Publié le 30 Octobre 2020

Le guêpier d’Europe

Très tendance je suis

Déjà adopté le nouveau régime

Insectivore !!

Les libellules en sucre

Les guêpes au poivre

Les grillons à la moutarde

Les abeilles en fleur de sel !

Je me régale !!

Ne pensez-pas que j’éditerais

Sur un blog

Mes recettes :

Que nenni ce sont les miennes

De petits becs attendent mes talents

De cuisinière et derrière

Le bouquet d’armoise

Dans l’armoire à provision

Dort un siècle de traditions.

 

Carole Radureau (30/10/2020)

 

Guêpier d’Europe

Merops apiaster

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 30 Octobre 2020

 

Deux facettes d’un même fruit :

Cœur de salade

Cœur de misère.

 

Je souris : tu souris !

Tu constateras que sur mon sourire

J’ai inscrit un visage de smiley

Celui qui est content

Un peu niais

Toujours satisfait.

 

 

Je pleure

Kiwi qui pleure

La temporalité la saison le froid

Inscrivent en moi un vent mauvais

Les larmes coulent mais qu’elles coulent !

Mon fruit

Intact

Reste fidèle à lui-même :

Coupez-le

Fleur aux petits yeux noirs

Pétillants

Chair au regard de selva

Une peau comme une enveloppe

Attendant

La chair à nouveau

Grattez un peu

Sous les larmes, sous la peau :

La salade de fruit.

 

Il y aura encore des fruits

Foi de kiwi ki rit je vous le dis

Il y aura des pleurs

Qui sècheront d’eux-mêmes

Foi de Qui pleure qui est toujours à l’heure du temps.

 

Carole Radureau (30/10/2020)

 

Inspiré par ces images de Serge-Hobo (merci, gracias)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 29 Octobre 2020

J’ai mal au monde

J’ai mal au monde

Le monde me fait mal/me duele el mundo

J’ai dans le ventre

Un arbre de vie qui s’écroule et

Ma colonne vertébrale

Supporte le poids des ténèbres

Une cascade choit de ses millions de larmes

Les sourires se brisent en milliers de morceaux et

Les rires des enfants tombent

Dans la margelle sacrée

Il y a des torrents de poussière

Formés dans les lits asséchés

Il y a des lézards partout

Les écailles des poissons ne se comptent plus et

La petite peur inconnue a irradié

Jusqu’au tympan même

Tout fuit

Tout se liquéfie

Une pince étire son fil au-delà des sciences

Je vis dans un silence de terre abasourdi

Par le cri de leurs yeux     à ceux

Qui s’éteignent sans susciter nulle compassion

J’ai mal à ce monde qui ne sait plus

Ou qui sait trop

Qui s’ébroue comme un chien

Pour se séparer du trop

Mais le trop c’est le petit l’ancien ou celui qui n’a pas les moyens

Celui qui toujours subit

Celui qui s’affaisse sous le poids de ce trop

Celui à qui on lui inflige

Celui à qui l’on assène      poids éternel des inégalités

J’ai mal au monde qui se régule et

C’est normal qu’il le fasse c’est ainsi que va le monde et

La poésie où se trouve-t-elle ici ?

Entre le froid et la peste

Au milieu des os et des arêtes et des contes de fées

Les petites filles/las nietas mías grandissent à l’ombre d’une herbe inconnue

Des mains se tendent inutilement

Il faut trouver un sourire, vite !

Quand le monde fait mal

Je sais et tu sais toi aussi

Qu’il y a toujours un sourire caché

Quelque part

J’ai mal au monde et je l’accepte

J’accepte la douleur décalquée en moi

Comme si ce corps c’est un moule-à-monde

Le moule qui attend que sèche le renouveau

Que chaque interstice se comble

De cette farine complète et sûre

Pure et naturelle

La farine qui fait le pain de chaque jour/el pan de cada día

Avec du bon blé sans OGM sans pesticides

Avec sur les lèvres le sourire des abeilles

Aujourd’hui le monde ne tirera plus

J’ai retiré une épine de mon abdomen et

Dix cailloux de mes vertèbres ont rebondi dans

L’escarcelle du temps

Il faut l’accoucher ce monde nouveau

Il faut s’éveiller enfin       de la douleur

Que le sourire naisse

Marguerite

Dans le creux de nos mains.

