Publié le 9 Décembre 2014
Avec une pensée pour les inculpés du DAL 33, en leur souhaitant bonne chance pour le 18 décembre.
L'OISEAU DU VAGABOND
Ô toi compagnon d’infortune
Vagabond errant sous la lune
Vois-tu dans la pénombre
Briller mon regard de bronze ?
Il scrute l’horizon les âmes en perdition
Il scrute l’avenir mais ne sait le guérir
Des maux du moment froidure de l’hiver
Gerçure des lendemains qui ne chantent guère.
Je suis l’oiseau de ton quotidien
Tu ne me vois pas quand je te dis : Viens !
Il fait bien trop sombre mais je sais que ta solitude
Rend ta misère bien trop brune.
Les hommes t’abandonnent la nature t’assassine
Le monde cruel te jette dans la bruine
Et glisse sur ton bonnet des cartons de papier
Et dans ta boîte à sous, l’aumône n’est pas tout.
L’injustice est ton aujourd’hui et je glisse en ton cœur
L’or de mon regard qui coule tel le miel
Celui de l’oranger qui brûle d’un soleil ardent
Et le miel de l’espoir qui chauffe le choquero
Aux flammes du chalumeau de la providence.
image MPF
LE FROID A L'AME
La rue a pénétré ma sève,
Etouffant les étoiles larmoyantes
Offrant aux orangers des igloos de cartons
Sous le regard glacial d’un vent indifférent
Comme un cauchemar d’oiseau fait s’effondrer un toit
Un maelström cupide inhale le miel des âtres
Rejeté sur la grève comme une terre sans blé
Je verse mes sanglots sur la glace des hommes
Défiant le paradis et son masque de cire
Implorant la fuite, implorant la chute
Implorant la satiété des tourmentes
L’acuité de mes fenêtres de cartons
Me souffle l’éloignement des mésanges
Mais une voix intérieure fait crépiter leur chant
Quand dans ma cheminée s’envole les sirènes