Pour des moments présents qui chantent
Je te demande, poésie
De m’accorder le mot
La parole nouvelle
Pour écrire le monde pour décrire
Le monde pour encore
Pouvoir
Le parcourir à tes côtés.
Prendre la branche, la feuille naissante
Dans toute la splendeur de sa fraîcheur
La hisser
Sur le sommet d’un Aconcagua de renouveau
Comme l’est,
Le printemps.
Merci de m’amener la lumière
De m’apporter la vision qui l’accompagne
Qui la commente
Qui la sublime.
Je veux d’un commun soleil
Ouvrir la porte à des réalités
Dont l’essentielle est la découverte
D’une lumière qui nous envahit
Comme pour nous indiquer la voie à suivre.
Il nous en faut des forces, poésie, aussi
Ne laisse pas
Sur le bord de la route
Ma voix
Ma voix percée, cassée, brisée par trop d’espérances.
Je ne crois pas que nous soyons sur le bon chemin
Quand celui-ci
Nous est proposé nous est imposé et qu’on le suit malgré nous.
Le chemin est propre
C’est le chemin où nos pas
Glissent sur nos vœux où nos choix
Brodent les herbes folles de l’énergie
Que cette lumière n’est plus comme une bougie
Au bout du chemin
Mais un voile clair
Qui envahit tout.
Je veux
De façon précise
Continuer
De faire renaître ta prose, poésie
Dans le ventre mou de l’ignorance
Remplir de colombes le ciel de la terreur
Et de rossignols
La forêt des cauchemars.
Si précisément
Je demande la chanson latine, le folklore
Qui sont
Les compagnons de nos luttes pour un monde meilleur.
Peut-être est-il trop tard pour espérer ?
Du moins veulent-ils que nous le pensions !
Du moins veulent-ils de toutes leurs forces
Nous faire douter, nous faire nous résigner, nous désespérant
Au point de nous vendre leurs sales affaires :
Pandémie, guerre, misère, sang et larmes.
NON.
Lumière, poésie, chanson, oiseaux, nature-même en son cœur
Comme une grande cause de notre présent
Avec une dame soleil de reconnaissance et de joie.
Pour des moments présents qui chantent :
Rien ne sert de trop se projeter
Rien n’a jamais été plus juste
Que de se plonger dans ce qui est, notre vérité, notre Etre
Notre propre moment présent
Car celui-ci, vous le remarquerez
Il est toujours construit sur cette lumière.
Que celle-ci ne cesse de jaillir en vous :
Evidence.
Même dans le brouillard même dans la nuée
Il y a quelque part
Parfois
Cachée au fond d’un tiroir,
Dame lumière
Avec son fil à patte
Prêt à être tiré.
Le printemps nous aide à tricoter la toile
D’une parole prospère.
La nature est la mère des mots.
L’oiseau le compagnon subtil
De toute reconstruction.
C’est dans le chaos
Que naissent les consciences.
C’est du fond du gouffre que
Tout soudain
L’eau rejaillit.
C’est au pied du mur
Peut-être
Que naît l’éveil de la conscience.
Carole Radureau (11/04/2022)