Publié le 19 Août 2022

 

Pleut sur moi, non pleur mais rire

Le petit quart d’heure atterré

Il a eu peur d’avoir froid

En cet été de tous les incendies.

 

Il eu peur d’avoir peur

Car les nouvelles du jour jamais ne sont bonnes

A trop se projeter sans cesse ne nous projettent-ils pas

Vers un aujourd’hui de peine ?

 

Mon petit quart d’heure atterré déterre

Quelque terre sèche remplie de misère

Pour en faire un gros quart

D’heure

De

Gaieté.

 

Une image en tête.

Une idée de poèmes en chaîne pour la suite ?

L’image c’est un petit chien préhispanique

Qui en pot se décline

Avec sa petite rondeur sa petite figure mexicaine

Et voici l’idée pour contrer le quart d’heure atterré

Le BON COTE

Ou plutôt Poèmes du bon côté.

Non ce coté comme une toile aux enchères

Ou bien ce petit pot préhispanique sans prix

Pas question de les faire ici, monter

Juste poser sur

Nos vies

Aux cheveux nuageux

A défaut d’étoilés

Une petite feuille très légère d’harmonie

Pour déchirer l’ambiance délétère

Faire fleurir un printemps comme jamais.

 

Prenez ceci pour ce jour d’hui

Cette ode légère qui reflète

L’écho d’aboiements de chihuahuas d’autrefois

Tous ronds comme des poteries

Tous tendres comme le sont je pense ces petits toutous

Tous fous comme ceux qui vivent sans se soucier

Chaque moment comme un présent.

 

Carole Radureau (19/08/2022)

 

Chien Techichi portant un épi de maïs dans son museau - Musée National d'Anthropologie (MNA), Mexico .Par Juan Carlos Fonseca Mata — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80038553

Chien Techichi portant un épi de maïs dans son museau - Musée National d'Anthropologie (MNA), Mexico .Par Juan Carlos Fonseca Mata — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80038553

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Poèmes du bon côté

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Publié le 16 Août 2022

 

.....mémoire de Rose....

......souvenirs d’enfance......

 

« Viens, ma p’tite fille dit ma grand-mère à ma mère :

J’aimerais que tu me donnes un coup de main :

Il faut que j’écrive un courrier :

C’est pour le journal

Je dois porter réclamation au sujet du nom de la rue

C’est vrai, ça :

Ils nous l’ont changé, sans rien nous demander ! « 

 

 

Et voilà Guillaume qui déboule d’on ne sait où !

Qui est-il ?

On s’en moque !

Il a débarqué

Collé dans les pattes des riverains

Sans jamais se présenter !

Quel affront !

 

Quid de la consultation ?

Quid du consentement ?

 

Une chose est sûre :

Mes grands-parents étaient, déjà

Adeptes de la démocratie participative !

 

Ma mère en me racontant ce fait

Ouvre en ma mémoire une brèche où la pensée s’insinue :

Ma grand-mère en parlait assez souvent

Elle n’aimait pas ce nom de rue (ça la révoltait encore)

Je me demande aujourd’hui pourquoi au-delà du consentement

Les choses me reviennent

Ce n’était pas en raison de la fonction cardinale du Guillaume

C’est vrai qu’à y regarder de près, ici et maintenant

Il en a fait des choses à Rouen

Pour le patrimoine religieux s’entend

Je me souviens que ce qui choquait

C’était plutôt le mépris de classe :

« Quoi ! on remplaçait le nom de notre rue,

Un nom populaire s’il en est un

Par un nom de noble, d’ecclésiastique, avec un nom à particule ?

Quelle décadence !

Quel abus de pouvoir !

 

Qu’avait-elle fait de mal la rue Chasselièvre (prolongée s’il vous plaît) ?

Quelle image ne représentait-elle pas dans la tête des habitants

Sinon le lièvre courant sur le sentier

Ses longues oreilles battant au vent ?

 

C’est en 1970 que la rue change de nom

J’ai 6 ans et ne m’en souviens pas

Pourtant Chasselièvre, c’est un nom qui bat dans nos mémoires

Comme les oreilles du lièvre dans le vent.

