Publié le 22 Décembre 2013

                           De l'immensité du cosmos où naissent et meurent les étoiles

                                Commence un voyage imaginaire dont je lève le voile.

                                    Un forage de plusieurs millions d'années lumière

                                              Qui se termine dans l'atmosphère.

                                                 Au dessus de la Terre, arrivée,

                                                      Je me vois là, en bas.

                                              Je regarde vers le ciel, émerveillée.

                                      D'ici à la Lune, il ne semble n'y avoir qu'un pas.

                             Peut-être simplement allonger le bras, qu'est-ce qui m'arrête?

                        Sinon la peur de perturber, un peu  plus, la vie de notre chère planète

 

 

Françoise Michel

 

 

 

Repérages de Françoise Michel

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Muse de cristal

Repost0

Publié le 8 Décembre 2013

Chant minéral

image

Entends

Dans la bourrasque, crisser le sel d’Atacama

Le vent jouer un air de flute indienne sur les ailes du condor

Un Amazone de sève gronder dans la forêt

Le chant de l’herminette au tam-tam de tronc

Le grain de maïs hurler au sortir de l’épi

Des larmes de sang perler à l’œil de la copihue

La pluie murmurer son chagrin aux feuilles de l’alisier

Bruisser les naseaux des hautes transhumances

Pépier le ru d’un grillon inlassable

Les ailes de l’hirondelle soupeser les nuages

La caresse des mains nées pour diéser l’argile

Le sourire des macareux aux malices irisées

Un magnétisme étrange qui dompte tes errances

Un rythme sourd qu’auscultent tes pieds nus

La tiédeur des sous bois transpirer dans tes mains

Une mélodie de petrichor envouter tes narines

Écoute

Le chant de vie du monde minéral

Hobo-Lullaby ( Chant minéral)
****
Chant minéral
Chant minéral

image

Vague de rosée, épave échouée

Feuille ciselée débordante de sève

Récipient d’argile, teinture de roucou

Pierre brûlante, survol du condor

Grotte de pierre, écho gémissant

Bouillon de pierre, coquillage fumant

Écume baveuse qui lèche le sable infini

Figure de proue, visage délavé

Sel au délicieux parfum océanique

Figure de pierre, structure de citadelle

Pierre en habit de conquistador ailé

Flèche araucane dans le front de l’ennemi

Lautaro au sang fier, aigle sidéral

Petit rocher friable, filon généreux

Immensité ténébreuse, pluie australe

Pignons croquants, estomac repu, désespoir

Silhouette élancée, écailles acérées

Rose de pierre, cœur de marbre sculpté

Rose de terre, pétales aux sens modelés

Grain de silice tendrement enroulés

Sable fin gémissant, huître d’hier

Canot d’écorces dans la brume

Pêcheurs fuégiens, yeux sombres, futur obscur

Rose au cœur de pierre épanouie

Copihue, cloche rose, tinte dans le noir

Copihue, goutte de sang, goutte de lait

Vert-olive tricahue, plumage camouflage

Cris perçants, dernières paroles de loro

Cris perçants, premières paroles d’El pueblo

Marichiweu, barricades de lances

Mapudungun aux sons fleuris, fierté mapuche

Silhouette sans fin, frontières adorées

Couverture pacifique, draps d’écume polaire

Murailles sacrées, échancrures granitiques

Nuages de pensées, tissage de fils d’argent

Filandreuses racines, chevelure sépulcrale

Désert fissuré, sel aux multiples propos

Glaciers au dialogue de gel, banquise australe

Silhouette géante, cordillère d’ombre et de lumière

Pierre qui roule sur le sable gris de l’île noire aux futurs d’espoir, de lumière et de paix

Pierre qui roule dans les esprits des futurs êtres de pierre

Pierre qui chante dans le monde aux feuilles de verre et aux fleurs qui suent des larmes d’amour

Pierre qui déboule les pentes en glissant sur le gravier de l’humanité qui s’accroche aux ailes du condor

Pierre qui épousa un jour la rose aux mille cœurs de tendresse éclose et en fit un enfant de vie

Écoutez le chant du monde minéral

Carole Radureau (03/11/2013)


(Le chant du monde minéral)

image

Chant minéral

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre-Mère

Repost0

Publié le 1 Décembre 2013

Matrice de l'Humanité
Patchamama

L’interrogation de mes yeux résonne dans le lointain des promesses étoilées

Les caresses du vent gravent des courbes sensitives aux aveugles statues

Un fumet d’iris vient dans un soupir de rouge gorge frotter la blancheur des ventres

Une mémoire d’amande glisse sur les feuilles d’une bouche ébouriffée

Un bruissement de fougère murmure une symphonie au prélude de sève

Et pourtant

Mes pieds goûtent le rythme du magnétisme

Mon cœur tambourine un flamenco d’osmose

Mon esprit échafaude des bras de courte-échelles

Mes bras obéissent à tes désirs d’offrande

Mes mains façonnent ta force, tes sens et tes soupirs

Toi qui donne la vie au frémissement des vents

Et sept sœurs d’écume en guise de firmament

Hobo-Lullaby

image

******
Mère-argile
Matrice de l'Humanité

La terre-mère épand sur le sol son rouge manteau.

C’est son sang, épais, dense et dans le fer

il puise sa couleur rouillée

son caractère de pierre.

Elle dit aux hommes : Prenez !

Ceci est ma matière première

faites-en ce que vous voulez

pour former de vos mains

les récipients utiles à vos futurs festins.

L’homme habile de ses doigts agiles

amasse peu à peu la généreuse donation.

Elle est sable, elle est eau, elle est terre, elle brille ;

chaude, douce, instable ;

coulante ou bien collante,

dans sa matière toutes les formes prennent vie.

L’homme de ses habiles doigts

puise dans la profondeur de sa substance,

la caresse, lui parle, la charme,

lui dit de bien vouloir se plier à ses volontés.

La pâte se fait câline, elle se modèle

comme l’homme sous les feux de sa créatrice.

Puis, séduite,

elle abandonne la partie

car sous les mains ruissellent

des fragments de bonheur :

l’élasticité dans les formes épouse,

la créativité

qui sous les sens épanouis

donne une forme accomplie.

Quelles rondeurs !!

Madame la cruche peut être fière !

Deux anses finement ciselées

viennent pour le nécessaire,

un bec pour le plaisir de voir rigoler

l’eau fraîche et pure, le vin clairet,

des incisions fuselées comme signature.

Au four, et que ça cuise !

Que la mère-argile à jamais objet

signe son œuvre pour l’éternité.

Matrice de l'Humanité
Carole Radureau (01/11/2013)

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre-Mère

Repost0