Les enfants d’Haïti

Publié le 26 Novembre 2018

Les enfants d’Haïti

Les enfants d’Haïti
N’ont
A se mettre sous la dent
Qu’un sourire de soleil
Et un regard de lune.

Ils ont comme trésor sacré
La solidarité
Et une tonne d’espoir
Pour y voir dans le noir.

Les enfants d’Haïti
Manquent de tout
Y compris de l’amour
De la protection de la santé
De l’éducation
Ils n’ont rien mais en avant
Va leur vie en éclairant leurs pas
D’un rêve de quotidien.

Qui se soucie des enfants d’Haïti ?
Là-bas sur leur île
La colonisation perdure et sous de sombres
Allures
Ce qu’on a fait subir à cette Hispaniola
Se reflète dans les murs
Dans les regards
Dans les tentatives de survie.
Les enfants sont les petites victimes
Encore plus victimes que des adultes
Car un enfant dans la misère
C’est débrouille-toi tout seul.

Les enfants d’Haïti sont
A la merci d’adultes dont l’espèce humaine
N’a que faire
Les enfants d’Haïti sont
A la merci de tout ce qui veut faire du profit.

Ils sont orphelins
La rue est leur demeure
Chaque recoin de sa silhouette terrible
Ils le connaissent par cœur
Qu’ils soient encore en famille
En pension
Ou bien dehors
La faim est leur unique amie
La débrouillardise leur seule arme.

Les enfants d’Haïti sont vifs et joyeux
Ils sourient et
Dans leurs sourires on a envie d’inclure
La main tendue pour que ça change :
Comment changer quand les puissances du monde
Laissent croupir les territoires dévastés
Tirant profit de la mort
Du sexe et des décombres mêmes.

Il faut être fort pour être un enfant d’Haïti
Il faut être merveilleusement éveillé
Vivre l’instant présent
Ne pas se décourager
Et survivre car survivre c’est vivre
Même
Si c’est à moitié.

Aux enfants d’Haïti j’offre ces mots
Oh c’est peu et surtout est-ce qu’ils parlent ?
Ces mots qui souffrent d’images vues d’informations
Comprises
D’histoire répétée et la nature même s’emmêle.
Il y a des mots qui aimeraient voler
Dire à ces petits : vous êtes nos vedettes.
Nos enfants que l’on aimerait choyer
Câliner et prendre sous notre aile.

Il n’y a pas grand-chose que l’on puisse faire
A part révolutionner l’ensemble du système (le capitalisme)
Libérer les paroles, dénoncer les corruptions
Et ceux qui sous prétexte de droits humains
Se font complices des politiques
Leur couper les vivres car à quoi bon
L’île est en décombres les baraques en tôle s’écroulent
Rien n’est reconstruit
Les enfants sont dans la rue
Avec tout ce qui peut leur arriver.

Carole Radureau (26/11/2018)

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Perles de lune

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A
Oui, ils touchent au coeur tes mots, ne doute pas de leur utilité. L'humanité est assez folle pour préférer le fric à ses propres semblables, inexplicable mais c'est une réalité...
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C
Et on se sent bien démunis maintenant que la dévastation est omniprésente. La haine a de beaux jours devant elle, ça c'est une certitude.
C
Et hélas, lorsqu'on manque d'amour on se sent bien démuni et bien triste . Ces pauvres enfants ont un devenir bien difficile. Oui, le capitalisme est en train de tout tuer .
Répondre
C
Oui ils manquent de tout y compris de ce qui aide à vivre, l'amour et la tendresse, cette charpente de l'être sans laquelle rien n'est possible.