Publié le 31 Janvier 2022

 

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T’as une drôle de mine
T’es un peu charbonneux
Que t’arrive-t-il ?
C’est la fin des haricots ?

Je me suis levé du pied gauche
En m’élançant dans le ciel
Je n’ai pas vu la marée
Quand j’ai plongé, là,
J’ai réalisé :
Ça n’avait pas la même texture
Comme mon habituelle eau de mer
Presque pure enfin presque
Ça n’avait pas la même odeur
Comme mon habituelle eau de mer
Presque pure enfin, presque
Et puis là-dessous il faisait tout sombre
Les proies
Flottaient
Je n’y ai vu que du feu mais il parait que c’est du pétrole.

Quézako, pétrole ?
Ca ne passe pas cette info
Dans nos réseaux
Quid de la prévention ?

Maintenant me voilà mazouté
C’est ainsi que disent les hommes
Ils en savent long sur ce phénomène
Vu que c’est de leur faute.

Mazouté ?
Quelle horreur !
A dire ce mot c’est comme si une arête
Coincée
En travers de ma glotte
Zozotait le chant funèbre.

Dis-moi, ils vont t’en sortir ?
Te rendre tout propre tout beau
Comme autrefois ?

Je l’espère mais ne le croit pas
Je sens en moi circuler un sang froid
Couleur de mort couleur noire comme la glue
Dans laquelle j’ai plongé de bon cœur.

Oh ! Ne dis pas ça, ne dis pas ça
C’est trop triste mais que faire ?
Ils doivent savoir que faire, ce sont des HOMMES !

Je ne suis plus si certain de ça
Ce sont de petits êtres insignifiants et impuissants
Qui se croient grands
C’est là, grande différence avec nous autres,
Oiseaux,
Toujours là, où se situe notre place
Même si cette place est souillée par la terrible marée
Noire !!

Noire comme le monde !
Ce monde si beau qu’on leur a laissé sur un plateau d’argent
A déguster à petites lampées
Qu’ils se sont goinfrés comme des porcs
Ça continue, ça continue encore
De marée noire en marée noire
De pollution en pollution
De saccages et saccages
De massacres en massacres
De pandémies en pandémies
Ça continue encore et encore........

Ils vont bien comprendre à présent :
Te voyant, pobrecito !

Penses-tu !!
C’est quasi trop tard
Pour eux comme pour nous la coupe est pleine
Ils avaient avec la pandémie encore un fil qui se tendait à eux
Ils l’ont laissé filer car les profits dominent le monde
Les plaisirs dominent le monde
Ils ne comprennent rien.

Je ne voudrais pas être oiseau de mauvais augure
La terre notre mère a une grande résilience
Je ne l’ai pas, moi-même qui vous parle de mon trépas
Comme un petit gargouillis de fontaine contaminée
Si quelqu’un pouvait me voir m’entendre me lire et
Comprendre
Je ne partirais pas au paradis des oiseaux
Marron comme devant
Si quelqu’un pouvait comprendre, comprendre, comprendre
Sans plus attendre faire son possible
D’une façon ou d’une autre
Faire le possible
Petite goutte humaine par petite goutte humaine
Main dans une autre main, la chaîne
Pour les empêcher de nuire, eux,
Les décideurs puis aussi
Les profiteurs
Ce serait bien, oui, ce serait bien.

Je ne voudrais pas être oiseau de la mauvaise conscience
Vous souffler un adieu sans signe d’espérance
Je ne sais qu’une chose c’est que la terre-mère est bonne
Car chaque fois que l’on se tourne vers elle :
Elle est là, nuestra madre.
Ne manquez pas ça, ne la manquez pas.
Respectez-là, c’est notre mère.

Carole Radureau (31/01/2022)
 

Marée noire de Repsol sur les côtes péruviennes, janvier 2022

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La pierre noire qui n'était pas belle, #Oiseaux muses

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Publié le 29 Janvier 2022

Songe

 

 

Songe

Que je contemple

Dans la lumière

D’or

Du renouveau :

Système que j’ai créé

Créé en-dedans de moi-même

Pour mieux

Te contempler

Songe.

