lance-pierre

Publié le 18 Novembre 2024

 

Le génocide palestinien a annihilé ma muse

La poésie est restée coite

Desséchées les ailes de mon cœur

Toujours promptes à l’empathie

Envolées les envolées lyriques, les vers versifiant

Les figures de style et les métaphores

On ne sait jamais comment la poésie va se comporter

Quand il s’agit de situations dramatiques

Vouées au long terme

On ne sait si sa voix fusera pure et claire

Ou si sa glotte restera définitivement asséchée

Avec elle on ne peut rien prédire

On ne sait d’où provient son élan

Son fonctionnement intrinsèquement libre, instinctif,

Passionné parfois, indépendant et spontané :

A quoi est-il dû je me le demande

Il y a des choses et des actes

Que j’aurais écrire, du moins décrire par la poésie

Il y a des mots qui auraient pu soutenir

Certains sont venus au tout début

Anticipant les massacres…….devant quelle indifférence !

La poésie n’a pas sa place ici et maintenant dans ce monde de violence

Du moins nous le laissent-ils penser

Pourtant,

Je sais que la poésie est partout à sa place

Encore plus dans les moments où on l’attend le moins :

Les moments de guerre, de résistance, de haine et de nuisances.

Les oiseaux, ces généreux et irremplaçables compagnons

Aide à détourner le regard des ruines

Le cœur aux ailes desséchées n’en fonctionne pas moins

Là où se couchent des vers ornithologiques passionnés

Ne se lisent pas entre les lignes les souffrances et les inquiétudes

La poésie n’est pas une alternative à l’impuissance

La poésie est puissance

Elle a su sublimer les peines et les terreurs anciennes

Pour sortir des cachots en catimini

Et dénoncer

Elle a su entrer en clandestinité pour résister

Et voler, LIBERTE, depuis les airs

Pour irriguer les esprits

La poésie sait très bien crier avec les yeux

Faire jaillir le son cristallin de la source

D’un tympan endormi

Elle sait sublimer un regard d’enfant

En faire une envolé d’étoiles qui ne rivalise

Qu’avec un éclat de rire insouciant

La poésie est une très grande porteuse d’espoir et d’espérance

En cela j’aimerais que la muse se remette

Elle peut être porteuse de l’étincelle qui jaillit

Comme un BON SENS

Elle peut aussi être la colombe qui ragaillardit.

 

Carole Radureau (18/11/2024)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Agate mousse

Repost1

Publié le 18 Octobre 2024

 

 

Rien de bon dans tout cela

O vert Vivarais

Comme je n’aimerais pas ce jour

Etre gardon, être vive dans tes eaux

En effroi.

 

La mort s’écoule comme une anguille

La mort ! elle fait froid dans l’eau

Quand tant de toxiques se mélangent

Se lient et non se fondent

Pour ébaucher l’enfer du Dante

Dans tous ses propos.

 

Je ne voudrais pas être herbe

Dormant, tièdement, dans son lit aquatique

Rêvant de principes actifs

Toujours plus bénéfiques

Pour les sieurs poissons, pour les gens

Car les herbes ne songent qu’à soigner.

 

Je ne voudrais pas être oiseau

Dommage collatéral qui ne compte jamais

Comme le poisson son frère qui git ci-bas

Bouche grande ouverte (où l’on devine sans peine

L’intense détresse)

L’oiseau lui, boit et part

S’endormir

Dans le bois (car comme on le sait :

Les oiseaux se cachent pour mourir).

 

 

Carole Radureau (18/10/2024)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost1

Publié le 20 Juin 2024

Et la tendresse ?

 

Je vais m’en chercher la tendresse

La récupérer telle une vieille chaussette

Du fin fond où elle se trouve

La recoudre, la rapiécer

Comme au bon vieux temps

En faire une chaussette de renforcement

Avec des talons résistants

De vieilles reprises de fils solides

Pour qu’elle dure encore tant d’années.

 

Moi, je m’en vais régénérer la tendresse

Ma vieille chaussette qui a déjà tant servi

Pour en faire un étendard

Non pas une serpillière.

