2e vague la derniere

Publié le 1 Janvier 2021

 

2020 s’en va, sa pandémie sous le bras

2021 s’envient : suivra-t-elle le même chemin ?

 

Pour un peu on souhaiterait

Ne rien souhaiter

Tout est figé reste

Lettre morte et avec elle

L’emporte l’empathie

Pour un peu on souhaiterait

D’un trait tirer sur l’ambulance de la vie

Faire table rase des traditions

S’exonérer.

 

Il n’en est rien non il n’en est rien

Un ingrédient

Non des moindres

Dans ma grande volonté solidaire

A toutes et à tous

Je souhaite à grande dose

A pleins bouquets

A pleines brassées

Pétillantes et joyeuses : la

Santé.

 

Ne pas la perdre, la préserver, la conserver, la choyer

S’en attendrir et pourquoi pas :

L’offrir ?

 

Carole Radureau (27/12/2020)

 

Santé !

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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Publié le 8 Décembre 2020

Persévérant, dans l’obscurité

 

Persévérant
Dans l’obscurité
Je maintiens mes efforts.

La patience est la règle
Le moment stagnant
Et nul pour nous dire
Le quand le pourquoi le comment.

Pourquoi d’un coup de tête
Du respect d’un conformisme
D’un moment de faiblesse ou
Pour faire plaisir tout simplement 
Faire tomber ainsi des mois d’efforts
De réserve
De retraite ?

Aimer c’est protéger les êtres aimés
Aimer c’est se protéger
Tant de jours ensoleillés attendent nos retrouvailles
Le merle peaufine sa chanson.

Et si la dinde reste dans son emballage
Au mieux dans ses plumes
Et si le sapin n’entend pas les sourires des enfants
La joie d’être vivants c’est un cadeau unique
La joie de savoir chacun préservés
Alors que souffle le vent mauvais :
C’est ça le plus beau des cadeaux.

Remercier la terre pour ce qu’elle nous donne
Remercier la terre pour être encore là pour le faire
Remercier la terre pour aujourd’hui et
Pour demain
Remercier la terre au lieu de tendre une main pour recevoir
Cette année est l’année de la gratitude
Cette année est l’année des remises en question
Si j’ai bien retenu la leçon
A la terre-mère mon offrande et toutes
Mes pensées pour ceux qui ont souffert et souffrent encore.

Carole Radureau (08/12/2020)

 
 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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Publié le 5 Novembre 2020

 

Sur le fil de l’automne

Couleurs chaudes, couleurs tièdes

Filet rutilant masse de froid

Sera ou ne sera pas

L’hiver accompli

L’été indien

La promesse de froid ?

 

Mon peuple croît

Non, il ne croit pas

Il est cartésien et sa fibre

Vient d’une profondeur que seuls

Connaissent les lombrics

Une histoire de contes telluriques

A eux seuls connue

Comme un conte de fées

A l’envers.

 

Il ne viendra pas notre petit cueilleur indigène

Nous allons pousser rapidement

Comme nous savons le faire

Tendre nos regards vers le pas

Qui

Essaie de se faire silence

Mais qui brise une brindille

Camouflée

Sous une large feuille.

 

Le monde des hommes est en retraite

Une retraite certainement prolongée

Répétée

Il y a un message clair pourtant dans leur crise

Nous autres les âmes des bois le comprenons

Mais eux ne semblent pas encore

Dans leur mémoire dans leur sagesse dans leur intelligence

L’avoir fixé dans un marbre définitif.

 

Ici et maintenant, tout va bien disons-nous

Le calme n’est pas trompeur

Le repos adéquat

Nécessaire

Période à réflexion

C’est toujours dans le calme que se construisent

Les chemins de vie

Non dans les bagarres

Il y a un air qui dit :

Prends le temps de vivre de regarder d’écouter

De vibrer aussi de ressentir d’admirer :

Ton quotidien est rempli de richesse

Peu importe où tu te trouves

Ton environnement est un coffre au trésor

Ignoré

Là tu as le son

Là tu as la fibre

Là tu as la lumière

Là tu as l’essentiel

Là tu as, oui tu as

La sublime connexion.

