gianni ou fragments de vie sauvage

Publié le 2 Avril 2023

 

Je ne cracherais pas sur la beauté, mignonnette, mignonnette

Je ne serais pas miro, mignonnette, tiens- toi prête !

 

Est-il possible que la beauté fuse, sœurette, oiselette

Est-il possible que dans les bois, l’or soit roi ?

 

Je ne me tairais pas car je t’ai vue, mignonnette, si fluette

Qui volait, angelot au-dessus de moi, cœur en émoi

 

La magie est à l’oiseau un cœur de braise en ailette

Petite riche au cœur plein, mignonnette dans le bois.

 

Carole Radureau (02/04/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni (mésange à longue queue)

Je ne cracherais pas sur la beauté, mignonnette, mignonnette
Je ne cracherais pas sur la beauté, mignonnette, mignonnette

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 29 Mars 2023

Troués

 

Troués dans la veine du bois

Trouées qui n’en sont pas

Qui visent bien au-delà :

Trouées dans ton corps.

 

Usage que l’on peut faire d’un bec

Pic au cou si fort à la nuque brève

Coup de marteau qui part   fusée

Lancée si fort     : marteau-piqueur.

 

Trouées    dans ta peau, chair mitraillée

Chair de misère

Qui a mis son corps

Entre la bourgeoisie capitaliste, pilleuse, néfaste

Et le bien commun.

 

Troués    ils veulent tous les trouer

Ceux qui défendent l’eau

Ceux qui refusent les réformes

Ceux qui refusent les passages en force.

 

Ils ont tous les droits

Nous : seulement celui de nous taire

Souffrez, mourez en silence disent-ils :

Nulle compassion !

 

Trouées dans la démocratie

Trouées dans république

Sillons dans la terre de notre cœur

Tranchées dans nos gorges.

 

Solidaires de tous ceux qui mettent le corps

Contre leurs folies incommensurables

Tenez bon   tenez bon   tenez bon   tenez bon

Nos héros, nos héroïnes

Pas froid aux yeux

Du cran à revendre

Ne pas respecter les consignes, oui

Foncer, défoncer, outardes roses

Loutres jaunes

Droit sur la bassine

Nassés  nassés  nassés

Perforés   tranchées   perfusés

Trouées qui ouvrent sur la connaissance du monde

Non, vous ne vous sacrifiez pas en vain

Infos qui remontent malgré les freins.

 

 

Nassés  nassés   nassés

Vous ne souffrez pas en vain

Fumigés   fumigés   fumigés

Vos grèves sont les fruits de la lutte

Portés à la connaissance du monde

Quoi qu’ils en disent.

 

Vos douleurs  vos souffrances

Sont le baume contre l’ignorance

Vous n’êtes pas seuls

Nos âmes saignent avec vous

Fruits de la lutte solidaire, classe contre classe

Classe contre destruction planétaire.

 

Forces démesurées   aucune commune mesure !

Ils voudraient qu’on les plaigne ?

Force si inégale

Comme celle d’un arc et de flèches face aux mitrailleuses hotchkiss

Rapport de force   état de guerre

La bourgeoisie tremble dans son auge

Les bourgeois qui en veulent toujours plus

Précipitent le monde dans ce chaos.

 

Non, nous ne vous pleurerons pas

Ya basta ! la tyrannie

Vous n’avez nulle compassion

Trop affairés à rejeter vos fautes sur les autres

Vous chouinez tant et plus alors que la honte

Nulle honte n’est bue

Nous ne vous plaindrons pas

Forces inégales   état de guerre

Il est des conquêtes à faire dans le sang

Vous déclarez la guerre aux travailleurs

Vous déclarez la guerre à la planète

Votre but : privatiser l’eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Sans retraite et sans eau

Nous ne serons pas ceux qui crèveront

Pour que s’engraisse toujours plus la bourgeoisie :

Tenez-vous le pour dit !!

 

Carole Radureau (29/03/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 21 Mars 2023

 

Petite grive qui sort de l’hiver

Avec une jolie bavette

Où brillent cent étoiles de givre

Où luisent cent étoiles de terre.

 

Petite grive qui griffonne

Qui retourne

Avec vigueur

Des feuilles

Le ver se cache sous les feuilles

Qui sont drap qui sont couvertures

Qui sont tuiles et toiture.