 

C’est de la tendresse dont on a besoin, bordel

Pas d’un bordel de m. brunes

Puantes et fumantes au crépuscule des hommes

Ressortir nos belles valeurs

Hisser nos harmonies de nature

Avec des arbres pour héros, des arbres millénaires comme ministres

Des oiseaux qui nous gouvernent

D’ailleurs avons-nous besoin d’être gouvernés

A part être gouverneurs de la rosée

De la toile d’araignée capteuse de perles fières

Du lichen qui connaît parfaitement son affaire

Du microrhize qui ridiculise tout scientifique qui se la pète

De la symbiose qu’ils n’ont jamais élucidée

Alors qu’ils en sont à chercher de l’eau sur la lune.

 

Voilà où se trouve la vieille chaussette tendre

Non pas aux pieds mais au-delà du temps

Dans la nature-même, ses sons ses odeurs ses sensations

Main dans la main avec la canopée

Le désir de voir tout se décomposer

Avec en nous l’osmose de finir dans ce partage

Et même si cela dégage tant de COV, in fine les accepter

Ils sont l’essence-même de la vie

De la tendresse et de l’infini

Qui balaiera d’un grand coup de pied

Tout ce monde civilisé et préfabriqué.

 

Carole Radureau (19/06/2024)

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse, #Lance-pierre

Repost0

Publié le 15 Juin 2024

 

Après tant de glissements

(glissades, ô innocentes glissades !)

Après tant de renoncements

De compromissions

De bienséance, de haines à bas bruit

Nous avons quitté le Toboggan de la mort brune

Pour nous vautrer les deux pieds dedans.

 

Dedans ce qui pue

Dedans ce qui est collant

Difficile à détacher

Avec une odeur repoussante et tenace.

 

Y-a-t-il encore quelque chose à faire ?

Pleurons-nous dans le cou les uns les autres

Même pas envie de faire face à la colère

Nous avions déjà glissé

Peut-être bien trébuchés

Les deux pieds dedans

Seulement personne ne le disait clairement.

 

La place est toute préparée

Le trône est lustré, le tapis rouge déroulé

Plus rien à faire !

L’autre à tout fait

Maintenant il se dégonfle

Fait son coup d’éclat d’une lâcheté infinie

Nous regarde, le regard rempli de cette haine contenue

Que nous avions pour certains, toujours perçue

Il a donné la clé du vaisseau aux fachos :

Ha : Quel beau duo !

 

Le capital est ravi encore plus les patrons (Mieux vaut Hitler que le Front Populaire)

Les haineux pensent avoir gagné

Il y aura des lendemains qui déchanteront

Le populo qui croit avoir gagné quelque chose avec ce vote

Peut de suite se mettre sous anti-dépresseur

(on ne le plaindra pas, quand on met les mains dedans, c’est indélébile,

ça marque à vie, l’odeur poursuit même les odorats diminués).

 

Maintenant vaille que vaille

Renforcez vos entrailles

Musclez vos adducteurs

Prenez des vitamines

Il faudra peut-être courir bien vite

Il ne faudra pas se retourner (l’image est laide)

Nous aurons du sang dès le petit déjeuner

Peut-être des joues et des cervelles d’enfants sur les plateaux bourgeois !

 

Regardez le sang dans les rues

Regardez le sang dans les rues

Le soir aux nouvelles

Roses rebelles

Qui auront marqué de leurs aiguillons

Le bitume altéré de la vie.

 

Il y avait un espoir en regardant la Terre

Notre Mère

Qui nous montrait la route à suivre pour la guérison

De misère en misère

D’abandons en abandons

De rabâchages er rabâchages

De haine en haine chaque jour la TV a lavé les cervelles

Pour en faire la lessive de demain.

 

On ne sait pas si l’espoir à gauche existe

La folie collective qui s’est emparée des cerveaux

L’annihilation des pensées quand tout repère est effacé (merci macron)

Ils soutiennent mordicus qu’ils n’en veulent plus de cette f…..

La dynamique est là.

Nous sommes dans cet espace-temps court qui ne risque pas de bouger d’ici la fin du mois :

Votons à gauche en y croyant un peu

Nous n’avons pas le choix

Moi, je sens la dynamique propulsée par le ras-le-bol et la « délicieuse » haine qui les porte

Je me sens comme en 2014 sur le Toboggan de la mort brune.

