l'arbre qui fait parler de lui

Publié le 26 Mars 2023

 

Il y a dans ce bois de vieux bois

Honorables et respectables

Que je veux ici

Chanter.

 

Un arbre particulièrement

Qui me parait étincelant

De longévité

Son tronc le dit

Sa taille le dit

Je l’ai appelé Merlin.

 

Il lui fallait un nom.

 

Car lorsque je passe devant lui

Sur le petit chemin bordant le ravin

Je le caresse

Je lui parle

Je me connecte à sa sagesse.

Je veux le nommer

C’est mon égo certainement qui me dicte cela

Qu’importe

J’aime donner des noms

Identifier

Comme pour personnaliser.

Ce sera Merlin, vous le connaissez bien

Il est évocateur.

 

Mon Merlin qui est-il

Un chêne probablement

Je ne me suis pas posé la question de son espèce

Qu’importe il est là

Qu’importe l’air ou la chanson

Le vénérable et véritable

Qui soutient de ses racines

Une colline entière

Celui qui domine

Lorsque nous arrivons dans le ravin

Comme dominent tous ces géants préservés

J’imagine le réseau de racines

Comme une ville en miniature

Avec toute ses interactions

Avec tous ses parallélismes

Avec tous ses organismes complices

Avec ses mots et ses non-dits

 

C’est cela que l’on détruit

Quand on abat l’arbre

Qu’on le déracine

On enlève l’oxygène vital

On enlève le nutriment vital

On déchiquète un habitat subtil

Qui nourrissait, abritait des millions de vie.

 

Merlin, quand je le vois me dis tout cela

Il est tel le phare sur la ravine

L’oiseau de la sagesse

Le grand observateur

S’ils décidaient de l’abattre, jamais ou peut-être

Je m’enchaînerais à lui

Pour combattre l’ennemi

Je me battrais pour l’arbre dénommé

Comme je me battrais pour ce qui m’est possible de combattre

A ma façon

Avec peu de forces

Juste beaucoup de passion, d’énergie, de valeurs

Qui sont les graines de la lutte aboutie.

 

Carole Radureau (26/03/2023)

 

 

Merlin

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 11 Février 2023

 

Les cyprès sont cyprès

Leur âme sort du vert profond

Comme une luciole furibonde

Piquée au vif.

 

Le pinceau l’a pincée

Il a si bien capté le synonyme

Noir-vert de la mort

Dans lequel est habite inconsciente.

 

Mais les cyprès ne sont jamais trop près

Ils aiment l’éloignement que

Leur confère

Leur élégante silhouette.

 

Ils veulent embrasser le ciel

Toucher de la cime cette fleur

De coton, là-bas dans les nuages

Ils veulent embrasser la lune

C’est pour cela que parfois,

Ils sont tordus.

 

Les cyprès sont heureux d’admirer

A leurs pieds la petite prairie ondulante

Les herbes folles qui s’affolent

Sous le pinceau qui les voit

Batifolant, légèrement.

 

Ils aiment dans leur dos la montagnette

Qui grimpe tranquillement jusqu’au ciel

De vaguelettes.

 

Les cyprès sont cyprès qu’on dirait

Qu’ils dansent

Charmés par un chant    serait-ce

Celui des cigales ou bien

Celui du peintre ?

 

Mais ce peintre n’est pas très gai

On dit qu’il aurait présagé la mort

En peignant ce tableau

Qui n’a rien de mortifère, non, ce

Tableau qui danse dans toute sa surface

Comme dansent en Provence les composantes

Comme se dressent majestueux les cyprès

Sentinelles qui viennent couper

Un paysage, certes

Au couteau,

A leur plus grand avantage.

 

Je suis allée en Provence

J’ai aimé les cyprès   les voir cyprès

Je ne pouvais m’en passer

Les voir, torturés tombant de gauche

Tombant de droite

Naviguant, serviles, au gré du vent

Cette apparence chien fou me plut

Je les aimais passionnément.

