La récolte a été bonne

Petits !

Ouvrez grands vos becs

Me voilà !

Etes-vous restés bien cachés

Oisillons à moi que j’aime et veut

Protéger

Avez-vous été sages

Tout comme des images ?

Le silence est la règle

Il ne faut pas attirer le méchant

Il faut être de marbre

Bien respecter les consignes.

Je sais que la faim tiraille vos ventres

Que ceux-ci sont tous pleins de gargouillis

Voici pour vous qui gargouillent aussi

De tendres vers verts

Bien juteux 

Tout frais du jour !

Une pincée de vitamines

Une bonne becquée de protéines

Après : au dodo !

(ceci est un vœu de tous les parents oiseaux !)

Carole Radureau (29/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

Nid d'étourneau sansonnet

Vague, dit le vent

Ecume de l’eau,

Esprit de l’iode,

Dis-moi, dis-moi

Où reposent les cellules

De l’hippocampe

Qui a lâché prise ?

Vent, répond la vague

Toi qui as tous tes esprits

Toi, qui accompagnes

Sur ton cheval de douceur

L’âme et puis

Tous les pleurs,

Tu connais la réponse.

Le temps de se poser est venu, rose

Il est l’heure de souffler

Par le naseau de mon appaloosa

Je sens la promesse de l’étoile

Qui a emprunté le parfum de Jude

L’obscur,

Est-elle si verte qu’on le dit,

La Grande Prairie ?

Les étoiles y dansent-elles le tango ?

Je sais, vague, je sais,

Ecume, je sais,

Rose

Que le moment venu

Vague, vent et rose

Nous soufflerons la réponse de l’étoile.

Carole Radureau (28/05/2024)

A la mémoire de mon beau-père, Jean Radureau qui a rejoint le 26 mai 2024, la Grande Prairie.

Père, grand-père, arrière-grand-père, arrière-arrière-grand-père, il avait comme nous, le jardin au cœur et c’est ce dont je veux me rappeler de lui.

Ci-dessus en photos, dans le Lieudit La Pampa, une mesa de pétales de roses, en offrande pour l'accompagner sur ce chemin.

Les jolis dessous

Les dessous chics

Ne sont pas ceux que l’on pense

De toute évidence

Les dessous disent

Quelque chose.

C’est un long soutien

Qui ne dit pas son nom

Il a la dentelle et la broderie

Avec un message en morse

A décrypter

Il a le long ruban noir

Qui trahit des monts et des collines

Ainsi qu’un texte manuscrit.

Les jolis dessous qui nous parlent

Mais que disent-ils donc ?

Ils nous racontent un cycle

Une trajectoire

Un habit de camouflage

Un décrypté de nuages

Un message subliminal

Mais ils parlent !

Ce sont des évidences non claires

Elles nous interrogent

Au-delà du joli dessin

Symétrique et complexe

Il faut comprendre sa nature.

Décrypter le cryptique

Au-delà de son apparente culture

C’est déchiffrer l’inconnu

Dans le message de la nature.

Carole Radureau (25/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni d’une bondrée apivore

A gorge déployée chante Monsieur Pinson

Tout de gorge orange saumoné

Tout de grâce et de beauté

Jaillit le chant d’amour de Monsieur Pinson.

Il est l’heure de s’exprimer pour les petits oiseaux

D’ouvrir bien largement son bec

D’envoyer fort, sa chansonnette

Que les Dames Pinsonnes

Et les passants absorbent

Gaiement.

A gorge déployée

L’opéra est gratuit

Les vocalises sont la règle

La tyrolienne n’est pas loin.

Que tu es beau Monsieur Pinson

Quand tu nous chantes ainsi

Ta jolie chanson !

Carole Radureau (23/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

Entre lierre et lierre

Balance le fil à linge de la tendresse

Entre lierre et lierre

Mon cœur balance

Entre le bleu et le jaune

Le petit bec à bisous

La bouille d’une mini créature

Qui fait rêver

Là,

Sur la carte postale.

Décor rêvé

Où le vert à la main mise

Toile de fond d’une nature

Hautement sollicitée par les eaux

Le lierre lui s’est fiche un peu

Il est toujours vert

Lumineux

Même en plein hiver

Ce qui lui permet de croître

(c’est pour la lessive).

