perles de lune

Publié le 16 Mai 2022

Lune de sang en 2015

Lune de sang en 2015

 

Le ciel était un tapis de moutons gris

Ondulant comme voulant rattraper le rêve

Au milieu une étoile brillait :

Une seule

Juste là en face de ma fenêtre   de mon œil

Clignotant

Me faisant de l’œil, c’est vrai

Puis elle n’était plus

Le gros mouton du nuage l’emmenait avec lui dans son troupeau.

 

Et elle revenait comme pour me dire quelque chose.

 

Il avait bien plu

L’orage avait tout secoué y compris des pollens trop présents dans l’air

Je pouvais respirer un peu mieux

Une grosse semaine de confinement comme jamais

Ça laisse des traces

On a envie d’air   de gouttes de rosée    de moins d’odeurs

Cette nuit je marchais

Dans le noir ou presque car ils ne savent pas arrêter leur pollution lumineuse

Je recevais les gouttes d’eau en passant sous les plantes avachies par l’orage

Les roses avaient la tête dégoulinante  les plantes étaient accablées mais heureuses.

 

Il faisait bon

J’étais à la recherche de la lune

La lune, cette nuit, devait être de sang

Ah ! La lune de sang nous a offert des souvenirs une fois

Il y a beaucoup de chance de ne pas la voir ce matin

Car les nuages ont installé le gros du troupeau

Sur le ciel de lit

Elle était là pourtant, au loin  brillant comme ma bonne étoile mais

Il était trop tôt

Le rendez-vous était à 5h30, à 6 heures elle devait disparaître

Moi, la lune m’avait réveillée à 3h30 !

J’attendais

L’étoile brillante me distrayant

J’avais une de ses énergies

J’avais envie de partir comme ça dans la nuit

Dans la campagne

Trouver un point de vue pour observer la lune de sang

Hélas la migraine me guettait encore et encore :

Trop de senteurs

Trop de pollens :

Désespérant !

 

A l’heure dite

Après un petit somme

Le merle chantait

Les moineaux piaillaient

Le jour se levait déjà

La lune n’était pas visible, pas de lune, pas de bol.

Elle a rougi toute seule

Sans témoins :

Quelle tristesse !

 

Pourtant, lune je te remercie

Tu as tenu ta promesse

Ta face pleine a changé le temps

Oh ! certes, peut-être le frais ne sera-t-il là qu’aujourd’hui

Les annonces pour cette semaine sont terribles

Brut, le sens du temps

Triste, la perspective

Prison, prisonnière, lanceuse d’alerte, prenez moi comme telle

Je suis l’indicatrice des perturbations futures

Celle qui

Connectée trop connectée à la lune, à la terre

Porte les messages d’alerte rouge comme la lune (alerte aux maladies prochaines dont mon cas est un exemple).

 

Du moins je me donne ce rôle

C’est moins le rôle d’une victime aussi je le préfère

La vie sauvage et la nature sont nos chances de survie

C’est l’humanité qu’on assassine

Sans se soucier d’elle, on se donne encore du temps parce que c’est confortable

L’homme est ainsi fait : remettre toujours la tache à demain.

 

La terre, elle, pourtant, s’en remettra.

 

Combien de victimes faudra-t-il pour que la masse populaire change le cours de l’histoire ?

N’y aurait-il que les rapaces, les plus gros profiteurs pour avoir droit de cité ?

 

Cette nuit je voulais écrire l’hymne à mon étoile brillante

Je ne sais pas qui elle est

Je sais qu’elle était là toute seule et que je l’ai vue

Comme un signe comme un signal comme une conquête

Je n’ai pas écrit et l’étoile est là

L’étoile me pousse

Elle me dit d’écrire quelque chose

De vider quelque chose de moi-même

De le partager.

 

J’ai pensé à ma grand-mère

Il parait que nos défunts deviennent des étoiles

Ma grand-mère jamais n’est décédée

Seul son corps manque

Nous fait défaut

Car pour le reste elle est là chaque jour près de moi

C’en est puissant comme jamais

Même dans ma solitude, je sais ne pas être seule

Car elle est là, elle veille.

 

Puiser dans le peu qui me reste accessible

La force nécessaire

C’est comme prélever à la pince à épiler un gramme d’air pur

Le cultiver pendant des jours

Pour qu’il grandisse et permette à nouveau la vie

Certes ce ne sera jamais une vie d’autrefois

La page est tournée

A présent c’est une page de survie

Dans survie on entend vie n’est-ce pas ?

 

Carole Radureau (16/05/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perles de lune, #Poussière d'étoiles

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Publié le 23 Mai 2021

Mi luna

 

Juste t’observer

Savoir que tu es là

Croissant, mi luna ou fleur pleine

Juste une illusion

Le regard cherche toujours une explication

Et il y en a une

Mais l’âme la rejette

 

Juste t’admirer

Car tu es là

Puissante !

