Publié le 29 Octobre 2014
Ils remirent à Dieu la clé de la bataille
Et redevinrent des civils comme autrefois.
Plus gauches cependant en ces habits qui baillent,
Tant avaient rognés les corps, la guerre et le froid.
Qu’ils referment le col blanc ou la côte grise,
Manœuvriers, dans la mine ou instituteurs,
Pourront-ils un jour oublier l’immense bise,
Ces millions de croix plantés comme des tuteurs ?
Et puis l’on distingua des charrues orphelines,
Des vieux laboureurs n’ayant plus de destinées.
Et toutes ces veuves en noires capelines,
Et ces gueules cassées au rire mort brisé.
Que se ferme le ban et suivons la musique.
Autour du monument, voici l’heure venue.
Le drapeau frémissant glorieux et magnifique
S’est accroché à une tombe toute nue...
Roger Colombier
corbieres eternelles - Le blog de Roger Colombier
L'histoire sociale du Mantois, cette région à l'Ouest de l'Île-de-France. Et aussi mes coups de gueule, mes observations ou mes bravos sur l'actualité du présent.
http://www.le-blog-de-roger-colombier.com/tag/corbieres%20eternelles/