 

Jaune

Est la re-vie

Le retour à la joie

Le grand

Re-nouveau.

 

Non pas qu’en froid

L’on meurt ou

Stagne

En froid

L’on ne sait jamais

Porter

Son songe

Sa vue.

 

Vie-vue jaune-soleil

Le petit

Tout petit

Premier né de l’année

Comme un poussin

Trop tôt

Sorti

De son œuf

Avec son jaune

Sur la tête.

 

Songe

Un œuf gai

Gentil

Propret

Comme un petit songe

D’une gaieté

Profonde

Gaieté :

Songe ?

Non.

Réalité.

 

Carole Radureau (29/01/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre qui mousse

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Publié le 29 Janvier 2022

Par Petr Jan Juračka — Zoo Praha, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=74411199

Par Petr Jan Juračka — Zoo Praha, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=74411199

 

Que ce soit assis au pied de l’arbre

Au charme évident

Ou bien caché dans les hautes herbes

Dans une plaine immense

Quand le galop des chevaux de Przewalski

Entraîne la pensée

La poésie, elle, la suit car la poésie est pensée.

 

Il y a une touffe dans laquelle s’époumone la rousserolle

Viens dit-elle à sa belle

Ici c’est le paradis

Une motte de joncs pour y accrocher notre nid

Une rondelle de soleil

Illuminant nos œufs.

 

Les paysages sont autant de pages

Que nous offre la terre-mère

Pour y épancher nos vœux

Pour y épancher nos cœurs puis nos âmes puis nos pleurs

Mais pas trop car

Le paysage est fait d’eau c’est une zone humide

Qu’elles sont belles

Qu’elles sont utiles ces zones

Ils leur veulent tant de mal

Comme si les assécher c’était la seule vérité

Même si les moustiques y font leurs nids

Il n’y a pas qu’eux

Tout cet ordre précieux

Ebauché avec amour  patience  évidence

N’a pas gagné face à l’arrogance.

 

Savoir toujours mieux que tout le monde

Nier aux connaissances ancestrales une véracité

Celle-ci s’est forgée sur la terre-même avec la même feuille de route

Celle-ci s’est forgée avec  amour  patience  évidence

Comme un fruit qu’il faut déguster

Après l’avoir bien préparé à mûrir

Rien de rapide, rien qui ne presse

La nature va hacia adelante

Il faut telle la rousserolle

Tel le pygargue

Telles les grandes outardes

Tels les chevaux sauvages

Prendre son mal en patience se serrer un peu les coudes

Quand le froid mordoit

Il faut subir avant que de réfléchir

Il faut agir avant que de traînasser

Il faut accepter avant que de se lamenter

Il faut faire son devoir de reproducteur

Son rôle de parent

Son devoir d’être humain en phase

C’est ainsi qu’est écrite la page de la vie

La page naturelle

Celle qui nous revient

Quand on a brisé le moule

Rien ne peut le recoller

Car l’amour n’est plus

La patience n’est plus

L’évidence n’existe pas.

 

Carole Radureau (28/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #A galopar

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Publié le 28 Janvier 2022

site toca do arapuá do gongo (Brésil) source

 

 

L’air frais de la petite aube

Tout ragaillardi

Tout anobli par le grand trait

Tiré par la nuit sur la corruption

Ce matin a faibli

Sans doute est-ce ainsi chaque matin ?

Je n’en sais rien

Car je ne me risque pas à ouvrir les fenêtres

Quand il gèle.

 

Le bruit de l’humain à tout envahi.

 

Ce bruit exécrable.

Ce bruit insupportable.

Ce bruit dont on ne sait d’où il vient,

Où il va, dont on sait juste

Qu’il est.

 

J’ai adopté une grotte préhistorique

Fort ancienne

Enfouie probablement encore sous terre

Ou sous mer

Non encore découverte

Pour tympan.

