Il est l’heure…..de changer d’heure…..l’Heure figée

Publié le 26 Octobre 2020

Il est l’heure…..de changer d’heure…..l’Heure figée

Apportez-moi du rêve disait le sable

Et l’écume arrivait

Avec sa bave subreptice

Chuuu…….

Sur la plage abandonnée par les pluviers.

 

Changez-moi les idées disait la colline

Que ce vert enfin s’éteigne

Que s’allume

Une à une

Les lumières de l’automne le rouge en tête

L’oranger en second

Puis le jaune qui domine par au-delà la saison.

 

Où sont les chants où sont les rires ?

Pour habiller la saison terne

De frissons, de soupirs

Quand l’humidité prend pied dans nos peurs, dans nos cœurs

Où trouver la lueur ?

Si ce n’est dans le dessin particulier

D’une nature-morte.

 

Le nuage est toujours là pour écrire la leçon

Pour inscrire au tableau l’alphabet morse du jour

La lumière ?

Puise-là dans ton réservoir secret

Au plus profond de ton âme

Tire-là aux forceps telle une mouette

Echouée sur la côte des tempêtes.

 

Apportez-moi de quoi sustenter mon humeur

Disait le grand séquoia au tronc sec

Et que roulent les châtaignes

Sur le sol bien humide

Comme un roulé-boulé d’économie tellurique.

 

Qu’entonne l’automne l’hymne de la pomme

Habillée en brou de noix

Il paraît qu’il fait froid par ici

Quand les nuées brunes haussent salement le ton.

 

L’érable a perdu toutes ses feuilles du Japon

Son papier crêpon et ses ombres chinoises

Les roses, elles crépitent de joie

La fraîcheur épanouit de nouveau leur cœur

Asséché par la grosse frayeur

De l’été.

 

Le merle est heureux.

La terre retournée est propre à élucubration

Et fouiller cette terre c’est se mettre au diapason

De la mère terre

De pleins becs dans la gadoue

Niche à énergie vitale.

 

Le moment est le moment.

Figé en une pluie d’éternité qui pique à l’air

Sa chanson

Le temps s’arrête, non, il s’écoule

Selon un calendrier bien conçu à lui seul

Connu.

 

C’est le temps du soupir, de l’humilité, de la patience

De la retraite raisonnée, du repos de l’être et du cœur

De la grande réflexion.

Cela peut sembler long.

C’est une farce à déchiffrer

Pour en tirer quelque chose d’essentiel.

 

Il n’y aura sans doute pas de pardon

Tant que cette leçon ne sera pas comprise

Par cœur comme elle doit l’être

Par le cœur et par l’être

Au plus profond de la matrice :

Il y a une réponse : à vous de la trouver en pleine conscience

Essentiellement.

 

Carole Radureau (26/10/2020)

 

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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A
C'est très beau, j'aime la sobriété et le rythme de ce poème d'automne et de réflexion.
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C
Merci Alma.