Géante qui regarde à l’horizon

Publié le 27 Septembre 2018

…..poésie de Talampaya……

Géante
Qui regarde à l’horizon
Sa famille
Sur ses pas
Elle
Vigie précieuse
Celle qui sait d’où vient le vent
Du désert.

Coiffée de son feutre d’argile
Rouge
Comme le cuir bruni de son teint
Cuit et recuit par le soleil ardent
Fils du désert et frère de la vertu.

Au loin face à elle
Une silhouette semble lui faire
Signe
Une qui sans doute est sa moitié
La moitié d’un tout
Nivelé
Arasé
Broyé par le temps
Impitoyable temps de l’érosion
De l’émotion
Sans pitié pour les âmes
Les vies.

Les enfants de la géante
Perchés sur ce qui reste de montagne
Avec elle
Le regard tourné vers l’horizon
Attendant qui sait
Le retour du père précieux père
Un qui est allé chercher le gibier
Nécessaire
Et n’est pas revenu.

Carole Radureau (03/09/2018)

Parc national de Talampaya, Argentine

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866056

Par gamakjachum, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=53866056

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #La pierre rouge des dinosaures

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A
Elle ne demandaient qu'à ce qu'on leur prête vie et c'est ce que tu as fait, ce qui les rend encore plus belles. Impossible de ne pas les rapprocher des humains et de ne pas croire en leur sagesse forgée par le temps. Très beau!
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A
Je préfère ta version!
C
Ils disent que c'est un monje, un moine, moi je ne trouve pas. En tout cas un moine ça ne m'inspirait pas du tout....