Nous les avons privés d’espérance
Nous leur avons scié la branche
Sur laquelle
Naissent les feuilles de route :
Tous les départs.
Je dis NOUS car nous sommes responsables
Sans doute les riches et les puissants le sont plus que nous :
Chacun a ajouté sa pierre à l’édifice.
Nous, parents, sommes responsables
De ne pas laisser transparaître une lumière
Un fil lumineux
Un fil d’air
A l’horizon
Car toute vie humaine quand l’espoir s’amenuise
Survit
Grâce
Au fil.
Ils les ont privés d’espérance :
Toute une génération !!!!
Et celle, qui certainement,
Après eux
Ne verra pas le jour !!
Je dis ILS à présent
Car force est de constater
Que si, NOUS, nous essayons de faire notre possible
Eux,
Ne feront rien :
Nada que esperar !!!! (Rien à attendre).
Ils ont construit leur capital
Sur une montagne d’immondice
Dans lequel ils voudraient
Que nos jeunes puisent
Pour trouver un fil de lumière.
Et nous les voyons nos jeunes
Et nous les entendons nos jeunes
Et nous comptons et nous additionnons
Là, pas loin, autour de nous :
Solastalgie, refus de devenir parents
Toutes les barrières s’érigent
Les palissades poussent comme des bambous
Autour d’eux.
Et nous devons les guider vers le chemin
De
L’
Espoir
Car il n’y a que cela……
Nous autres sommes si maladroits
Je crois même que nous souffrons des mêmes maux
En y ajoutant celui de la culpabilité peut-être
Celle de ne pas avoir été clairvoyants.
Ceci, cette façon de penser,
Soyons clairs,
Elle est propagée par les pouvoirs en place :
Regardez bien comme la transition énergétique
Depuis des mois, seuls
La font
Les gens lambda en réduisant leur consommation
Sans doute pas toujours par choix
Mais la conscience est toujours là dans le peuple
Ils le savent bien les puissants
Ça a toujours fonctionné ainsi.
Et nous, parents, où trouver une lumière
Pour éclairer les yeux et les chemins de nos enfants ?
Comment leur offrir un chemin de vie
Se contentant de petites joies futiles
Qui sont toujours, nous le savons en vieillissant
Les plus belles
Les seules
Les uniques satisfactions ?
En toute chose
Il faut être combatif
En toute chose
Il faut faire fi de l’adversité
Se sentir guerrier, guerrière
Porter un étendard de lutte, fier et fière
Faire de son quotidien un champ de bataille
Sinon un chant de bataille
Dans lequel les oiseaux ont la place du chef d’orchestre.
J’aimerais transmettre mes lumières d’espérance
Fort nombreuses
A tous les jeunes qui les ont perdues
J’aimerais que ma force, puisée
Au fond de ma faiblesse
Jaillisse et éclabousse
Qu’elle fasse des petits
Qu’elle pullule
Que mon propre chemin semé d’embuches
Puisse servir de petit étendard
Dire que oui, on peut redresser la tête
Que non, ils n’ont pas le monopole du futur ceux qui nous ferment les portes
L’ambiance délétère est cultivée
Elle est volontaire
Chaque jour les médias noircissent des traits
Pour asseoir le lit des puissants
Les lits qui ne peuvent se contenter d’oppositions futures
Ils savent que les révoltes parfois jaillissent
D’un peuple aux apparences calmes
Comme sort le clown de sa boîte
Et là, ça pique le capital dans le gras de ses fesses
Ils endorment le populo comme ils savent le faire
En l’anesthésiant
Nos jeunes sont victimes de cela
Ils doivent en avoir conscience
Et
La conscience, elle n’est pas acquise en politique
C’est l’éducation politique qui la construit :
Eduquez-vous les jeunes !
Politisez-vous !
Faites-en votre propre combat !
Militez pour vos droits à la vie !
Militez pour les droits à la vie des espèces et de la terre
De l’eau, des montagnes, des peuples premiers
Des oiseaux, des lynx, des ours et des loups !
La terre-mère est une entité à laquelle le cosmos offre son ciel de lit :
Les lumières d’espérance que sont les étoiles
La terre-mère est UNE
Chaque organisme vivant fait partie du collier de perles de la terre
Chacun doit lutter pour chacune
Chacun à sa place
Doit se battre pour empêcher l’empiètement
Le respect de la terre c’est le respect de la vie
De toute vie
Au même niveau : l’eau = l’homme, la chouette = le chat, la femme = la fleur qui naît avec cent pétales
Que l’on nomme la rose
L’insecte = l’éléphant, la pierre = la loutre, la mer = la terre
Il y a un défi à relever, nos jeunes
C’est le vôtre
N’attendez rien des puissants
Au-delà de la misère et de la tristesse
Attendez tout de vous
Le peuple uni ne sera jamais vaincu disent-ils
Ceux qui connaissent le combat contre les heures les plus sombres de la terre
Le combat c’est celui pour la vie sur terre
J’aimerais le partager avec vous
A ma façon, je combats près de vous
Porteuse de lumière
Je greffe vos espoirs sur le plus beau de mes rosiers
Le plus puissant
Celui qui vainc les ruines et envahit les désespoirs
Pour faire fleurir
Au bout du compte
Ses fleurs en haut de l’édifice.
Carole Radureau (20/11/2022)