muse lithophone

Telle Mary Poppins en errance,
Elle affronte les éléments hostiles.
Un ciel houleux et menaçant annonce la débâcle.

Mais d'incantation en incantation,
Elle résiste avec élégance
Car elle connaît le langage du corps
Que des déesses aimantes lui ont révélé.

Alors d'une arabesque savante et audacieuse,
Elle défie le ciel afin de négocier
Ce voyage au bout de la nuit dont elle rêve.

Soucieuse de rencontrer la Reine de la Nuit
Et de percer les mystères de l'au-delà,
Elle entame une danse qui pourrait être tribale ou rituelle.

Diabolique sera-t-elle ?
Ou simple curieuse éprise d'esthétisme et de rêve ?
Charmeuse et sensuelle elle sera assurément.

Parviendra-t-elle à séduire les étoiles gardiennes des cieux
Afin que le chemin qui s'ouvre à elle
Devienne volupté ?

C'est selon !

Fanfanchatblanc

D’après une photo de Stéphane Picot

Mon esprit et mon regard se brouillent.
Où suis-je ?
Que vois-je ?

Ce ciel capricieux en reflet sur un sol mouillé :

Une vue de l’esprit ou l’annonce d’un ouragan programmé
Vision qui me met la tête à l’envers.

Les bleus en camaïeu, les jaunes et blancs du ciel maculé
Se mêlent et s’entremêlent dans un ballet houleux
Annonciateur d’un été bougonnant et fantasque.

Quelques touristes en quête de sensations fortes
Occupent les berges d’un fleuve aux flots hésitants
Ne sachant quelle dérive l’attend.

Serait-ce l’indice d’un chambardement dans l’au-delà
Avec des dieux qui font le ménage
Et bousculent les meubles de leur demeure céleste ?

Serait-ce la fin du monde que chacun prédit depuis des lustres ?

En fait, juste un photographe malicieux, ingénieux et habile
Que les éléments intriguent et alertent
Et qui d’un clic audacieux les immortalise.

Le remue-ménage est prégnant
Mais un vent astucieux d’un revers de souffle
Aura vite fait de dissiper les nuages ombrageux
Afin de les convier à passer leur chemin vers d’autres cieux.

Une photographie surprenante et éloquente en sera le témoin privilégié.

Fanfanchatblanc

Dansons et chantons sous la pluie diront certains.

Ce qui réveille moult souvenirs
Que le cinéma a immortalisés
Avec le génie d’un Gene Kelly inspiré.

Mais bien mieux !

Aimons-nous au point de renoncer
A la protection d’un parapluie
Qui s’envole joyeux de tant de liberté.

Les amants seuls au monde osent
Et s’étreignent indifférents au quand-dira-t-on
Qu’une époque révolue conspua
Culpabilisant les amours irrésistibles et irrépressibles.

Les dalles au sol mouillées, tel un miroir satiné
Offrent une piste de danse
A ces amants heureux et amoureux.

Lesquels d’un baiser langoureux et fougueux
Oublient et le temps et le lieu
Pour s’évanouir, hors d’atteinte,
Et s’envoler vers des cieux protecteurs.

Gloire aux amours éloquentes et voluptueuses.

Fanfanchatblanc

Tel Roméo et Juliette
Ils scellent leur amour d’un baiser volé à la bienséance.
Heureux ils sont dans ce décor
Pour le moins minimaliste.

Un ciel d’un bleu sans tache
Accueille cette union.
D’un voile satiné il protège leur secret,
Car il apprécie que la fougue
Guide les pas des amoureux rebelles.

Aimez-vous leur dit-il.
Ayez de l’audace.
Résistez aux biens-pensants.
Prenez les chemins de traverse
Et la liberté sera votre lot.

L’amour en chemin triomphera
Envers et contre tout et tous
A la barbe des empêcheurs d’aimer en rond.

Fanfanchatblanc

Femme aux multiples visages
Que caches-tu en te réfugiant
Derrière tous ces masques dans une tenue immaculée ?

Un visage d’ange paisible
Occupé de mille rêves probablement mélodieux
Semble méditer ou tout du moins se reposer
Dans un monde plein de douceur.

