Publié le 29 Juillet 2020
Trembler pour la fleur et
l’oiseau
blessé
Avoir froid pour l’avenir des hommes
quand
la haine a tranché pour
deux sous de misère la parole
sacrée
Frissonner dans sa chair de rose la plus tendre
face aux peines, aux drames
rencontrés
Sur cette terre tant sont nos frère, nos sœurs
Humains, animaux, plantes, pierres
Chacun a son humanité à qui
sait les regarder
A qui sait
les voir pour ce qu’ils sont
A qui, pour deux sous coûte l’empathie qui pourtant ne coûte
que deux yeux et un cœur
une âme et une vie tournée vers les autres
La fleur a grandi dans le cœur de l’homme
pour y déposer
ses œufs
Celui qui sait couver l’œuf de fleur
Sait mettre au monde l’humanité
Celui qui tremble devant l’injustice
Sait mettre au monde l’humanité
Avec son humanisme
Avec sa tendresse
Avec sa compassion
Avec son attention
De la moindre petite larme pour le hanneton assassiné
De la moindre petite larme pour la fleur broyée
Pour la pierre pilée l’arbre découpé…..fleur de papier
De la moindre petite larme pour la forêt étouffée
L’eau souillée et tant d’enfants qui grandissent le mercure au sang
Chacun a son humanité à cultiver
Que c’est doux quand un homme songe aux fleurs et à leurs messages
Que c’est doux quand un jeune se soucie de l’oiseau blessé
Que c’est doux quand on se tourne avec amour vers ce qui souffre
Que c’est doux de voir que chacun des êtres vivants compte pour chacun de nous.
J’ai recouvert d’un manteau de rose le monde
J’ai mimé le chant du moqueur polyglotte en langage des signes
J’ai cuisiné la sauge miraculeuse pour en faire la tisane de demain
J’ai chauffé au blanc de l’espérance le fruit sec de la peur
Pour en faire une cascade aux mille couleurs dans laquelle
Se régénéreront les enfants du monde d’après
Un monde de l’ici et maintenant dans lequel l’ego
Ne sera plus que triste souvenir du passé.
La Nouvelle Terre est d’humanité retrouvée
De sensibilité retrouvée
De connexion retrouvée
De vérité retrouvée.
Carole Radureau (29/07/2020)