.....écho de poète.....
« Pythagore disait selon Hippolyte que l’univers chante.
Qu’il y avait de la géométrie dans la vibration des cordes,
de la musique dans la distance des planètes.
« Les pythagoriciens disaient que l’univers recèle de la musique.
et que l’âme est comme une harmonie, ou comme une musique. »
Les protons dans mon corps et les électrons dans la lune.
La physique moderne a remonté aux sources du temps
en découvrant que l’univers est union
de complexité et de simplicité, de variabilité et d’ordre.
Pourquoi sommes-nous attirés par le rythme, la musique,
la danse
si ce n’est parce que tout cela unit nos atomes et nos molécules ?
Les jeunes Pléiades dans le ciel
Et Sapho dans son lit, solitaire.
Quand à l’unité de ce poème,
Inutile de la chercher. L’unité est ailleurs.
C’est l’unité du Tout. »
Ernesto Cardenal (Cantique n° 6, de Cantique cosmique)
Et quand cela serait que nous l’oublions
Que nous passerions au-dessus du Grand Chariot
Sans voir en lui la clarinette de l’espérance
Et si la Grande Ourse n’allaitait plus les pinsons
Si les Pléiades ne couraient plus chaque nuit
Nues sous la pluie d’étoiles leurs sœurs
A la recherche du nandou perdu
La cithare au demeurant se ferait l’écho du temps et
L’oud son cousin la remercierait dans le désert
Autour du grand thé à la menthe sacrée.
Et si nous avions oublié que le rythme est en nous
Regardons les tout petits enfants
Sur la piste se trémoussant
D’une façon que l’on trouve adorable mais qui est
Elaborée
On ne sait ni par qui ni quand ni comment
C’est inné chez le petit enfant qui ne triche pas.
Et n’aurions nous pas de tristesse en évoquant la survenue du nuage
Sans pour autant lui offrir la musique que l’on aime
Le grand concerto ou les 4 saisons ou bien encore le jazz huachaca
Qu’importe car les notes de musique s’envolent vers le ciel
Comme des gazelles ailées et sucrées au sucre candi de la gaieté.
Je me plongerais dans la méditation dans le silence
Après avoir pris en moi des tonnes d’énergie par dame musique
Même si la vie m’a privée d’une partie de l’entente
Je sais remercier pour ce qu’il me reste
Comme un fruit que l’on ne presse pas pour le préserver
Comme une fleur dont on coupe chaque jour la tige pour la redéposer dans son vase
Plus fraîche que la veille
Pour mieux garder avec nous la saveur précieuse de son message
La lune est une gitane
A la joue tiède
Elle aime qu’on lui joue la sérénade
Les soirs où elle est pleine
Là, elle rougit mais tout le monde ne le voit pas
C’est une rougeur diffuse de la sensibilité puisée
Dans le rubis de l’inconscience
Comme une perle d’éloquence pour fêter au ciel
La grande Unité.
Le nandou qui court sans cesse
Slalomant entre les nuages
Est celui qui envoie à la terre
Les diamants pour écouter les disques
La musique n’est plus aussi belle maintenant qu’elle sort de boîtes
Avec leurs caisses de résonance
Les éléments du ciel ne captent que les ondes
Les mauvaises ondes répercutant sans cesse
Le bruit du nombril du monde qui dit :
Ils ne savent même plus aimer la musique.
Carole Radureau (25/03/2022)