La forêt est un manteau
Sous son aile il fait chaud
L’eau est une vérité
En elle se lisent les messages de l’onde.
Rien ne se perd
Tout est connu
Tout par la parole orale est su
Il y a comme une alchimie entre la nature
Et eux.
Pourtant la paix n’existe plus
La contamination est la règle
Plus les blancs creusent et pillent terre et rivière
Plus les fumées d’épidémies s’échappent
Et frappent et frappent et frappent….
Les petits ne résistent pas
Les anciens, véritables bibliothèques vivantes
Ne résistent pas
La vie s’échappe par tous les côtés
C’est nous qui leur infligeons ça !!
L’or tue l’or pille l’or paille pourrie putride
Qui fume et fume et fume
Qui pollue et pollue et souille et salit et tue encore
Et tue toujours.
L’épidémie se vautre dans la boue de l’orpailleur
L’épidémie se cache dans la boîte de fer renfermant l’or
La terre se délite en épidémies car on touche trop près de son cœur
Son cœur c’est son utérus et son utérus c’est sacré
Omama l’a pourtant dit : les hommes ne doivent pas avoir accès aux choses cachées de la terre
La mort rôde et veille, se diffuse, se perfuse, se transfuse, se partage comme une sœur
Les indiens mourront, ça ils le savent
Ils en ont l’habitude à présent
Depuis les premiers contacts, la mort par les blancs ne cesse de venir
Leur faire la bise à leur insu
Mais aussi les blancs mourront, ils meurent déjà mais eux ne savent pas pourquoi
Pourquoi ne savent-ils pas ,
Si les indiens, eux le savent ?
Les blancs mourront car elle est égalitaire l'épidémie
Ce n’est qu’une question de temps
Le temps nécessaire à la conscience
Prendre conscience de ces dégâts irréversibles causés à la forêt, à la terre-mère, à ses habitants premiers
Prendre conscience que l’air, l’eau ce sont des biens de première nécessité
Prendre conscience qu’il faut faire des sacrifices
Qu’il faut avec une grande empathie s’occuper de nos frères indigènes
Leur rendre la beauté qu’on leur a prise
Leur rendre les vies qu’on leur a prises
Leur rendre l’amitié qu’ils nous ont toujours accordée
Leur dire merci pour les prières qu’ils font pour nous, pour l’ensemble de la terre
Malgré tout.
Que cesse l’orpaillage !!
Que cesse l’orpillage !!
Que cesse l’invasion !!
Que cesse le mépris la brutale colonisation !!
Que cesse la non-reconnaissance !!
Que cesse le non-respect !!
Que vive la fraternité et avec elle
La lutte pour la vie.
« Nous, Yanomami, défendons la forêt et ses collines.
Nous voulons qu’elle reste saine et entière. Nous voulons aussi que Yanomami et Blancs vivent sans combattre et guerroyer à cause de la terre, de l’or, du minerai. Nous voulons que tous puissent rester vivants ensemble durant très longtemps. »
Davi Kopenawa Yanomami (La chute du ciel)
Carole Radureau (15/07/2020)
Merci de votre attention et de votre prise de conscience, merci de signer la pétition en lien ci-dessous et soutenir la cause Yanomami, ou toute cause indigène.