 

Petite grive qui poinçonne

L’air du temps précieux

Qui gravite comme une toupie de brume

Dans le jardin, grive discrète

Pas toujours prête à la fusion

Entre l’image et l’évidence.

 

Carole Radureau (21/03/2023)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

 

Petite grive en pointillés
Petite grive en pointillés

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 9 Mars 2023

 

Sur la scène du sucre minéral

L’euphorbe a lancé son secret cœur

L’alliance est universelle

Elle est unique et sincère

Comme le cygne qui repose son cou

Dans le cou de son partenaire

Pour un tressage ultime.

 

Georges entre en scène.

C’est la petite vedette

Il habille le jardin de sa bavette révolutionnaire

Georges, notre héros !

 

Là d’où je suis dit Georges

Je domine le monde

Je connais pas cœur chaque thème

De l’onde mystérieuse de la terre glaise

Je ne serais pas surpris

Si l’euphorbe, un matin, chantait

En réponse à ses petites fleurs aventureuses

Qui nichent dans leurs cavités de velours vert.

 

Je suis celui qui scintille

Qui émet des signaux d’évidence

Je suis le centre de la vie

Même les oiseaux exotiques

M’envient.

 

Carole Radureau (09/03/2023)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Gianni

 

Georges en scène

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 5 Février 2023

 

Tout d’abord il y avait eu Georges,

Le politique rougeoyant qui tapait du poing sur la table

(Marchais)

Ensuite était arrivé à la saison, Georges

Le chanteur anarchiste tant aimé

(Brassens)

Puis fut le temps de George

Le crooner à la voix de velours

(Michael)

C’était autrefois, d’autres Georges, les ancêtres

De ce Georges-ci

Le crooner, l’idole à maman*.

 

Qui est-elle, qui est-elle, l’idole

A maman ?

C'en est un qui a la gorge rouge vif

Le cœur chaud

La voix de velours un peu comme le 3e George

Mais en plus ancien.

 

Grec, ayant

Emprunté un nom des Pyrénées basques,

Joli garçon, chanteur d’opérette

Il a dû, comme notre Georges-oiseau

En faire chavirer des cœurs

Notre Georges, c’est une vedette lui aussi

Il s’entraîne à l’opérette pour l’automne prochain

Sur cette photo, vous pouvez constater comme il se sent

Star, étoile, étoilette, vagabond de la chanson.

 

Sans doute, n’avez-vous pas encore deviné

L’idole à maman :

Il a chanté dans de nombreux films,

Il était le chantre de La Bohème, la Route fleurie,

Sérénade portuguaise…..

 

Georges est unigeorges.

C’est un arc-en-ciel et une licorne aux ailes translucides.

Il aime envahir l’espace comme une flamme

Egarée

Il aime quand le jardinier, la terre

A retourné

C’est le compagnon du jardinier

Le compagnon de la maison

Qu’il charme, tel le serpent

De son chant.

 

C’est ainsi que Multigeorges se retrouve

Dans tous les Georges célèbres de la terre

Chaque jeunot a sa performance

Son unité sa vocation

Qu’il me plaît de comparer

A un bonhomme attitré

Ne m’en veux pas, Georges si je t’affuble

De tous nos goûts, de toutes nos personnalités

De toutes nos paroles, de nos pensées

C’est pour parler de toi, Georges

Pour faire de toi la vedette que tu es

Sans le savoir,

Même si, tu aimes poser

Pour

La

Photo.

 

Carole Radureau (05/02/2023)

 

Inspirée par ces photos de mon fils Gianni

  • L’idole à maman : je me suis inspirée pour ce titre de la chanson de Jean Ferrat, L’idole à papa

 

Georges, l’idole à maman
Georges, l’idole à maman

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 18 Janvier 2023

 

Je ne saurais que faire

De tout ce vert

Sinon le creuser

Sans doute la terre

A besoin d’air

Il faut en gruyère

La transformer.

 

L’idée n’est pas de moi.

En survolant les terres

Je vois des choses

Les idées surgissent en moi

Comme des nuées incontrôlables.

Je crois que je suis devenu homme.

 

Ils font des trous dans les vertes pelouses

Uniformes   unies   du vert le plus beau

Pour y envoyer des balles avec un bâton.

Quelle idée !

