….poésie de la Gran Sabana…..

L’anaconda est le roi
De l’Amazonie
Il n’a rien inventé
Ses méandres il les a
Décalqués sur les rios
De la grande forêt
Ceux qui se déroulent
Poissons d’argent
Au cœur de la végétation.

Le serpent de verre
Est un grand déhanchement
Sacré
Qui se trémousse
Fier
Jouant de ses hanches
Envoyant balader
Des pans entiers de forêt
Tropicale.

Elle, elle se laisse faire
Joyeuse
Adaptée
Elle se laisse amadouer
Par le serpent de verre
Qui à l’eau
Pour attribut.

De petites brumes
Voilettes de nuage de lit
S’évaporent
Sans bruit
Fumées qui s’enfuient
Les rayons du soleil
Font briller le verre
Le lait d’argent
Des rivières
Qui luit de son désir
De plaire.

Carole Radureau (07/07/2018)

Rose
Comme un baiser
Qui claque sur la joue
Vif
Comme un fulgurant
Papillon
Lumineux comme l’étoile
De ses ailes
Je suis ému quand tu
Me regarde
Je voudrais rougir
Comme le zinnia
Rougit
En écartant ses yeux
Y laissant entrer
La joie
Du soleil.

Carole Radureau (30/06/2018)

Vivre dans les volcans – Poésie volcanique

Les volcans sont habités, si si !
Chacun est un lieu de vie
Chacun héberge de hautes personnalités
Des centaines de légendes de mythes d’histoires
Vraies
Les volcans sont les lieux d’où partent
Les cosmovisions.

Ngen winkul du peuple Mapuche
Puissants pillanes esprits fondateurs des lignées
Pères des familles sans aucune ligne
Pour démarquer l’esprit de l’humain
Cherufe : être anthropomorphe vivant dans le magma
Là il trouve la chaleur nécessaire pour croître
Le cherufe se manifeste dans les pierres magiques de feu
Ou météorites
Ou encore les pierres volcaniques.

Dans le Ngen-Futa-Winkul la grande montagne ou bien le volcan
Vivent ces esprits aux apparences animales ou diverses
Parfois en hommes ils apparaissent
Hommes vivant sur les sommets inhospitaliers
Hommes qui jamais ne vieillissent
Leur vie serait semble-t-il très belle
Ils seraient dotés de tout le nécessaire pour vivre :
Des hommes heureux !

Parfois les Ngen-winkul
En habits traditionnels Mapuche
Apparaissent au sommet
Ils reviennent pour démontrer les rites
Les traditions
Pour ne pas les oublier
Parfois on dit que la bannière Mapuche
Flotte au sommet du volcan.

Les volcans sont des vies à part entière
Ils ont les vies que les peuples voisins
Leur attribuent
Sagesse populaire, légendes et contes
La fureur des volcans ne leur dessert pas
Leur puissance est un père sacré
Leur mystère est un livre ouvert aux imaginations
Leur régénérescence est un cœur
Dans lequel
Butinent
Affairés
L’âme et le cœur des peuples originaires
Un miel fumant de magma
Qui sert de fertilisant :
D’énergie.

Carole Radureau (25/07/2018)

Volcan LLaima

N’aie pas peur
Je ne pique pas
Regarde mes belles
Fleurs
Jaune
Mimosa.

Je ne suis pas ma cousine
Le blanc lamier
Lequel se cuisine
En soupe :
Que c’est bon !

Je ne suis pas ma cousine
Celle qui pique tant
Elle aussi se cuisine
Mais avec des gants.

Moi je jaunis comme une
Chanson
Comme un livre épris
De siècles

Et de passions.

Carole Radureau (01/07/2018)

……poésie volcanique…..


Il n’est pas si fort
Le volcan
Il n’est pas si terrible
C’est un grand timide
Un qui ne laisse pas aisément
Admirer son sommet :
Son crâne certainement
Dénudé.

Il est encore un enfant
Le volcan
Il est encore en âge de cacher
Sa petite tête minérale
Dans le jupon de dame nuage
Sa tendre maman.