 

Carole Radureau (15/06/2024)

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost0

Publié le 18 Avril 2024

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Où es-tu, rose lumineuse ?

Ton parfum s’est enfui sur le chemin de Damas.

Les cloches ne tintent plus quand la lame atteint le rocher percé.

A sa solitude, le cheval est laissé et il pleure.

Pourquoi as-tu essuyé du revers de ta manche le dessin qui souriait, amour/espoir sur le mur ?

Les yeux qui ne veulent pas voir s’enfuient, un mouchoir tâché sur leur agonie.

Nous marchons vers des ténèbres inconnues qui, pourtant ont déjà résonné.

A sa solitude la poésie est laissée et elle pleure.

Elle n’a pas peur, non.

Elle cherche seulement un phare dans la nuit.

Il y a sur le chemin des flèches qui indiquent la mauvaise direction : leurres.

On entend les paroles de l’effraie qui file à travers le temps qui passe : peigne de la nuit.

Silence.

Le noir a tout recouvert et nous cherchons en vain la beauté :

Ame.

Où as-tu caché la clé du retour ?

Les oranges parlent entre elles et leurs paroles semblent inaudibles.

« nous ne serons pas complices du crime » disent-elles !

Bien.

Au moins les oranges tiennent-elles leur rang et leur sang est digne.

L’orange sanguine ne laisse jamais échapper une goutte par mégarde quand la haine lui ordonne de pleurer.

Nous aurons droit à l’arc-en-ciel après cette nuit et je choisirais le violet pour peindre la rose triste.

J’ai pris le jasmin tendrement dans ma main et je l’ai embrassé : soif.

La mer n’iode plus.

Chaque nuit qui est nôtre ne permet plus aux étoiles de se perdre dans la mer : filles des toiles déposées plus tard sur le sable.

Combien de jours sans toi, étoile de mer ?

Combien de nuits sans lune, étoile-mère ?

Nous nous enfonçons à travers la nuit.

Le hibou a tourné la tête vers le mur ébranlé.

Il y a des mots à ne pas dire.

Se taire n’est pas au programme, poète à vos devoirs !

La parole est un sucre que l’on peut convertir en paix puis en épée pour trancher la langue venimeuse.

Suis-je sur le bon chemin mon cheval ?

J’ai égaré ma rose lumineuse, celle qui récite des vers en se tordant les cheveux.

J’ai semé tes crins, mon cheval, sur la route…..petits cailloux doux. Espoir de retour.

Nous retrouverons les traces de nos pas quand l’heure sera venue de caresser des yeux le velours de l’olivier étendu sur le fil de la paix.

 

Carole Radureau (18/04/2024)

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Aragonite

Repost0

Publié le 7 Février 2024

Par Brücke-Osteuropa — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7659309

 

Vibre, la corde sensible

Quand l’histoire est bien racontée :

Le petit cheval est mort !

Sa tête repose contre son ami

Qui recueille mot à mot son dernier souffle :

« Ami, de mes crins, de ma peau,

De mes boyaux, de mes os

Fabrique le Morin Khuur :

L’archer magique nous emmènera galoper de nouveau

Toi et moi dans la steppe ».

 

Pleure, pleure, pleure !

 

27.000 morts.

Gaza, l’abandonnée.

Non, Ziad, ici, pas de corde sensible.

Ici, la masse ne vibre pas.

Insensibilisation ? De morts,

N’y en a-t-il pas assez ?

A partir de quel nombre ?

A partir de combien d’images ?

Les images ? Elles n’existent pas.

Les visages ? Ils n’existent pas.

Les noms ? Ils sont inconnus (probablement

N’en ont-ils pas) :

Sauf quelques corps invisibles

Dans des linceuls, sacs plastique

Emballés face au trou, anonymes

En masse, dans

Le trou.

 

Seuls quelques-uns, ici (mais ne sont-ils pas des soutiens du Hamas ?)

Glissent sans effort l’archer

De l’empathie et de la compassion

Sur le corps vibrant du Morin Khuur :

 

Pleurent, pleurent, pleurent !

