Publié le 30 Décembre 2021
......le langage des arbres....
Si vous aimez les beignets
Les délicieux beignets parfumés
Puisés dans la grappe de ma vigne
Où j’ai inscrit tant de notes florales
Si vous aimez le sel de la vie
Dans la grappe délicatement trempée
La friture ne saisit pas le vif de la chair
Elle retranscrit le sang dans les artères
Pour ne révéler que l’audace.
Moi je suis considéré comme un faux
Un faux-pas sur le fil de la lumière des ondes
Quand les ondes se voient à 23h48 précises
Entre le sourire fané de la lune
Et la risette gauche de la Grande Ourse
Ils disent aussi que je suis invasif
En gros que j’empiète
C’est qu’ils ne connaissent pas la poésie du beignet
Quand ça crépite quand ça crapahute quand
Ça chatouille les narines
Et que le croustillant est là, sous la dent
Avec son arôme en note finale.
J’embaume, n’est-il pas ?
Si seulement
Ils ne me plantaient pas sans cesse près des routes
Cela gâche la blancheur de mes fleurs
Cela pollue leur cœur et le mien
Cela gâche la victuaille :
Finis les beignets d’acacia, une année sans !
Car pour profiter des bienfaits
Il faut de la fleur dénuée de tous soupçons
Et il y en a des soupçons sur moi
Que ne diront-ils pas pour me salir.....
.........Parenthèse bleue dans le blanc de la victoire.........
Je dois à l’oiseau bleu
La parole des pénombres
Quand la canopée s’endort sur un lit de mystère
Quand la scène est une pièce ronde
Qui tourne telle la toupie déréglée de la vie
Je tends ma grappe pure
A l’oiseau au bleu plumage
Qui chante à qui mieux-mieux
Pour fêter ma vertu
Que sa gorge soit prospère
Où coule le miel d’acacia
Le doux miel de mes exploits
Voyez comme je suis si utile
La petite-vie ne s’y trompe pas
Sans cesse je suis visité
Je sers de cave et de grenier
En moi s’écrivent les pages du froid
Lui qui s’est heurté aux vitres de la prévoyance
Mon miel est un miel de providence
Dans lequel se trempent les tartines d’énergie.
Carole Radureau (29/12/2021)
Robinier faux-acacia
Oiseau gros-bec bleu (guiraca bleu)