la pierre rouge des dinosaures

Publié le 11 Octobre 2018

C'est ce dernier poème qui clôture la série de poèmes consacrés au parc national de Talampaya en Argentine. Il sera celui qui sert de valise à la série, le porte-document.

Ainsi se termine le cycle de poèmes écrits durant l'été, poèmes pour voyager ou pour honorer des régions ou des sommets qui me plaisent, poèmes particuliers pour moi, même s'ils ne reflètent pas la nature habituelle de ma poésie, ils sont chers à mes yeux car ils refléteront toujours une atmosphère particulière de mon vécu, de la situation présente qui a modifié et altéré mes conditions de vie jusqu'à maintenant. Ils sont chers à mes yeux ainsi que la série sur les fées des fleurs car, même si j'y ai retenu mon encre de cœur qui coule habituellement plus facilement dans mes autres poèmes, j'y ai mis la retenue nécessaire à celle qui se protège et qui, à travers cela protège ceux qu'elle aime.

Je m'excuse de confier ceci, ici, mais il me semble juste de faire ce petit point pour mes lecteurs si fidèles, que je remercie encore, pour cette patience qu'ils ont à me suivre et à me lire. Cela ne doit pas être évident. La sincérité et le poème assumé ont toujours été mes leitmotivs dès que j'ai pris la plume, ces derniers temps je n'assume plus beaucoup.

Aussi vais-je me donner le temps de la réflexion.

Merci encore @mig@s et @migos.

caro

Par Jorge Gobbi from Buenos Aires, Argentina — Petroglifos en TalampayaUploaded by man77, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19217104

Par Jorge Gobbi from Buenos Aires, Argentina — Petroglifos en TalampayaUploaded by man77, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19217104


Son histoire n’est pas dans les livres
Son visage est toujours lumineux
Son aura a dépassé l’ère du temps
Il se balade éternellement
La pierre est son aimant
Sa force c’est sa joie de vivre
En lui les hommes ont mis leur cœur
Il brille de son rouge éclat
De génération en génération
Le petit chaperon rouge chuchote avec émoi
L’histoire de la vallée
Un témoignage tellurique
Pur
Inaltérable.

Carole Radureau (11/10/2018)

Pétroglyphes du parc national de Talampaya, Argentine

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Publié le 11 Octobre 2018

…..poésie de Talampaya……


Venez
Ecrivez sur mes murs
Là-haut la pierre invite
A l’expression.

Sur mes parois vous
Trouverez
L’ardoise propice
L’ocre précieux
Le sang frais de la pierre
Qui veut être pilée.

Il n’y a pas de limite
A la découverte des dessins
Représentatifs
D’un monde
Particulier
Il y a le temps
Pour la sauvegarde des œuvres
Il y a l’œil avisé
Pour déterminer ce qui fut.

Dans le contrebas
Les dinosaures ont vécu
Dans cette vallée minérale
Ici, ils ont procréé.

Il n’y a pas de limite
A la diffusion de la vérité
Lisant les pétroglyphes
Nous décrirons sans y toucher
La joie la peine la peur l’inquiétude
Le temps qui passe.

Les œuvres gravées dans la pierre
Sont d’éternelles marques de l’histoire
Que seuls les vandales irritent
De leurs yeux sales
De leurs mains avides
De leur mépris avéré.

Carole Radureau (10/09/2018)

Pétroglyphes du parc national Talampaya, Argentine

Par Andarin2 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7688860

Par Andarin2 — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7688860

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Publié le 10 Octobre 2018

….poésie de Talampaya….

Fan de Che Guevara
Tortue
Va
Comme une qui trimbale sa carapace de pierre
Son sang minéral
Rouge feu.

Coiffée
Bien coiffée
Elle ne craint ni le soleil
Ni la critique
Bon sang a fait d’elle une révolutionnaire
Une révolutionnaire dans le désert
Pour que les choses bougent
Enfin.

Elle a un rêve inavoué
Un qui s’écrit parfois en fumée
Sous sa jolie coiffure
Son béret de velours
Elle aimerait fumer
Telle son idole
Un habano des plus précieux.

Une révolutionnaire sans habano
Seul le désert et son suc affairé
Occupé à sécher sans faiblir
Sans barguigner
Peut comprendre cela
Tortuga au béret évocateur
Sais-tu comme le tourisme grâce à toi
Fait des choux gras ?

Carole Radureau (29/08/2018)

La tortue de Talampaya, Argentine

Par Mauricio V. Genta — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17485574

Par Mauricio V. Genta — Travail personnel, CC0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17485574

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Publié le 6 Octobre 2018

…..poésie de Talampaya…..

Cité
Qui a puisé
L’imagination
Dans les coquilles
De nacre et de fusion
Dessins ocrés aux veines délicatement
Sculptées par le rouge sang de l’argile ferreuse
Striures imitant le cri de l’opale
Caracoles empressées comme saturées de confiance
Comme massées par des eaux
Inconséquentes.

Je ne sais où sont les maisons dans cette cité
Eperdue
Confuse et curieuse
Des lits superposés
Imbriqués du canevas de calcaire
Et de mica
Semblent nous dire que quelque chose
Etait
Autrefois
Présent dans cet endroit.

Les petites pointes acérées
Résidus de matière
Pressée
D’en finir
Semblent ériger au ciel
Des doigts aux ongles
Jamais coupés.

La palourde géante
A mis sa robe du dimanche
Aux tons du désert sans macules
Le dénivelé a lacé sur ses bottines
Des épines ensablées
Ne nuisant en rien
A leur nocivité.