 

Il ne manquait que la rondeur

Que le sens tournicotant que prit ici

La peinture pour désigner l’effet du vent

Le vent est un dessinateur de paysage

Le vent est un grand ordonnateur.

 

Les cyprès sont cyprès

Qu’on sait bien qui ils sont

A les voir cyprès qu’on ne songe, non,

A la mort sinon à la vie car le cyprès

C’est la vie qui vibre de ces milles

Petites lucioles de la conscience.

 

Carole Radureau (11/02/2023)

 

Inspirée par le tableau de Van Gogh, Les cyprès 1889

Par Vincent van Gogh — art database, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2702760

Par Vincent van Gogh — art database, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2702760

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 29 Décembre 2022

Par Amanda Slater from Coventry, England — Wollemi Pine. Mount Tomah Botanic Garden. NSWUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6635554

Par Amanda Slater from Coventry, England — Wollemi Pine. Mount Tomah Botanic Garden. NSWUploaded by berichard, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=6635554

« Quand l’homme rompt l’équilibre du monde,
la forêt fait d’énormes sacrifices pour rétablir cet équilibre. »

Hayao Miyazaki, Nausicaä de la vallée du vent

 

Sur un parchemin à bulles

L’eau de l’histoire

Suit

Un chemin

Décalqué.

C’est comme une bille dans le flipper

Qui se cogne sur des obstacles

Faisant tinter une certaine musique

Tintinnabulant.

Le clair moment du jour où la cime

Est dégagée

Ciel qui s’efface devant le vénérable,

Le survivant.

Il a fait tous les efforts

Non, ce n’était pas facile tout ce temps

D’être

De

Ne

Pas

Disparaître

Car avec soit c’est un monde qui s’éteindrait.

Non, ce n’était pas facile de se voir,

Isolé,

Les frères partis en fumée,

L’horizon qui s’amenuise.

Ils décidèrent enfin de protéger son espèce

De ne pas révéler le lieu unique où elle vit

Puis de permettre aux boutures

Là-bas, à l’étranger

De

S’implanter :

C’est pour le réservoir à espèces.

Ils font pousser des arbres en cage

C’est dire leur rareté.

Peut-être la muse, égarée

Entendra-t-elle le chant du pin de Wollemi

Sortir d’une gorge étranglée

Tel le canari marri depuis longtemps

Où un petit cri étouffé

Un peu irritant

Comme la perruche à collier, fille des airs ?

Le chant du pin perdu est à naître

Me dis-tu ?

Je m’en vais de ce pas l’inventer.

 

Carole Radureau (28/12/2022)

 

Pin de Wollemi

Wollemia nobilis

Araucariacées

En danger critique d’extinction

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 28 Décembre 2022

Par W. Bulach — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64587917

Par W. Bulach — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=64587917

 

« La forêt est un état d’âme. Les poètes le savent. »

Gaston Bachelard, La poétique de l’espace

 

De ma très haute et très vieille cime

Je regarde la terre qui tourne mal

Fille égarée.

Moi l’ancien du Jurassique

Lentement, prenant mon élan,

Elastique éternisant, fils de la vie et des bois

J’essaie de me terrer, de me cacher

Les champignons ont raison de moi.

C’est qu’ils ont affaibli ma famille les hommes,

Ils ont tout déforesté

Nous laissant, nous les géants

A l’abri sous les fougères,

Nos exfoliations jonchant le sol

Afin que nulle végétation ne vienne

Comme sur nos troncs, nous parasiter.

Qu’à cela ne tienne, notre avenir est compromis

Pourtant, nous avions fière allure

Voguant, pirogue Maorie sur les flots

Il aurait fallu prélever le nécessaire

Les colons n’ont pas su faire

C’est toujours la même histoire

Une histoire à ranger dans le placard miteux

Avec les espèces dûment sacrifiées.