Il y a sur la route entre ma maison d’enfance à Déville-lès-Rouen

Et la maison de mes grands-parents

Un immeuble ou plutôt une barre comme ils disent en son milieu

Le seul immeuble, de cette rue, alors

Que l’on appelait l’immeuble Chasselièvre du nom de la rue

Quelques camarades d’école habitaient là

Certes on les plaignait car ils vivaient dans un immeuble

Même si nous autres n’étions pas très mieux lotis

Car notre maison alors était une cabane en bois sans aucun confort moderne

Mais nous avions un jardin : la liberté !

 

Chasselièvre est un mot qui reste, qui demeure

C’est un mot en langage populaire

Un qui garde la mémoire au frais

D’Estouteville est  passé au-dessus de nos vies

Comme un pet de lièvre qui a oublié d’être snob.

 

C’est important le nom d’une rue

Cela demande la « collégiale »

Combien de fois l’écrivons-nous dans nos vies

Juste au-dessous de nos noms ?

Combien de fois le lisons-nous sur nos courriers

(quoique à présent plus personne ne veut écrire).

 

C’est important le nom d’une rue

Car inconsciemment on s’en identifie

Ce n’est pas rien car en ce temps-là

Une rue nous accompagnait souvent le temps d’une vie

Les gens ne déménageaient pas souvent

Le nom de la rue collait à leur peau

Comme une combinaison de nuit pendant la chaleur de l’été.

 

Parfois je me dis qu’il serait agréable de choisir

Sa maison ou son logement en fonction du nom de la rue

Par exemple selon ses goûts et ses valeurs une rue au nom évocateur

Comme une sorte de devoir de mémoire habitationnel :

« Je vis ici car ici l’on fête Pablo Neruda, Karl Marx, Che Guevara ou René Char ! »

Plus simplement les noms populaires

Ceux qui font référence aux lieux

Aux particularités, à la géographie

A la mémoire ancestrale

Sont les noms les plus justes à mes yeux

Ils sont politiquement neutres et véhiculent l’histoire de la terre humaine

J’habite à présent rue de la marnière

C’est beau la marne, c’est la richesse minérale

Ça livre une histoire de géologie particulière, de terroir

D’exploitation aussi, hélas

La marne, elle écrit très bien le mot LIBERTE

Sur une ardoise, elle aussi, fille de la géologie

 

Mais voilà, la rue Guillaume d’Estouteville

Une personne un jour s’en est plainte au journal :

« Rendez-nous la rue Chasselièvre ! »

C’est un peu celui qui a levé un lièvre

Pour y glisser à la place sa pourpre cardinalice

Certes le monsieur n’y est pour rien car il n’était plus de ce monde

Il n’empêche que jamais, vraiment jamais

Nous n’avons,

Suite à cela,

Adhéré à ce nom

Si bien qu’à chaque fois que nous écrivions l’adresse

C’était comme à regret !

 

 

C’est ainsi que s’écrivent les histoires populaires

Que s’écrit la mémoire familiale.

 

Carole Radureau (16/08/2022)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La pierre d'hier

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Publié le 14 Août 2022

 

Cœur, constitué de mille gaz

Mille poussières d’étoiles

Va, nébuleux, cœur au profil chantourné.

 

Tu flottes dans ce cosmos

Comme une vague atterrée

Et ton battement subtil

Est une chamade évoluée.....

 

.......Que l’on ressent sur la terre

Mais que l’on ne peut nommer

C’est ce ressenti de quelque chose de déjà vécu

Car le battement est rempli des joies et des peines.

 

Cœur, fusée minérale et cosmique

Fusion des matières et des pensées telluriques

Tu es trop fort !

Tes artères te protègent comme les remparts

D’un château fort

Et le pont-levis vers toi

Est toujours levé.

 

Tu te protèges, cœur

Et tu as bien raison

Quoique l’œil des photographes

Arrivent à percer ton mystère

Tu n’en rougis pas moins.

 

Cœur flottant, cœur insubmersible

Naviguant au milieu des convives, étoiles-hôtes

Etoiles-invitées

Au banquet de l’au-delà.

 

Tu es celui qui trône

au sein d’une gigantesque société

De nébuleuses et de spirales

De tout un tas de personnages du zodiaque bien nommés.