 

Carole Radureau (29/10/2020)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière, #Poésie de nuit

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Publié le 27 Octobre 2020

 

 

Sur la colline :

Etincelle

Avec sa bague incrustée de sirènes ;

Sur la pente herbeuse :

Lueur

Lumineuse

Elle est là à te regarder :

Cueilleur

Petit indigène connaisseur des secrets

Des alcôves et des lieux

Sur tes pas, va l’alouette qui sait

Reconnaître la saveur du serpolet

Dans tes pas va l’hermine

Qui sait retrouver une ambiance d’autrefois.

 

Je me souviens de toi :

Etincelle

Lumineuse

De ses petites incrustations délicates

Sur ta coiffure bien ordonnée

Ton chapeau délicat

Bien dressé

Ton long cou de cygne avec sa bague

Evocatrice

Elle est bonne celle-ci tu peux la cueillir !

Et dans le pré

Tout plein d’elle et ses sœurs

Nous envoyaient des sourires

Ma tatan Philo son cageot sous le bras

Les ramassaient, les délicieuses

Moi, jamais je ne les avais goûtées

Je n’avais que pour toute connaissance

Que les roses des prés et les mousserons collectés

Sur les terrains verts des immeubles.

 

Et puis un autre souvenir de l’étincelle

L’unique

Sur le bord d’un chemin

Serge des bois qui l’a vue, l’a reconnue

Lui aussi c’est un indigène collecteur mais de Corrèze

La verte joyeuse,

Un qui connaît les secrets des sous-bois

Et sait écouter l’écho des lamelles dans leur ivoire de lait.

 

Cette cousine vite cuisinée

Avait finie dans une omelette

Délice et saveur

Parce que celle-ci, elle a un goût particulier

Un peu d’amertume, du caractère.

 

Je me souviendrais des deux fois de ma vie

Où j’ai dégusté cette lueur

Cette saveur au cœur évocatrice de partage

De souvenirs

Ici nous n’avons pas de délicieuse

Nous n’avons que des locataires qui ne disent pas leurs noms

Que l’on songe certainement mauvais

Pas ragoûtant pour un sou.

 

Je me souviens de ton parfum

Coulemelle

Je retrouve ta lumière

Ton petit parcours de « Reviens-y »

Ta grande générosité

Sur les pas du grand récolteur

Qui connaît par cœur la vérité secrète des sous-bois

Je rime, je vis, non, je ne déguste pas

Mais le cœur y est

Oui, le cœur y est.

 

Carole Radureau (27/10/2020)

 

Inspiré par cette photo de Serge-Hobo

Etincelle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Les cueilleurs

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Publié le 26 Octobre 2020

Il est l’heure…..de changer d’heure…..l’Heure figée

Apportez-moi du rêve disait le sable

Et l’écume arrivait

Avec sa bave subreptice

Chuuu…….

Sur la plage abandonnée par les pluviers.

 

Changez-moi les idées disait la colline

Que ce vert enfin s’éteigne

Que s’allume

Une à une

Les lumières de l’automne le rouge en tête

L’oranger en second

Puis le jaune qui domine par au-delà la saison.

 

Où sont les chants où sont les rires ?

Pour habiller la saison terne

De frissons, de soupirs

Quand l’humidité prend pied dans nos peurs, dans nos cœurs

Où trouver la lueur ?

Si ce n’est dans le dessin particulier

D’une nature-morte.

 

Le nuage est toujours là pour écrire la leçon

Pour inscrire au tableau l’alphabet morse du jour

La lumière ?

