Publié le 29 Mai 2019
Par Keller Jo — U.S. Fish and Wildlife Service, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=363485
Je t’ai rencontré un jour
Dans ta prison
Mon cœur s’est serré
Comme un mouchoir que l’on presse
Dans sa poche
Pour y imprimer sa chair.
Entrée en contact avec toi
Expérience unique
Tes serres autour de mon bras
Comme une immensité soudain
M’enserrant dans son humanité.
La terre était ronde et ton œil
Aussi
La révélant à elle-même
Me révélant à moi-même
Tes ailes s’ouvrirent
Jamais une envergure aviaire aussi grande
Etait parvenue jusqu’à moi.
Je repense à toi, faucon
Ton sort était peu enviable
Ta liberté depuis longtemps
Certainement
Tronquée
Tu vivais mais pourquoi vivre
Enfermé
Sans jamais aspirer l’air par tes pores
Sensibles
Par tes ailes
Enflammées.
Il est des prisons qui unissent
Je me sens proche des prisonniers
Qu’ils soient sur deux jambes
Sur deux serres
Peu importe la prison
Elle donne une vérité
Qui se partage au-delà de ses murs.
Carole Radureau (29/05/2019)