Publié le 29 Juin 2022

Photo de Serge

Photo de Serge

 

Nuit,

je veux me fondre en toi

naviguer

dans ta moite torpeur

dans ton calme

apparent

il n’est pas d’histoire

plus

belle

que celle

que tu écris

sur l’envers

d’un feuillage

découpé

à

l’

envie

quiète ombre

chinoise

que des éclairages

encore présents

révèlent.

 

Il fait bon se promener

dans la nuit

de l’été même

si

la chaleur semble

Vouloirs

s’incruster

persistant.

 

La beauté en nuit

s’habille

et son charme

n’est en rien superficiel

la beauté : c’est ce

liquidambar que voici

c’est se laisser dominer

par une fière hauteur (la Altura)

une altesse sans

couronne

un défilé d’étoiles-feuilles

qui n’ont pas gardé

l’argent mais le vert

profond et doux de la nuit.

 

A l’ombre de la lune

sous mes arbres

fétiches, totems

je réfléchis et me

réfléchit  la lune

absente ou cachée

car les arbres c’est bien connu

cachent la forêt

de la lune.

 

Nuit,

dans ta barque éphémère

j’aime

ne pas avoir de cap

tu m’as régénérée

en 2 secondes, 2

minutes, 2 francs, 2

espoirs

des arbres j’ai puisé l’altérité

de ta sombritude j’ai puisé

l’essentiel

j’ai retrouvé un fil de présence et la

prose

sans lesquels la grisaille

sans cesse

renaît comme une cendre

représentative lugubre

j’ai puisé dans le calme

dans le vide nuitéral

le calme de l’âme mais

non son vide car il

faut sans cesse

tourner

la

manivelle des neurones

de façon structurée

non programmée vers demain

car demain n’est jamais gai

c’est de suite, nuit,

que tu es sincère

c’est de suite, nuit,

que ta cape noire

est douce et chaude

comme

une très petite

tendresse.

 

Carole Radureau (29/06/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La nuit pour complice

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Publié le 16 Juin 2022

Petit chant glauque et insistant

Comme un papier collé au fond de la glotte

Chant excitant l’appétit félin chant qui vient

Par la grâce et par la vie

Appuyer le désir de conquête

Soutenir le désir de reproduire sans cesse

Sans cesse

La nature n’attend pas

L’appel qui se veut irrésistible

Qui se fixe dans l’air qui ne se fige pas

C’est le composé de la rose

La concentration du temps

Le nid a pris une tournure ubuesque

Et les œufs

Si j’en crois ma découverte matinale au sol

N’ont pas résisté à la tentation

Il faut tout recommencer

Cent fois remettre la reproduction en selle

Et sur la selle et dans le rayon du soleil renaissant

Partir à la conquête des feux de l’amour.

 

Carole Radureau (15/06/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 15 Juin 2022

Nul besoin de voyager

 

Nul besoin de voyager

Il y a tout à demeure

Le rêve et la fuite des ondes

Dans la dynamique des heures

 

Dans la dynamique des heures

Le son flûté de la selva

La pastorale des oiseaux

Et la poésie des fleurs

 

Et la poésie des fleurs

Le vide habité par le chant

La parade qui jamais ne s’achève

La vie par-dessus tout

 

La vie par-dessus tout

Et par-dessus le tout le rêve

L’observation attentive

Les sens en éveil

 

Les sens en éveil

Qui rognent le silence aux ailes

Qui bougent les tripes de l’accoutumance

Nul avion dans le ciel ne va aussi loin

 

Nul avion dans le ciel ne peut atteindre

La perfection du moment présent

Où que tu sois profite de lui l’essentiel

Boit la vie à pleines gorgées

 

Aspire la vie à pleine vue

Ne désespère pas du son trompeur de demain

De la perspective des gênes

Qui voudrait nous enlever notre rêve ?

 

Il y a un trousseau bien équipé

Où puiser comme dans la malle aux trésors

Sa journée de bonheur

Sans rien attendre   juste en regardant

 

Juste en regardant par tous les pores

Par toutes les cellules

Par toutes les sensibilités

L’énergie n’est pas radine elle irrigue tout

 

En attente d’un je ne sais quoi

Sans nulle attente  que savent de l’avenir les plantes ?

Que connaissent de demain le nom

Les oiseaux et les coccinelles ?

