Complainte pour le pin noir d’Autriche
Publié le 23 Mai 2019
La canopée s’est envolée
Et avec elle la maison des oiseaux.
Comme le bâtiment est vite démonté
Alors que la hauteur s’acquière si
Lentement.
La résine a sué son sang et son eau en larmes
S’est répandue sur la terre.
La résine a embaumé l’air qui voulait se réchauffer
Non pas au feu de sa matière
Non, juste au feu des rayons timides.
Le grand pin git sur le sol
Ses pièces sont détachées
Avec lui son frère épicéa est tombé la veille
Sans un cri
Je crois que les deux n’ont rien vu venir
Nous non plus n’avons rien vu venir
Un bruit de tronçonneuse a jaillit soudain
Il ne restait déjà que le tronc.
Pas de temps pour la lutte intégrée
Pas de temps pour tergiverser
Pas de risque à prendre avec les processionnaires
La tronçonneuse est une seule vérité.
Les roses seront tristes sans l’ombre piquante
Du pin
Les voisins n’ont plus que l’ombre de mes roses
Comme firmament
Même si le fléau est une nuisance pour les enfants
Les allergiques, les animaux
Il existe des solutions :
La société n’a pas de temps à perdre
Le temps c’est de l’argent
Et l’environnement face à l’argent
Ne compte pas.
Carole Radureau (23/05/2019)
Voilà la mocheté du paysage chez les voisins......le bâtiment au fond est la caserne de pompiers de Magnanville (Mantes)