Je ne me plains pas puisqu’on écrit sur moi

La poésie pose, légère, sa plume de commère

Pour bavarder un peu :

J’ai tant à dire

Moi, presque un dieu, le seigneur de la forêt

Rien que ça, auront-ils pris soin de moi

Comme la muse l’aurait fait ?

 

Elle m’aurait couvert de rimes et de mots doux

M’aurait caressé dans le cou (si jamais elle avait pu l’atteindre à 51 mètres de haut)

Elle m’aurait fait croire que j’étais le plus beau

Le plus précieux

Le plus délicat

Le plus gentil

Des oiseaux se seraient perchés sur moi avec délicatesse

Se posant sur la portée de mes nervures

Comme sur un fil électrique

Ils auraient chanté

Je me serais laissé bercer, magiquement,

J’aurais été bien, heureux,

Au firmament de mon âge, mon très vieil âge (j’ai pas loin de 2000 ans)

J’aurais pu me laisser aller, lâcher prise

Et ronfler enfin

Sans craindre le vent, la tempête, les conquérants, les maladies.

 

C’est une autre histoire alors que je suis debout

Vous regardant, hommes-fourmis

Qui pensez être forts en tombant de tels géants

Alors que vous tuez de bon cœur

Votre avenir sur cette terre.

 

Carole Radureau (27/12/2022)

 

Kauri

Agathis australis

Araucariacées

Quasi menacé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 17 Mars 2022

 

.......fragments de Vivarais....

 

 

Il faut écouter l’écho

L’écho qui vient de très loin

Derrière les monts derrière les mots

Derrière les sempiternels conflits

 

J’ai mis mon casque

C’est pour entendre les bruits de ce monde

Je suis curieux de nature

J’aime être au courant

Avec les ondes aux filets de châtaigne

Ils n’ont rien inventé de mieux

J’entends par-delà le temps

Je plonge dans la nuée de verdure

De l’autre monde moyenâgeux et

Ressort comme une fraîche châtaigne qui reluit

Tout tendrement

 

Je passe bien au-dessus des censures

Je suis informé non stop

Pas un seul petit gargouillis de ce monde qui m’échappe

Ah ! je suis le grand communicateur

 

Ensuite le problème qui se pose

C’est l’analyse

Le casque de châtaigne ne m’a pas fourni l’école

Où se forgent les esprits où se calculent

Les probabilités etc.....

Allez ! qu’à cela ne tienne

Avec les ondes veloutées de feues les dames châtaignes

Me voici comme préparant la soupe

Jaugeant pesant jugeant

C’est du velouté !!

 

J’ai mis mon casque avec toutes ses petites ondes

Merveilleuses

Parfois ennuyeuses quand ça grésille

J’entends par-delà les sucs

L’écho des Savanes

Les savanes de genêts les savanes qui gargouillent

Comme des petites grenouilles que l’on a piégées

Pour leur mettre dans la bouche l’eau d’un ru

Directement ! Ils n’ont peur de rien !

 

Moi, j’ai tout compris du monde des hommes !

Non pas que cela me soucie qu’ils fassent tout de travers

Nous, les arbres sommes immortels :

Je veux être un érudit

Car l’arbre est un érudit

D’ailleurs ne niche-t-il pas en nos demeures

Le hibou qui sait tout ?

 

Je veux tout savoir

Je veux tout comprendre

Je veux avoir de la rhétorique et de l’esprit d’analyse

Je veux me référer à l’histoire

Mettre mon savoir sur la table

Le superposer au moment présent

Voir où ça dépasse, où ça fait mal où ça va mal

 

Alors j’écoute

Comme celui qui entend les bruits de la vie dans le ventre de la future mère

Celui qui dicte les conduites à tenir

Car il a la sagesse

 

Je veux tout savoir

Parce que le pic m’a lancé un défi

Le défi de la connaissance : 

Je ne dois pas perdre face au pic

Une question de fierté !!

