Publié le 31 Juillet 2021

 

J’écris pour ne rien dire

Juste pour passer le temps

Répondre à mon défi

Qui me porte sur un an

 

Ecrire avec le fil des jours

Prendre à la pince à épiler

Sans détours

Sa pincée de moment présent

 

C’est aussi parler pour ne rien dire

De ces paroles qui semblent creuses

Qui pourtant habillent nos vies

De leurs silences

 

J’écris parce que c’est ainsi qu’écrire

Ne relève pas toujours de l’urgence

Ni de la voix du cœur

Ni des circonstances

Parce que la fleur dans toute son évidence

Est là

Et veut qu’on la fête

Parce que l’oiseau en toute évidence

Est là

Et suit son cycle.

 

Carole Radureau (31/07/2021)

 

Pour ne rien dire

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 30 Juillet 2021

 

Tu vois, je t’ai montré où

Trouver de l’eau

Où trouver des insectes

Où te sustenter

Maintenant à toi

D’essayer

 

N’aie pas peur

Près de toi

Quelque temps

Encore

Je resterai

Comme un bon papa poule

Patient et précieux

 

Puis viendra le moment

Où, de tes propres ailes

Quoique encore petites

Tu seras capable de voler

De ton bec

Quoique encore étroit

Tu pourras pêcher allègrement

Ta victuaille

 

Puis tu deviendras un moineau

Empressé et joyeux

Débrouillard et adaptable

Fidèle l’hiver aux mangeoires

Véritable auxiliaire des jardiniers

Au printemps

Dans la chasse aux insectes

Pour nourrir à ton tour

Tes propres petits becs.

 

Carole Radureau (30/07/2021)

 

Apprentissage

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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Publié le 29 Juillet 2021

La technique

 

Je suis encore jeune

Pourtant sont écrites en moi

Grand nombre de techniques

J’ai le don du sang

La grande implication

Dans mes gènes l’histoire

De mon espèce

Ecrite à l’encre de Chine

Ou dans un morse aux dents longues

 

Je suis propre, j’aime me laver

Qu’elle était bonne et tiède

Cette eau matinale !!

 

J’en ai profité pour cette ablution

Dans une gamelle à animal familier

Qui me va comme un gant

 

Puis voici ma rapide technique

Celle du séchage

Oh ! certes, il faut faire vite

Je suis jeune mais je sais

Que l’ennemi, sans cesse

Rôde, même s’il est à vrai dire

Un peu hors de service

 

Voilà ce plumage

Très joli, très évolutif

Très seyant

Tout propre, tout luisant

Vous ne savez pas encore si je suis

Mâle ou femelle

Cela ne vous empêche pas

D’admirer ma technique.

 

Carole Radureau (29/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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Publié le 28 Juillet 2021

 

C’est l’été des temps variants

Et l’été des variants

Varier toujours varier

Evite évidemment l’ennui.

 

Ici c’est l’énigme de la pelouse

Un vert

A s’y méprendre

Une douceur bien irriguée

Un certain moelleux

Qui ne déplaît pas aux gatas.

 

C’est un demi-cercle de verdeur

Une interrogation

Pourquoi ici, ici seulement

N’y-a-t-il aucune « mauvaise herbe » ?

 

Seraient-ce les nigelles qui font de l’ombre

A leurs sœurs

Ou une énigme encore plus énigmatique

Qu’une vague supposition ?

 

La nigelle a hissé ses couleurs l’an dernier

C’est clair, elle s’est ressemée

Et cette année après l’explosion

Vient le temps du mûrissement

 

Car si l’on veut de la pérennité en nigelles

Il faut les laisser faire

Elles savent très bien faire ça :

Ejecter leurs petits messages.

 

La nigelle est une plante utile

On la connait sous le nom de cumin noir

Riche en principes actifs

On se demande si ceux-ci ne sont pas

Les véritables désherbants

Si c’est le cas, c’est une trouvaille

Bien mieux que le roundup.

 

Carole Radureau (28/07/2021)

 

sur le devant les nigelles en graines et derrière d'autres nigelles en fleurs

sur le devant les nigelles en graines et derrière d'autres nigelles en fleurs

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 27 Juillet 2021

Que tombent tous les chapelets

 

Que tombent tous les chapelets

Toutes les malfaisances

Et qu’en toute innocence

Nous puissions brouter

L’herbe tendre de nos vies.

