gianni ou fragments de vie sauvage

Publié le 20 Avril 2024

Je précise que toutes ces merveilleuses fleurs blanches sont de futures amélanches pour merles et fauvettes (peut-être aussi pour nous si je ne me lève pas trop tard)

Je précise que toutes ces merveilleuses fleurs blanches sont de futures amélanches pour merles et fauvettes (peut-être aussi pour nous si je ne me lève pas trop tard)

Dans la bande à Bonnot
Je voudrais les
Eclaireurs.

Eclaireurs

Ils ont tout appris du manuel
Des Castors juniors
Y compris la veille
La surveillance du territoire :
N’y aurait-il pas une petite offrande-providence
Qui surgit devant la porte de la cuisine ?
Ou bien un délicat plumetis de miettes
Petit écot du « pauvre » pour partager le pain ?
Ou encore quelques délicieux flocons d’avoine bio
Idem comme écot en partage de l’avoine
(mais non, ici, personne encore n’est cheval
même si, amateurs d’avoine).

Eclaireurs

Le scout moineau est très important
C’est de lui que vient la sécurité de la Bande
La Bande c’est ce qui fait la force du moineau
Il est très bien organisé
C’est ainsi que l’on peut les penser espèce adaptable aux changements
Ce qui n’est peut-être pas gagné.

Eclaireurs

J’ai remarqué avec mes maigres compétences
Comme le moineau s’adapte vite aux nouveautés
Il n’aime pas s’avouer vaincu
Quand se présente à lui un défi
Foi de petit moineau fier !

Eclaireurs

Mais il n’a pas encore concurrencé Georges !
Ni Dame Merlette
Ceux qui se délectaient, sans façons
Des croquettes de feu le Gato Negro
Qui portait (nous ne le savions pas !)
le nom de Croquette avant son abandon.



Carole Radureau (20/04/2024)



Inspirée par ces photos de Gianni des moineaux du jardin

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux muses

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Publié le 5 Avril 2024

Fricassée de chenilles à la Carbonero

Qu’elle soit larve, jeune ou bien adulte
Carbonero la cuisinière
Sait dans quel plat les cuisiner
Aujourd’hui c’est pour une fricassée
Top Chef Carbonero ?
Aux fourneaux !

Fricassée de chenilles à la Carbonero

Je la prends délicatement
Lui dégage bien les oreilles
La débarrasse et l’écale
De ses piquant urticants
Voilà de la bonne matière
C’est nutritif, protéiné, juteux
J’en ai déjà l’eau aux babines
Oups : j’ai failli baver dans la cocotte !

Fricassée de chenilles à la Carbonero

Faire revenir la bestiole
Dans l’huile de pin locale, sans additifs ni conservateurs
Si ça fume, c’est pas bon,
Il faut une huile désodorisée
Ensuite fariner et mouiller avec un petit bouillon de poulet
Maison (2 à 5 heures de cuisson, sans sel)
Voilà, ça sent bon !

Fricassée de chenilles à la Carbonero

J’y mettrais bien de la verdure
Mais Carbonero c’est connu est insectivore
Nulle plante, nul légume entre dans son régime
C’est de la matière à guerrière je vous le dis,
C’est du concentré, sans peur,
Jamais froid aux yeux : remarquez :
Quand il faut toquer à la porte blindée des chenilles
Y a que Carbonero pour le faire.

Fricassée de chenilles à la Carbonero

Non, nul dessert ; pas de sucre pour Bibi
Peut-être un petit flan de pucerons
Directement cuisiné dans le cœur d’une rose :
Mignonne allons voir, mignonne ce matin si la rose
Est toute disposée à ouvrir son premier bouton
Pour que l’on y récolte rosée et pucerons
Comme 1er prix de Top Chef.

Carole Radureau (05/04/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux muses

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Publié le 3 Avril 2024

Et si Bonnot savait chanter
Non concurrent des grands ténors
Quelle ritournelle au-delà des chants
Sortirait de sa petite glotte énamourée ?

Et si Bonnot savait chanter

Il dirait comme il est beau le Bonnot de la bande
Comme il a bien astiqué ses plumes
Pris son bain dans le précieux marigot
Avant d’entonner la ritournelle.

Et si Bonnot savait chanter

Car nul passereau n’est muet.
Quoi ? Serait-il, lui aussi un oiseau chanteur ,
Quand on entend la bande à la fin de l’été
Piailler, pinailler, se chamailler
Le coin se trouve d’un seul coup
Transformé
En selva
Dans laquelle, pour le coup
On ne serait pas surpris que sort, tout-à-coup
L’aboiement d’un singe hurleur.



