Publié le 30 Avril 2019
Il a dit : je crois en la poésie, en l’amour, en la mort,
C’est justement pourquoi je crois en l’immortalité, j’écris un vers,
J’écris le monde ; j’existe ; le monde existe.
Du bout de mon petit doigt coule une rivière.
Le ciel est sept fois bleu. Cette pureté
Est encore la première vérité, ma dernière volonté.
Yannis Ritsos, Hypothèque (Pierres, Répétitions, Grilles)
Ils ont saisi
Par deux doigts
Le dégradé ocre et mauve du ciel
Le soleil se levant comme une étincelle
A mis le feu à la braise ardente
Ils se sont élancés vers la steppe
Fusées
Par la chaîne montagneuse à peine
Arrêtée
Fusée fusant tel le message des faucons
Nomades infusés par la poésie du vent.
La feuille de route est simple
Imprimée dans la volupté chevelue
D’une crinière encore sauvage
Une géographie du corsage
De gauche et de droite
Bien ancré
Le cheval est un aigle
A peine ébauché.
Ils ont en eux le sens et
La perspective
Ils ont mille sens
Tracés au cordeau de l’immensité
Ils ont mille devoirs
Écrits par la saison du troupeau
Ils ont mille paroles
Portées par la queue confuse et éclairée
Des étoiles.
Carole Radureau (30/04/2019)