 

Que tombent les nuées

Que cessent de suite les haines

Attisées par des puissants

Aux dents longues et acérées.

 

Que soit laissé s’écouler

Le flux limpide de l’autogestion

La liberté de choisir

La liberté de gérer sa vie, son état, son porte-monnaie

Que le mors aux dents

Choit comme un diable enfumé

Par sa propre mélancolie.

 

Je demande la fleur rouge de l’espérance

Sur vos toits

Elevée tel un nuage de vérité

Je demande la tortilla pour l’enfant de la Montaña

Et une école au lieu du travail dans les champs

Je demande la compassion

Et un brin d’empathie comme un brin de riz

Qui sourit, même édenté

Comme un épi de maïs

En sa robe conséquente.

 

Que cesse l’ingérence

Que cessent les propagations de haine

De connivence

Les mensonges, les hypocrisies

N’avons-nous pas assez à régler pour

Que sur terre

Chacun soit traité avec la même égalité ?

 

Carole Radureau (27/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 26 Juillet 2021

 

Est-ce la canicule

Des étés derniers

Est-ce que ses racines ont rencontré

Cette certaine dalle de marne

Là sous nos pieds

Est-ce autre chose d’inconnu

Il a l’air perdu

On guette depuis le printemps

Une présence de vie persistante

Quelques oiseaux m’ont envoyé un signe :

L’arbre est en train de mourir

Eux le savent car ils le voient d’en haut

Ce que nous ne savons pas faire

Nous autres humains qui nous croyons forts

Ne savons que regarder d’une façon

Qui n’est jamais la plus franche

La plus efficace

Pourtant l’on sait que les arbres

En dormance

Se mettent quand des périodes extrêmes

Leur échauffent les oreilles

C’est le cas des gelées terribles

Ou des canicules

Des arbres ; des plantes

Que l’on croyaient perdus

Plusieurs mois, années plus tard

On repris pied

Evidemment, il fallait les préserver

Les garder sur leur pied avec leur mine pâle

Leurs feuilles sèches

Leur allure cafardeuse

Ce n’est pas top pour le design de la société moderne

Où tout doit être clean, bien rangé, propre et tout

Y compris dans le jardin.

 

Je n’ai pas perdu espoir

Je pense à mon liquidambar

Je pense à mon albizia

Eux aussi ont connu l’étape de la mort subite

Ils ont trouvé une échappatoire

Leurs racines ont certainement trouvé un passage

Evitant la glèbe, cette vieille marne qui ne sert que les tableaux

De maîtres

Cette marne qui nous soutient néanmoins

Avec son socle doux-dur

Sa grande physionomie d’à propos.

 

Carole Radureau (26/07/2021)

 

Cerisier à fleurs

La mort de l’arbre ?
Du temps de sa splendeur

Du temps de sa splendeur

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 25 Juillet 2021

 

Hier, me promenant le long des champs
Comme je ne le faisais plus depuis longtemps
Je redécouvris 2 sensations
Sans parler de celle du constat
Que j’ai encore de bonnes jambes.

1er tableau : Le bruit du vent dans les feuilles de maïs

Le maïs est un géant
Qui pousse dans des chambres élargies
En une monoculture souvent décriée
Mais qu’elle est verte sa parure
Et quand le vent caresse ses chevelures
Ses barbes frémissent
Sortent de ses gorges
Une petite mélopée
Digne des opéras :
C’est l’opéra de maïs
La chanson qui fait miroiter le grain
Qui donne à la plante
Sa sensation de grandeur.

Le maïs est un géant
Et sa parole une vertu planétaire.

2e tableau : La paix du bois

Un petite brèche
Ouverte sur un bois
Peu d’essences dans nos bois
Il faut faire avec
Je me laisse tenter
Mon fils me suit
Dès le 2e pas, sur nos têtes
Tombe la paix du bois
Cette sensation de calme
De fin du monde civilisé
Cette grande évasion
Elle fonctionne aussi dans le moindre petit bois
C’est un appel à y entrer plus profondément
Je dis à mon fils qui ne l’avait pas remarqué :
« sens-tu cette paix, ce calme, cette patience ? »
Maintenant il y fera attention.

