Publié le 22 Avril 2024
Une !
Au milieu des bombardements des destructions
Des va-t-guerre enragés
Des marchands d’armes
Au milieu des exploitations minières de l’orpaillage illégal
Qui n’est pas pire que le légal car l’orpaillage tue la vie
Une journée de la terre, et une !
Au milieu des catastrophes du fascisme grandissant
Qui n’a que faire des vies humaines
Encore moins de la terre
Chaque jour des peuples inondés
Chaque jour en face d’eux des lacs asséchés
Des rivières en carton
Des glaciers en fusion
Des virus qui s’échappent
Des espèces qui disparaissent
Un climat qui nous échappe
Des conditions de vie encore plus difficiles.
Et la poésie pour la terre ?
Ne la lisez-vous pas chaque jour de l’année
Quand on fête le chant des oiseaux
L’arrivée des rayons de Dame Soleil
Qui font briller les yeux des premiers bourgeons ?
Quand les fleurs sont nos amies
Dès leur réveil ébauchant leurs sourires
Avant de très vite faner car Dame Soleil ne se contrôle plus
La terre doit chaque jour être fêtée remerciée adulée
C’est notre mère et nous lui devons ça
Qui oserait faire subir à sa mère humaine
Ce que l’on fait subir à la terre
Lui déchirer le ventre pour atteindre ses entrailles
Pour s’enrichir personnellement du fruit de ses entrailles
Abattre des arbres centenaires voire millénaires
Pour en faire des meubles de luxe pour crâner faire les fiers
Sans aucune pitié pour les forêts et ceux qui y vivent
Polluer les cours d’eau intoxiquer toute une chaîne de vie
Polluer la chaîne alimentaire explosant les concentrations de mercure des petits enfants
Intoxiquer l’air envahir le monde d’ondes électromagnétiques
Poussant des personnes à s’enfuir dans les bois et vivre à la dure
Chaque jour la terre se fête, oui
En la piétinant sauvagement en la rabrouant en l’insultant en l’irradiant en la maltraitant
Terricide, oui
Comme un féminicide, oui
Car la terre est une mère donc une femme
Ne pas la respecter c’est exactement la même chose que ne pas respecter le corps des femmes :
Ces donneuses de vie
La terre va mal car les humains sont atteints de maladie mentale de masse
La haine remplace tout
L’autre est un ennemi à abattre
La haine avance partout avec sa folie meurtrière et les tapis rouges partout
Lui sont déroulés : maladie mentale, folie destructrice la même que les faiseurs de guerre
La même que les pilleurs et les pollueurs
La terre ne veut pas de cette journée où l’on se souvient d’elle
Ce n’est pas ce qu’elle a demandé aux débuts de l’humanité
Le deal c’était de la respecter chaque jour et pour chaque bienfait tiré de son corps :
C’est-à-dire : tous.
Le deal c’était le respect et la reconnaissance, chaque jour, chacun et chacune
Toutes générations confondues
Ce message s’est perdu, nous n’en sommes pas responsables
Maintenant qu’on le sait grâce aux peuples autochtones qui n’ont pas la mémoire courte
On peut rectifier et se connecter à notre chère terre-mère et la remercier
Et l’aimer tendrement
Et lui parler lui dire comme elle est belle
Comme ses présents nous sont précieux
Comme ils n’ont pas de prix
Comme ses dons sont des cadeaux de la vie
Comme tout pourrait être autrement si seulement…….
Carole Radureau (22/04/2024)