Publié le 28 Février 2019

Quand fleurit l’amandier
C’est le quart d’heure de neige
D’un flocon amoureux dès son premier
Rayon de soleil.

Quand fleurit l’amandier
Tout est joie, resplendit
Cette gaieté inscrite dans son cœur
C’est un symbole de paix.

Quand fleurit l’amandier
Tiens c’est le printemps qui vient
Apporter dans son sac à dos
Des étoiles pleines de vie.

Quand fleurit l’amandier
Le paysage rit soudain
Et tu entoures son tronc
Le remerciant enfin.

Carole Radureau (28/02/2019)


L’amandier des monts enneigés de Pécs en Hongrie

Concours de l’arbre européen 2019

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 27 Février 2019

Par Julielangford — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7416553

Par Julielangford — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7416553

Prends ma petite plume
Délicate et précieuse
Pour écrire ton poème
Ton poème du printemps précoce

Mon chant qui mugit
Au loin, tu croirais entendre un troupeau de vaches
Sort de mon petit corps aimant
Et mon bec est drôle à souhait
Quand je vocalise

Avec ma petite plume
Prolonge le temps en vers qui ne comptent pas
Les minutes
Oubliant les secondes
Car le temps va son chemin de temps
Et le printemps en a pris la moitié

La fougère a puisé en son âme
De quoi devenir miel
Qu’en elle tu puisses puiser l’encre de tes vœux
Ecrire avec son sang à elle
Duveteux et collant
Un poème de la couleur des yeux de la forêt

Tu laisseras couler ma plume d’océan
Avec ses minis tempêtes ses ouragans de sang
Sur ta feuille
Libre
De toutes lignes de tout point de vent et de misère
Pour écrire la lame chaude qui envahit ton monde

Tu tiens dans tes mains
La nature-même des airs
Une qui se faufile entre les cousinages des nuages
Une qui reluque entre deux corsages
Le sein gracieux et fécond de la terre-mère

Tu tiens dans tes mains
Une encre rare et pure
Qui a oublié les fautes qui corrigent les erreurs humaines
Elle court, court comme un miel haut en tanins
Glissant comme le serpent qui n’a pas froid aux yeux
Conjuguant le sel marin et le sucre des sous-bois
Un poème tannique haut en tain riche en pigment

Sentez amis la bise tiède du vent marin
Sentez amis la nuance sucrée du miel de fougère
Les abeilles y ont mis le museau
Le macareux a mugit
Et sans barguigner le rucher a construit
La parabole des elfes.

Carole Radureau (27/02/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Miel de fougère

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Publié le 27 Février 2019

Dans ce havre de paix
Bucolique à souhait
Loin du bruit de la ville
Des tourments des hommes
La muse a fait son lit
Elle a fait tant de petits
Que chacun y courait
Se réfugier dans les bras du chêne-égérie
De son parc de son calme de son tempérament rural
Profond de la vérité campagnarde
Ils le regardaient
Ils peignaient
La lumière toujours était là
Eté comme hiver
Ils le regardaient
Ils écrivaient
Et dans leurs œuvres
La lumière toujours était là
Se reposant se détendant
Cherchant cette muse absente des villes
Se régénérant se retrouvant s’enracinant
Le regard porté sur le chêne
Sur ses frères-chênes
Les pieds bien profonds dans la source
Où naquit la nymphe
Qui dédia son talent à ceux qui portaient leur âme
Au plus profond de la sienne.

Carole Radureau (27/02/2019)

Le chêne d’Abramtsevo, région de Moscou, Fédération de Russie

Concours de l’arbre européen 2019

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 24 Février 2019

 

image

……la petite flore qui tombe……

La fougère a épousé la pierre
La pierre s’est laissé tenter
C’est une histoire d’union
Dans laquelle une raison a fait son nid
En catimini.

C’est doux une fougère qui bouche les trous
C’est doux une pierre qui laisse son entre-deux
S’habiller de pores heureux.

Là où la lumière se fait étrangère
Là où l’humidité prospère un peu
La petite fougère a creusé la matière
Elle a appris le 2 plus 2
A l’ombre d’une pierre légère prête à jouer le jeu.

Mais l’histoire serait belle si elle n’avait pas de fin
Mais le poème ne serait pas
Si le duo n’avait pas de frein.

Dans l’espace très petit de la vie
La rareté a fait son nid
Des failles dans la tendre pierre il y en a toujours
Mais des fougères beaucoup moins.