Crient, crient, crient !

Agissent, agissent, agissent !

 

…..pour que vibrent les cordes sensibles.

 

Combien de Morin Khuur

Pour que s’éveillent les consciences ?

Un orchestre, deux, trois,

Cent, mille ?

Nous vibrons peut-être aussi

A géométrie variable

L’histoire, peut-être

Est très mal racontée

Nous avons, peut-être chaussés

Les lunettes de l’inconscience

A défaut de monter sur le cheval

De la liberté au galop

Sur le cheval, le vent glisse avec lui,

Glissent les mots d’amour,

Glissent les paroles belles qui font pleurer

Face à l’injustice, face à l’innommable …..

 

« ….. »

 

Je me réfugie dans le bois du pic quand j’ai froid

J’y vais en volant,

J’y vais en me promenant :

Parfois son accès m’est interdit :

 

Pleure, pleure, pleure !

 

Ici, c’est mon refuge à moi

Je l’ai choisi (je le partage aussi sur le terrain, que sur le terrain)

Chacun le voit comme il veut.

 

J’aimerais que chacun ne nous ait un tel refuge

Y aller par le chemin

Y aller par la pensée

Où tu entres dans un lieu merveilleux

Où tout est calme, paix et source de vie

Se reconnecter à son moi profond

Laisser libre cours à sa propre vérité :

Oui, la corde sensible, chacun de nous l’a

Il suffit de la révéler

Afin de pouvoir enfin s’en servir :

 

Pleure, pleure, pleure, Morin Khuur !

Crie, crie, crie, mon cheval est toujours vivant !

Agit, agit, agit car

Là où s’étale la souffrance,

Là où règne l’injustice,

Là où se déroule l’intolérable :

Vibre, corde !!

 

Carole Radureau (07/02/2024)

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Agate mousse

Repost0

Publié le 5 Décembre 2023

 

Petit papaix noël

(Ma langue a fourché)

Petit papa noël

Qui doit descendre du ciel

Avec des jouets par milliers

N’oublie pas, non n’oublie pas

Dans nos petits souliers

D’y glisser la paix.

 

Je vœux la paix, moi, enfant du monde

Je vœux la paix pour tous les enfants du monde

Mes frères et sœurs de toutes couleurs

De tous pays, de toutes nationalités.

 

La paix, papaix noël existe-t-elle dans tes ateliers ?

Y a-t-il des lutins spécialement formés

Pour emballer la paix suffisamment bien

Qu’elle ne s’évapore pas quand tu viens la livrer ?

 

La paix est-elle en stock ?

En as-tu suffisamment pour tous les enfants

Car la demande est grande

Chaque enfant va commander la paix.

 

Il va la commander oui, papa

J’en suis certain, parce que les enfants

Sont gentils et surtout solidaires

Ils n’aiment pas voir chaque soir

Des corps d’enfants morts alignés

Sans noms pour leur adresser un vœu

Ni les reconnaître en tant qu’êtres humains.

 

Ils n’aiment pas ça, les enfants :

Voir les adultes ne pas sourciller

Quand ils voient ces enfants

Au milieu de ruines

Ils n’aiment pas ça, les enfants :

Constater que rien ne bouge

Que personne ne crie, ne revendique

Pour demander la paix.

 

Petit papaix noël

Je ne demande rien d’autre

Qu’un beau paquet de paix

Tendre et plein d’amour

Glissé

Dans mes petits souliers.

 

Cette année ni robots,

Ni cartes, ni jeux de société

J’en fais don aux enfants du monde

Cette année ni oranges non plus

Car j’ai été sage

Mon sang, s’est figé un jour d’octobre, puis

Un mois d’octobre, puis

Un mois de novembre, puis encore aujourd’hui

En voyant tous les enfants

Morts.

 

Je n’ai pas d’expérience de la vie, papa,

Je ne suis qu’un petit enfant

Avec un cœur qui bat

Avec un âme pleine d’amour

Je ne vœux pas vivre dans un monde

Où ruines, désolation, misères,

Famines, maladies, blocus

Sont quotidiens.