Ecarter la jupe tendre
Tendre sa joue pour sur elle
Recevoir la tendre bise
Du volcan.
N’est-ce pas tentant ?

Je voudrais serrer dans mes bras
Le nuage et son enfant
Leur réciter une légende très belle
Comme une berceuse pour calmer
La peur
Pour éteindre la timidité.

Je voudrais être la maman
Du volcan
Une qui est fière de su hijo
Qui dit le soir tendrement :
« Duerme, duerme hijo mío Domuyo. »

Carole Radureau (23/07/2018)

Volcan Domuyo, Argentine

Entonnoirs à abeilles
Régal à bourdon
Bien loin du fourrage
Plante à bonbons
On te voyait dans les prés
On ne te prêtait pas
Attention
Pourtant ton habit de frais
De table
Et de frissons
Est un havre
A pollinisatrices.

Cœur-de-miel
Mauve épopée
Cœur-de-miel
Nectar à volonté
A puiser avec une
Paille
Ou une petite trompe
La table est mise
Bon appétit.

Carole Radureau (01/07/2018)

….poésie de la Gran Sabana……

Comme posées
Tendrement
Sur un limon
Solide
Un réceptacle à minéral
Le socle de la rivière
Est un miroir d’opale
Qui rime avec un vase
D’acier
Trempé dans l’onde
De cristal.

Comme déposées
Par le vent
Petits paquets doucement
Arrondis
Chaos qui ne le sait pas
Qui rêve que le temps
L’emporte
Là où tu sais.

Comme décalquées
Sur une image trop profonde
Trop parfaite
Trop retouchée
Le contraste a dessiné sans tricher
La réalité de la rivière
Quelques palmiers viennent
En contrefort
Nous dire l’exotisme
Les nuages sont des voiles de thé
Qui s’enfuient dans l’ère confuse
Dépassée
Il n’y a pas de magie
Il n’y a que la beauté
Pure et naturelle
Qui s’exprime
En noir et blanc.

Carole Radureau (12/07/2018)

Le tépuy Kukenan depuis le rio Kukenan

Aussi rose
Que la mer
Est bleue
Aussi pure que
Le ciel
Est bleu
Aussi ronde que
L’herbe est pointue
Aussi lumineuse
Que le pas qui mène
A moi.

Aussi rose
Que ton sourire
Fleur vermeille
Aussi rose
Que la douceur de tes
Ailes
Aussi rose
Que le doux tic-tac
De ton cœur
Aussi belle
Que toi.

Carole Radureau (01/07/2018)

.....poésie d’Atacama…..

Une bouche de travers
Un poisson à deux têtes
Une clé renversée
Une flèche destinée à regarder
Vers l’horizon
Le reflet est une question
A se poser
Quand sur la lagune
Se pose sa géométrie
L’onde est calme
Le point s’interroge sans cesse
Un petit nuage est tombé à l’eau
Nuage de lait sur laguna Santa Rosa

Une ombre parfaite
Une épouse collante comme jamais
Qui se love de toute son âme à la chair
De la colline
Qui s’adapte comme un gant
A la matière au liquide
Suivant le mouvement suivant la température
Suivant l’humeur
Toujours là
Double parfait
A l’envers à l’endroit
Dis-moi qui tu es
Sur la terre partout où l’œil est roi
Où l’œil est opportuniste
Tu es tu vis tu respires tu transpires
Tu es digne d’être vue.

Carole Radureau (23/07/2018)

Laguna Santa Rosa Chili

Joue de ta flûte
Robin
Attire le sphinx
Qui niche dans mes feuilles
Père de la pollinisation.

Que tu sais bien jouer !
Tu es fils de Pan
Dans la cordillère
Est née ta chanson
Ses notes sont autant de bonbons
Que l’on aimerait
Croquer.

C’est un rythme pour sphinx
Affairé
Et curieux
D’un qui n’a que pour prunelle
Deux yeux d’ailes
Et une seule trompe
Pour butiner
Mon cœur
Attentif.

Carole Radureau (01/07/2018)