 

L’évidence est reine l’évidence

Mais le dire c’est aussi pour s’en convaincre

Rien n’est spontané chez l’homme rien

Chaque jour il doit sans se lasser

Se poser la même question

Remettre à l’endroit son ego

Sa matière néfaste à penser

Pour pouvoir sans souffrir regarder son monde.

 

Carole Radureau (15/06/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Au coeur d'ici

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Publié le 12 Juin 2022

 

.....habiter le monde en poésie.....

 

1  Cours-vite mais je te vois

2  je te vois en train de courir

3  entre les roses

4  tu caches quelque chose en ton bec

5  tu caches et veux te cacher

6  pourtant, toute la journée

7  l’on entend ton chant

8  tu aimes les roses, les amélanches, les nids dans les rosiers

9  tu aimes tout sur ce territoire-là : c’est le tien

10 s’il y a des roses ici, c’est grâce au merle.

 

Carole Radureau (12/06/2022)

 

Merle aux roses
Merle aux roses

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #habiter le monde en poésie

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Publié le 8 Juin 2022

.....habiter le monde en poésie....

 

 

1  prendre son envol de l’amélanchier

2  avec pour marraines les fées Marjolaine, Pimprenelle et Mentha

3  attendre patiemment que les petites ailes soient rôdées

4  elle n’est pas éprouvée ma technique

5  et le sillon de l’air me fend en deux

6  trouver refuge dans l’arbuste accueillant

7  ni trop haut ni trop bas

8  dans sa petite canopée quelques fruits délicieux

9  mes parents mes les ont montrés en chantant

10  prendre son envol : oh ! que c’est compliqué. Mais j’y arriverais

 

Carole Radureau (08/06/2022)

 

Jeune merle sorti peu du nid

L’envol de l’amélanchier
L’envol de l’amélanchier
L’envol de l’amélanchier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #habiter le monde en poésie

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Publié le 7 Juin 2022

 

 

.....fragments de Vivarais.....

 

Donnez-moi ce cosmos que j’aime

Cet univers inconnu

Où galopent des chevaux sans voix

Où s’agitent des nébuleuses généreuses et dentelées.

 

Permettez-moi de prendre connaissance

Grâce au voyage numérique intergalactique et dans le temps

De la puissante vitesse de la lumière

De cette immensité.

 

C’est vrai ?

Elles sont si nombreuses les étoiles ?

C’est vrai ?

Cela que je vois existe réellement ?

 

Cette grande dentelle du Cygne qui ondule élégamment

Comme un serpent d’argent, de turquoise et de rose ancienne.

 

Donnez-moi le petit chemin de la longue vue

Celui qui traverse l’espace, le fend comme un vol de condor

Là-bas c’est un autre monde, on change directement de milieu

Il y a des conflits, il y a des drames là-bas

Bien loin de nos préoccupations toutes petites si petites

De la dimension d’une vie d’homme

Qu’est-elle celle-ci face à cette éternimmensité ?

 

De ce ciel parfois bien étoilé

On ne connaît qu’un abrégé

Un résumé qui n’achève pas les passions.

 

Dans ce cosmos il faut entrer en frappant

Pour ne pas le violer

En se préparant pour bien se l’approprier

En le respectant car on l’aime et l’on ne veut surtout pas le froisser

Ce qu’il va nous révéler

C’est de la beauté pure : admirons-là !

Ce qu’il va nous offrir

C’est de la magie réelle : admirons-là !

Car ce qu’il va mettre grâce à la passion patiente et connaisseuse

C’est une explosion universelle d’éléments à la dérive

Là, dans cet espace-même

Comme conséquences de l’explosion une fois

D’une super-nova.

 

Carole Radureau (07/06/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais, #La tête dans les étoiles

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Publié le 6 Juin 2022

.....habiter le monde en poésie.....

 

1  je ne sais pas tricher

2  sur le mont des pins je domine et l’air est à moi

3  l’air ? Je veux le couper de mon chant   moyen-âge et croisades

4  c’est très liquoreux et colle légèrement à la glotte la résine de pin

5  je suis celle qui avale l’air bleu à pleins poumons

6  pour en sortir une vocalise

7  une frise  un mouchoir en jours d’Angle   un huipil brodé

8  je peux tout me permettre du haut de ma canopée

9  la canopée ? Elle ne m’a pas été ravie par ces affreux nids de processions

10  moi si je vais à la messe, gare !  : C’est la révolution !