Quel éclat et cette lumière !

As-tu froid ?

Es-tu heureuse ?

Accomplie ?

 

Tu es là continuelle

Juste la penser et la voir

Non l’être

La reconnaître

On te prête tant de dons

Et celui de voyance

On raconte tant de mythes

Et tant de contes

 

Toi, juste là

Déposée entre deux ruelles de rêves

Cosmiques et féconds

Sans rien dire

Sans rien faire

En se laissant porter

Par l’air du temps

 

Carole Radureau (23/05/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perles de lune, #Pas un jour sans poème

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Publié le 30 Décembre 2020

 

…….31 poèmes d’amour à la terre-mère pour en finir avec 2020……

 

Regarde la lune !

Elle est belle et grosse et brille

Elle nous envoie un clin d’œil mais

C’est à la terre qu’elle cligne

Comme une complice la lune vient allumer

Les cieux

D’un air chaque fois répété.

 

Je suis la dernière de l’année dit-elle

Vous la finirez avec moi,

Pleine,

Comme une chatte gravide

Qui promène cahin-caha

Son bedon.

 

Lune de transition

Lune de devenir

Lune à laquelle on prête tant de leçons

(Et je ne suis pas la dernière)

Lune toute de simplicité

Eclairage profond.

 

La terre-mère aime cette lumière

Cette petite compagnie

Elles rivalisent leurs rondeurs quand la lune est enceinte

Quand elle rit de son croissant

La terre serre des dents.

 

Est-ce sa cousine ?

Sont-elles apparentées en quoi que ce soit ?

La galaxie a posé sans embarras

Les planètes sur un papier d’argent

Elle les fait se mouvoir chaque jour

Quand elle sert les plats aux géants

Couchés sur leurs divans de velours.

 

Et la lune parfois sourit

Parfois rit

Parfois pleure

Quand le nuage l’assombrit

Elle est triste car son visage d’opale

Aux hommes est caché

Elle aime qu’on l’admire la lune-répétée

Et chaque mois

Recommencer ses mimiques

En y mettant un peu de piment.

 

Carole Radureau (30/12/2020)

 

 

30. La lune-répétée

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Perles de lune

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Publié le 8 Mai 2019

Ne pas avoir peur
Prendre la force de la vie
Celle des personnes aimées
Leur rendre la nôtre
Quand la vie reprend le corps
Pour le ramener à son espace premier
La luciole comme une étincelle
Brille toujours
Il faut 
Dans un soupçon de certitude
La saisir là où elle se trouve.

Carole Radureau (07/05/2019)

L'essentiel ne se situe-t-il pas

dans la galaxie des feuilles

qui naissent, 

entre soir et matin

offrent leur sourire au soleil

et réchauffent les crépuscules ?

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perles de lune

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Publié le 26 Novembre 2018

Les enfants d’Haïti

Les enfants d’Haïti
N’ont
A se mettre sous la dent
Qu’un sourire de soleil
Et un regard de lune.

Ils ont comme trésor sacré
La solidarité
Et une tonne d’espoir
Pour y voir dans le noir.

Les enfants d’Haïti
Manquent de tout
Y compris de l’amour
De la protection de la santé
De l’éducation
Ils n’ont rien mais en avant
Va leur vie en éclairant leurs pas
D’un rêve de quotidien.

Qui se soucie des enfants d’Haïti ?
Là-bas sur leur île
La colonisation perdure et sous de sombres
Allures
Ce qu’on a fait subir à cette Hispaniola
Se reflète dans les murs
Dans les regards
Dans les tentatives de survie.
Les enfants sont les petites victimes
Encore plus victimes que des adultes
Car un enfant dans la misère
C’est débrouille-toi tout seul.

Les enfants d’Haïti sont
A la merci d’adultes dont l’espèce humaine
N’a que faire
Les enfants d’Haïti sont
A la merci de tout ce qui veut faire du profit.

Ils sont orphelins
La rue est leur demeure
Chaque recoin de sa silhouette terrible
Ils le connaissent par cœur
Qu’ils soient encore en famille
En pension
Ou bien dehors
La faim est leur unique amie
La débrouillardise leur seule arme.

Les enfants d’Haïti sont vifs et joyeux
Ils sourient et
Dans leurs sourires on a envie d’inclure
La main tendue pour que ça change :
Comment changer quand les puissances du monde
Laissent croupir les territoires dévastés
Tirant profit de la mort
Du sexe et des décombres mêmes.

Il faut être fort pour être un enfant d’Haïti
Il faut être merveilleusement éveillé
Vivre l’instant présent
Ne pas se décourager
Et survivre car survivre c’est vivre
Même
Si c’est à moitié.