 

C’est une caisse de résonance

Qui ne dit pas à moitié

L’énorme possibilité de la corruption

De l’homme

Sur dame nature.

 

C’est comme entendre avec des oreilles d’autrefois

Quand le bruit de la mère qui se réveille

Etait froid, vif et tranchant

Comme le chant d’un oiseau qui a faim.

 

C’est comme entendre avec des tympans renouvelés

Comme un miracle

Comme un renouveau

Alors que ce monde-là dans lequel je survis

Me les saccage à l’envie

Me les corrompt comme il corrompt tout ce qu’il touche.

 

La mère-nature dans les mains de l’homme

Est un puits saccagé

Dans lequel l’on jette

Tous les détritus

Autour duquel on entasse tous les ossements dont on ne veut plus

C’est une décharge à ciel ouvert.

 

Pour chance l’air du petit matin frais se dit :

Il n’y a bien qu’à la mère-aube où je suis encore pur

Profitez de moi si vous vous levez tôt

Sinon, pleurez

Cherchez dans vos mouchoirs

Cherchez dans vos masques fabriqués avec des produits chimiques

Un air pur

Une goutte, que dis-je une perle infinitésimale de cette pureté

Pour vivre.

 

Je sais et j’ai compris que je vivais accrochée à ma bouteille d’oxygène

Avec ses petites roulettes pour que je le tire, mon air

Partout

Avec moi

Je sais et j’ai compris que je ne vivais uniquement parce que cachée dans une grotte

A l’abri de ce qui fait le propre de l’homme moderne

Vendu comme une vérité, une nécessité, un besoin essentiel, une avancée : la civilisation.

Mais vous : savez-vous que c’est votre cas aussi

Même si vous songez ne pas être concernés ?

 

Il y a une urgence qui me dit de rester avec mes tympans

Bien enfouie dans ma caverne préhistorique

Non encore découverte

Et d’y dessiner les monstres que l’homme a créés.

 

Carole Radureau (28/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Agate mousse

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Publié le 25 Janvier 2022

Par Rasbak — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=213248

 

Je me sentais bien

Assise

Sous ton feuillage gaufré

Je me disais, on lui a découpé ses feuilles

Aux ciseaux cranteurs

A ce grand frère

Ce père

Ce grand-père

Cet ancien

Je me sentais bien

Car ton ombre est comme un voile

Lisse et tendre comme une

Caresse comme une

Offrande comme une

Ecriture céleste

Et voilà que je comptais les étoiles

Parmi tes ombres   et voilà que

Tombaient

Des perles de miel  des perles de

Miellat  ma tête n’avait plus

Froid sous cette pluie

Merveilleuse   et

 

Collante

 

Par Lamiot — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58234014

 

Qu’importe du moment où le ciel de lit

De ma lecture était accessible

Mes yeux ne collaient pas et ma vue

Etait celle d’un éléphant

Quoi ?

Vous n’aviez pas vu que mes fesses

Posées sur ces pas

Etaient des pas d’éléphants   autrefois

Ils vivaient ici  autrefois

Ils étaient là

 

Mon arbre a pris froid  a figé

Dans ses racines leurs vigoureuses empreintes

Ah ! No pasaran ! disait-il

No pasaran !

 

Par Jean-Pol GRANDMONT — Travail personnel, CC BY 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2543787

 

Mais voilà que mon arbre rêvait de la méthode

Il enviait les allées charmeuses  charmillantes

Rondoyantes  comme des ombres propices aux balades amoureuses

C’était trop surfait

Mon petit frère mon petit père mon grand-PERE

Il ne fallait pas penser, non ne pas

Trop penser sinon il fallait panser

Et panser toutes ces empreintes d’éléphants

N’y pensons pas !