 

Carole Radureau (17/03/2022)

 

Inspirée par cette image de Serge

 

 

L’écho des sucs

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Publié le 15 Mars 2022

L’arbre qui cache la forêt de nuages

 

Questions de Caro

 

« Pour demander la paix des hommes,

Ne faut-il pas déjà détenir la paix de l’homme ? »

 

« Réalise-t-il, l’homme qu’il ne vit pas dans la société

Mais plutôt, qu’il la subit ? »

 

L’oasis de la paix, le sein de la tendresse, la forêt qui jaillit de la nuée de nuages, jaillit de la Terre-Mère respectée.

 

La nature respectée

C’est comme une montagne qui surgit

Dans un océan d’ordures ;

La nature respectée

C’est comme entrer dans la forêt :

Le voile de la paix qui

Envahit le corps et l’âme ;

La nature respectée

C’est cet îlot de verdure

Au milieu de la laideur

Au milieu du déchet de notre civilisation :

Les oiseaux ne s’y trompent pas

Les insectes ne s’y trompent pas :

Eux, ils survolent, donc ils voient depuis le ciel

Repérant ce qui est

Et cette tache-là, en bas

Et cette lumière, là, en bas

Et cette ambiance-là, en bas

Et cette vie, là, en bas

Et cette énergie qui s’en détache

C’est un signe de nature respectée

 

Dans cet immonde puzzle de béton, de pollution, de misère, de développement

Les hommes l’ont créé

Pour y demander par la suite

Pour y demander sans cesse

Pour y réclamer par la suite et sans cesse

Dans un semblant de prière :

La paix !

 

Carole Radureau (15/03/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 14 Mars 2022

 

......fragments de Vivarais.....

 

Nous allons danser et lorsque je dirais :

Vole !

Nous ouvrirons nos ailes

Nos ailes déployées comme un portulan

Comme un fil de diamant

Qui jongle avec la vérité de ses mots.

 

Vole !

Bien parallèles

Nos ailes de bois se courbent

Comme une forêt dans l’émoi de ses ans

Nous les cambrons nous leur donnons la

Dynamique :

Oui ! C’est un ballet

Un ballet particulier

 

Il a l’air ancien

Il a l’air surfait

Il a l’air de recycler la vieille souche

Pour en faire un vol d’hirondelle

Il a l’air crâneur

Il a l’air fauteur

Il a l’air......

Elégant !!

 

Nous allons danser et lorsque je dirais :

Saute !

Nous refermerons nos ailes

Sur nos socles retournerons

Nos branches

Plus jamais nous ne serons pareils

 

Il y a quelque chose du cygne dans notre démonstration

Pas le chant, non, pas le chant

De toute façon cela fait long feu que nous ne sommes plus

Il y a quelque chose de beau dans l’évocation de longues ailes

Comme un porte-plume qui a perdu son feu sacré

 

Nous les arbres ne sommes-nous pas d’excellents acteurs ?

On peut tout nous faire dire

On peut tout nous faire faire

On peut tout nous laisser penser

On peut

Surtout

Nous laisser en paix

Pour promouvoir notre ballet

Que soient heureux les spectateurs anonymes.

 

Carole Radureau (14/03/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Les ailes

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Publié le 10 Mars 2022

.....fragments de Vivarais.....

 

Moi, lumière

Je peux tout m’octroyer

Le prix du pain, le sang du blé

La fatigue chronique de la farine

Je suis celle qui arase les collines

Fait chuter le vent

 

Moi, lumière,

Je suis juchée sur un cheval

A la selle d’argent auquel ne manquent

Ni les grelots d’obsidienne

Ni les pierres de lune :

Je brille !

