Publié le 31 Décembre 2022

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Rédigé par caroleone

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Publié le 30 Décembre 2022

 

On peut rire de tout

Non pas sourire

Quand s’envolent les conquêtes

Pour alourdir les dettes.

 

On peut rire de tout

Non pas sourire cyniquement

En gonflant la poitrine

Se riant de la misère.

 

Ils ont le monopole de l’insulte

Du cynisme et de la désinvolture

Ils s’en moquent, où ils sont

Qui viendra les déloger ?

 

Sourire en envoyant la soupe aux cailloux

Le temps d’avoir froid

De trembler face aux manques

Puis encore plus à venir

En

2023.

 

Sourire en coin

En regardant bien vers la gauche

C’est elle la responsable

Elle a fait croire aux gens

Qu’autre chose sans doute pouvait exister.

 

Irresponsabilité

Fébrilité

Inconséquence

Fumisterie

Décadence

Le sourire cynique de 2022

Vous envoie direct dans l’enfer

Qu’ils destinent aux plus démunis.

 

Peuple, ne vois-tu pas sur ce sourire

L’insulte qui te révolte

Te jetant sur tes bottes

Tu pars, faisant voler la porte

De leur mépris ?

 

Tu t’en vas sur le pavé

Le battre à défaut de l’autre

Pour lui faire décrocher

Son sourire arrogant !

 

Tu t’en vas communier

Avec ceux qui jamais n’oublièrent

Que les conquis se gagnent dans la rue

En levant le poing !

 

C’est le sang qui t’attend ?

L’éborgnement

Les fumigènes

C’est aussi un combat

De faire en sorte que

Plus jamais ça !

 

Peuple, n’attends rien de ces gens

Sinon des oranges ou un trou creusé

Dans la terre gelée

Sans reconnaissance

Les avancées jamais

Ne proviennent des élites

Jamais elles ne nous ont servi sur un plateau

Les congés payés

La sécurité sociale

La nationalisation d’EDF

Bien d’autres conquêtes

Non, nos anciens se sont battus

C’est dur de se battre

Cela ne peut être autrement.

 

Il faut effacer ce sourire

D’un grand coup de colère

Leur faire mordre la poussière

En ne laissant pas faire

La suite qu’ils nous préparent.

 

Unissez-vous, faites jaillir

De vos cœurs

Les bonnes chansons rouges

Emmenez le chiffon

N’oubliez pas les masques !

 

Le peuple uni ne sera jamais vaincu

Elle est terrible la lutte à mener

Ils sont allés trop loin

Que croyez-vous que sera, après ça,

Demain ?

 

Carole Radureau (24/12/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 29 Décembre 2022

Par Amanda Slater from Coventry, England — Wollemi Pine. Mount Tomah Botanic Garden. NSWUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6635554

Par Amanda Slater from Coventry, England — Wollemi Pine. Mount Tomah Botanic Garden. NSWUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6635554

« Quand l’homme rompt l’équilibre du monde,
la forêt fait d’énormes sacrifices pour rétablir cet équilibre. »

Hayao Miyazaki, Nausicaä de la vallée du vent

 

Sur un parchemin à bulles

L’eau de l’histoire

Suit

Un chemin

Décalqué.

C’est comme une bille dans le flipper

Qui se cogne sur des obstacles

Faisant tinter une certaine musique

Tintinnabulant.

Le clair moment du jour où la cime

Est dégagée

Ciel qui s’efface devant le vénérable,

Le survivant.

Il a fait tous les efforts

Non, ce n’était pas facile tout ce temps

D’être

De

Ne

Pas

Disparaître

Car avec soit c’est un monde qui s’éteindrait.

Non, ce n’était pas facile de se voir,

Isolé,

Les frères partis en fumée,

L’horizon qui s’amenuise.

Ils décidèrent enfin de protéger son espèce

De ne pas révéler le lieu unique où elle vit

Puis de permettre aux boutures

Là-bas, à l’étranger

De

S’implanter :

C’est pour le réservoir à espèces.

Ils font pousser des arbres en cage

C’est dire leur rareté.

Peut-être la muse, égarée

Entendra-t-elle le chant du pin de Wollemi

Sortir d’une gorge étranglée

Tel le canari marri depuis longtemps

Où un petit cri étouffé

Un peu irritant

Comme la perruche à collier, fille des airs ?

Le chant du pin perdu est à naître

Me dis-tu ?