Puise-là dans ton réservoir secret

Au plus profond de ton âme

Tire-là aux forceps telle une mouette

Echouée sur la côte des tempêtes.

 

Apportez-moi de quoi sustenter mon humeur

Disait le grand séquoia au tronc sec

Et que roulent les châtaignes

Sur le sol bien humide

Comme un roulé-boulé d’économie tellurique.

 

Qu’entonne l’automne l’hymne de la pomme

Habillée en brou de noix

Il paraît qu’il fait froid par ici

Quand les nuées brunes haussent salement le ton.

 

L’érable a perdu toutes ses feuilles du Japon

Son papier crêpon et ses ombres chinoises

Les roses, elles crépitent de joie

La fraîcheur épanouit de nouveau leur cœur

Asséché par la grosse frayeur

De l’été.

 

Le merle est heureux.

La terre retournée est propre à élucubration

Et fouiller cette terre c’est se mettre au diapason

De la mère terre

De pleins becs dans la gadoue

Niche à énergie vitale.

 

Le moment est le moment.

Figé en une pluie d’éternité qui pique à l’air

Sa chanson

Le temps s’arrête, non, il s’écoule

Selon un calendrier bien conçu à lui seul

Connu.

 

C’est le temps du soupir, de l’humilité, de la patience

De la retraite raisonnée, du repos de l’être et du cœur

De la grande réflexion.

Cela peut sembler long.

C’est une farce à déchiffrer

Pour en tirer quelque chose d’essentiel.

 

Il n’y aura sans doute pas de pardon

Tant que cette leçon ne sera pas comprise

Par cœur comme elle doit l’être

Par le cœur et par l’être

Au plus profond de la matrice :

Il y a une réponse : à vous de la trouver en pleine conscience

Essentiellement.

 

Carole Radureau (26/10/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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Publié le 25 Octobre 2020

Et c’est à nouveau le temps de mourir…peut-être

Et le ciel se couche

Sur un jour qui raccourcit

Qui mène à plus de sombre

De noir dans tous les sens du terme

 

Et la vague à nouveau

Ecume son devenir de vague

Ce qu’elle aime la vague

C’est grandir

On lui avait nié ce pouvoir de grandir

A elle qui ne rêvait que d’être

Tsunami

 

Il en faut de la compassion

Pour ne pas trop juger

Comprendre et puis défendre

Il en faut de la patience

Mais de cela ici nous avons

Chaque jour est un jour de l’oiseau

C’est lui le chef de la notre canopée

 

Et les hôpitaux se saturent

C’était prévu et c’était prévisible

Ici aussi évitons de juger

Constatons et

Pleurons

Car certains n’en reviendront pas

 

Est-ce que cela en valait la peine ?

Est-ce que la « liberté » en cette crise en valait la peine ?

Je ne sais si l’ego de chacun est piqué

Par la pensée négative occidentalisée

Instrumentalisée

De la vulnérabilité possible

Je sais que l’être humain est une feuille au vent

Ballotée par celui-ci qui a conscience de le balloter

Alors que l’être humain, lui

N’en a pas conscience

 

Il souffle sur nous un souffle de mort

De peine et de grande tristesse

S’y mêle tout un déballage de bagages à la dérive

Que nul ne peut nier

Nul ne peut nier que ce qui se vit c’est une crise

Qu’il y a sans doute encore une porte ouverte

Mais pour combien d’entre nous ?

Pour combien d’entre nous la colombe

Passera sur ses lèvres une langue de gourmandise sucrée

Pour combien d’entre nous la mésange rira au printemps ?

 

Il ne faut pas garder de l’écrit un sentiment de tristesse

Il faut en garder un air d’aujourd’hui

Tout en se disant :

Ici et maintenant, tout va bien !!

Car demain, hier ne sont que des pages de souffrance

Pour vivre mieux son quotidien de peine

Il faut rester présent, presente, toujours, siempre.

