Publié le 24 Novembre 2014

Macareux

Le chant du macareux

Dans les lames infatigables, acérées, pénétrantes
Plongent nos angoisses
Comme un macareux au flanc des flots fiévreux
Bercer par l’ivresse des ressacs titubants
Chant de solitude qui fait courber d’aisance l’ombre des naufrages
Comme pour chercher l’antre des sentiments
Dans les vieux rochers de Slea head à jamais balafré

Petit frère de l’arctique,
Tu fournis l’ardeur immortelle des couvaisons
A l’immobilité disparue des moines béats de Skellig Michael,
Aux âmes disséminées de l’anse du grand Blasket
Quand le cri du grand labbe et le souffle du harfang
Unissent leurs lunes atroces

Les froides morsures d’écume
Qui font chavirer les rêves autonomes
Crissent tendrement sur la douceur de ton plumage
Les îles perdues et les terres oubliées dans les larmes de brumes
Font de nouveau éclore des pétales de vie
Sous l’indicible quiétude de ton sourire d’arc en ciel
Toi le gardien des falaises aux stigmates d’amour
Qui envoie ta Malicieuse candeur d’une essence aguerrie
Voler avec grâce sous les voûtes marines étoilées d’effroi
Lorsqu’ aux cimes des terres sans arbres s’accrochent des écharpes d’embruns
Par la volonté d’un vent qui a morfondu l’homme

Hobo-Lullaby

Blasket Ruine, St Kilda, Skellig Michael et Slea head.Blasket Ruine, St Kilda, Skellig Michael et Slea head.Blasket Ruine, St Kilda, Skellig Michael et Slea head.
Blasket Ruine, St Kilda, Skellig Michael et Slea head.

Blasket Ruine, St Kilda, Skellig Michael et Slea head.

Petit frère

Macareux

image Ludo29

*****

La mer a revêtu son habit de lumière

Et toi tu pleures des larmes inondées de sel.

La pierre de granite se construit

Des murs de simplicité

Des garde-fous en robe de dignité.

Et toi tu survoles la terre,

Vigie d'un temps de misère

Quand les hommes se battaient contre les éléments

Pour gagner un lopin de terre.

La mer s'est dévêtue de ses lames de lait

Dis-moi ce qui est écrit dans la pierre des murets ?

Quel est le parfum de cette île

De quoi l'air de son grain fleurit

L'écume a -t-elle un goût quand son arôme écrit la furie ?

Et dis-moi sur quelle falaise se cache ta colonie ?

La mer a coiffé sa chevelure océane d'une couronne d'argent

Et le vent siffle la chanson du néant.

Un jour je plongerais mon regard dans ton œil avisé

Et j'y verrais le monde mappemonde-liberté.

Petit frère,

De tes tires d'ailes majestueux

Fais-moi signe : Je pars quand tu veux !

Carole Radureau (29/10/2014)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Grès bigarré

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Publié le 11 Novembre 2014

La grande guerre de Roger Colombier - Onze novembre -

Saoulés de mensonges, ils partirent à la guerre,

Fleuris, enrubannés comme à Pâques rameaux,

Jurant de revenir sous la treille prospère.

Le combat sera mort avant de dire un mot.

Fiers soldats dans vos pantalons bien garance,

Vous courûtes au bal ainsi endimanchés

Quand une mitraille perça votre innocence

Pour vous enclouer dans l’enfer de vos tranchées.

Et lorsque le clairon bramera en novembre,

Plus tard, qui saura vos souffrances aujourd’hui?

Déjà des boutefeux, viennent vont reprendre.

Fut jolie la guerre de quatorze-dix-huit ?

Roger Colombier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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Publié le 5 Novembre 2014

La grande guerre de Roger Colombier - La guerre est un massacre -

La guerre est un massacre, a redit le poète.

Enfants qui me lirez, soyez-en assurés.

Dans un jour, un an, elle tranchera vos têtes,

Sans un remord ni faire une fois l’écœurée.

La guerre massacre des cœurs qui se ressemblent

Au profit d’autres qui ne veulent que régner.

Qu’ils soient gouvernants, financiers ou tous ensembles,

Main dans la main, voici nos bourreaux, leurs cognées.

Roger Colombier

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les chroniques de Roger

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