 

Je me sentais toujours bien

Sous ce croisillon de branches

Sous cet algèbre auquel je ne connaissais rien

Comme je ne connaissais rien au langage des signes et

Pourtant

Il faudrait bien l’apprendre

Avec quelle méthode demandais-je à mon arbre ?

Avec celle du mot dans le petit sac de jute (la petite pouque)

Tu mélanges bien, tu fermes les yeux, tu

Tires au sort  voilà

Le mot

Puis un autre et un autre

Jusqu’à plus rien

Ensuite il faut les ranger

Oh ! c’est compliqué dis-je

Surtout que sous mes fesses, tes pas sont ronflants

Ils ondulent tels des poissons d’argent dans le désert

En criant de tous leurs yeux !

 

Par Bärbel Miemietz — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=111931125

 

« Ce n’est rien

Tu y arriveras au bout de 123 ans » me dit

Mon charme qui était un arbre

Qui était un charme vous l’avaijedit

Un charme, oui

Comme un mage

Un qui se la joue  un qui veut décliner

Un qui aimerait un serpent dans le panier

Sur ses pieds d’éléphant

Pour voir si ça marche

Le coup de la flûte

 

Par Lebrac — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=3472995

 

Je m’envolais en la compagnie de mon charbre

Quelle imagination avait-il

A en revendre !

Ça tombait bien

Je m’ennuyais

Pour un peu j’aurais dormi

En rêvant des galops d’éléphants gracieux et subtils

Au milieu de la forêt sous les rires des singes grassouillets

Aux queues de bison

 

Par Cyndy Sims Parr — Matschle's tree kangarooUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8379673

J’avais un rendez-vous tellurique.

Avec un petit être adorable

Me faisant rire mais rire !

Une sorte de kangourou qui grimpait dans les arbres

Avec dans sa poche

Un marmot à la tête d’écureuil

Effronté, effronté

Quel bonheur !

 

Cela serait sans doute pour une prochaine fois

Pour un poème sous le charme

Un poème de charme aux pays des kangourous volants

Avec un arbre pour demeure

Avec un arbre pour poésie

Avec un arbre pour compère

Avec un arbre

Avec un arbre......

2004. Stamp of Belarus 0558.jpg

Carole Radureau (25/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 23 Janvier 2022

Ode à la musique qui transporte

 

Silence profond de la neige des latitudes

Quand glisse sur le gel le lagopède

Que crie aux ondes et aux aurores boréales

Ookpik l’harfang des neiges

 

Je suis l’Inuite qui sort de sa gorge

La musique ancestrale

 

Silence profond du désert dans sa volupté

De sable

Quand le thé

Fume

Avec sa menthe précieuse et que tournent

En silence silence et profond recueillement

Les derviches tourneurs

Je suis le chat du désert

Qui marche à pattes de velours

Sur ses coussinets ouatés

 

Le silence a chu dans la grande profondeur de la plaine

Roule le bruit assourdissant des bisons

Courant avec à leurs trousses la bande

Indienne et ses chefs valeureux

Peints pour l’occasion

 

Le tambour tonne

Les cris entonnent

S’engouffre dans leurs cavernes ouvertes sur le ciel

L’engoulevent des conquêtes

 

Le son de gorge m’envoûte

Le chant amérindien m’emporte

La musique du désert m’apprend l’autre culture

Le respect

Le partage

La belle unité des cultures premières

Liée par la musique de la terre

La belle créativité

 

Chante en moi

Chante en moi

Glisse en moi, serpent

Glisse en moi, ours blanc

Rêve en moi, bison

Permets-nous, plus largement

De briser l’univers du son

De recueillir le don d’unité

D’unir toutes les mains de bonne volonté

la musique sur une aile

le son pour horizon.

 

Carole Radureau (23/01/2022)

 

Inspirée par la chanson Ode à la terre de l’album Trancestral

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 21 Janvier 2022

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

Par Pavel Špindler, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53540497

 

J’arracherais à la cordillère

Le cri

Perdu

Dans l’immobilité des cieux

 

J’aimerais qu’il traverse

Mes tympans

Comme le fil traverse les perles

Pour en faire le doux collier

De la vie

 

......je n’ai pas le monopole du son....