Je m’en vais de ce pas l’inventer.

 

Carole Radureau (28/12/2022)

 

Pin de Wollemi

Wollemia nobilis

Araucariacées

En danger critique d’extinction

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 28 Décembre 2022

Par W. Bulach — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64587917

Par W. Bulach — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64587917

 

« La forêt est un état d’âme. Les poètes le savent. »

Gaston Bachelard, La poétique de l’espace

 

De ma très haute et très vieille cime

Je regarde la terre qui tourne mal

Fille égarée.

Moi l’ancien du Jurassique

Lentement, prenant mon élan,

Elastique éternisant, fils de la vie et des bois

J’essaie de me terrer, de me cacher

Les champignons ont raison de moi.

C’est qu’ils ont affaibli ma famille les hommes,

Ils ont tout déforesté

Nous laissant, nous les géants

A l’abri sous les fougères,

Nos exfoliations jonchant le sol

Afin que nulle végétation ne vienne

Comme sur nos troncs, nous parasiter.

Qu’à cela ne tienne, notre avenir est compromis

Pourtant, nous avions fière allure

Voguant, pirogue Maorie sur les flots

Il aurait fallu prélever le nécessaire

Les colons n’ont pas su faire

C’est toujours la même histoire

Une histoire à ranger dans le placard miteux

Avec les espèces dûment sacrifiées.

Je ne me plains pas puisqu’on écrit sur moi

La poésie pose, légère, sa plume de commère

Pour bavarder un peu :

J’ai tant à dire

Moi, presque un dieu, le seigneur de la forêt

Rien que ça, auront-ils pris soin de moi

Comme la muse l’aurait fait ?

 

Elle m’aurait couvert de rimes et de mots doux

M’aurait caressé dans le cou (si jamais elle avait pu l’atteindre à 51 mètres de haut)

Elle m’aurait fait croire que j’étais le plus beau

Le plus précieux

Le plus délicat

Le plus gentil

Des oiseaux se seraient perchés sur moi avec délicatesse

Se posant sur la portée de mes nervures

Comme sur un fil électrique

Ils auraient chanté

Je me serais laissé bercer, magiquement,

J’aurais été bien, heureux,

Au firmament de mon âge, mon très vieil âge (j’ai pas loin de 2000 ans)

J’aurais pu me laisser aller, lâcher prise

Et ronfler enfin

Sans craindre le vent, la tempête, les conquérants, les maladies.

 

C’est une autre histoire alors que je suis debout

Vous regardant, hommes-fourmis

Qui pensez être forts en tombant de tels géants

Alors que vous tuez de bon cœur

Votre avenir sur cette terre.

 

Carole Radureau (27/12/2022)

 

Kauri

Agathis australis

Araucariacées

Quasi menacé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 27 Décembre 2022

(  ... ) Il était un arbre au bout de la branche —
Un arbre digne de vie
Digne de chance
Digne de cœur —
cœur gravé, percé, transpercé,
Un arbre que nul jamais ne vit (…..)

Robert Desnos, Il était une feuille

 

 

Il était une forêt au bout de la nuit

Une forêt toute sombre

Dans laquelle chantait la mélopée

Blonde

De la hulotte matinale

 

Il était un arbre

Tout tourneboulé

Lui qui se disait qu’il était mal tourné

Il se trompait, il voulait dire : mal viré

C’est ainsi que voulant rattraper le coup

Il s’était vraiment tordu le cou

Il était majestueux

On ne voyait que lui

Au milieu de la nuit

Au milieu de la vie

Au milieu des frères arbres

De la végétation

Lui, l’arbre tire-bouchon

Le mal viré

 

Il était une forêt au bout du bout du monde

Une comme il en existait autrefois

L’avaient-ils préservée

Eux qui détruisaient tant

Ne voyant jamais la part de rêve

Dans la branche

Ne voyant jamais la part de conte

Dans le tronc torturé

Ne voyant jamais la part de poésie

Dans la canopée attendrie par les nids des oiseaux.

 

Carole Radureau (26/12/2022)

 

Forêt de Wistan’s wood dans le Devon en Angleterre

 

Par Myself - Herby talk thyme — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6640468

Par Myself - Herby talk thyme — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6640468

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La forêt des muses

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Publié le 25 Décembre 2022

Année morne, année où toutes les normes

Tombent

Dans le filet de la grue hécatombe, les normes

Filent à toute allure :

Il y a de la tristesse quoi qu’il en soit

Par devant ou par devers soit

Poser son regard sur le monde

Regarder, sans broncher,

Témoin de toutes ses horreurs

Cherchant à comprendre le pourquoi, le

Comment

Le sauve-qui-peut au bout du compte

Car c’est de la guerre à la terre qu’il s’agit

La terre avec tout ce qui y vit.

