Publié le 30 Avril 2020
Je veux reconquérir la canopée des anges
De mon vol pour toi tirer ce trait
J’ai le pouvoir de la décision orangée
Et un certain amour quelque part entre le flot et l’estuaire de ton cœur.
Carole Radureau (30/04/2020)
La minéralité expliquée aux cailloux
Le caillou veut être lumière. Il fait luire en l'obscurité des fils de phosphore et de lune. Que veut-il ? se dit la lumière, car dans ses limites d'opale elle se retrouve elle-même et repart. Federico Garcia Lorca
Publié le 30 Avril 2020
Je veux reconquérir la canopée des anges
De mon vol pour toi tirer ce trait
J’ai le pouvoir de la décision orangée
Et un certain amour quelque part entre le flot et l’estuaire de ton cœur.
Carole Radureau (30/04/2020)
Publié le 29 Avril 2020
Aller voir à la source
Aux fondements des choses
Au tout début de la création
Quand l’homme sur cette terre
Ne marchait pas encore.
Aller boire à la source
Parce qu’elle nous rajeunit
Parce qu’elle nous ragaillardit
Parce qu’elle nous enseigne la vie
Et l’impermanence des choses.
D’ailleurs la source aussi à son message à faire passer :
Je glougloute de moins en moins fort en avez-vous cure ?
Je distille ma sève de vie moins intensément, cela vous importe-t-il ?
Je me sens parfois défaillir car je n’aime la sécheresse
Que dans vos lits à vous.
Quand le nuage sur les têtes est sombre
Que le jour d’après le semble aussi
Retourner aux bases, aux sources de la culture
L’homme ne sait-il faire preuve d’humilité
Quand tout s’effondre autour de lui ?
Carole Radureau (29/04/2020)
Publié le 29 Avril 2020
Comme une petite fourmi j’avance sur cette terre
Une lourde charge sur les épaules
Le chemin est long
Chaque jour sinueux
L’encre des mes jours ne coule pas toujours en abondance
Je porte malgré moi le désir de bien faire
Le désir de compenser et celui de satisfaire une information défaillante
Le vent des peuples originaires me porte
Le vent de leurs vies tant semées d’embûches
Le vent de leurs cultures si précieuses
Le vent de leurs sagesses si lumineuses
Personne et même pas eux ne m’a demandé quoi que ce soit
Certainement n’aimeraient-ils pas mes initiatives et je les comprendrais et respecterais leurs décisions
Pourtant le vent me dit, le vent me parle et la fourmi pédale
Dans la semoule trop cuite de la vie
Pour trouver la force
Pour continuer à vivre
Pour continuer d’y croire
Pour garder la lumière vive et éclatante, pure et originelle
Ces peuples-là m’ont sauvé une ou deux fois la vie
Ces peuples-là sont semblables aux racines véritables qui irriguent chacun de nos sens
Nos vérités premières
Les premières vérités oubliées, négligées, rayées et rangées dans les placards
Et là leur urgence habituelle se double d’une urgence encore plus terrible
Et je suis chaque jour le cours des ríos et je traduis chaque jour leurs appels, leurs SOS
Leurs dénonciations, leurs grandes peurs, leurs souffrances, leurs faims, leurs courages, leur grande détermination
Et c’est une fourmi qui traduit, qui dicte, qui cherche à comprendre, qui étudie la langue, la géographie, la culture, les traditions, les noms qu’ils se donnent, oui, chacun d’eux et leur singularité
Et je les aime tous parce qu’ils sont authentiques, simples et vrais comme j’aime que le soient les êtres humains
Et je désire être une fourmi avec une petite puissance qui propulse leurs paroles, leurs revendications et leurs pleurs aussi par-delà la planète et que ça touche une autre fourmi, rien qu’une, je ne suis pas exigeante, rien qu’une : toi par exemple !
Et la fourmi se sent seule parfois dans sa fourmilière désertée, elle se sent PIACI, peuple en isolement volontaire
Et son histoire de fourmi calque tant à l’histoire des peuples originaires
Cette décalcomanie est un brouillon prospère qui dicte des valeurs à porter comme des vêtements essentiels
Je vis pour eux, je vis par eux, je dors avec eux, je pense à eux, j’ai très peur pour eux, je pleure pour eux car la fourmi est impuissante pour régler plus de 500 ans de dégâts, d’affronts, de dépouillements, d’épidémies, de meurtres, d’abus, de vols de terres, de viols, de dénis, de racisme, de discrimination, de sacrifices, de pillages, de souillures
Ils ne se plaignent pas, non, ils ont cette humilité qui nous manque tant
Ils se débrouillent comme ils le peuvent, oui, car ça, ils savent le faire
Ils sont en attente d’aide, oui, car chaque état leur doit cette aide
Ils sont organisés, oui, car ils ont cette intelligence de l’adaptation
Ils sont à leur place, oui, car ils ont encore cette chance qui parfois est une malchance mais ils ont encore le choix et c’est pour cela que je me bats
Ils ne demandent rien d’autre que de vivre en paix sur leurs territoires
On leur doit bien ça, comme on leur doit !