 

Peu à peu s’envolent les paroles

Bien au-delà de la cordillère

Je ne puis les rattraper

Qu’à la seule condition

Du condor

Prince des airs   prince des vies  prince de la mort

En sa tenue funèbre

Lui qui a gobé les mots

Comme le martinet gobe avec succès

Le plancton du ciel

 

.......je n’ai pas le monopole des oiseaux....

 

Je crierais à l’écho

Un mot

A moi

Inconnu

Que n’entendront uniquement les veines

Des rivières

Le petit glougloutement du matin frais

Glissant

Tranquillement

Comme un film sans paroles

 

......je n’ai pas le monopole de l’onde.....

 

Ni sa fougue

Ni sa hardiesse

Ni sa possible

Vérité.......

 

 

Carole Radureau (21/01/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Oiseaux muses

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Publié le 20 Janvier 2022

Par Creator:Adolph Fries — Guérin, Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle, pl. 238, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56739526

Par Creator:Adolph Fries — Guérin, Dictionnaire pittoresque d'histoire naturelle, pl. 238, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=56739526

 

Je suis le grand indicateur

Bienvenue chez moi !

Oubliez le début de ma vie

Concentrez-vous sur mon intelligence

 

Je suis celui qui appelle à l’aide

Non pas pour que l’on me porte secours

Quoique

Sinon pour qu’un partenaire me donne la main

C’est l’histoire du mutualisme

Vous savez qu’un cas comme le mien

C’est unique sur cette terre-mère

J’avais faim de cire, de rayons de miel

J’envisageais d’appeler le ratel

Viens m’aider ratel

Je trouve le nid

Toi, tu descends les rayons

Et hop ! Nous festoyons

Passaient par-là des hommes du coin

Eux avaient repéré mon grand savoir

Ni une ni deux, nous voici partenaires

Je repère les nids souvent ils sont en haut des arbres

Je siffle la chanson de la découverte

Les hommes l’entendent où ils se trouvent

Ils arrivent, ils grimpent (ce qui n’est pas une simple affaire)

Avec leur feu ils gênent les abeilles

Elles partent

Les hommes tirent les morceaux de rayons

Certains en goûtent, directement

Que c’est bon !

Puis en descendant ils m’en déposent des morceaux

Voilà, le tour est joué !

 

Parfois l’homme me siffle

Il a appris de ses ancêtres une chanson spéciale

Avec des sortes de grognements

Moi, je comprends cela

Je sais que l’homme aussi a faim de miel

Alors je cherche

La caverne aux merveilles.

 

Céty pas merveilleux ça madame !!

 

Carole Radureau (20/01/2021)

 

Grand indicateur

Indicator indicator

Indicatoridés

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 19 Janvier 2022

Le petit jardinier en fleurs

Tout en poésie !

C’est une véritable poésie

Que d’offrir une fleur blanche

A sa promise

Et un bouquet ?

C’est une récompense

Pour avoir permis la vie.

 

Le petit jardinier

Constructeur de corbeille de noce

De berceau où abriter ses amours

Bref une construction

Mais quelle construction !

Lui, il n’y va pas de main morte

Il les empile, il les entrecroise, il les superpose

Les branches

Jusqu’à atteindre une certaine hauteur

Bref : vous le verrez.

 

C’est un petit jardinier joli comme un cœur

Il a une couleur dorée

On dirait le fils du soleil

On pourrait lui dire : Bonjour petit Soleil

Te voilà de bon matin

Affairé

Attendant tes futures conquêtes.

 

Ah ! ce jardinier !