 

Ils nous ont refourgué la grande haine

Pour habiller la peine de nos yeux

Pour habiter les valises sous nos yeux

Qu’au lieu du pain on cultive l’amertume

Qu’à la place de la viande on élève la jalousie

Qu’au lieu du vin prenne place l’envie avec sa haine

Au milieu :

Ne soyons pas dupes

L’histoire est là, il faut

La connaître

L’histoire c’est elle qui apprête l’esprit

A poser, sans tarder des barrières

Pour dire : No pasaran ! à la haine

L’histoire est à notre porte :

Ouvrons-lui grandement nos bras pour y puiser

A la pelle des réponses aux questions.

 

Ils aimeraient que nous restions dans notre crasse culturelle

A ne plus vouloir faire aucun effort

Ni pour se lever, ni pour se battre, ni pour s’éduquer

Ni pour enseigner nos connaissances

Lire la poésie, lire de beaux textes,

En place d’émissions débilitantes.

C’est de cela dont il s’agit :

L’éducation, la culture de la lutte

La lutte des classes, la lutte pour la terre-mère,

La lutte contre les inégalités et pour que s’érige en force

La justice.

Nous ne sommes pas dupes

Nous voyons bien où ils nous emmènent

Toujours plus de plaisirs subtils

Toujours plus d’acceptation, de renoncement,

Les bras tombent alors qu’à peine

Ils avaient commencé leur lever

Pour envoyer au-dessus de nos têtes

Le poing rageur    revendicatif

Le poing de toutes les colères

Celui qui dire : Gare !

Ne tirez pas trop fort sur la corde

Le peuple est UN quand il faut en découdre.

 

Et la lumière dans tout ça ?

Dans toute la grisaille dans ce vilain bilan

D’une année dure et triste, pourtant

Révélatrice

Où tout s’emmêle où tout s’enchaîne, où

Tout

Se

Déchaîne

Pour mijoter dans une grande marmite où

L’on ne sort qu’un cuissot trop cuit

D’un ratafia malodorant.

 

Il faut se forcer dit-elle.

Ecarter les rideaux d’une scène trop cramoisie

Pour y insérer entre 2 planches, une loupiote

Allumée soi-même.

 

Il faut la regarder brûler

Avec tant d’ardeur

Miroiter la poussière

Envoyer deux éclats

Dans lequel se mirer comme une sirène dans l’eau claire

Avant que l’onde ne ride la vérité.

Voilà le tableau.

 

Ce n’est pas triste, non !

C’est le constat.

Dans la grisaille fait ton nid, sœur

Et

Pond.

Couve tes rejetons et donne-leur un petit ver

Tant qu’il y en a encore.

Ereinte-toi à élever ta couvée

Pour la rendre forte et belle

Bien éduquée et connaisseuse de toutes les règles

Pour qu’elle se hisse sur cette terre :

Fasse son devoir.

 

Que demander de plus

Sinon un peu de tendresse

Mais semble-t-il de cela, il n’y en a plus

Dans les tiroirs de la vie

Ou du moins, il faut la débusquer

Comme un trésor bien gardé

Surtout ne pas la serrer trop fort

Contre son cœur

Elle est si fragile !

C’est une fleur non née

Qui n’a pas décidé de sa couleur

Ni de son orientation

Elle est nature et sans complexe

Pure et gaie comme le pinson au printemps.

 

De cette lumière faire une grande force

Ou bien qu’elle serve d’étincelle

Pour mettre le feu aux poudres de la colère

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Le peuple uni ne sera jamais vaincu !

Carole Radureau (23/12/2022)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Silex de la colère, #Lance-pierre

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Publié le 22 Décembre 2022

 

 

Le vent a dispersé les feuilles

privées de lumière

elles avaient, une couleur

adoptée,

elle, le jaune, elle, le rouille, elle, l’

orangé

pour, au vent,

se donner,

fille de l’air, fille du tango enjoué

éprise,

feuille folle au gré des temps,

lâchant prise, donnant la main,

se laissant au vent guider,

conquise

par la danse, par le rythme, par le grand

frisson

d’une musique de conquête :

la conquête de l’année qui s’achève.