Mais même ça, c’est impossible car aux autres, à nous en l’occurrence, il nous faut tout
Tout ce qui se pille, tout ce qui enrichit, tout ce qui soigne, tout ce qui se mange, toutes leurs connaissances, toute leur sagesse, toutes leurs pratiques, mais non leurs conditions de vie.
Carole Radureau (29/04/2020)
Publié le 26 Avril 2020
La terre nous est étroite. Elle nous accule dans le dernier
Défilé et nous nous dévêtons de nos membres pour passer.
Mahmoud Darwich ( La terre nous est étroite)
Le chant du merle porte la parole des exclus
et la porte reste ouverte de la parole qui fuit;
Il est étroit le nuage quand sur le devenir de nos songes
Il slalome. Fruit essayant de passer au-delà des frontières ;
Je suis et ne suis pas. Pistache désolée par l’absence de propos,
Figue en l’éclat de rire portée malgré elle ;
Je suis et ne serais pas celle qui décide à la place du merle
Quel est le menu de ce jour ; quel emplacement pour le nid et
Combien de temps suffit l’amour pour répartir la pluie ;
La terre nous est étroite et le sourire aimant,
Reculé ;
La place pour la pensée qui virevolte, couleuvre entre
Les plots de l’audace ;
La place pour le moment présent qui fuse, héron
Par la pugnacité, levé, comme une main qui veut s’appliquer ;
Je suis et ne suis pas la fraise trop tôt cueillie et qui dans le bouillon
S’époumone en explications : la fraise aime l’alliance du poivre
Le poivre est en prison pour crime de compassion ;
Le chant du merle élève un chant des inégalités : que fait le vent,
Que fait la plaine, que fait la grive pour remédier à cela ?
Je suis le petit parasite qui tue et se sent fort comme une épine dans le talon
Je suis celui qui aligne 4 planètes sur un oreiller ; je suis celui qui décrète
La fin des questions, le début des choses sérieuses ; je suis celui qui jamais à l’argent
Ne prête force, qui au rêve jamais ne prête vie, qui à l’amour ne cède.
Je serais la ligne plate et anesthésiante de l’éther : sang incolore et limpide par la force des choses,
Conquis ;
Je serais le tricot qui a oublié dans le métro sa maille à l’envers ;
Je serais l’idiome perdu qui a misé sur le mauvais pot ;
Je serais l’innocence qui ne sait plus ce que veut dire son âme ;
La terre nous est étroite et dans le couloir les dés sont parfois pipés :
Paix sur l’olivier et joie du saguaro au sourire retrouvé : la chauve-souris pollinise
Des fruits au parfum de renouveau : le colibri est un songe aux mille battements ;
La fougère a épousé un oiseau légendaire aux habits de korrigan ; la terre ne tremble pas
Quand la souris bégaie.
Carole Radureau (26/04/2020)
Publié le 25 Avril 2020
Au cœur de la fougère
La vie reprend ses droits
De son peigne la finesse d’un grain
Coiffe toutes les espérances.
Dans les bras d’une fougère
Il fait chaud même quand il fait froid
Elle dit bonjour et le coucou lui répond
Elle dit je t’aime et la haine prend froid.
Au cœur d’une fougère
L’été peut avancer sur son chemin libéré
Le ciel peut croire encore qu’il a le monopole du bleu
L’eau désire davantage de promesses
Pour couler dignement.
Dans les bras d’une fougère
La vie a fait son nid
C’est une petite vie tremblotante
Demandeuse de bras verts
C’est une petite vie timide
Craignant de ses pas, marcher sur un chemin suspendu
C’est un petit nid précieux
Une offrande aux korrigans frileux
Qui œuvre dans une ombre verte
A l’édification de nouvelles lois.
Carole Radureau (25/04/2020)
Publié le 22 Avril 2020
Publié le 22 Avril 2020
……Jour de la terre 2020……
365 jours par jour, Terre-Mère
Je pense à toi
Et chaque seconde mon sang se trouble
Pour toi
Par toi
En toi.
Il n’y a pas un jour sans ta présence
Car sans elle : que serions-nous ?
Il y a bien quelque part sur terre
Un éclat de vers
Qui plonge en ton cœur
Un semblant de lumière.
365 jours par jour mi Pachamama
Je dis, j’écris et je diffuse
Comment en toi l’homme infuse
La souillure et la nuisance.
Alors que toi tu ne demandes
Qu’une infusion de compassion
Qu’un thé de mercis
Qu’un maté aux fleurs de la reconnaissance.
Que ferez-vous ce jour
Pour votre mère, la Terre ?
Lui offrirez-vous un merci
Une prière
Un bouquet
Une offrande ?
