Publié le 18 Novembre 2024
Le génocide palestinien a annihilé ma muse
La poésie est restée coite
Desséchées les ailes de mon cœur
Toujours promptes à l’empathie
Envolées les envolées lyriques, les vers versifiant
Les figures de style et les métaphores
On ne sait jamais comment la poésie va se comporter
Quand il s’agit de situations dramatiques
Vouées au long terme
On ne sait si sa voix fusera pure et claire
Ou si sa glotte restera définitivement asséchée
Avec elle on ne peut rien prédire
On ne sait d’où provient son élan
Son fonctionnement intrinsèquement libre, instinctif,
Passionné parfois, indépendant et spontané :
A quoi est-il dû je me le demande
Il y a des choses et des actes
Que j’aurais écrire, du moins décrire par la poésie
Il y a des mots qui auraient pu soutenir
Certains sont venus au tout début
Anticipant les massacres…….devant quelle indifférence !
La poésie n’a pas sa place ici et maintenant dans ce monde de violence
Du moins nous le laissent-ils penser
Pourtant,
Je sais que la poésie est partout à sa place
Encore plus dans les moments où on l’attend le moins :
Les moments de guerre, de résistance, de haine et de nuisances.
Les oiseaux, ces généreux et irremplaçables compagnons
Aide à détourner le regard des ruines
Le cœur aux ailes desséchées n’en fonctionne pas moins
Là où se couchent des vers ornithologiques passionnés
Ne se lisent pas entre les lignes les souffrances et les inquiétudes
La poésie n’est pas une alternative à l’impuissance
La poésie est puissance
Elle a su sublimer les peines et les terreurs anciennes
Pour sortir des cachots en catimini
Et dénoncer
Elle a su entrer en clandestinité pour résister
Et voler, LIBERTE, depuis les airs
Pour irriguer les esprits
La poésie sait très bien crier avec les yeux
Faire jaillir le son cristallin de la source
D’un tympan endormi
Elle sait sublimer un regard d’enfant
En faire une envolé d’étoiles qui ne rivalise
Qu’avec un éclat de rire insouciant
La poésie est une très grande porteuse d’espoir et d’espérance
En cela j’aimerais que la muse se remette
Elle peut être porteuse de l’étincelle qui jaillit
Comme un BON SENS
Elle peut aussi être la colombe qui ragaillardit.
Carole Radureau (18/11/2024)