Noël aux 4 vents, lui,

il aimait laisser planer le doute

comme les petites mémoires de l’été passé

où le temps soudain

s’était emballé pris sous le coup d’un doute.

 

Noël, où la neige a laissé avant l’heure

sa trace de froid qui nous rappelle

qu’une saison, c’est

une saison même si le tocsin, lui, tente

de briser la loi de la terre, à sa manière.

 

Année où le temps a pris son ampleur,

emprise, au-delà des cœurs

tout

s’

emballe même eux

leur chemin est à un angle mort :

que va-t-il donc arriver ?

 

Le moment présent est le cadeau joli

au pied du sapin il danse son tango

envoyant d’un coup de pied chaussé du mot VIE :

les doutes, les interrogations, les chemins voués à la misère

qu’ils voudraient, les autres,

nous voir prendre, penser, ne plus pouvoir

ESPERER.

 

Tango profond, brise-lame, brise-temps

rythme profond, sang fouetté, balancé, brassé

se laisser par l’air ambiant, chavirer

avec pour horizon un ciel,

dégagé.

 

Le vent, toujours le vent

a tout balayé.

 

Carole Radureau (20/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Galops du temps

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Publié le 14 Décembre 2022

 

Lumière

Scintillant

Dans les yeux de Millah et Kessy

Lumières scintillants

Face au noël qui illumine la grisaille

Qui allume ses paillettes dans ces temps

De disette.

 

Emerveillement.

 

Le sourire des enfants est un reflet de la vie

Comme ils la voient,

Alors,

Sans frein ni barrière.

 

Lumière

Scintillant

Dans les yeux d’une grand-mère

Au

Cœur

D’

Enfant.

Elle n’a pas changé tout au long de sa vie

S’émerveillant

Elle n’a pas changé

Seulement

Les sujets

Sont devenus plus rares.

 

Emerveillement

Quand tu me surprends

Je ne t’attendais plus

Soudain me croyant blasée

Au détour d’une image, d’une vidéo

Une petite chèvre

Dansant

Pose sa douce lumière sur mon cœur

Je crois encore au bonheur

Car il est partout

Seulement,

Parfois,

On oublie cela.

 

Emerveillement

Comme Millah et Kessy

Garder frais son regard

Ne jamais permettre

Qu’ils altèrent notre regard

Car dans les jours sombres

Dans les jours de souffrance

L’émerveillement

C’est aussi la survie.

 

Carole Radureau (14/12/2022)

 

Inspirée par l’ortéké, art traditionnel kazakh classé au patrimoine culturel immatériel en 2022

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 11 Décembre 2022

 

 

Le cœur a ses raisons.

L’histoire a ses raisons.

Les deux se rejoignent en un point :

C’est là où tu te trouves à un moment de ta vie.

Il n’y a pas d’idées toutes faites

Des pour et des contres

Cela serait trop facile et pourtant on en est là.

Il n’y a que des jugements à l’emporte-pièce.

Être ou ne pas être communiste, là,

Est la question.

Être communiste c’est plus facilement un état d’esprit

Qu’un

Etat.

Être communiste, ça

Ne s’apprend pas.

Ça se vit.

Par exemple, c’est un devoir de mémoire :

Les œufs tombent rarement loin du panier

Même s’ils sautent une génération.

Par exemple être communiste cela,

Voyons voir, cela,

Pourrait être pour mille bonnes raisons.

Voyons voir,

Comme se sentir proche, affectivement proche

De milliers de militants de base, lambdas

Colleurs d’affiches, distributeurs de tracts,

Manifestants,

CDH (Centres de Diffusion de l’Humanité),

Une telle personne, une telle autre,

Au défilé des rencontres

Le cœur est touché par le bon cœur,

L’humilité, la sagesse, l’humanité et les valeurs.

Comme je les ai connues avec les miens.

Les retrouvant, tout plein tout plein :

Non, ils n’étaient pas seuls les miens et sortant dans les rues

J’ai pu le constater !

Être communiste, voyons voir,

C’est loin de l’appareil, trop loin

Car le militant de base est sincère

Il se fait pourtant tromper, qu’à cela ne tienne,

Pourquoi continue-t-il disent-ils autour de lui ?

Parce qu’il a des raisons et que ces raisons ne se trouvent pas

Dans une vigne où l’on cueille volontiers des grappes de vérité.