Je regarde cet espace
Tout de minéral
De présence époustouflante
Comme un conte de pierre
Je me dis que le chaos de la roche-mère
Très beau
Sincère
N’en fini plus de dévoiler
Des résidus obscurs et mystérieux
Comme habités
Par un univers
Inconnu.

Carole Radureau (03/09/2018)

Parc national de Talampaya, Ciudad perdida, La Rioja Argentine

Par Jorge Gobbi — Flickr: Ciudad Perdida 4, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17761070

Par Jorge Gobbi — Flickr: Ciudad Perdida 4, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=17761070

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Publié le 1 Octobre 2018

…..poésie de Talampaya….


On dirait un toboggan
Creusé dans l’argile fraîche
Moulé dans le grand tube
Fileté du temps.

On dirait une invitation
A s’installer
Dans la grande descente
Se laisse glisser comme
Sur un banc de sable.

On dirait un grand réservoir
Contenant empilées
Des brassières
Filées des millénaires durant
Pour les dinosaures nourrissons.

On dirait une paroi à escalader
Avec des tampons sous les pieds
Des ventouses précieuses et précises
Bras
Jambes
Écartés
Un défi en sorte
A relever.

Mais ce que j’y vois
C’est le dessin si minutieux de la pierre
Une qui s’est laissée caressée par les eaux
D’une façon poétique
Ambitieuse
Elle avait, la pierre
L’idée en tête de ressembler
A cela que l’on voit
Avec admiration
Avec étonnement
Avec curiosité
Avec ce qui trotte dans notre tête
Pour penser : mais qu’est-ce donc ?

Carole Radureau (10/09/2018)

Parc national Talampaya, Argentine

Par Ccarosio — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41598688

Par Ccarosio — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=41598688

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Publié le 27 Septembre 2018

…..poésie de Talampaya……

Géante
Qui regarde à l’horizon
Sa famille
Sur ses pas
Elle
Vigie précieuse
Celle qui sait d’où vient le vent
Du désert.

Coiffée de son feutre d’argile
Rouge
Comme le cuir bruni de son teint
Cuit et recuit par le soleil ardent
Fils du désert et frère de la vertu.

Au loin face à elle
Une silhouette semble lui faire
Signe
Une qui sans doute est sa moitié
La moitié d’un tout
Nivelé
Arasé
Broyé par le temps
Impitoyable temps de l’érosion
De l’émotion
Sans pitié pour les âmes
Les vies.

Les enfants de la géante
Perchés sur ce qui reste de montagne
Avec elle
Le regard tourné vers l’horizon
Attendant qui sait
Le retour du père précieux père
Un qui est allé chercher le gibier
Nécessaire
Et n’est pas revenu.

Carole Radureau (03/09/2018)

Parc national de Talampaya, Argentine

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866056

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866056

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Publié le 20 Septembre 2018

……poésie de Talampaya…..

Forme libre
Insérée
Sculptée dans la matrice
Rouge
Infusée par un fer amoureux.

Une à la grande échancrure
Comme éprise
D’une clé inconnue à elle
Encore.

Vers l’horizon se lève
Un chant d’oiseau
Qui est comme l’étincelle
Qui érige
Les volcans.

Elle a passé l’épreuve du temps.

Elle a connu l’époque des dinosaures.

Elle est une arche sur le monde
Développée
Gorge
Arquée
Tournée
Vers le présent
En attente de clé
En attente
D’être comblée.

Je l’ai trouvée la clé
Perdue.

Une qui avait pris tant de siècles
A chercher, égarée dans les couloirs
Du temps.

La clé c’est une énigme
Un point d’interrogation ?

Ou pas.

Si peu de chose en fait pour la comprendre :

Rien de compliqué.

Une sagesse en elle à déchiffrer, à lire
Surtout à comprendre.

Cela se produit quand on est prêt.

Cela se produit quand on voit trop clairement
La serrure avec son espace vide
Cet espace
A compléter
Comme une anomalie qui gêne la vie
Même si elle s’en accommode.

Tant de sagesse contenue dans cette clé :
Elle n’est pas USB
Son pouvoir, son savoir ne sont pas quantifiés
Ni dosables
Ni numérisables
Ils sont poussière infinie à respirer dans l’unique fleur
Du moment présent.

On peut partager la grande connaissance de la clé
La glisser dans une serrure
Apprêtée
Une qui a décidé de s’ouvrir
Aux savoirs propres et essentiels
On peut la décliner la diffuser avec la grande tendresse
De qui sait
La clé est universelle
C’est une sagesse infinie qui rime avec vie
Qui dicte la route à suivre
Qui prend dans la confiance en soit
Sa grande part de réalité.

Carole Radureau (19/09/2018)

Parc national de Talampaya, Argentine

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866019

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866019

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Publié le 10 Septembre 2018

…..poésie de Talampaya….

Orgues de Talampaya
Resplendissants dans le couchant
D’ocres et de feux sont faits
Vos tuyaux
Un seul son peut s’échapper de vos gorges :
Le chant d’un rossignol.

Le río a perdu ses eaux
Lors d’un accouchement brutal
Hors du temps
Le canyon asséché est un lit de poussière
Où ne semblent vivre que des pierres
Ocres confus et joie nacrée.

Le matin à l’heure où résonne le cri
De miel
Du soleil
Les orgues chantent
Tout doucement
Le vent est un archet émotif
Effleurant de ses lèvres amoureuses
La douce bouche des orgues
Comme un baiser éternel.

Le chant des orgues de Talampaya
Chant de braise et d’espérance
Un qui a compris la leçon de la vie
Resserrant ses gorges sur sa poitrine tendre
Resserrant ses notes en une mélopée
Unique.

Carole Radureau (28/08/2018)

Parc national Talampaya Argentine

Par I, HANNAN, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2260580

Par I, HANNAN, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2260580

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