Nul besoin de voyager
Il y a tout à demeure
Le rêve et la fuite des ondes
Dans la dynamique des heures
Dans la dynamique des heures
Le son flûté de la selva
La pastorale des oiseaux
Et la poésie des fleurs
Et la poésie des fleurs
Le vide habité par le chant
La parade qui jamais ne s’achève
La vie par-dessus tout
La vie par-dessus tout
Et par-dessus le tout le rêve
L’observation attentive
Les sens en éveil
Les sens en éveil
Qui rognent le silence aux ailes
Qui bougent les tripes de l’accoutumance
Nul avion dans le ciel ne va aussi loin
Nul avion dans le ciel ne peut atteindre
La perfection du moment présent
Où que tu sois profite de lui l’essentiel
Boit la vie à pleines gorgées
Aspire la vie à pleine vue
Ne désespère pas du son trompeur de demain
De la perspective des gênes
Qui voudrait nous enlever notre rêve ?
Il y a un trousseau bien équipé
Où puiser comme dans la malle aux trésors
Sa journée de bonheur
Sans rien attendre juste en regardant
Juste en regardant par tous les pores
Par toutes les cellules
Par toutes les sensibilités
L’énergie n’est pas radine elle irrigue tout
En attente d’un je ne sais quoi
Sans nulle attente que savent de l’avenir les plantes ?
Que connaissent de demain le nom
Les oiseaux et les coccinelles ?
L’évidence est reine l’évidence
Mais le dire c’est aussi pour s’en convaincre
Rien n’est spontané chez l’homme rien
Chaque jour il doit sans se lasser
Se poser la même question
Remettre à l’endroit son ego
Sa matière néfaste à penser
Pour pouvoir sans souffrir regarder son monde.
Carole Radureau (15/06/2022)