N’y a-t-il pas quelque chose de plus bête ?

Alors que le merle, lui

Se donne du mal à tirer de cette terre

Son ver

Eux font des trous pour y envoyer des balles

(qu’il faut récupérer, après !)

 

De mon élégant tire d’aile

Je voyage   j’observe

Il n’y a pas que la proie qui aiguise ma vue

Il y a l’inconnu.

 

Je me promène sur ce qu’ils appellent le green

J’ai bien envie de reboucher les trous

La terre-mère prend l’air

Ça me fait froid dans le dos

Avons-nous le temps de jouer à la baballe

Quand il faut, en vitesse

S’occuper de l’avenir vivable de la planète ?

 

Carole Radureau (18/01/2023)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Gianni

 

Black on green

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 8 Janvier 2023

 

Changer son regard sur l’oiseau

Abandonner le coup du sort

C’est vrai que les nuées font peur

C’est vrai qu’elles dévastent les cerisiers

 

Qui a eu l’idée de mettre les arbres

Tous ensemble dans le verger

Qui a eu l’idée de mettre des arbres fruitiers

Dans les jardins ?

 

Pour l’étourneau avec ses potes

C’est l’offre et la demande

Vous offrez ?

Eux se servent.

 

Idem de la nourriture hivernale

Il faut ruser

C’est que les gens aiment sélectionner :

Toi la petite mésange jolie, tu as le droit d’avoir faim

Toi, le pinson, aussi

Toi Georges également petit Robin des jardins

Vous les moineaux, ouste, grégaires

Vous les étourneaux, ouste, grégaires

Vous les pies, ouste, méchantes

Vous les corneilles, vous ne vous y frottez pas !

 

Pourtant, chaque estomac vide à faim

Pourtant il faut faire contre fortune bon cœur

Soit pour tous, soit pour personne

Ou bien, on trouve des astuces

Ou l’on réfléchit et se demande :

Quel échange faisons-nous avec les oiseaux

Réellement, quand on respecte le fonctionnement de la nature ?

Les moineaux sont certes nombreux

Ils descendent les mangeoires en 2 jours

Pourtant, ce sont au printemps de précieux auxiliaires

Plus forts que les pesticides, ils dégagent

D’une centaine de rosiers les pucerons

Comme autant de pulvérisations !

 

Les étourneaux eux que nous apportent-ils ?

Des murmurations.

Ce spectacle féérique qui est un baume

Posé sur le cœur

Qui est un voile posé sur l’âme

Pour comprendre et respecter le monde joli

Dans lequel l’on vit

Sans en être pour autant conscients.

 

Le comportement grégaire ne peut être condamné

Quand il s’agit de nourriture

Être admiré quand il s’agit de spectacle :

Soyons cohérents.

 

Il y a des désavantages à vivre avec ce qui vit

Il y a des désagréments

Mais qui était là, le premier sur cette terre

Sur ce territoire où tu poses les pieds ?

 

Je rêve de compromis

Je rêve de la conquête des systèmes D

De la poétique de l’astuce

De la joie créative dans la cohabitation……

 

Carole Radureau (08/01/2023)

 

Inspirée par ces photos de mon fils Gianni

Beau comme un étourneau
Beau comme un étourneau

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 7 Janvier 2023

 

A l’entrée du petit bois

Il y a un portier

Qui tambourine sur le tronc

A la saison du tambour.

 

A l’entrée du petit bois

Parfois, on l’aperçoit

Furtif,

Silhouette rapide dans l’air

Tranchant,

Devinette.

 

Qui suis-je, qui suis-je ?

Devenez expert en oiseau

Ramassez les plumettes

Cherchez à qui elles sont

Vous saurez vite qui je suis.

 

Je ne suis pas l’oiseau rare.

Je ne suis pas oiseau de conquête

Juste un habitant de ce bois

Auquel j’apporte mon air de fête.

 

Je glisse dans les feuillages

Le rouge vif de ma parure

Je creuse inlassablement les troncs

Pour créer un paysage troglodytique :

 

C’est ma vocation.

 

Je suis charpentier, écologiste

Oiseau futuriste

Un peu le Niemeyer de la forêt,

 

…..sans le fer, sans le verre

Sinon le vers dans le bec.