 

Carole Radureau (25/10/2020)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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Publié le 25 Octobre 2020

Gavilán, que pío, pío, pío, gavilán, que tao, tao, tao.

Gavilán, que pío, pío, pío, gavilán, que tao, tao, tao.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 24 Octobre 2020

La paruline noir et blanc

Ici vous me voyez :
Je prends la pose
Ne vous y fiez pas
Je suis adepte des positions
Dynamiques.

Me contorsionner ?
Oui, je peux.
La tête en bas imitant la sittelle ?
Oui, peux.
Le vol stationnaire comme le confrère
Colibri ?
Oui, je sais le faire.

Mon habit rayé d’obsidienne
Je le plonge dans toutes les situations
Il est classe
Jamais brouillon
Toujours en ordre
Jamais il ne fait désordre
Même si l’on voit mon croupion.

Pourquoi tant de mouvements ?
Mais pour manger tout simplement !
Les insectes savent occuper le dessous des branches
Moi, la tête en bas
Je plonge dans leur tanière
Bec en avant
Il ne fait pas bon me tenir tête car
J’ai deux couleurs
Téméraires et profondes
Synonymes de suie et de lait bouilli
Cousines de la minéralités
Quand la tourmaline noire
Rencontra l’opale
Elles se dirent : moitié-moitié compère
Et me voici moi, l’ambassadrice
Des nuances.

Carole Radureau (24/10/2020)

Paruline noir et blanc
Mniotilta varia
 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 21 Octobre 2020

Le miro incarnat

Je choisis la douceur

La rondeur

La physionomie enfantine

Comme un rappel du Calimero

D’autrefois

Il était malheureux Calimero

Il était seul contre tous

Mon miro d’aujourd’hui

Sur sa gorge

A dessiné un monde incarnat

Bien plus rose que tous les vœux

Il n’est pas triste, non

Il est heureux

Sa vie va comme le monde

En tournant

Chaque jour il fait ce qu’il a à faire

En souriant à la canopée

Ses pattes grêles et sérieuses

Le portent comme un chef d’état

Il est le chef de son état

L’état de la Rosée.

Dans cet état du rose-clé

Mettre en avant sa plus belle énergie

Rosir le pas, incarner l’incarnat rosé

Comme les chrysanthémistes le classe

Garder pour les moments de lutte

Le noir du derrière, le dos de suie.

 

Il n’y a pas de rêve si la couleur fait défaut

L’oiseau a la couleur au bec

Car la terre-mère l’a fait naître palette

Même l’oiseau plus fade est coloré à sa façon

Il a la sagesse de la couleur passe-partout

La couleur efficace

Et Calimero-rose lui a la chance d’être

Gouverneur de la rose-incarnat*.

 

Carole Radureau (21/10/2020)

 

Miro incarnat

Petroica rodinogaster

Pink robin

 

*petit jeu de mot que je me suis permis en référence au magnifique roman de Jacques Roumain : Gouverneur de la rosée

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 20 Octobre 2020

La paruline à ailes blanches

Quoique sautillant

Dans les feuillages

Mes yeux d’argent ont l’avantage

De déceler la vie

Sur les troncs dans les veines sauvages

Les nervures

Les ravins de la canopée

Et quand j’ai soif mon bec

Je le plonge au cœur du tronc

Pour m’y abreuver de sa sève.

 

Quoique, faisant ce pourquoi dame nature

A décidé de ma vie

Je porte le petit et lourd message

De la liberté et de la fraternité

L’anarchie est en moi

Tout naturellement

Comme l’aile aime à se déployer

Comme le bec aime puiser

Comme le cœur aime aimer.

 

Je suis fugacité précieuse

Image que l’on n’oublie pas

Quand dans le vert ramage

Se profile le rouge et le noir

De ma parure

Je tourne alors vers vous

Mon regard particulier

Qui en dit long !

Oui qui en dit long !

 

Carole Radureau (20/10/2020)

 

Paruline à ailes blanches

Myioborus pictus

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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