Publié le 30 Mars 2014

Soutien à Mumia
Le sourire de Mumia

Souris mon frère,

Même s’il te faut serrer les dents

Quand la perpétuité alourdit les secondes

Et rallonge l’interminable couloir

Souris mon frère,

Quand tu entends hurler les bœufs qu’on mène à l’abattoir

La blancheur de ton sourire résonne dans la nuit

Et fait pâlir les équarrisseurs de liberté

Lève le poing mon frère

Le poing noir et fier de l’insoumission

Comme le coup de griffe de la panthère

Qui défend la couleur de son pelage

Lève le poing mon frère

Pour faire redresser les regards vers l’horizon

Et redonner la force qui combat l’oubli des prisons

Quand le pouvoir exhibe ses attributs et cocufie la justice

Chante mon frère

Invite le soleil derrière les barreaux

Ecrit les forêts et les torrents, dessine les étoiles et le vent

Saupoudre tes compagnons de sucre d’espoir

Chante mon frère

Comme un grillon emprisonné

Comme une rose parfumée

Distille ton rythme à l’élixir de vie

Tiens-toi fort mon frère

Comme l’étrave dans la tempête

Défie la cécité des dieux

Et l’atrophie des sentiments humains

Tiens-toi fort mon frère

Comme un vieux chêne rassurant

Que regardent de l’autre coté des barreaux,

De jeunes pousses en l’admirant

Hobo Lullaby

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Soutien à Mumia
La panthère, l'aigle et les loups

La panthère noire dans la jungle urbaine de Philadelphie

Marche de ses pas feutrés de velours

Son but c’est le règne de l’amour

Car celui de la haine jamais il n’en connu les contours.

Les loups blancs à ses trousses leurs dents acérées

Chassent à courre sans accent la bête est traquée

La panthère est enfermée mais sa fibre vibre

Fort et haut

Pour que triomphe enfin la justice et les mots.

Effleures de tes coussinets silencieux

Les cendres refroidies

De la démocratie et la farine

Fraîche du blé qui un jour cru

Que la justice régnait.

Tends tes muscles longilignes

A la souplesse rebelle

A la fibre élastique de la cause la plus belle.

De ton regard perçant

Fixe la ligne pure de l’horizon

Dans laquelle le fourré écarte

Ses brindilles laissant entrevoir la liberté.

Mon aigle de ses ailes exercées

Offre à perte de vue

Par la fenêtre ouverte dessinée à l’aurore

Les plaines avides d’inconnu.

Il éloigne les nuages qui toujours assombrissent

Un espoir si fin qui sous les pas bruisse

Il efface les soucis d’un énergique battement

Et offre à son complice

L’espace d’un moment le grand canyon libéré.

Le moment viendra où les verts et tendres rameaux

De l’arbre de l’impossible

Dessineront les heures où la quiétude

Remplacera la solitude.

Carole Radureau (25/04/2014)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 23 Mars 2014

La grande guerre de Roger Colombier - Sous les drapeaux -

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L’heure en est venue

De saisir la guerre

Qui trotte menue

Toute à son affaire.

Compagnies en carrés et un genou à terre

Derrière les drapeaux bénis par l’aumônier.

Le Christ ne laissera personne solitaire.

Ainsi adoubés, seront vaillants les troupiers.

Juste après la messe

Un autre décor

L’on charge des caisses

Qui seront ces morts?

Le temps sera-t-il de bonne ou male fortune?

Dans les cœurs, ne palpite plus le rêve mûr.

A la guerre, la vie ne vaut pas une tune:

Aucun soldat n’a ensemencé le futur.

Roger Colombier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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