Le petit chemin descend de façon abrupte
Nous nous y engageons, juste le temps de nous imprégner
De sentir la paix des arbres
Oublier les déchets qui traînent ici
De la civilisation
Et se dire que nous le reprendrons
De façon plus aboutie
Pour voir où il mène
Nous imprégner de cette paix
A deux pas de chez nous.

Je ne savais pas qu’il y avait accès à la forêt
Sans pour autant devoir emprunter la route
Les portes de l’aventure, je m’étais fermées
Pendant tout ce temps
Où trop de barrières me privaient
D’un moment présent essentiel
A la reconnexion.

Carole Radureau (25/07/2021)
 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 24 Juillet 2021

Parce que vous ne direz pas que je n’ai pas parlé des fleurs

 

J’ai parlé et je parle des fleurs

Alors que mon sang bouillonne

La piste est tarie

Le nuage gronde

 

La fleur est là avec sa beauté de fleur

A me regarder chaque jour

Sagement

Alors que mon sang bouillonne

Le tonnerre est un frère

La terre tremble

 

S’il n’y avait que des poèmes aux fleurs

Des odes au bien-être précieux de la vie

De tendres compensations

Pour calmer le sang qui bouillonne

Refroidir la tempête

Sourire aux tourments gris

 

La fleur a tous les pouvoirs

Y compris celui de tomber dans la rue

Comme une bombe qui brûle des yeux

Trop écarquillés pour ne voir que de l’intérieur

Trop enfoncés pour ne plus savoir affûté leur vue.

 

Carole Radureau (24/07/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

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Publié le 23 Juillet 2021

 

Je serais cerf-volant

Papier crépon

Pâte à modeler

Si tu voulais bien me sourire

Et pour voler et pour grandir

Je chercherais le mont

A gravir

La pente

A affronter

La tige, quoi, puisque c’est de cela dont il s’agit

 

Livrée à moi-même

Dans cet univers chamarré

Je choisis cette jambe-là

Elle me semble solide

Et s’il le faut

J’étendrais mon bras

J’attraperais ce cou

Il me semble élégant

Il faut bien survivre

Chacun n’a-t-il pas droit

A sa minute de soleil

A son verre de lumière

A son grand bol d’air revivifiant ?

 

Oui

A condition d’être en tête de l’affiche

Moi, ça, je sais faire.

 

Carole Radureau (23/07/2021)

 

Un volubilis sur la tige d’un zinnia

La fleur qui s’adapte

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 22 Juillet 2021

CC BY-SA 2.0 br, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=451810

CC BY-SA 2.0 br, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=451810

 

Il est un moment

Où il convient

Plus qu’à tout autre

De ne pas se laisser entraîner

Dans le clivage.

 

Un moment précis où la division

Tue

Ou la division dégénère et porte en elle

Des nuisances opaques.

 

Il est un moment où l’empathie

En reine devrait régner

En place d’un roi en papier mâché

Il est un temps où le respect des choix,

Des opinions

Erigés en diapasons

Seraient les bienvenus.

 

Il n’y a pas de science infuse

De vérité suprême

Ni de savants au-dessus du lot

Il n’y a que des inconnues.

 

Quand sur le fil en équilibre

Se succèdent tant de pas et ce

Sur la planète entière

Il n’y a qu’une seule règle à admettre :

L’humilité.

 

Je n’en sais pas plus que tu n’en sais

Si moi c’est l’intelligence du corps et du cœur

Qui me guident

Si toi c’est la liberté grâce à la vaccination :

Pourquoi t’en voudrais-je ?

Pourquoi m’en voudrais-tu ?

Chacun prend sa part de cet inconnu

Et la liberté elle, on la trouve où l’on peut.

 

Le moment présent est ainsi fait d’incertitudes

Nul besoin de se projeter

Juste se protéger comme l’on peut

Aussi bien des virus

Que des haines véhiculées par un état complice

Qui sème au vent lourd des mots-clés

Que chacun de nous

En toute conscience

Devraient très vite oublier.

 

Carole Radureau (22/07/2021)

 

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Publié dans #Pas un jour sans poème

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