 

Je ne vœux pas vivre sur une terre

Où chaque jour les adultes tremblent

Pour leurs enfants

Où chaque jour, on ne sait si demain sera.

 

Merci, petit papaix

De répondre favorablement

A mon vœu

J’aimerais aussi si ce n’est trop demander

Que tu profites de ta tournée

Pour glisser dans chaque cheminée ma pétition :

Cette lettre adressée à toi,

Ma lettre de vœux de paix.

 

Qu’elle soit lue partout dans le monde

Qu’au petit matin de noël

Chacun et chacune ait une pensée

Pour les enfants du monde

Qui n’ont jamais, jamais, jamais

Reçu

La paix.

 

Carole Radureau (05/12/2023)

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost0

Publié le 26 Novembre 2023

 

Le chaos était passé sur la terre

Il avait presque tout emporté

Les horreurs, les erreurs, les gens, les

Animaux et la lumière

Nounours n’avait plus, le soir

De petits yeux à fermer

En disant :

« Bonne nuit les petits »

 

Même son nuage avait été emporté dans la tourmente

Il était devenu jaune puis gris puis s’était

Liquéfié : trop d’acides.

 

Nounours alors

Avait fui

De toutes ses pattes

De toutes ses pensées pures

Accrochées à ses basques comme des pendeloques

D’un autre monde

Il avait trouvé un endroit

Sombre car il n’y avait plus de lumière

Sombre comme avant la vie sur terre

Il avait trouvé un espace isolé dans le bois

Là où l’on ne l’attend pas, lui,

L’ours du ciel à l’unique nuage,

Le sien.

 

Il attendait, il se cachait, se fondait

Tel un arbre en fuite

Qui avait couru à toute allure

Les nuées voulant à tout pris

Qu’il n’y ait aucun survivant

Aucun….surtout pas un gentil !

 

Qui sait ce qu’un ours gentil pourrait faire

Pour reconstruire la terre

Certainement pourrait-il la refaire avec des nouvelles bases

Les siennes

Celles de la magie de l’enfance, de la métaphore, de

La poésie et de l’innocente bienveillance, celle

De la solidarité, de l’amitié et de la sagesse.

 

Non.

Vraiment, ils ne voulaient pas de ça,

C’était toujours mieux à chaque chaos

De reconstruire à l’identique

Avec les terribles et irrespectueux

Les rentre-dedans sans foi ni loi.

 

Nounours était en danger.

En danger de ne plus continuer à offrir le rêve

En danger de ne plus continuer à offrir le sommeil léger

La fine fleur de la douceur aux lèvres

En danger de ne plus pouvoir saupoudrer d’amour

Cette terre humaine délétère, sabordée par elle-même

Si inconsciente qu’elle n’eût jamais, jamais, jamais

Eté capable

De faire le bon constat

De faire son autocritique

D’adopter les bons gestes

Bref

Faire preuve tout simplement

De sagesse.

 

Carole Radureau (26/11/2023)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Sylvestre le marchand de sable

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost0

Publié le 20 Octobre 2023

« Plus sombre sera la nuit….plus rares seront les roses »

Mahmoud Darwich

 

Plus lointaines seront les senteurs de fleur d’oranger
Dans les veines desquelles coulent des centaines de rivières.

Plus exigeantes seront nos revendications, nos désirs de liberté
Ne peuvent se noyer dans le sang
L’olivier demeure sage et la mer n’en a pas fini de la nuit.

La lumière a cessé.
L’eau ne coule plus au robinet de l’affront.
Le sang a pris toute la place
Même celle qui n’était pas permise.

Las des bombes !
Las des larmes !
Las de l’injustice !
Las de la mort des enfants !
Nos enfants morts coupables d’innocence
Nos enfants morts, nombreux
Dans le silence.

Les corbeaux ne sont pas nos ennemis
Les aigles n’attaquent plus
Les faucons ont oublié qu’ils portaient les messages
La terre a rétréci
Au-delà de nous comme une pomme qui flétrit tout soudain
(nous n’étions plus que pépins)

N’aurions-nous pas vu que le monde avait une fin ?
N’aurions-nous pas compris qu’il est vain de lutter pour la terre ?
N’aurions-nous pas anticipé que la guerre appelait sans cesse la guerre ?
(et que pouvions-nous y faire ?)