Aux enfants d’Haïti j’offre ces mots
Oh c’est peu et surtout est-ce qu’ils parlent ?
Ces mots qui souffrent d’images vues d’informations
Comprises
D’histoire répétée et la nature même s’emmêle.
Il y a des mots qui aimeraient voler
Dire à ces petits : vous êtes nos vedettes.
Nos enfants que l’on aimerait choyer
Câliner et prendre sous notre aile.

Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire
A part révolutionner l’ensemble du système (le capitalisme)
Libérer les paroles, dénoncer les corruptions
Et ceux qui sous prétexte de droits humains
Se font complices des politiques
Leur couper les vivres car à quoi bon
L’île est en décombres les baraques en tôle s’écroulent
Rien n’est reconstruit
Les enfants sont dans la rue
Avec tout ce qui peut leur arriver.

Carole Radureau (26/11/2018)

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 4 Mai 2018

Ce que le monde fait aux enfants

Celui-ci est dédié aux enfants du Mexique en particulier à ceux de la Montaña de Guerrero, de l'état du Guerrero, de l'état du Chiapas et de l'état d'Oaxaca qui sont les 3 états les plus marginalisés et pauvres du Mexique, ce pourquoi ils sont chers à mon coeur.

Ce que le monde fait aux enfants
Ce que la vie fait à la vie
Ce que la mort prend et s’enfuit
Laissant la ruine laissant le pleur
Parfois sec comme le cœur
Parfois rude comme elle la mort qui s’en va
Injuste et impropre, inappropriée

Ce que le monde fait aux enfants
Ce : tout peut se faire et qui ne devrait être
Ceci qui prend aux tripes dès l’aurore du jour
Qui fuit lâchement sans un bruit
Sans une larme
N’osant même pas cacher le vol d’enfance
Le vol du rêve

Ce que le monde fait aux innocents
Il est fou le monde il les rend grands sans passer
Par une étape
Celle de la construction de l’être
Et sans les bases
Comment faire pour être un grand
Bien dans sa tête
Bien pour transmettre à son tour
Bien pour s’en sortir

Ce que le monde fait aux enfants
C’est un mal de civilisation
Ecraser les faibles renforcer les forts
Semer sang et sueur abus et horreur
Semer la haine le désespoir et quand s’en vient
Le soir
Ne jamais dire bonsoir avec un bisou doux
Un bisou confiant qui sourit à la vie
Un comme chaque petit enfant doit recevoir le soir
Un comme j’aimerais déposer sur chaque joue d’enfant
Pour lui dire que je l’aime et que le monde veut l’aimer
Aussi.

Carole Radureau (02/05/2018)

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Publié le 3 Mai 2018

oeuvre Marina Dieul

J’ai fait un rêve….
Rien de plus vrai n’a été dit
Oui mais pour rêver
Il faut posséder le sens du rêve
Le rêve n’est pas acquis
Il s’est offert un jour une opportunité
De rêver
De croire et puis d’y croire
Mais la vie à brisé l’idée même du rêve
Pour certains enfants
Qui vivent
Ballottés sur une onde grise et triste
Suivant des courants mauvais
Subissant de multiples maux :
Mais pourquoi faire souffrir les enfants ?
S’ils sont nés
C’est qu’une graine d’amour a germé
Quelque part
Entre ici et le monde du rêve
Un rêve qui écarquille les yeux
Un qui fait grandir avec de l’assurance
Un qui tient la main pour traverser
Un qui beurre la tartine quand elle est là
Un qui sourit très joliment très sincèrement
Ouvrant son cœur on y voit la forêt et deux enfants
Qui s’en vont sans souci
Pour y découvrir la vie
Sans épines sans orties sans ornières

Je veux donner le rêve
Aux enfants
A tous les enfants
Qu’ils aient au moins ça
Qu’ils puissent s’endormir avec lui
Qu’il leur tienne chaud les berce leur chante une chanson douce leur murmure des poèmes leur fasse voir un chemin sans tournants leur offrant des oasis de paix leur irriguant les yeux d’un arc-en-ciel de fleurs leur dessinant un gros cœur
A décrocher tel le pompon du manège.

Carole Radureau (02/05/2018)

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Publié le 16 Février 2018

Daniel Zolan

Daniel Zolan

Tendres flocons de coton
Fauchés par les lames de la cruauté
En habits de nuage
Pour l’éternité
Reposez sur le matelas du repos mérité

Petites étoiles trop brèves
Fauchées par l’acier qui achève
Fleurs
Pures fleurs
Tendres fleurs
Aux étamines intactes
Aux cœurs prêts à être butinés
Dans un écrin d’argent et de lumière
Vos lueurs à nos yeux
A jamais allumées

Innocence trompée
Innocence condamnée
Dans le sillon maudit de la vie
Il y a peu de place pour toi
Dans la furie de la civilisation
Peu d’enfants grandissent
Gardant intacte leur vie
Gardant intact leur cœur
Gardant intact leur rêve
Leur poésie si fugace
Le temps d’un bonjour
L’au revoir est sanglant.


