gianni ou fragments de vie sauvage

Une autre note sur la portée du ciel

Note exotique, note rebelle

Une qui n’a pas peur des ondes, des décibels

L’oiseau a pris ses ailes à son cou

Il a ouvert la porte de l’espérance

S’est envolé vers la gamme inconnue.

Carole Radureau (01/09/2023)

Inspirée par cette photo de Gianni d’une calopsitte qui s’est fait la belle

Peut-être croyez-vous que la poésie

Qui parle des oiseaux

Ne milite pas ?

Les oiseaux sont des combattants.

Même le plus doux canard dans sa mare

Nous parle de problème à résoudre dans ce monde.

L’oiseau est une muse multiple

Qu’il soit aigle de la liberté

Portant le message des prisonniers politiques

Qu’il soit colombe de la paix

Volant, blanc message dans le ciel obscurci par l’atome

Qu’ils soient B’Rêves

Au goût sucré de la vie car on en

Ressent l’arrière-goût

Qu’il soit tout simplement gai pinson pour

Nous dire « ne vous réjouissez pas trop vite »

Qu’il soit merle moqueur qui rêve de piquer

Toutes les cerises de la terre.

Les oiseaux combattent pacifiquement

Pour nous dire « n’abandonnez pas vos rêves ,

Conjuguez vos énergies

Multipliez vos à propos

Unissez vos forces créatrices

Hissez haut les bannières de la liberté ! »

Je m’évade à tire d’ailes

De ma « prison dorée »

Les oiseaux sont des étoiles

Leurs vols des plumages enseignants.

Ils ont la capacité de nous interroger

Déjà de par leur observation

Ce sont des exemples multiples

Certainement sont-ils nos ancêtres

Certainement sont-ils nos maîtres

Et nous devrions ainsi

Continuer

De les détruire sans sourciller ?

Les oiseaux sont des combattants pacifiques

D’anonymes penseurs

Qui ont tant à donner.

Qui ne sont pas compris.

Carole Radureau (19/08/2023)

Nous ne changerons pas le regard des gens

Malgré eux

Nous changerons l’air et la chanson :

Se poser sur le cœur du poème

Insecte affairé

En tirer le bon grain de l’ivraie

Au semblant de la pureté et de l’aurore

Un nectar de « ne plus avoir peur »

Un sirop de forces vives

Posées au cœur de l’amande.

La poésie chante ce qui vit

Elle chante la mort aussi

Seulement nous avons choisi

La vie :

C’est ce que nous connaissons le mieux

Nous proposerons une question

Un étonnement une

Quête

Une forme de fragiles pétales que

Nous aiderons à effeuiller

Tout en récitant par cœur la chanson préférée.

La poésie est un chant et

Le chant est une poésie et

Nous pouvons la chanter à tue-tête sauf

Dans les prisons où nous la récitons

Au plus profond de nous

Veilleuse   vitamine  à-propos

La poésie est un champ

Dans lequel germent

D’innombrables graines

Qui ne savent pas encore

L’explosion

Qu’elles vont produire.

Carole Radureau (19/08/2023)

Souffrez que je n’en fasse voir trop

Ma croupe n’est pas dégarnie

Je sais, moi, oiseau

Protéger mon intégrité

Il n’y a sous la plume que le duvet

Il n’y a sous la plume que la vérité du monde

en petite tenue…..

Vous me regardez dans ma salle de bain

Ma toilette est telle celle du roi

publique (apparemment !)

Ce n’est pas moi qui l’aie choisie

Je suis pudique, moi, je suis pur, moi

Le blanc est le symbole de toutes les candeurs

Ils en ont même appelé un lait !

Moi, blancheur suprême de tous les suprêmes

Avec mon maquillage tout frais

Fils du charbon

Moi, avec ma beauté simple et vraie

Avec ma délicatesse et ma courtoisie

Je ne me laisserais pas tâter la croupe

Mon bec est une arme dissuasive

Alors, souffrez que je n’offre que mon image

De toiletteur parfait, de cygne bien propret.

Pour le reste :

Bas les pattes !

Carole Radureau (15/08/2023)

Inspirée par cette image de Gianni

Aigrette

Quand tu te tiens

Droite et seulette

Sur la rive ou dans le bosquet

A quoi, peux-tu bien penser ?

Est-ce le sommeil qui te prend

Barquette,

Comme une dérive incontrôlable

Sur le pas-de-l’eau

Transformable

En pêcherie ?

Est-ce le rêve poissonneux

Qui décrit dans tes sinueux sinus

Un parcours mythique

Prêt à être lu par tes pas ?

Aigrette blanchette

Ton vol semble lourd

Car ta glotte est remplie

De poissons sautillants

Globuleux et polis.

Aigrette pêcherette

Reine de la débrouille

On te voit, toi fille de famille des hérons

Sortir de l’eau la plus grosse des proies

Qui fait pâlir le pêcheur le plus savant

Tu es une reine des marécages

Les tourbières sont tes bacs à sable

Tu détricotes les ornières

Avec ton bec sévère

Tu défrises les roseaux

Avec ton bec aventurier

Si le poisson, pauvret

S'y trouvais

Il tombera dans une glotte élastique

Prête à gober jusqu’à la carpe koï

D’un bassin non précautionneux.

Carole Radureau (09/08/2023)

Inspirée par ces photos de Gianni

Aigrette garzette, grande aigrette ou les 2 ?

Dormir comme un canard

Avec son reflet dans l’eau

Reflet parfait

Auquel

Ne manque

Le ronflement.

L’eau ne s’émeut pas

Quand elle entreprend la copie

C’est une entité magique

Ne viennent pas barbotter les grenouilles

Pour la réveiller.

Si jamais tu tombais, pato

Ton petit reflet

Gentillet

A l’oreille, vite

Te susurrerais l’affront

Inconscient tout rond

Qui replace, stable

Sur la branche

La patte palmée orangée du pato :

Le ronflement peut reprendre ainsi

Que les rêves de gloire.

Carole Radureau (02/08/2023)

Inspirée par cette photo de Gianni

Fais-moi cygne

Fais-moi, oiseau d’eau

De phare et de feu

Qui, au beau semblant de l’aube

Tremble si peu que ne trouble

L’eau la parole muette.

Fais-moi signe de conquête

Jonglant avec les ondes

Capturant les nuances

Et les borborygmes des poissons

Le sanglot long des crevettes

La lymphe fatiguée des éphémères.

Laisse-moi danser sur le lac

Un langoureux tango

Balançant de droite et de gauche

Le voluptueux cou dont on m’a doté

Pour doucement

Me gargariser des bulles translucides

Emises par les petits rots énigmatiques

De dame grenouille.

Laissez-moi danser le tango

Sur le lac des signes.

Carole Radureau (23/07/2023)

Inspirée par cette photo de Gianni