Par exemple, être communiste

Ce peut être tout simplement parce que l’on aime 2 ou 3 mots

Qu’on veut les mettre dans la petite valise de sa vie

Qu’elle nous accompagne sur tous les chemins

Que l’on n’abandonnera jamais car ce sont des mots choisis :

Fraternité, humanité, égalité par exemple.

« Toi, c’est différent, tu as des idéaux » me disent-ils.

Je m’interroge.

Je pensais que chaque être avait des idéaux.

Ce serait donc si rare ?

Moi, je ne vois pas plus loin que le bout de mon nez.

J’ai dans ma petite valise,

Des mots-clés,

Des bonnes âmes qui me guident,

Un semblant d’idéal jamais encore réalisé

Car je sais,

Maintenant,

Qu’il n’est sincère que hors des partis

Il est le fruit de la vie et des luttes

Il ne peut être consommé en gouvernant

Car gouverner c’est faire des compromis, parfois pire :

On le voit

Ceux qui ont le cœur sincère ne peuvent s’y faire.

Ne pas être communiste, certes,

Sur une carte d’adhérent,

Mais on le reste

Quand on dénonce les abus commis,

Quand on reste avec ses idéaux perchés bien haut,

Que rien ne les effleure car ils sont forts,

Quand on reste, là, près des gens et de leurs souffrances

L’intérêt des masses

Combattant les injustices.

Certes, mon cœur est aussi anarchiste

Car il n’aime ni les compromis ni les barrières

Il aime surtout et particulièrement la liberté.

Si bien je me contente d’être enfermée, du moins mon corps

Mon esprit aime s’envoler avec ses mots, sa petite valise légère

Sur le dos de l’aigle des prisonniers :

Là, je rejoins mon Leonard, mon Mumia, mon Georges Ibrahim

Je rejoins tous les prisonniers politiques privés de liberté

Qui luttent au-dedans de la prison

Comme au-dedans de leur cœur pour accepter leur sort.

Je les rejoins, non pas par la prison mais par la maladie

Je me sens bien à leurs côtés car leur sagesse m’avait déjà appris

Le sens de la liberté de l’emprisonné

Être communiste c’est garder le sens de ces réalités-là,

De ces combats-là.

Quand on est communiste

C’est

Pour

La

Vie.

 

 

Carole Radureau (11/12/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 11 Décembre 2022

 

……kaléidoscope des oiseaux…..

 

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Onychorhynchus_coronatus?uselang=fr#/media/File:Onychorhynchus_coronatus_-_Amazonian_Royal_Flycatcher.JPG

 

Petit oiseau lambda

Semblant neutre dans l’horizon seyant

Des oiseaux de kaléidoscope

Toujours en train de voleter à coup d’éclat

De miroiter et d’iriser

Alors que s’envoient dans les airs des étamines de mystère

Qui parfois vraiment flamboient.

 

Lui, non.

Il semblait plus un oiseau de chez nous

Non pas que les nôtres soient tristes,

Simplement moins exotiques

Mais, lui, c’était particulier

Il aimait bien se cacher

N’ayant l’air de ne pas y toucher.

 

Et tout soudain, l’émoi

Ça volète tout soudain, ça s’affole

C’est un empereur Inca qui s’apprête

C’est un roi à n’en point douter.

 

L’intrus s’est fait voler dans les plumes !

Il a été fort bien attrapé

Car à se fier aux apparences

Parfois on reste collés le nez à la vitrine.

 

https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Onychorhynchus_coronatus?uselang=fr#/media/File:Royal-Flycatcher_-_TA.jpg

 

Lui, le roi,

Avait sur sa tête

Une

Collerette

Digne d’un coq !

Fier comme un coq !

Un guerrier, un vrai, prêt au combat !

 

On se demande s’il n’a pas non plus

Des éperons en rubis

Sur ses fines chevilles,

Un croupion enflammé

Pour bien les décourager, les autres, les imposteurs !

 

On ne voit que la huppe

On ne perçoit que la colère dans les petits yeux noirs

D’un oiseau commun, dame-nature

En fait un roi porteur d’un éventail

C’est pour éventer les opportuns

Pour décourager les concurrents

Tiens, ça doit être beau dans l’arène

Le combat de 2 porte-éventails,

Rois !!

 

Carole Radureau (11/12/2022)

 

Porte-éventail roi

Onychorhynchus coronatus

Tityridés

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Kaléidoscope des oiseaux

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