Il faudra une loupe pour la dénicher
Il faudra de la patience pour la reproduire
Et si la pierre perd son amour-fougère
Qui le soir lui racontera des histoires de sous-bois
Bien au chaud dans de tendres bras ?

Carole Radureau (12/02/2019)

Fougère chêne
Dryopteris tyrrhena
Dryopteridacées
Vulnérable

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fleur de la liberté

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Publié le 24 Février 2019

Par Rio Cicica at en.wikipedia, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18771742

Par Rio Cicica at en.wikipedia, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=18771742

Wankanim du peuple Achuar
Vive et espiègle
Ton regard et tendre
Ta facétie sans fin
Est une pièce de théâtre
De l’Amazonie.

Nageant
Plongeant
Surgissant
Jaillissant
Telle une sirène au pelage
Si fin
Si hermétique
Une couette rase
Sur laquelle
Glissent
Indélicates
Les gouttes d’eau.

Tu resserres les rangs
Autour
De ta famille
Les petits sont entourés
Par les petites pattes palmées
L’audace et le culot
Qui mettent de la force
Dans la communauté.

Amarante
Une qui est marrante comme pas une
Autre
Une que l’on se plaît à adopter
Comme animal-totem
Une sacrée, une précieuse, une à préserver
Car dans la grande selva
Ses jours pourraient être comptés.

Carole Radureau (02/09/2018)

Loutre géante

Pteronura brasiliensis

Continent : Amérique du sud

Repas : poissons

Portées : 1 à 5 BB

Menace : Oui, En danger

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 23 Février 2019

Un sein de la terre-mère avait émergé
Comme une main
Dans la forêt
Une invitation au délice de la maternité
Une invitation à la chaude caresse d’une mère
La petite graine déposée comme un petit paquet
N’y avait pas résisté.

Elle avait grandi
Nourrie au lait tiède de la tourbe
Juste infusée de calcaire endurci par la force des ans
Elle avait poussé au ciel son tronc de futur géant
Pendant que sa chevelure bien coiffée
Epousait son aimée la terre
Comme une pieuvre
De ses bras
Enlaçant la tête d’un ennemi.

Cet arbre lumineux au tronc lisse et droit comme un hêtre
Qu’il est
Estar serait un nom bien trouvé
Etre ici maintenant ce hêtre bien délimité
Avec sa force chevelue
Epousant le sein si cher
Je n’y vois aucune vierge
La terre-mère vierge ne l’est pas
Je ne vois qu’un fruit
Enfant de cette terre
Qui a grandi dans l’entourage
De l’amour naissant.

Carole Radureau (23/02/2019)

L’arbre de la vierge de Lummen, province de Limbourg en Belgique

Concours de l’arbre européen 2019

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 23 Février 2019

….L’oiseau qui vole n’a pas de maître…..

Du haut de ce géant de saguaro
Dans un trou de pic logée
Crèche cette minuscule chevêchette
La plus petite chouette nocturne du monde :
Le géant et la miniature
Pour une fable d’aventure
Dans laquelle les petits sont bien protégés
Derrière la barrière (le mur) d’épines.

Mais sa petite taille
Elle l’emploie pour voler chaque nuit
Chaque minute est un voyage pour apporter le fruit
Au saguaro immobile et curieux
Monsieur Salammbô a du pain sur la planche
Quand de petits becs réclament leur pitance.

Dans l’air ce petit oiseau est un jet, un accordéon
Qui résonne dans la nuit étoilée américaine
C’est une chouette bruyante qui déploie sa robe de soie
Le soir dans le désert son roi.

Sur ce territoire où l’aridité est reine
Il y a un terroir qu’il me plairait connaître
Oiseaux, saguaros, peuples originaires,
La pierre le sable l’immensité
Et cette petite chouette qui vrombit
Comme un nuage d’insectes
Par elle-même attrapés.

Carole Radureau (22/02/2019)

Par Richard Crossley — Richard Crossley, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25989344

Chevêchette des saguaros

Microthene whitneyi

Famille : strigidés

Continents : Amérique du nord et centrale

Régime : arthropodes, araignées, serpents, rongeurs

Nichée : 3 œufs

Menacée : non

IMAGE (dans un saguaro)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oeil de faucon

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Publié le 21 Février 2019

L’ombre de l’arbre à la chapelle
Fleurit son temps passé de clochettes
Jaunes et blanches
L’ombre de la chapelle au tilleul ennobli
Fait miroiter un monde à eux seuls connus.

Il n’y a pas de richesse autre que celle narrée par le temps
On s’accroche aux branches de ce temps
C’est un succédané de vie comme à répéter
Une erreur passablement commise.