 

Se sentir un avec la terre-mère

Partout

Peut se faire

Foi de champignon

Qui n’est même pas bon d’après

Mais qu’importe

Je suis un fruit de cette terre-mère et comme un fruit

Je me comporte

Je nais, je grandis, à cette étape on me trouve joli

Je fusionne avec mon microcosme

Je me reproduis

Puis vient le temps de la sagesse

Mon bonnet s’affaisse sous mes tempes grisonnantes

Sous ce bonnet tant de pensées tant de connaissances

A transmettre avant de prendre,

Tranquille,

Le chemin du retour à la terre.

 

Mission accomplie.

 

Que faire d’autre que d’admirer et comprendre ?

Que faire si ce n’est entendre ?

Il y a entre ici et le cœur des étoiles

Des messages qui disent :

Coupe-le son des informations

Ecoute le ventre de la terre

Réciter un poème tellurique

Dans lequel

Le champignon est un troubadour.

 

Carole Radureau (05/11/2020)

 

Inspiré par cette photo de Serge et par le moment présent

Réflexions de champignon

La musique qui réchauffe le coeur et l'âme

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière, #Terre-mère

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Publié le 29 Octobre 2020

J’ai mal au monde

J’ai mal au monde

Le monde me fait mal/me duele el mundo

J’ai dans le ventre

Un arbre de vie qui s’écroule et

Ma colonne vertébrale

Supporte le poids des ténèbres

Une cascade choit de ses millions de larmes

Les sourires se brisent en milliers de morceaux et

Les rires des enfants tombent

Dans la margelle sacrée

Il y a des torrents de poussière

Formés dans les lits asséchés

Il y a des lézards partout

Les écailles des poissons ne se comptent plus et

La petite peur inconnue a irradié

Jusqu’au tympan même

Tout fuit

Tout se liquéfie

Une pince étire son fil au-delà des sciences

Je vis dans un silence de terre abasourdi

Par le cri de leurs yeux     à ceux

Qui s’éteignent sans susciter nulle compassion

J’ai mal à ce monde qui ne sait plus

Ou qui sait trop

Qui s’ébroue comme un chien

Pour se séparer du trop

Mais le trop c’est le petit l’ancien ou celui qui n’a pas les moyens

Celui qui toujours subit

Celui qui s’affaisse sous le poids de ce trop

Celui à qui on lui inflige

Celui à qui l’on assène      poids éternel des inégalités

J’ai mal au monde qui se régule et

C’est normal qu’il le fasse c’est ainsi que va le monde et

La poésie où se trouve-t-elle ici ?

Entre le froid et la peste

Au milieu des os et des arêtes et des contes de fées

Les petites filles/las nietas mías grandissent à l’ombre d’une herbe inconnue

Des mains se tendent inutilement

Il faut trouver un sourire, vite !

Quand le monde fait mal

Je sais et tu sais toi aussi

Qu’il y a toujours un sourire caché

Quelque part

J’ai mal au monde et je l’accepte

J’accepte la douleur décalquée en moi

Comme si ce corps c’est un moule-à-monde

Le moule qui attend que sèche le renouveau

Que chaque interstice se comble

De cette farine complète et sûre

Pure et naturelle

La farine qui fait le pain de chaque jour/el pan de cada día

Avec du bon blé sans OGM sans pesticides

Avec sur les lèvres le sourire des abeilles

Aujourd’hui le monde ne tirera plus

J’ai retiré une épine de mon abdomen et

Dix cailloux de mes vertèbres ont rebondi dans

L’escarcelle du temps

Il faut l’accoucher ce monde nouveau

Il faut s’éveiller enfin       de la douleur

Que le sourire naisse

Marguerite

Dans le creux de nos mains.

 

Carole Radureau (29/10/2020)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière, #Poésie de nuit

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Publié le 26 Octobre 2020

Il est l’heure…..de changer d’heure…..l’Heure figée

Apportez-moi du rêve disait le sable

Et l’écume arrivait

Avec sa bave subreptice

Chuuu…….

Sur la plage abandonnée par les pluviers.

 

Changez-moi les idées disait la colline

Que ce vert enfin s’éteigne

Que s’allume

Une à une

Les lumières de l’automne le rouge en tête

L’oranger en second

Puis le jaune qui domine par au-delà la saison.

 

Où sont les chants où sont les rires ?