Carole Radureau (03/04/2024)



Inspirée par ces photos de Gianni du petit Bonnot du jardin

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux muses

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Publié le 1 Avril 2024

Coucou, je suis déjà là !

En vérité je n’étais pas partie

Tout va trop vite à présent

On dirait que l’hiver a hâte

De biger

Les fesses du printemps.

Ca ne vaut plus le coup

Les grands voyages

Traverser la Méditerranée

Pas le temps de se poser

Il faut repartir

La saison bat déjà

Son plein

Il faut concurrencer le merle

Au chant

Finie l’hégémonie

La petite chanson de la pluie et

Barbie girl

Moi, je chante différemment

A nous deux, c’est la chorale des petits oiseaux

A la casquette non pas de travers

Bien droite, bien campée sur la tête

Et voilà que je reste aussi pour rivaliser avec le merle

Au sujet des petits fruits

J’espère qu’ils seront nombreux

Juteux, remplis de vitamines

Je rêve d’amélanches, de figues et de cerises

Ça, le merle a fort à faire avec moi

J’ai décidé d’avoir toutes les casquettes

La noire pour bibi, la rousse pour madame

Avec ça, facile de nous reconnaître

Pour nous photographier par contre

Une autre paire de manche :

Profitez-en tant qu’il n’y a pas encore de feuilles

Ensuite : pfuit : envolée la fauvette

Envolée la casquette noire

Le béret quoi

Jamais de travers.

 

Carole Radureau (01/04/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Fauvette-casquette
Fauvette-casquette

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Oiseaux muses

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Publié le 30 Mars 2024

Angélite chante

Quelle jolie petite voix
D’où vient-elle ?
Qui mélodise ce doux propos
Ce gazouillement de ru resuscité ?

Angélite chante

Il sort d’un petit bec musclé
Un bec ?
Où vois-tu un bec ?
Là au milieu de la petite boule de plumes
Coton ouateux
Muni d’une longue queue.

Angélite chante

C’est une mésange à longue queue ?
Orite comme ils l’appellent :
Oui.
C’est Angélite du nom d’un minéral
C’est beau et bon pour la rime
Angélite le petit ange
Lorsqu’on la voit, on est heureux
On se prend à rêver d’un ingrédient en danger critique d’extinction :
La beauté.

Angélite chante

La beauté est dans l’orite qui chante.
C’est plus beau que tous les très très beaux morceaux.
Qu’est-ce que ça dit en vrai ?
C’est une chanson de printemps
Une qui sort du fond du corps
Pour attirer l’âme sœur
Le nid est un petit bijou
Tout doux, tout doux, tout doux
Dans lequel manquent les œufs :
Chante Angélite, chante de tous tes yeux
Puise dans la gamme le fruit et le lait
Qu’il vienne ton Roméo
Pour combler le vide du nid
Illico presto !



Carole Radureau (30/03/2024)



Inspirée par ces photos de Gianni



Orite à longue queue (aegithalos caudatus)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 30 Mars 2024

 

Le ciel, la voûte céleste ne nous appartient plus

La concurrence fait loi

Ils veulent nous faucher nos étoiles

Nos lumières et nos espérances.

 

C’est ainsi que c'est fait,  par pour nous mais pour eux

Qu’ils installent leurs espions, qu’ils plantent

Dans la chair vierge du ciel

Leurs satellites

Qu’ils morcellent les chemins traditionnels

Pour y implanter leurs gamelles.

 

Nous ne voulons pas de ça

Trop d’ondes partout autour de la terre

Nos cervelles bouillonnent

Nos cœurs s’entrechoquent

Le Nandou court partout

La Grande Ourse a perdu ses oursons.

 

Les Pléiades sanglotent

On les entend le soir

Mais eux disent que c’est le hibou

(trop facile !)

On entend même siffler Lune

Comme une cocotte-minute prête à exploser

Elle sait, Lune que les ondes

Ça fait bouillonner, bouillonner….

 

Ils gâchent tout ce qu’ils touchent

Ils s’en moquent de la beauté

Ils s’en moquent de la nécessité

Partout où tu tournes ton regard

Tu vois leurs gamelles, tu sens leurs poubelles,

Tu trembles de penser à la suite…..

