Publié le 30 Mai 2023

Par pudeur, non, je ne vais pas me montrer

Saurez-vous, observateurs

M’apercevoir ?

Moi, Noisette du Bois des Enfers

J’ai la parure de feu

Offerte par un oiseau merveilleux

Qui souffla sur mon peuple

Un air de révolution.

 

C’est la révolution des cueillettes

Des bonds joyeux dans la canopée

Gai, gai, Noisette à la récolte de ses sœurs

C’est la révolution du bond

Non pas du James mais du grand saut

La forêt ne résonne jamais tant

Du silence de nos petits pas feutrés.

 

Je suis le fils de la Terre Mère

Un qui a été doté de la plus adorable frimousse

Plaisant aux petits et aux grands

Aux grognons et aux difficiles

Aux tendres et aussi aux durs.

 

Seule espèce indigène de ce pays

Rouquin au demeurant célèbre

Mais quel prix à payer

Quand l’invasion demeure

La plus sûre tentative de destruction.

 

Mes cousins ne m’honorent pas

Non, ils m’ignorent

Ils veulent sans aucun doute survivre eux aussi

Personne ne leur a demandé de venir

Pourtant maintenant les savants ont décidé

Qui est invasif, qui est nuisible

Qui est envahi, qui est susceptible de disparaître

Et moi, Noisette je suis de ceux-là.

 

Ne me regardez pas comme ça !

J’ai de la vigueur !

Du nerf à revendre !

De la tendresse au cœur

De la joie à revendre.

 

Je mise sur la puissance de ma couleur

Ne cherchez aucun artifice à celle-ci

C’est de la pure teinture naturelle

Ni brou de noix, ni henné, ni bois de Campeche pour moi :

Ecureuil pur-sang de nos bois, y compris des Enfers

Sciurus vulgaris je suis :

Le plus mignon, quoi !!

 

Carole Radureau (30/05/2023)

 

Inspirée par ses photos de Gianni

 

Moi, Noisette du Bois des Enfers
Moi, Noisette du Bois des Enfers
Moi, Noisette du Bois des Enfers

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Noisette l'écureuil, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 29 Mai 2023

L’infini

 

 

S’entrelacer à l’infini

Dans la boucle qui se tresse

Qui se croise et s’entrecroise

Sans aucun début

Sans aucune fin

 

Ce huit qui s’est couché

Fait parler les mathématiciens

Fait discuter les théoriciens

Ils lui ont donné un nom

 

Pourtant c’est un huit poétique

C’est le regard dans le loup

Mystérieux, mystique

De celui qui ne dit pas son nom

 

C’est l’entre deux pas d’amour vrai

Infini comme l’amour, l’est

Quand il a choisi de tresser

Les nattes tendres de son cœur

 

La lemniscape de Bernoulli

C’est une paire de lunettes

Créée par le génie de l’arbre

Comme pour avoir un don de double vue

 

L’arbre est un magicien

Il crée, dé crée, recrée à l’infini

Car il en a le potentiel

Il a l’once d’amour…..

 

……La véritable cosmogonie

 

Tout nommer tout détailler tout entreprendre

Et tout

Comprendre

Alors que le détail se niche dans la raison de l’âme

Comme une fleur imparfaite

Qui ne dit pas son nom

 

Je ne vois qu’à travers les lunettes naturelles

Qui ont tout inventé

Avant nous, malgré nous :

Nos grandes inspiratrices

 

Egéries végétales

Muses animales

Symbolique des nuages

Dentelles de rêve des étoiles

 

Un coup de vent vient perturber

Le bruissement de l’infini

Quand la vue se voile

Ce ne sont pas les verres qu’il faut changer….

 

C’est le regard que l’on pose sur le monde.

 

Carole Radureau (29/05/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Balade avec mon arbre

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Publié le 28 Mai 2023

Le jaseur boréal

 

Je ne pourrais plus cancaner

Mon fruit rouge dans le gosier

J’ai fait une indigestion pourprée

Une overdose de vitamines

 

Blanche mine, blanche parure

Comme un air qui ne manque pas d’allure

J’ai à ma conception, opté

Pour la tenue décolorée

 

Je ne manque pas d’allure

Moi, espèce déjà merveilleuse

Avec sa délicatesse, avec sa grâce

Naturelle, son jargon

 

Que je sois en habit de châtaigne

Ou en robe de pureté

C’est sûr : quand les baies sont à maturité

Je tranche, comme le couteau la part de clafoutis

 

Le clafoutis, ah ! j’en rêve

Mais que n’ai-je le four pour le cuire !

Je rêve avec mon cœur d’oiseau

De recettes originales et nouvelles

 

Non pas que je me lasse

De ces jus frais, à point, ces concentrés

Je chante, m’égosille

En baverait presque, dès tôt levé

 

Je suis le jaseur sachant jaser

Je suis le récolteur sachant récolter

Je suis le gourmand, jamais gourmandé

Je suis le plus bel oiseau : oui, c’est vrai !

