Publié le 29 Juin 2020
Le soleil en ombres ardéchoises
Croît en sa nuisette dans l’obscurité curieuse
Un arbre garde encore, accrochée à ses feuilles
La peau encre- de - seiche de la nuit.
Le soleil veut percer toutes les peaux
Qui dorment encore avec leur palette nocturne
Car durant la nuit
Chaque être sur terre s’enveloppe de sa peau de nuit
Couleur de cœur.
Au loin sur les collines
Le nuage de lait s’enfuit en catimini
Il a volé l’odeur toute fraîche du café
Pour s’en faire un bol de profusion.
Le ciel opte entre le décliné et la raison
La nuit semble vouloir s’éterniser
Pour garder au chaud tous les rêves agréables
Alors que le jour, lui, veut commettre l’irréparable :
Allumer la vie dans son réveil
Chacun/chacune,
Une poussière d’étoile encore chaude aux yeux
Une petite bave d’étoile coulant de sa bouche qui souriait
Malgré elle.
Le jour veut rompre le sommeil et le doux rêve
En suivant sans réfléchir
L’injonction sacrée du soleil.
Carole Radureau (29/06/2020)