Ou mieux une bonne résolution
Un vœu de déconfiné(e)
Une réflexion à faire grandir
Un défi à relever ?
Je rêve pour toi mi Pachamama
De chants d’oiseaux
De fougères rebelles
D’air extrêmement pur
De forêts renouvelées
Je rêve pour nous d’une unité Mère et Enfants
Main dans la main avec le respect
Au cœur du quotidien.
Carole Radureau (22/04/2020)
Publié le 21 Avril 2020
Il n’y a pas de monde d’après
Il n’y a pas de monde d’avant
Il n’y a que le monde
D’ici et maintenant
Celui qui porte nos pas
Celui qui irrigue notre sang
Celui qui nous offre un sourire
Celui qui est notre unique réalité.
Ce monde d’avant était le monde d’ici et maintenant
Ce monde d’après est le monde d’ici et maintenant
C’est ici et maintenant que le pas pour changer la direction
Se fait
Avec ses multiples ondes positives
Son rayonnement
Et même si du passé nous tirons les enseignements
Nous ne retournons jamais dans ce qui est derrière nous.
Vivre mieux
Construire une autre terre
Donner un sens lumineux à sa vie
C’est ici et maintenant
Fort de cette idée
Chaque pas ensuite posé
Sera force et énergie :
Renouveau
Ensoleillement
Eau vive
Eclat
Lumière
Verdeur
Air pur
Graines de nature
Aliments quotidiens.
Et dans notre cœur
Sans rancœur
La force de l’amour
Comme une fleur évidente
Malgré l’absence
Malgré les restrictions
Dans des bouquets de convictions
Embaumeront le parfum de la pleine conscience
Collective.
Carole Radureau (21/04/2020)
Publié le 19 Avril 2020
A coups de pistolets
Ils disent la regagner
La liberté de quoi ?
La liberté de tuer !
Mais ce sont des cow-boys !
Mais ce sont des bandits !
Mais ce sont sans doute des fous !
Mais non, ils sont seulement yankees.
La « liberté » de sortir
Déconfinés et très forts d’être libres
L’arme au poing
Si le COVID-19 pointe sa face de vermine
A coups de pistoles ils le vaincront enfin (ouf).
La « liberté » de quoi ?
La « liberté » d’être ç……
La belle parole galvaudée
Le principe par l’égo détourné.
Mais ne savent-ils pas que la liberté ne s’achète
Ni par le sang ni par la force ni par l’espoir ni par la parole
La liberté est libre comme le vent
C’est un principe vital
Tu l’as ou tu ne l’as pas en toi.
Je connais des prisonniers politiques bien plus libres que tous les libres
Je connais des malades confinés bien plus libres que tous les libres
Dépasser le principe de l’ego c’est déjà y accéder
A cette liberté érigée en jument coursée dans la prairie
Par une horde de sans façons.
Carole Radureau (19/04/2020)
Le président Trump invite à la " rébellion " | Coronavirus
À sa série de tweets Libérez le Minnesota! , Libérez le Michigan! , Libérez la Virginie! , il a ajouté une invitation aux Américains à sauver le " formidable deuxième amendement ", qui leu...
Publié le 19 Avril 2020
Ce que dit le ciel
En son message éclatant
C’est de regarder son paysage
Au-delà des frontières :
J’ai en moi assez de bleu pour apaiser vos tourments
Tout le gris de la vie qui en nuages s’évanouit
Et le nuage gros et blanc
Avec son sourire de content ;
J’ai en moi un contraste retrouvé
Une lumière comme il n’y en avait plus
J’ai dépassé la barrière même si certains continuent
De violer mon espace (le privilège des riches) ;
J’ai en moi tant de possibles
Tant de possibilités
Des paysages de montagnes, des cordillères échevelées
Des océans déchaînés et des brises d’écume plein les yeux ;
J’ai en moi le désert avec sa parole de sable
Son petit thé à la menthe fumant dans une coupelle de silice ;
J’ai en moi la forêt amazonienne et je pointe du doigt chaque soir
Vers la forêt que l’œil ne voit pas sinon l’âme
Sur ma dame la Lune ;
J’ai en moi les collines qui se veulent déclinantes quand l’automne est là
Les petites campagnes fraîches que survolent les rapaces ;
J’ai en moi le ruisseau forestier avec ses capes de fougères ;
J’ai en moi l’exotisme des îles aux palmiers confondus
Tout ceci que votre œil peut percevoir si votre cœur et votre âme
Doublés de la feutrine du rêve
Montent chaque jour en mayonnaise
Pour éblouir la promesse de mes vœux ;
J’ai en moi le défilé de coton
Toutes les formes que chacun définit
Un jardin sucré-salé, un potager de réflexions
Un savoir-faire hautement érudit ;
J’ai en moi les connaissances encyclopédiques
Les pensées démultipliées qui miment un horizon ;
J’ai en moi la réponse aux questions
Les points d’interrogation
Et aucune restriction.
Carole Radureau (19/04/2020)