Pour habiller la saison terne

De frissons, de soupirs

Quand l’humidité prend pied dans nos peurs, dans nos cœurs

Où trouver la lueur ?

Si ce n’est dans le dessin particulier

D’une nature-morte.

 

Le nuage est toujours là pour écrire la leçon

Pour inscrire au tableau l’alphabet morse du jour

La lumière ?

Puise-là dans ton réservoir secret

Au plus profond de ton âme

Tire-là aux forceps telle une mouette

Echouée sur la côte des tempêtes.

 

Apportez-moi de quoi sustenter mon humeur

Disait le grand séquoia au tronc sec

Et que roulent les châtaignes

Sur le sol bien humide

Comme un roulé-boulé d’économie tellurique.

 

Qu’entonne l’automne l’hymne de la pomme

Habillée en brou de noix

Il paraît qu’il fait froid par ici

Quand les nuées brunes haussent salement le ton.

 

L’érable a perdu toutes ses feuilles du Japon

Son papier crêpon et ses ombres chinoises

Les roses, elles crépitent de joie

La fraîcheur épanouit de nouveau leur cœur

Asséché par la grosse frayeur

De l’été.

 

Le merle est heureux.

La terre retournée est propre à élucubration

Et fouiller cette terre c’est se mettre au diapason

De la mère terre

De pleins becs dans la gadoue

Niche à énergie vitale.

 

Le moment est le moment.

Figé en une pluie d’éternité qui pique à l’air

Sa chanson

Le temps s’arrête, non, il s’écoule

Selon un calendrier bien conçu à lui seul

Connu.

 

C’est le temps du soupir, de l’humilité, de la patience

De la retraite raisonnée, du repos de l’être et du cœur

De la grande réflexion.

Cela peut sembler long.

C’est une farce à déchiffrer

Pour en tirer quelque chose d’essentiel.

 

Il n’y aura sans doute pas de pardon

Tant que cette leçon ne sera pas comprise

Par cœur comme elle doit l’être

Par le cœur et par l’être

Au plus profond de la matrice :

Il y a une réponse : à vous de la trouver en pleine conscience

Essentiellement.

 

Carole Radureau (26/10/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 25 Octobre 2020

Et c’est à nouveau le temps de mourir…peut-être

Et le ciel se couche

Sur un jour qui raccourcit

Qui mène à plus de sombre

De noir dans tous les sens du terme

 

Et la vague à nouveau

Ecume son devenir de vague

Ce qu’elle aime la vague

C’est grandir

On lui avait nié ce pouvoir de grandir

A elle qui ne rêvait que d’être

Tsunami

 

Il en faut de la compassion

Pour ne pas trop juger

Comprendre et puis défendre

Il en faut de la patience

Mais de cela ici nous avons

Chaque jour est un jour de l’oiseau

C’est lui le chef de la notre canopée

 

Et les hôpitaux se saturent

C’était prévu et c’était prévisible

Ici aussi évitons de juger

Constatons et

Pleurons

Car certains n’en reviendront pas

 

Est-ce que cela en valait la peine ?

Est-ce que la « liberté » en cette crise en valait la peine ?

Je ne sais si l’ego de chacun est piqué

Par la pensée négative occidentalisée

Instrumentalisée

De la vulnérabilité possible

Je sais que l’être humain est une feuille au vent

Ballotée par celui-ci qui a conscience de le balloter

Alors que l’être humain, lui

N’en a pas conscience

 

Il souffle sur nous un souffle de mort

De peine et de grande tristesse

S’y mêle tout un déballage de bagages à la dérive

Que nul ne peut nier

Nul ne peut nier que ce qui se vit c’est une crise

Qu’il y a sans doute encore une porte ouverte

Mais pour combien d’entre nous ?

Pour combien d’entre nous la colombe

Passera sur ses lèvres une langue de gourmandise sucrée

Pour combien d’entre nous la mésange rira au printemps ?

 

Il ne faut pas garder de l’écrit un sentiment de tristesse

Il faut en garder un air d’aujourd’hui

Tout en se disant :

Ici et maintenant, tout va bien !!

Car demain, hier ne sont que des pages de souffrance

Pour vivre mieux son quotidien de peine

Il faut rester présent, presente, toujours, siempre.

 

Carole Radureau (25/10/2020)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière

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