Ecoutez-moi

Regardez-le, le tenant de mon propos

Faites-en un collier de minéralité

Perché au cou de votre baldaquin

 

Moi, lumière,

Je suis la puissance dévoreuse

Je brise d’un coup de dent

Le tronc

Pour laisser place à ma velléité

Vous ne voulez pas vous pousser :

Trop tard

J’ai pincé votre nez d’une mascarade

Puisée dans l’opacité de l’offrande

Quand la fleur a brisé sa promesse

Moi, lumière

J’ai repris son pollen

J’ai tressé le merveilleux moment présent.

 

Carole Radureau (10/03/2022)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Philosophie de la lumière

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Publié le 26 Février 2022

 

Le mort

Et

Le vif dans

La nature

Se côtoient

Sans cesse

Ne s’empêchant pas

De vivre

Se nourrissant

Même.

 

Pourtant

Ici

Le mort n’est pas

Souffert

Le mort ne fait pas

Genre

Il dénote

Dans un décor

Que l’on souhaite

Sans fausse note.

 

Je condamne cela.

 

Il est vrai

Que porter

Son regard

Sur ce qui est éteint

Peut

Parfois éteindre

Notre joie de vivre

Pourtant

Il convient d’être au-delà

De cela

Car ce qui est mort

Arbre mort

N’en est pas moins

Utile

Fort utile.

 

On a fait des projets pour un arbre mort.

 

Cela vous semble-t-il fou ?

 

On a mis en lui

Pauvre défunt

Des espoirs

Petits

Espoirs

Non démesurés

Peut-être insensés

Peut-être de courte durée

Mais déjà

L’un d’entre eux

Se réalise chaque jour :

Chaque jour

Il est là, support

Comme une échelle

Comme un mur

Comme un dispensateur de

Nourriture

Comme un lieu sur lequel

Observer

Epier

Se tenir au courant.

 

Ceci c’est pour les oiseaux.

 

Et les oiseaux comptent comme vous le savez.

 

Le vif lui

Plus fringant

Il vient

Claquant

Comme un coup de

Fouet

Montrer son rose aux joues

Sa joie d’être

D’être encore.

 

Il est vif

Pourtant

Il a la même utilité que son voisin

Le tendre mort

Le désolant contraste

Sous un ciel bleu

Le rose éclate de sa joie de rose nacrée

Sous un ciel bleu

Le sombre bois qui a perdu son fluide

Brille de cette absence.

 

En attendant la suite des projets

Il faut tenir le coup

Tendre mort

Il faut rester debout

Jusqu’à ce que la vie

La luxuriante vie de printemps

Jusqu’à ce que la liane

Jusqu’à ce que le rosier liane

Accomplisse son devoir

Qui est de recouvrir

Le support

De le soutenir

A sa façon, de lui

Redonner

Vie.

 

Carole Radureau (26/02/2022)

 

Le mort et le vif

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 16 Février 2022

......balade avec mon arbre.....

 

Nous avons beaucoup pleuré

Nous avons éternué et mouché

Nos envies de printemps éternel

 

Il ne reste que des feuilles

Sur nos branches épaissies

Par la promesse des cieux

 

Sur le sol

Sombrent

Nos pensées

Fleuries par trop d’envies

Jaunies par tant de temps

 

C’est comme si les hommes

Pouvaient

De leurs pas

Souiller nos tendres promesses

Nos conquêtes et nos luttes

Comme pour remercier la terre

D’être ici présents

 

Nous laisserons après la fleur

Le fruit

La vertu sans le vice

La belle soustraction

Et sans un regard pour l’aurore

Se tourner vers l’arc-en-ciel

En prendre une de ses graines

Et

Fleurir

Chaque année

D’un jaune nonpareil.

 

Carole Radureau (16/02/2022)

 

Tipa ou palo rosa

Tipuana tipu

 

Tapis de fleurs de tipa place de la république du Chili à Buenos Aires Par Roberto Fiadone — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50154569

Tapis de fleurs de tipa place de la république du Chili à Buenos Aires Par Roberto Fiadone — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=50154569

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui, #Balade avec mon arbre, #Fleur d'or

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