Il a soif de conquête

Si soif

Il lui faudrait bien toutes les dames jardinières alentour

Mais voilà

Madame, c’est elle qui choisit

Alors le petit soleil

Avec son calot, sa tonsure couleur miel

Il s’en donne du mal et du mal et du mal

Il faut une belle corbeille

Bien rangée

Proprette

Avec de jolis petits objets

Blancs

Ou colorés

Attendant comme des offrandes devant le berceau

Madame regarde, juge, estime

Elle jauge aussi le petit soleil

Sur sa mine, son apparence, sa voix, son chant

Si tout ceci est OK

C’est parti !

La belle entre dans la corbeille aux ébats

C’est très rapide mais efficace.

 

C’est ainsi que la sélection naturelle

S’opère

Il faut au moins ça pour pérenniser une espèce

Donner toutes les chances à sa couvée

En dehors de la génétique

Car elle, ne s’affiche pas.

 

Mon petit jardinier du soleil est heureux

Il a brillé comme son père

Il nous a fait rêver

Il nous a fait sourire

Il nous a attendris

Peut-être nous a-t-il fait rire

C’est le propre du jardinier.

 

Carole Radureau (19/01/2022)

 

Jardinier de Newton

Prionodura newtonia

ptilnorhyncidées

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 16 Janvier 2022

 

Parlez-moi dans la langue que je veux entendre

Jusqu’au plus profond de son vocable

Sa plus réservée expression

Son ton le plus exigu

Qu’elle chante en moi la chanson de l’eau

Déboulant les pentes de l’Aconcagua !

 

Parlez-moi dans la langue que je veux comprendre

Arrachées à l’extrémité suprême de ses racines

Puisées dans les profondeurs de son âme

Tirées du puits des plus vieilles connaissances

Les paroles qui l’a font murmurer, chanter, crier.

 

Parlez-moi dans la langue que je veux surprendre

Au saut du lit

Dans le bol du cratère

Sur les contreforts de la cordillère

Dans la fraîche Patagonie

Sur les plages où débarquèrent un jour les Caribes

Bousculée par le vent dans l’isthme de Tehuantepec

Chahutée par le souffle chaud du Gran Chaco

Titillée par la vérité profonde de l’Amazonie

A la conquête des trésors du Machu Picchu

Sur Chiloé marin découvrant le berceau de la papa

Galopant avec les Mapuche dans la belle Araucanie

Puis dans les lagunes colorées de Bolivie

Admirant le soleil qui fait la cour au rose des flamants.

 

Parlez-moi de la langue que je veux entendre

Mais surtout écrivez-la moi :

Car, là, vous pourrez me surprendre

Dans toute la profondeur de mon être

La surdité est un frein à la conquête des belles paroles qui plaisent

La surdité est juste compensée par la lecture et l’écriture :

C’est une riche compensation.

 

Je voudrais

Tel un jongleur

Maîtriser le lancer de mots

En connaître la géographie, la souplesse, la trajectoire

Dans le creux de ma main,

Les recevoir

Comme de petits colibris

Sacrés et précieux : fils de la vie !

 

Je voudrais

Les ranger dans cet ordre les mots, et puis dans cet autre

Les mêler, les déranger, les distendre, les inventer

En faire des colliers de perles

Des outils, des armes, des frondes

Pour qu’ils servent, oh ! oui, servent très bien

Les luttes des peuples.

 

Elle est belle la parole militante !

Elle est riche la parole que l’on porte à bras le cœur

Dans sa tenue d’exotisme oubliant les conquêtes

Qui lui ont prêté une parole maudite

Pourtant, elle se propagea comme une fleur conquise

Elle envahit tout mais on l’avait bien aidée en cela

D’un continent elle en fit sa calebasse de maté

Raflant tout comme un raz de marée

Pourtant elles vivent, présentes au milieu d’elle

Les belles langues indigènes, renaissant, revivifiées

Par la dure réalité de la perdition prochaine, promise par certains :

Rien ne se perd sauf la volonté

Rien ne peut s’altérer quand on a pris conscience, heureusement

Que tout sur cette planète peut s’additionner

Au milieu du respect et de l’amour de la diversité.

 

Carole Radureau (16/01/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Aragonite

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