 

Carole Radureau (30/03/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

C'est ce trait-là, au milieu, cette ligne qui nous fait bondir

C'est ce trait-là, au milieu, cette ligne qui nous fait bondir

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La tête dans les étoiles, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 26 Mars 2024

Petite chronique inspirée par ces photos de Gianni prises dans le jardin de Rosacorleone

 

Tite bleue fait son nid

Ménage de printemps



Ils n’ont rien nettoyé ces humains
Voilà que c’est moi qui fait tout
Allez Tite bleue, prends ton courage à deux pattes
Vide-moi ça, épicétout !

Tite bleue fait son nid

Place nette


Ici c’est mon palace préféré
C’est ici que je veux nicher
Dans le tilleul
Certes cette année il est tout nu
Je doute qu’il ait beaucoup de feuilles
A la belle saison
Mais ici à Magnanville les Versailles
Le bec de la pie n’entre pas.

Tite bleue fait son nid

Opération mousse du jardin de Rosacorleone


Il y a de la belle mousse fraîche et moelleuse
Tout près, sur le talus
Elle est très recherchée pour la base de mon nid
Je n’ai pas loin à aller, c’est pratique,
Léger, aérien, sans contrefaçons.

Tite bleue fait son nid

Vous ne m’avez pas vue, hein ?

J’ai mis ce matin ma cape d’invisibilité
Il fait beau les deux jambes sont dehors
Moi, je dois œuvrer à mon nid
La ponte n’attend pas
Aussi je travaille à vue
Sauf qu’ils ne me voient pas, grâce à la cape.

Tite bleue fait son nid

Vous ne m’avez pas vue, hein ? Gros yeux

Je fais les gros yeux
J’ai un doute
On dirait qu’ils regardent vers mon palace
Avec les gros yeux, ainsi, pas de soucis
Tout le monde est effrayé
Ça me fait une tête de Méduse, j’t’explique pas
La frayeur qu’ils ont tous !

Tite bleue fait son nid

A la revoyure au prochain numéro de la saison de Tite bleue dans le jardin de Rocacorleone



Carole Radureau (26/03/2024)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 24 Février 2024


Voici venu le grand cirque des bois
Où nul chapiteau ne se lève
Nulle entrée brève si ce n’est le numéro
Equilibriste, imitateur, collecteur, insectivore
Voici le tour de piste de la grande scène de la vie
Où le quotidien ne se joue pas
Où le rôle ne s’apprend pas
On ne rit pas, non, on n’attend pas de voir les clowns
On admire tout simplement les petits acteurs
Dans leur propre rôle très très sérieux.

La compagnie des passereaux

Ce n’est pas que je me prends pour un indien
En levant parfois ma huppe
C’est un phare éclairé
Pour éviter aux insectes
Le fracas ultime sur ma tête dure.

La compagnie des passereaux

La reine des acrobaties à fait couler son rimmel
Oh ! elle aurait pu éviter d’en mettre !
C’est naturel chez elle, elle est fille de Cléopâtre
(respect !)
A présent elle regarde tête en bas où le rimmel peut être
Là, sur la tête d’un hérisson !
Bon la reine des acrobaties abandonne
Un hérisson tout de même !
Laissons-lui pour sa parure nuptiale.

La compagnie des passereaux

Dans le buisson l’éclaireur rouge
N’a pas oublié sa lanterne
Elle bat au rythme de son cœur vert
De son âme déjà printanière
La luciole de son sang palpite
Ardemment !

La compagnie des passereaux

La mignonne que l’on rêve de voir à l’action
La petite bavarde, innocente et sincère
Qui tisse des nids d’art où la douceur est reine
Pour y lover de petits œufs aux ultrasons amoureux.

La compagnie des passereaux

La reine de la forêt à remisé le jaune pâle
Dans le tiroir aux parures d’hiver
Là, c’est le justaucorps de soleil qui brille, or pur
Elle a une belle allure
Son bec est frais, sa voix claire
Son œil vif
Carbonero est prête pour la nouvelle saisonnée !

La compagnie des passereaux

Petit discret, sautilleur de troncs
Bien à l’aise, enchâssé dans l’écorce
Plumage cryptique, le message est passé
Seul son bec recourbé nous indique la posture
Petit oiseau timide, toujours dernier en bas de l’affiche
Ne lui faites pas toujours jouer le rôle de doublure
Le second rôle
C’est un Jean Marais qui s’ignore, un Gérard Philipe qui a des tripes
C’est un grand de grand, quoi qu’on en dise !