 

Te voici devant nous dans ta nudité profonde

Dans ta conviction déterminée

Dans ton battement furieux :

N’y revenez pas trop souvent dis-tu !

 

Car ce que je révèle ce jour

C’est un caractère si précieux

Qu’il ne faut pas le mettre face à toutes les vues.

 

Carole Radureau (14/08/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

Nébuleuse du cœur

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les nébuleuses, #Fragments de Vivarais, #La tête dans les étoiles

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Publié le 12 Août 2022

 

Le cosmos vient comme un baume

Pacificateur

Etendre sur la cape de nos cœurs

Un voile d’apaisement

Et sur la face cachée de nos paupières

Une émulsion de tendresse

Que seules des étoiles peuvent produire.

 

Le ciel silencieux pourtant ne se tait

C’est tout un cri de joie

Que ressentent les voies profondes et mystérieuses

Des artères.

 

Ce sang astral

Nourrit

Fournit

Une énergie

Vibrante

Et ténébreuse

Qui déborde dans les veines

Comme une horde de chevaux crinières au vent

C’est la liberté dit-elle

Que ce champ étoilé avec en son milieu

La soucoupe de la tendresse

Dirigeant son satellite

Vers ton cœur bouche bée.

 

La nuit s’est fait figer

Dans sa chemise de nuit de conquête

Sa vertu en rien n’a failli.

 

L’image déboule comme le petit cheval

Droit devant    droit devant

Pour atteindre tout ce qui vibre en toi

Bien au-dedans   bien au dedans

C’est la joie retrouvée

Le délire des sens

Comme une fraîcheur bienvenue

Au-delà de la vérité du jour

Il y a la vérité profonde de la nuit.

 

« Cultivons l’essentiel

Pour redonner au quotidien

Le sang frais de sa vérité. »

 

Carole Radureau (12/08/2022)

 

Inspirée par cette sublime photo de Serge

 

M31 galaxie d'Andromède 9 août 2022

M31 galaxie d'Andromède 9 août 2022

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Publié le 12 Août 2022

Circonstance de la poésie

 

Je ne veux pas être celle

Qui va chanter la fin de tout

Ma poésie n’est pas faite pour cela

Et elle a déjà joué

Un peu trop à mon goût

L’oiseau de mauvais augure.

 

Pourtant j’ai mal à l’herbe sèche

J’ai mal à l’air qui assèche l’âme

Comme un fil chaud passé sur le vif de nos vies

J’ai mal à ce que j’entrevois

Le soleil m’ébaubit et parfois me trahit l’affection que je lui porte.

 

Il est dur de réaliser que l’on a les pieds dedans

Il est dur de constater que chacun ne pense qu’à soi-même

Que l’on n’a aucun pouvoir

Pour changer les choses

Y compris autour de soit.

 

Cet été du chaos est triste : non !

Rien à chanter !

Sinon à pleurer pour irriguer de larmes

Les quelques plantes survivantes.

 

C’est comme voir le désert soudain

La grande désertification

Alors qu’au-dessus de nos têtes

L’air du matin plus frais est irrespirable   entaché

Seraient-ce ces nuées d’avions   ce grand boulevard du ciel sur nos toits

Qui polluent nos airs raréfiés

De leur kérosène vacancier/outrancier ?

 

Heureusement les nuits d’août sont plus fraîches

On peut en étant noctambule en profiter

Je m’étonne en voyant des étoiles

Dans le ciel de grisaille et d’ozone permanente

Non encore évacuée par la nuit qui régénère

 

Si c’est cela qu’à ma poésie

Réserve le tournant de ces espérances : à quoi bon ?

Je me sens et elle avec moi

Solidaire

De la terre qui se craquèle comme un puzzle inédit

Solidaire

De la feuille qui se transforme en papier crépon toute enroulée de douleur sur elle-même

Solidaire

De l’oiseau qui se tait trop dans le silence de l’attente

Solidaire

De l’eau qui disparaît comme la ressource sacrée

A laquelle on a crié Gare ! sans être pour autant entendus.

 

Carole Radureau (12/08/2022)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Eté du chaos

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