Tite bleue mignonnette

Comme une gentille moinelette

Se dit « encore un peu 

On me prendrait pour une reine.

Il me reste à trouver un trône

N’est-ce pas ici sur ce fil à linge

Au lieu de pendre comme une vieille chaussette

Je surgis telle la reine sortie de l’œuf

telle une diablesse (de sa boîte) !

carole Radureau (22/05/2024)

inspirée par cette photo de Gianni

Le joli mois de mai

Commence par aimer le muguet

Puis il en vient à la rose

Qui le matin, souvent

Est dispose.

Disposée et bien disposée

Elle a décidé cette année

De venir en grande tenue

De venir tout en grandeurs

(pour ne pas dire en grosseur

il ne faut pas la froisser).

La rose est disposée à mettre

A disposition son parfum

Son défilé de parfums

Tel un petit train olfactif

Il y en a pour tous les goûts

Et certaines

N’en ont pas du tout

Ce qui n’est pas un problème

Y compris pour celle dont ils disent

Que son parfum est fétide !

Elle a bien aimé l’eau, la rose

Qui tombe sans discontinuer

Depuis des mois et des mois

Elle qui avait eu tant soif

Elle qui n’était même plus perfusée

On avait cru la perdre

Elle revient de plus belle

Souriant de toutes ses dents.

Voilà le tourbillon de mai

Il fait voler parfum et pétales

Couleurs et sourires

Comme un champ de bonheur

Que nul ne peut

Nous ravir.

Carole Radureau (20/05/2024)

Surprise par cette beauté

Cet oiseau à nous autres, inconnu

Jongleur des rivages

Avec de jolies gambettes

Rouges orangées.

La grande classe

Un modèle non pas des journaux

Ni du festival de Cannes

Parade ici, sur la scène naturelle de la vie.

De jolis bas résilles couleur garance

Un bec effilé rouge et noir

Une petite robe légère au fin plumetis

Un œil délicatement bordé.

C’est la perfection de dame nature

Un cadeau de l’eau et des zones humides

On croit devoir se rendre là-bas, au loin

Pour l’observer lui et ses congénères

Mais l’eau nous apporte ce cadeau

L’eau, sa présence

la

vie

qui

en

toute

évidence

Découle d’elle, précieuse

Cette eau qui vient à manquer

Dont beaucoup n’hésitent pas encore à gaspiller

Nous offre ce cadeau.

Il n’y en a qu’un mais pour nous

Quelle joie !

Pas besoin d’un troupeau pour ravir l’amateur

Il est des journées difficiles délicatement ponctuées

D’un oiseau aux gambettes rouges

Qui illumine l’air tout à coup.

Carole Radureau (18/05/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni d’un chevalier gambette

......fragments de Vivarais......

Madame Fauvette à tête noire

Aime la casquette-briquette

La coiffure couleur minérale

Comme un lait de marron chaud.

C’est son joli chapeau !

Cousine du Vivarais

Heureuse d’avoir de tes nouvelles

Ici c’est dame Fauvette-Casquette

Digne fille de Moisson.

Tu as bonne mine, cousine

Attends-tu comme moi avec impatience

La joie de plonger ton bec

Dans les fruits juteux ?

J’ai hâte, le soleil essaie de se presser

Pour peindre la couleur sacrée

Sur les fruits convoités

En attendant, je chante, je chante

A tue-tête, comme toi, cousine

Peut-être chantes-tu avé l’assent

Moi, j’ai un assent un peu pointu

C’est ainsi

Le merle est concurrencé

Depuis que je viens dans cette contrée

chanter

Toi, dans ton Vivarais

Qui concurrences-tu ?

Tu auras certainement plus d’opportunités que moi

Pour régaler glotte et estomac

Tu vis dans un espace encore sauvage, préservé

Ici, il faut faire avec la civilisation

Malgré tout, on nous a réservé cet espace

Il y a du beau monde, il faut savoir

Ecouter, voir et observer avec un œil avisé.

Carole Radureau (18/05/2024)

Inspirée par ces photos de Serge d’une dame fauvette à tête noire