Mais une autre face de toi s’impose
Offrant une image affolée.
Apeurée tu es craignant une violence annoncée.

Ton regard éperdu et dur à la fois
Veut conjurer l’adversité,
Pour enfin trouver l’énergie de résister.

Mais la tâche est trop rude
Et c’est le masque d’agressivité dont tu devras user
Et qui aura raison de l’agression
Car langue de vipère tu as choisi d’incarner
Pour échapper à un destin funeste.

Mais le temps de la vie rythmé par un réveil provocateur
En ouragan se transforme,
Accélérant l’issue que tu redoutes.

D’un souffle dévastateur
L’élément déterminé use de sa force
Pour te contraindre à le suivre
Vers un ailleurs où l’élu de ton cœur repose à jamais.

Douleur que de vivre.

Fanfanchatblanc

Ô miracle des mots
Lorsque l’histoire pénètre notre âme
Et que l’imaginaire s’envole !

Paisible lectrice que Morphée guide
Et que les papillons en délicatesse fêtent
Soyeusement et tendrement.

Ils veillent jalousement à ce que sereine elle soit
Et d’une aile caressante la confortent
Et la réconfortent
Durant ce voyage onirique.

Sensualité et légèreté de l’instant.

Fanfanchatblanc

L’attente

Elle contemple l’horizon qui épouse un ciel nuageux
Distrait par un arc-en-ciel accueillant
Aux couleurs doucement irisées.

Signe de paix ou de conflit entre pluie et soleil ?

Peu importe car son cœur est lourd.
En attente elle est,
A l’aube d’un voyage imposé dont une valise atteste.

Qui saura la distraire de ce chagrin récurrent qui la meurtrit ?
Une douce étoile aura-t-elle un geste de mansuétude ?
Car lancinante et douloureuse est son attente

Toutefois une once d’espoir s’annonce.
Sa pause s’alanguit tant elle se laisse distraire
Par le spectacle paisible d’une onde sans remous.

La mer lui parle tandis que le soleil réchauffe son cœur.
Son esprit rasséréné intègre un autre regard sur la vie,

Sa vie.

Fanfanchatblanc

Ombre délicate après semailles,
Pensées soyeuses qui flottent
Vers un devenir incertain.

Effeuillage sans douleur
Au gré d’un vent malin.
Cœur où gît la vie :
Un arbre dépouillé rend compte de ses battements
Qui s’ébrouent fragiles
Tels des papillons ardents
Qu’un souffle ne peut retenir.

Délicatesse et beauté de l’instant
Lorsque le rêve soupire
Et que les regrets fugaces s’envolent,
Mêlant et emmêlant peines et joies
Pour se fondre dans un doux souvenir
De ce qui fut et qui reste impérissable
Car notre âme y pourvoit.

Fanfanchatblanc

Paris, Paris !

Ville Lumière pour certains,
Ville simplement de naissance pour d’autres,
Mais inoubliable toujours !

Le petit noir du matin sur le zinc d’un bistrot chaleureux
Débute la journée du promeneur,
Voire du travailleur parisien
Qui surgit des bouches de métro,
Ou qui descend d’un bus bondé.

Le vendeur de journaux harangue les badauds
Et les livreurs excités claxonnent à qui mieux mieux
Et se faufilent joyeusement.

Les terrasses accueillent touristes, retraités, rentiers et autres
Car bigarrée est la foule de l’espace parisien
Qui fait le charme d’une capitale en quête d’amour.

Certes la métropole évolue et petit à petit chasse l’occupant
Vers les banlieues-ghettos
Car du pauvre et du modeste elle ne veut plus.

Les quartiers de bureaux meurent le soir
Et seuls quelques endroits bobos maintiennent une ambiance unique
Où le noctambule trouve matière à jouir et se réjouir.

Les bouquinistes persistent et résistent
Au grand plaisir des fidèles amoureux de Paris
Et des touristes tout aussi accros.

Mais thunes il te faudra
Si tu souhaites séjourner ou vivre
Dans cet univers impitoyable
A nous imposé.

Fanfanchatblanc