 

Carole Radureau (05/06/2022)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Gianni d’un oiseau que l’on n’a mal identifié et pris au final pour une dame rougequeue

Un chant comme sorti d’un paquet de bonbons à la sève de pin

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Publié le 6 Juin 2022

Par Martijn.Munneke from Netherlands — Copan, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61922362

Par Martijn.Munneke from Netherlands — Copan, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=61922362

 

Evoluer dans la selva, invitée par le boa accueillant

S’imprégner des senteurs nouvelles, hélas :

Cela est impossible car elles ne sont plus voluptés

Mais épées ces senteurs   ces rêves à rêver, éveillée

Ces souvenirs à rapporter :

Fumée du copal rituel, prince d’obsidienne et de jade, barbe de maïs 

Charme de la pyramide Maya dénudée dans sa selva

Déployée avec son glyphe évocateur (je suis le signe qui demeure)

Une odeur sombre et lourde

Monte de la terre qui s’exprime en volutes (signaux de fumée

A déchiffrer)

Ça grouille et ça gronde là-dessous comme des borborygmes

Non écoutés, jamais, non

Entendus, jamais

Il y a dans l’entremêlé des racines si évidentes  si apparentes de la ceiba

Des entrées labyrinthiques où la miel est reine

C’est le chemin boisé de l’entredeux pas du mystère

Où serpent et lumière se croisent

Où le glaive et le colibri s’adorent

Dans le cœur d’une fleur d’un lys qui n’est pas le représentant des rois

Je ne suis pas tripes de ce territoire ! il

Me manque tant de passion ! tant

De fusion ! tant

De présence ! et tant

D’espérance ! pour calquer sur la lumière odoriférante

Un voile d’authenticité     je ne peux

Qu’écrire comme bon me semble       déposant

Mon fardeau olfactif sur une pierre d’offrande

Tel un cœur trop compressé par les fumées occidentales

De l’horreur (tourne en rond l’occident dans son espace très carré)

Et rêver me pendant à des lianes encore vierges

Tout en me réincarnant en singe

Observant (sans le juger !!)

Ce monde qui était intact et qui nous semble perdu

 

Carole Radureau (06/06/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Agate mousse

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Publié le 5 Juin 2022

......habiter le monde en poésie.....

 

1  Je ne peux décemment me contenter

2  d’un suc de médiocre qualité

3  moi ce que veux, c’est de l’extra

4  ah ! Mais voyons-voir ici ce précieux nectar

5  que se passe-t-il la porte est fermée ?

6  pas de soucis ! On me l’a déjà fait !

7  suffit de dire : Fleur : ouvre-toi ! et le sésame

8  dans ma glotte ou sur mon cou me fait don de son nard

9  je ressors l’air de rien comme si je n’étais jamais entré

10  et le trésor ? Eh bien : Envolé !

 

Carole Radureau (05/06/2022)

 

Bourdon qui visite une fleur de muflier

Ci-dessous la séquence

Muflier ! : Ouvre-toi !
Muflier ! : Ouvre-toi !
Muflier ! : Ouvre-toi !
Muflier ! : Ouvre-toi !
Muflier ! : Ouvre-toi !
Muflier ! : Ouvre-toi !

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #habiter le monde en poésie

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Publié le 3 Juin 2022

 

........habiter le monde en poésie.....

 

 

 

  1. Tu m’as dit : viens ! alors je suis venu
  2. Tu vois : on s’est bien entendus
  3. De ta pierre froide j’en fais de la douceur
  4. De ton ardeur je rêve en nid
  5. La science n’a jamais tout compris, non
  6. Ici la poésie c’est un cocon de paille et de pierre
  7. D’où naîtront des privilégiés
  8. Oisillons d’histoire de papier et d’ivoire pressée
  9. Tu m’as dit : viens et me voici rendu
  10. Je suis celui que l’on dit : opportuniste ? (sans raison aucune).

 

Carole Radureau (03/06/2022)

IMAGE qui m'inspira ces mots-ci 

Gobemouche gris que l'on peut voir en photo en Ardèche, prise par Serge ci-dessous : 

Des nids comme il en pleuvrait, dans la pierre ou la gouttière, des nids, tout simplement

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #habiter le monde en poésie

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