N’aurions-nous pas compris
Que le temps n’arrangeait jamais les choses
Quand la clé du retour 
Reste
Dans 
Des poches
Au
Loin.

Plus rares sont les sources.
Les olives ont faim.
La mort est un serpent qui nous étreint.
Ne serions-nous bons qu’à être piégés ?

La conscience est une rose qui s’épanouit
Dans la fureur et le bruit
Dans les décombres et l’horreur
La conscience collective est une fleur qui grandit
Jusqu’à déborder de tous les vases.

Nul ne peut contenir le désir de justice
Nul ne peut retenir le désir de paix
D’une rose démesurée
Qui envoie par le monde parfum et espérance.

Plus tard.
Il n’y avait qu’une rose.
Plus tard.
Il n’y avait que celle-là :
La rose de l’évidence
La rose de la conscience
La rose de vérité et de terre.
La rose-mère.

Carole Radureau (20/10/2023)

……
 

Roses de Palestine. Plus tard.

Rosas de Palestina - Más tarde.

 

 

" más oscura es la noche.... más raras son las rosas". Mahmoud Darwich

 

 

Más lejano será el aroma del azahar

por cuyas venas fluyen cientos de ríos.

 

Más exigentes serán nuestras demandas, nuestro deseo de libertad

No pueden ahogarse en sangre

El olivo sigue siendo sabio y el mar no ha acabado con la noche.

 

La luz ha cesado.

El agua ya no mana del grifo de la afrenta.

La sangre ha ocupado todo el espacio

Incluso el que no estaba permitido.

 

¡Cansados de bombas!

¡Cansados de lágrimas!

¡Cansados de injusticias!

¡Cansados de la muerte de los niños!

Nuestros niños muertos culpables de inocencia

Nuestros muchos niños muertos

En silencio.

 

Los cuervos no son nuestros enemigos

Las águilas ya no atacan

Los halcones han olvidado que llevan mensajes

La tierra se ha encogido

Más allá de nosotros como una manzana que de repente se marchita

(no éramos más que pepas)

 

¿No habríamos visto que el mundo tenía un fin?

¿No habríamos comprendido que es inútil luchar por la tierra?

¿No habríamos previsto que la guerra siempre llevaría a la guerra?

(¿y qué podíamos hacer al respecto?)

 

¿No habríamos comprendido

Que el tiempo nunca mejora las cosas

Cuando la llave para volver

Permanece

En

Bolsillos

En

Lejos.

 

Más raras son las fuentes.

Las aceitunas tienen hambre.

La muerte es una serpiente que nos abraza.

¿Sólo servimos para estar atrapados?

La conciencia es una rosa que florece


En la furia y el ruido


En los escombros y el horror


La conciencia colectiva es una flor que crece


Hasta desbordarse por todos los vasos.


Nadie puede contener el deseo de justicia

Nadie puede contener el deseo de paz

De una rosa sin medida

Enviando fragancia y esperanza por todo el mundo.

Más tarde.

Sólo había una rosa.

Más tarde.

Sólo había ésta:

La rosa de la evidencia

La rosa de la conciencia

La rosa de la verdad y tierra.

La rosa-madre.

 

Carole Radureau (20/10/2023)

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost0

Publié le 18 Octobre 2023

Il y a….

Il y a des actes de guerre qui comptent

Et d’autres qui ne comptent pas

Il y a des morts qui comptent,

Qui touchent

Et d’autres qui ne comptent pas

Qui ne touchent pas

Il y a des indignations sélectives

Des capitaines de navire

Commerçant d’armes

Pour diviser le monde

Entre ceux

Qui pourront faire des actes de guerre

Qui comptent

Ceux qui ne pourront jamais se défendre

Entre ceux

Qui mourront dans l’indignation

Et ceux

Qui mourront dans l’indifférence

 

Une barrière

Une ligne sombre

Où les vies ne sont que des pions

Où profit, perfidie, haine, obscurantisme, domination, puissance, ego, pouvoir

Se tiennent par la main

Dansant sur les morts.

 

Carole Radureau (18/10/2023)

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

Repost1