A Maëlys victime de la furie des hommes
A tous les enfants du monde, victimes de la furie des hommes

Carole Radureau (16/02/2018)

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Publié le 14 Février 2018

L’enfant et la guerre

Son rêve est tombé dans le puits
Morceau par morceau
Lambeau de chair dérobée
Sans sommation

Le bruit a tout envahi
Bruit terrible explosion bombardement destruction
Effondrement
Le rêve encore une fois touché
A mort

Construire un espoir dans le feu et le sang ?
Se bâtir être humain
Et non chair à canon

Apprendre et non trembler
Comprendre et ne pas avoir peur
Lambeau d’âme décollée de sa fibre
Sans sommation

La peur a tout envahi
Peur qui hérisse ses épines
Qui fait pousse une carapace
Maigre protection dans les armes
Dans les murs érigés à la va-vite
Autour de ceux qu’on aime

Marchands d’armes sans foi ni loi
Pompes à fric mal venu
Fomenteurs de guerres
Tueurs d’enfants
Le sang sur vos âmes le sang sur vos mains
Ne porte pas de nom
Voleur de vie d’enfant voleur de ses rêves
Le pays des droits de l’homme
A oublié lui aussi son nom

J’aimerais porter le message à ceux qui n’ont pas d’oreilles
J’aimerais apporter le cri d’espoir dans le creux de mes mains
A ceux qui ont vendu leur rire d’enfant aux criminels sanguinaires
J’aimerais que s’indigne et s’émeuve la base qui donne du pouvoir
A des funestes politiques
J’aimerais que s’attendrissent les gens face aux peurs
Des enfants.

Carole Radureau (14/02/2018)

Un documentaire bien pensé avec les enfants journalistes, acteurs et messagers

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 10 Février 2018

By Carlo Dalgas - sQHc2MrGWHKeUA at Google Cultural Institute, zoom level maximum, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29865021

By Carlo Dalgas - sQHc2MrGWHKeUA at Google Cultural Institute, zoom level maximum, Public Domain, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=29865021

Fils de la pierre et de la lune
Enfant du présent et du passé
Il va dans les monts les champs les prés
Gardien de la vie qui paît
Paisiblement

Il apprend à compter les moutons
Il apprend les paroles du vent
Il apprend l’arithmétique des pierres
Calcaire pur additionné des zéros musclés
De la minéralité
Il apprend la chanson des échos
Susurrée à demi-mot
Il apprend la leçon de vie
Il n’est jamais seul non
Il est avec lui avec son milieu avec son rêve
Entier et fécond

Fils du père genêt et de dame biquette
Enfant aux principes générés
Généreux
Il apprend la solidarité
Il apprend la solidité
Il apprend la débrouillardise
Il apprend la responsabilité
Il apprend l’encadrement
Il apprend la vie sauvage
Et puis aussi à se défendre

Ecole de la vie
Sans maître ni banc ni tableau
Le petit gardien du troupeau
C’est un maître un élève et un érudit
Il emmagasine la sève le silence et l’oubli
Il stocke le temps changeant et la prémonition
Il hume le lendemain, pressent le vent qui change
Devine l’avenir
Se méfie du présent

Nourri de l’air du temps
Il a en lui assez d’énergie pour distribuer
A son futur proche à ses futurs proches
Il n’est pas un petit travailleur comme les autres
D’aucun diront qu’il lui manque l’éducation
Je dirais que l’éducation il en a un trop-plein
Un trop-plein qui se distille avec la sagesse
Un trop-plein qui se caresse dans les yeux
Sans paroles il véhiculera la vérité des cieux
Et la profondeur de l’enseignement.

« A ton âge je gardais les vaches » me disait mon père
Sentence, punition, avertissement, comparaison ?
Nulles vaches, nuls moutons, nulles chèvres dans la ville
A garder
Ou à regarder
J'aurais échangé de bon cœur mon banc d'école
Contre un tabouret de granite et un troupeau
Se détachant dans le bleu du ciel
Une flûte en roseau et un poncho de laine
Sifflant la chanson de la liberté
J'aurais appris ma leçon de dame nature la maestra .

Je fus la gardienne du cochon d’inde du chat et du lapin
D’un serin j'en faisais un ara
D’un chat un léopard des neiges
Et d’un chien un horizon enneigé
Courant derrière la Belle, sauveteuse des moutons perdus.

Carole Radureau (10/02/2018)

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