Publié le 26 Avril 2023
Leur voix est inaudible
Leurs réalités sont niées
Leurs attentes sont vaines
Leurs cris n’aboutissent jamais.
Ils ont des rêves
Criés avec les yeux, ils ne sont pas sots
Ils comprennent bien, et toujours,
Les enjeux.
Ils ne sont pas violents
Je les trouve bien pacifiques
Ils sont hyper créatifs.
Ça commence à déplaire !
Ils sont qualifiés
De gaulois réfractaires
Ils n’ont oublié ni les tresses blondes
Ni la Bastille pour réclamer le pain.
Ils n’ont oublié ni les pavés de 68
Ni le fait « qu’il est interdit d’interdire »
Les français sont des révolutionnaires
Ah !, c’est bon de se le rappeler !
Dans le monde on les regarde
Dans le monde on attend la suite
Nous aussi, ici bas,
Dans le monde, la France revêt
Cette robe libertaire
Ici, on n’a plus de roi !
(enfin presque !)
La petite musique de nuit qui déplaît
Elle est source d’humiliations
Ça se voit sur leurs rictus
Ça se voit sur leurs
Crispations.
Ça tintinnabule dans la nuit
Ça casserolade à défaut de cassoulet
La viande est chère
Il faut le rappeler
Dans les magasins les antivols
Se cachent sur les barbacks.
Ah ! la France de Jean Ferrat
Elle est là, nous la voyons rebelle
Nous la voyons taquine
Elle est chère à nos cœurs.
Et la belle journée du 1er mai
Cette joyeuse fête des travailleurs
Avec son petit brin de muguet
Porte-bonheur, porte-luttes, porte-cœurs !
Nous la voulons à la hauteur
Avec son concert
Avec sa fugue
Les canards en prime
Dans les casseroles aux culs blindés.
Ils n’aiment pas les réceptions
Ils devraient être fiers
Être reçus par des comités d’accueil
La chorale en prime !
Ils glissent et glissent encore
Sur le toboggan de la mort brune
Ils savent ce qu’ils font, non ?
Ils savent ce qu’ils font !
Le mikado s’est emmêlé les baguettes
Ils veulent tirer les marrons du feu
La baraque leur tombe sur la tête
Ne dirait-on pas qu’ils ont un mauvais karma ?
Ha ! la poisse quand elle nous tient !
Difficile de s’en débarrasser
Ça colle aux mains
Ça colle aux souliers……
Je connais la solution
J’la dirais pas, non de non,
J’la garde pour moi
Ce sont eux les maîtres, ou pas ?
J’adore la musique de rue
J’adore le bordel, le chahut, la création
Moi, le peuple quand il se creuse les neurones
Je l’aime, il est à sa juste place.
Ça mériterait une petite récompense
Si bien travaillé, depuis de longs mois
Allez, ça ira, ça ira, ça ira !
On sait où ils finissent, les autres
Au bout du compte !
Carole Radureau (26/04/2023)