 

Carole Radureau (28/05/2023)

 

Jaseur boréal (leucistique)

Bombycilla garrulus

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 19 Mai 2023

Le jaune après le jaune

…..Fragments de Vivarais….

 

Il est l’or !

L’or de se changer en heure tendre

L’or transformateur

Qui va du pissenlit au bouton d’OR

Lui qui dit son nom ainsi, dans sa langue à lui :

Bouton d’Heure !

 

L’heure de la panoplie de fée

Tombée un matin frais

Sur la prairie bénie

La prairie bien à l’abri

Des coups de vent mauvais

Des coups d’éclats, des rages de dents,

Des furoncles et des abcès

Qui rongent notre société.

 

Ici le bouton d’Heure est pur

Sans OGM sans pesticides, sans édulcorant

Lui enlevant sa raison d’être, l’Heure.

 

L’heure et non leurre…..

Cela n’aurait plus de sens.

A l’heure ou leurre nos sens le pouvoir

Sans se cacher, non,

Le bouton lui est à l’Heure de l’Amour

A l’Heure de la Vie

A l’Heure de la réconciliation avec le sang

De la Terre, avec la genèse de l’Eau, avec

La poésie botanique, avec

La fraternité des amis animaux.

 

C’est cette heure que je lis grâce à toi, Bouton

Tout frais éclot

Tout jaune comme le soleil ton père

Tout fondant comme le beurre de la comptine

Tout attendrissant comme le sont

Dans l’enfance, ces champs qui sont des chants

Car l’ouïe enfantine entend les chants

Des Boutons d’Heure qui s’expriment dans leur langue

Une langue de fruit confit et d’opale

Avec une pointe de miel du Vivarais

Comme un appel, un souhait :

Ca existe, le miel de Bouton d’Heure ?

 

Parce que ça presse (me disent-ils).

 

Carole Radureau (19/05/2023)

 

Inspirée par ces photos de Serge

 

Le jaune après le jaune

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 18 Mai 2023

 

 

Normal direz-vous !

Ceux qui portent les bottes, en rien

Ne dérangent le pouvoir.

Les casseroles sont évidemment trop violentes

Assourdissantes

Elles empêchent d’entendre les

Paroles

Veloutées

De ceux qui nous gouvernent

Pour un peu

Ils craignent plus de passer à la casserole

Que d’entrer possiblement dans un four.

 

La politique suit son cours malodorant

On voit défiler des choses horribles dans les rues :

Ne pas s’inquiéter !

C’est légal

Ça ne paie pas de mine

Comme toutes les atteintes aux droits humains

Toutes les haines qui se déversent

Ruisseaux

Jonchés

D’immondices.

 

La poésie ?

Qu’a-t-elle à voir dans tout ça ?

Elle tremble quand il faut trembler

Elle pleure quand il faut pleurer

Elle rage quand ils nous font enrager

Elle sait se mettre en colère

Elle casserolade quand il faut casseroler

Elle n’a pas peur du bruit

De la petite musique de jour comme de nuit

Qui sort du doux cul d’une gamelle

Comme un chant du rossignol nouveau ou celui

Du merle moqueur.

 

Les casseroles peuvent-elles couvrir

Le bruit des bottes ?

 

La poésie n’en sait rien mais,

Le souhaite.

 

Qu’un vent printanier emporte les nuées

Qui ne sont pas nouvelles

Qui sont identifiées

Ici

Dans le monde

Partout où la haine a fait son lit

On laisse faire, on politique, on

Magouille électorale,

On manipule gaiement

Comme jouant avec un feu inconnu,

Après ça pique.

Il est trop tard.

 

Moi je veux poétiser comme jamais

Que le mot, que la parole

Volent dans les airs

Comme un air de LIBERTE

Qui avait si bien écrit son nom à partir de la pulpe

des nuages.

 

Vous souvenez-vous de LIBERTE ?

Vous souvenez-vous de « regardez le sang dans les rues » ?

 

D’aucuns disent que l’histoire se répète

Yo no sé……

Il y a des rumeurs

Il y a des signaux

Il y a comme des inquiétudes

Et des progroms en préparation

Le capitalisme quand il s’inquiète

Chausse vite fait les bottes de la haine

Et la migration climatique semble inéluctable

La bourgeoisie tremblote dans ses pantoufles de vair

Et la petite cuillère en argent a un goût nouveau

Un peu amer dans sa bouche molle.

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?

Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne ?

 

Carole Radureau (17/05/2023)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre

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Publié le 17 Mai 2023

 

…….Fragments de Vivarais……

 

Vivarais revit

Vivarais renaît

Et plonge en sa Sialinette la fleur

La tinte en violet.