 

Admirez-moi, on a pu me flasher

Pris en flag’ un matin où je baissais ma garde

Les feuilles libèrent la vue sur nos

Allers et venues, à nous, oiseaux

Toujours bien dissimulés.

 

Quand tu te promènes dans le bois

Non, tu n’es pas seul,

Je suis là, moi, le gardien

Moi, le veilleur, moi, le grand constructeur.

 

Je ne suis pas policier

Je ne suis pas balance

Parfois, j’aimerais bien demander justice

Que les gens respectent mon chez moi,

 

Ne le souillent pas,

Le respectent

Car ils le savent pourtant, ici,

Ils n’ont plus que ça comme espace naturel.

 

Ils ont de la chance

D’autres n’ont plus rien

L’année dernière des jeunes gens

Ont ramassé les déchets

Comme un acte volontaire et écolo,

Geste rare (inhabituel ici).

 

Pendant quelque temps

Le bois était propre

Du moins le couloir de mon entrée

Les jeunes gens se demandaient

Si les gens respecteraient cette propreté nouvelle

Se disant :

Comme il est agréable de se promener

Dans notre bois propre !

 

Qu’à cela ne tienne

Tout a recommencé

Les cacas derrière les troncs

Les bouchons en plastique, les papiers gras

Les sapins de noël morts entreposés comme dans une décharge !

 

Ma forêt n’est pas une poubelle !

Parfois, je me demande

Si c’est un hasard que je vive

Perché,

Si haut !

 

Le rouge de ma parure se rue,

En colère,

Mais qu’importe, ils n’auront

Pour toute nature, la morte

 

Dessinée comme une relique

Sur le mur de leurs salons.

 

Moi, je serais toujours, là, le pic

Avec mon tambour sacré

Répétant la chanson

Qui vibre, dans certaines âmes

A l’unisson.

 

Carole Radureau (07/01/2023)

 

Inspirée par ces photos de mon fils Gianni

Le pic épeiche révélé
Le pic épeiche révélé

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 6 Décembre 2022

 

Tout ce qui est petit est gentil

Tout ce qui est petit est mignon

C’est tout moi, là !

 

Petit, gentil, mignon : dessinons un patron

Une physionomie toute ronde

Une jolie tenue en chevrons

Une petite queue tenue toute droite

Comme un point d’exclamation !

 

Surtout,

Ne te méprends pas,

Lecteur !

Je ne suis pas un mignon

Comme ceux que l’on prête à Henri III !

 

Juste troglodyte qui se distingue

Là,

Par exemple

Dans cette scène de jardin que j'occupe volontiers

Par intermittence

Sur le terrain du copain Georges

Alors que je me camoufle

Qu’il est bien difficile de saisir

Ma si mignonne physionomie

Car,

Vif comme l’éclair je suis

Avec ma jolie tenue en chevrons

Mignons, mignons, mignons……

 

Carole Radureau (06/12/2022)

 

Inspirée par ces photos de mon fils Gianni

Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon
Ils m’ont appelé mignon

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 13 Novembre 2022

 

Moi, Rouge,

Au rouge, je lui dis :

Qu’attends-tu ?

Pour défiler dans les rues

Te tenir le poing levé

Bien droit comme le I de la victoire ?

 

Tu dois, rouge, habiller le monde

Ne plus te contenter

De ma gorge

Des feuillages d’automne flamboyant

Et te consacrer

Au rouge du combat qui est le tien

Qui ne tient pas dans une seule main

Mais

Dans

Un

Seul

Cœur :

L’Humanité.

 

Ils ont besoin de toi les hommes

Ils ont besoin de voir véritablement

Rouge

Comme lorsqu’ils sourient

Quand ils me voient

Avec mon air taquin

Ma délicieuse posture.

 

Ils ont besoin que tu te rappelles à eux

Rouge

Car ils me semblent un peu perdus

Un peu isolés

Un peu tendus

On leur promet tant d’atrocités, de supplices

D’avenir détruit, de barrières

Que c’est est trop mais comment,

Rouge

Ne pas se serrer les coudes,

Rouge

Ne pas hisser les bannières

Que cessent toutes les misères

Que jaillisse

Enfin

Une lumière

Rouge

Comme une lumière d’espérance.

 

Carole Radureau (13/11/2022)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Gianni

 

Moi, Rouge, au rouge, je lui dis

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Rédigé par caro et hobo

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