La compagnie des passereaux

Roitelet, petit roi d’opérette
Toi, petit prince qui rêve de Mariano
Tu as tout appris de Tino Rossi
Pourtant la belle demeure cachée
Tu as chanté Josélito
Elle n’a pas daigné lever un cil
Alors tu lui concoctes une popote bien à toi
Une fricassée de mandibules
Une volaillée aux fines herbes
Pour lui vanter tes dons de cuisiniers
La belle ne connaît pas ton répertoire
Alors, par la gourmandise, petitou
Tu finiras bien par l’avoir !!

Carole Radureau (24/02/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 20 Février 2024

Signe.

 

Je prendrais tous tes mots

Et les effacerait.

C’est si simple à faire

Balayer,

D’un

Revers

De

Main

L’inspiration qui s’en vient.

Cahin-caha,

Bien droite sur ses pas mais sans âme

Pourquoi voir une âme dans les mots ?

Parce qu’ils parlent.

Parlent-ils car ils ont une voix ?

Je ne les entends pas.

Ils parlent à ton subconscient

Et c’est toi qui réponds.

Souvent, tu n’as que la moitié du contenu

Le plus beau s’est tu

Gardé dans la chambre de bonne

Là-haut, là-haut

Sous

Les

Combles.

J’ai balayé tous tes mots, m’en veux-tu ?

Non, c’étaient des mots pas beaux car il leur manquait la parole.

Les mots sont toujours beaux.

Oui, mais pas tous les jours de l’année.

On les prend, on jongle avec

Il faut qu’ils aillent

Parfaitement avec le ton le thème le jour et l’âme

Puis qu’ils soient bien imprégnés

De l’encre de cœur (l’encre d’Encore).

 

J’aime jongler avec les mots.

Pourquoi ?

Car s’ils tombent

Ils ne font pas de bruit,

Si on les efface,

Ils ne nous en veulent pas,

Si on les change,

Jamais ils ne se vengent.

Les mots sont tout.

 

J’ai aperçu un signe sur le tronc.

Un cygne, blanc avec un long cou ?

Non un signe comme un signal

Quelque chose qui t’interpelle

Qui te dit stop :

Regarde-moi.

C’est un signe rouge.

C’est la couleur qui t’interpelle.

Peut-être.

J’y vois la lumière d’un phare

Le signe d’un nouveau départ

Ou peut-être plus de sang :

Comme si cela était possible.

 

C’est le signe du renouveau

La feuille double-face

Avec bien en vue son côté jour

Rouge comme une joue sous un ciel d’hiver

Avec le blanc comme gant de terre

Avec le ciel bleu comme univers

Le support comme un pupitre d’argent et d’or

Avec sa sève mystérieuse

Qui coule dans le bon sens

Irrigue

Tous

Nos

Sens

Et nous rend

Merveilleusement diserts avec nos bagages de mots

Toujours les mêmes toujours les mêmes

Rangés comme ci

Classés comme ça

Mariés avec amour les uns avec les autres

Qui dessinent des phrases qui n’ont jamais connu encore

Ce dessin

Qui coulent comme des rivières jamais asséchées

Qui ronronnent comme des chats jamais rayés

Qui murmurent comme des rus timides

Qui s’entendent parler mais qui ne dévoilent que ce qu’il faut

Qui jouent à la marelle sur les pas de la vie

Qui dansent le tango sur un air de bandonéon

Qui ne demandent pas pardon quand ils te marchent sur le pied

Des mots gonflés des mots coiffés des mots couleurs

Pour habiller les cœurs qui saignent

Des mots-maux comme vous les connaissez

Car ils sont souvent

Pansements

L’on sort sa trousse à pharmacie dedans

Il y a le mot Homéopathie

Ça soigne tout

Même les fautes d’orthographe

Les mots qui se prennent pour des girafes

N’en finissent plus de courir sur la page

Tu cours, cours, cours

Tu veux les rattraper

Leur dire stop

Songez à la chute

Il faut bien une fin à cette palabre

Il faut bien un point

Car, tout là-haut, il y a eu une majuscule

(ah ! comme je regrette la majuscule)