 

Ce beau violet qui fait pâlir d’envie

L’encre

Qui rivalise avec le pulpe qui crache pour rien

Dans l’océan du Pourquoi ?

 

Un violet qui dit :

« je m’appelle vie

Je suis fruit, je suis force, je suis

Au-delà du temps et de l’ère

L’évocation de la poésie."

 

Vivarais joli

Quand tu renais ainsi

La montagne est belle

Elle se rebelle au goût de ton renouveau

Elle saute sur la palette

Pour habiller ses mots de jaune genêt

Elle plonge dans son eau retrouvée

Pour écrire à l’encre de gaité :

Non, tout n’est pas perdu

Le moment présent est joie

Profitons-en pour fêter comme il se doit

Ton cœur,

Vivarais.

 

Carole Radureau (17/05/2023)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Violet song in Vivarais

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 9 Mai 2023

 

S’il ne tenait qu’à moi

Oiseau je serais, fusée intermittente

Avec un petit foyer rouge aux fesses

Et le noir brillant de la liberté pour mission.

 

Et le voilà avec sa mine de petit réjoui

Tout timide, presque déconfit

Alerte en la demeure car le nid n’attend pas

Il faut les remplir ces estomacs

Qui semblent sans fond.

 

Ici l’insecte est roi, l’oiseau le sait

Il chante et sautille, se veut un brin un familier

Il a le châssis pour armure

Le vers pour vocation

La chanson qui crisse un peu

Comme un bout de papier froissé

A ça on le reconnaît.

 

Pour un peu je me verrais bien

Petit oiseau tourné vers l’anarchie

Qui fuse avec son verbe haut

Couvé par mille foyers.

 

Son objectif c’est vivre c’est

Rester libre quoi qu’il en soit

Lui ne sait pas de quoi l’avenir est fait :

Mais qui le sait, qui le sait ?

 

Carole Radureau (09/05/2023)

 

Inspirée de cette photo de Gianni

 

Rougequeue noir, phoenicurus ochruros

 

Petit rouge et noir discret

chant d'oiseau à l'accordéon ?

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 7 Mai 2023

........fragments de Vivarais….

 

 

(…) Mais que je suis peu de chose,

Quelle bête timide je suis lorsque la nuit tombe (…)

Isaac Felipe Azofeifa, Nous vivions près du ciel – Vigilia en pie de muerte)

 

La vie s’écrit au-delà du temp humain

En des lettres ouvertes, de parapluie

Juste dégoulinant de clarté

 

La nuit s’écrit en des lettres de presque rosée

Qui n’ont pas encore tout dit

 

La clairière s’écrit en morse, modelé

Sous les petits pas de biche…..

 

Non pas pied de biche

Elle n’a pas besoin de cela pour entrer

Dans la maison aux portes grandes ouvertes au ciel du renouveau

 

La vie s’écrit comme un parchemin de moment présent

Avec l’encre de la rose fraîchement cueillie

L’eau récoltée sur la bouche tendre du coquelicot

 

Petit tambourinement timide et confus

Presque apeuré

La petite biche flashée en catimini

Sent déjà son âme s’envoler

Jusque dans le cœur de l’homme attendri.

 

Carole Radureau (07/05/2023)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

 

La vie s’écrit

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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Publié le 6 Mai 2023

 

……Fragments de Vivarais….

 

 J’ai dîné d’un cœur d’étoile

Bu l’eau de chaux à la surface de la lune

La nuit a porté conseil à ma fleur démesurée :

J’ai décidé de me lever.

 

J’ai décidé de me lever,

Champ,

Nuée,

Puiser dans la veine fertile ma chanson

L’or a coulé au plus profond de ma demeure

Moi, j’ai su le récolter.

 

J’ai su le récolter

Sans dégâts ni poison

Car l’or, c’est mon cœur qui vibre

Mon cœur qui vibre au plus profond

De la prairie.

Dent-de-lion je suis et Dent-de-lion je me multiplie.

 

Je me multiplie, jaunesse ardente

Feuillage découpé aux ciseaux cranteurs de la vie

Mon suc est le remède des anges

Il ramène les ailes au bercail

Songe à la nuit du printemps prospère.

 

La terre a glissé en ma mémoire son message

Le vent l’a murmuré

Un petit blues a pris naissance dans ma gorge de miel

Comme un ru dans le sillon du canyon.

 

Il rigole en moi, il chante parfois faux

C’est qu’il me manque le rire de l’harmonica

Qu’importe, j’ai le blues jaune de la force

Qu’importe si la prairie pleure

Quand Dent-de-Lion propose

Le chant de l’éternité.

 

Carole Radureau (06/05/2023)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

 

Pissenlit blues

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Fragments de Vivarais

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