L’arbre lui ne se trompe pas d’époque
Il est
Il vit
Il grandit
Il croît tranquillement par la force des ans
Accomplis de la volonté de ses racines-mères
Il ne croit pas l’arbre aux croyances des hommes
Il est croyance par sa présence
Il est un dieu au-delà de tous
L’arbre est la vérité sur le pied de la réalité
Sa floraison est un don de la terre-mère
Son ombre une cape de sécurité
Son bois un présent à ne prélever que si nécessaire
Sa canopée une bouffée d’oxygène.

Au-delà des ères l’arbre pousse et prospère
Avec tous ces symboles ces légendes attribués
Il est ici dans un paysage sacré
Mais qui de la chapelle qui de l’arbre l’est vraiment ?

Carole Radureau (21/02/2019)

Concours de l’arbre européen 2019

Le gardien des grands secrets moraves en Slovaquie

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 21 Février 2019

L'offrande de la terre-mère

Au quadrant de l'amour sonne le quart de la fleur d'oranger
La pleine lune de périgée était particulièrement lumineuse le 19 février
Alors au châle de mes rêves je piquais une broche d'obsidienne
Après 54 années d'errance je découvrais la réalité :
La liberté c'est de ne plus s'identifier à son mental
Cet autre moi démoniaque auquel chaque être est soumis malgré lui
Le jour qui se lève est une promesse bue aux lèvres de la pureté renouvelée
Et la cascade tiède de tes mots est un arrosoir de rêves
La terre est le fruit d'un gouvernail humain qui se perd dans le labyrinthe de son ego
Et toi tu regardes à l'horizon la clé dans un paradis d'éther pur
Mais la lumière est là dans ce fruit qui tend les bras avec tendresse
Un cynorrhodon par la négligence de la jardinière
Laissé pour compte de sa maturité rosale
Souris à la vie de ses joues rebondies
Et le froid ne sera plus qu'un souvenir de gris et de perle éconduite
Et le soleil prend des forces
Buvant au sein de la pleine lune un soupçon d'opale rajeuni
A midi moins le quart de l'amour sonne la déclaration de la violette
Dans un coeur de fleur qui éclot de l'aurore naissent des lutins dévergondés
Qui piquent au nuage son soupçon de vérité pour en faire des bagues d'amour
Tout de blanc
Vêtues
Au quadrant du narcisse le jaune est roi
Et son coeur a refermé sur lui 4 pétales de sucre candi
Délicatement gonflés d'un pollen de présent
Je regarde les petits oiseaux qui batifolent comme la lune leur mère leur a appris à le faire
Ils n'ont pas de temps à perdre quand le quart de midi sonne le délice de la maternité
Il faut puiser dans son âme la force de porter la vie pour deux
Il faut croire en la tendresse s'en faire une écharpe de volonté
Rouge et rose avec un point compté pour bagage
Les oiseaux vont revenir car ils ont oublié leur valise
Pleine de rêves de vers rimés
C'est pour écrire le poème de la vérité
Un poème rempli de clés; choisis celle qui te conviens
Au rendez-vous du renouveau au rendez-vous du je ne me rends pas
J'ai reçu une offrande de la terre-mère
Petits présents pour moi délaissés par l'hiver
Rajeunis par le rayon de soleil rivalisant avec le quart de lune
Il y a tant de lumière dans ces fruits de la vie
Puise en eux ta force me dit Carbonero la mésange charbonnière
Je serais celle qui chante encore une poésie de la terre
Quand au quadrant de l'amour sonne le midi pile de la rose trémière.

Carole Radureau (21/02/2019)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 20 Février 2019

Tu fleuris
Et la vie s’écrie : Vive la liberté !
Tu fleuris
Et sous ton seuil il est écrit :
Entrez sans frapper.

Tu as hissé pendant cent années
Tes bras vers le ciel
Ils étaient passés sans te voir
Sans connaître la dignité
En tes branches,
accrochée
Et tu leur souriais si gentiment
Tu savais qu’un jour ou l’autre
Les libertés s’obtiennent
Par le temps (les luttes des hommes sont portées par le temps).

Tu fleuris
Et la paix s’installe autour de toi
Tu fleuris
Dans ta tisane c’est du miel d’un autrefois
Que nul ne veut connaître pourtant
Sa force est présente forcément
Et la force du présent dans le miel
Est la force unique de la tisane blonde
Du tilleul de la liberté.

Carole Radureau (19/02/2019)

Tilleul de la liberté de Zadvori, Moravie du sud en République tchèque
Concours de l’arbre européen 2019-02-19

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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