J’aurais dû oublier toute règle

Comme le signe me fait signe

Me dit maintenant il faut que tu t’arrêtes

Personne ne voudra lire un truc si long

Tu sais comment cela se passe

Les jours passent et les mots trépassent

S’ils sont trop nombreux on ne veut plus d’eux

On les met en prison

A vie pour 175 ans car ils en ont trop dit

Les mots parfois ne peuvent se taire

Car ils ont des principes

Ce sont des mots-militants

Rouges comme le signe

Rouge comme le point qui oubliera de finir

Un texte qui aimerait tant continuer

Jusqu’à la fin du tronc de l’arbre

Poursuivi qu’il est par le signe rouge

Qui l’entoure l’enserre le love comme seul

Le lierre sait le faire

Jusqu’à l’épouser, en faire sa moitié

Côté pile, côté face

Si je rougis

C’est que tu m’embrasses

Arbre

De

Mon

Cœur

 

Carole Radureau (20/02/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Agate mousse

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Publié le 19 Février 2024

 

J’habite dans un espace contraint

Un appartement locatif

Il est réservé aux bailleurs sociaux :

Ça va, il est pas trop cher !

J’ai pignon sur rue

Je peux participer à tous les ragots

Quand le boulanger arrive il klaxonne

Toutes les têtes aux bigoudis

Sont aux fenêtres :

Kicéti, kicéti, kicéti :

C’est l’pain, c’est l’pain :

Vite, avant qu’y en ai plus !

 

Mon petit chez moi est confortable

Seulement il y a proximité

J’entends tout des discussions des voisins

J’entends le chien qui aboie, le mioche qui pleure la nuit

Puis il y a parfois des indésirables

Des petites bêtes dont on ne peut se passer

Ça grouille un peu, ça me démange de partir

Là-bas au fond du bois

Dans une villégiature particulière

Au bord d’un lac

Avec moi tout seul

Dans ma petite chaumière.

 

Malgré tout, ça vit dans La Ruche

Ça bourdonne, ça fourmille d’idées

On peut taper à la porte de la voisine

S’il nous manque le lait pour la quiche

Ou l’œuf pour dorer la galette

On peut aussi boire le thé

En faisant comme dans le grand monde

Avec la petite coupelle pour déposer le sachet

Le sucrier en porcelaine

La pince à sucre en argent

Le petit doigt en l’air

Sans oublier les petits macarons tout frais décongelés.

 

On s’y croit presque.

 

Ce n’est pas toujours pratique.

Prenez-moi !

Je crèche sous les toits, sans ascenseur

Je dois me trimballer les courses

Descendre les poubelles

Parfois ça goutte à la montée et à la descente

Ensuite il faut nettoyer (enfin j’dis ça, c’est pour les gens « propres »)

Parfois je suis fatigué

Je n’ai pas dormi de la nuit

Les gens du dessous ont écouté du zouk que j’en aurais fait une crise de foie

Ça zoukait, ça zoukait !

Pis l’chien s’y est mis

Apportez-moi des boules quies !

Je n’en puis plus de cette proximité.

 

Tape, tape, tape.

Non, pas sur les bambous

Sur les tuyauteries

Parai-t-il que c’est une nouvelle méthode

Toute La Ruche l’entend

Ça lui vibre jusqu’aux dents,

Elle ne sait plus quoi faire.

 

 

Partir,

Partir,

Partir

Trouver sa Ruche à Magnanville

Dans le petit quartier près des pompiers

Une maison de plain pied

Avec un jardin tout autour

La famille nous dit : Oh ! mais y a un immeuble à côté ! Oui, mais

C'est pas nous….

Nous, on a eu la maison

C’est une maison -ruche

Avec les mêmes conditions en mieux

Trop d’la chance !

Ils croient tous que l’on est des nantis

Qui croit ça, hein, qui croit ça ?

 

On aimerait bien parfois se penser propriétaire

C’est un état d’esprit

(en plus d’en avoir les moyens)

La vie va comme j’te pousse

Et le jardin est notre bien le plus précieux

Il attend la visite de pics

Il invite tous les oiseaux

Parfois un pic vert s’y perd

Alors l’on est heureux.

 

Nous,

On n’a pas craché dans la Ruche

On est toujours des rucheux

On n’a pas fait fortune, hein, les zôtres, suivez mon regard !

On est heureux dans notre coin de verdure

Ici c’est le biotope de Magnanville

Venez y voir toute la vie, venez-y voir la roseraie

(où ce qu’il en reste)

Chacun y trouve son compte dans notre Ruche

On attend l’été que la vie s’y inscrive, que les sons se raniment

On y attend le printemps, que les oiseaux chantent

On ne sait pas, comme vous de quoi demain sera fait

C’est quoi déjà, ça :

Demain ?

 

No sé.

 

Carole Radureau (19/02/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

 

La ruche

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Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage

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