Publié le 25 Février 2024

aigle royal By Richard Bartz, Munich aka Makro Freak - Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2888551

aigle royal By Richard Bartz, Munich aka Makro Freak - Own work, CC BY-SA 2.5, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=2888551

 

Dans son œil l’ambre brûle d’une flamme profonde

La vue est acérée

Elle a accès à toutes les portes

C’est elle qui scrute l’âme

Vérifie si elle a gardé en elle

Sa nature sauvage.

 

Sauvage comme la nature-même

Etre soi, sans façon

Débarrassé des dictats, des modes, des passions

Avancer tête fière menton levé

Poing levé au cas où

Etre soi-même, aigle.

 

Il nous regarde.

Loin de nous sentir petits

Nous nous sentons forts

Forts et unis

Solidaires

Amis, amicaux, main dans la main

Planant au-dessus des carcans.

 

Là, en bas, tous petits insignifiants

Mesquineries, jalousies, envies, haines, colères etc….

Médisances, insultes, commérages, traitrises

Misère humaine qui s’étale au grand jour sans nulle gêne :

Tout est assumé !

 

Plus de pitié, personne n’y échappera

Sauf

Celui ou celle qui a le pouvoir de l’aigle :

L’âme sauvage.

 

Qui soutiendra son regard

Qui osera affronter ses serres

Qui pensera défier le maître des airs

Le plus grand ?

 

Personne.

Ceux qui se sentent au-dessus de tout

Ne sont que petits tas d’immondice

Que même l’aigle ne se plierais à produire de ses intestins

Lui, c’est la noblesse, c’est la grande élégance, c’est la plus grande puissance

Habillée en humilité

Il ne brille pas pour paraître

Il EST et le soleil rougit, il vole et la lune s’évanouit.

 

Comme lui, notre ami aigle

Habillons-nous de force, de témérité, de nobles sentiments

D’humilité

Cette denrée si précieuse, car si rare (plus rare que le lithium elle ne fait pas avancer les véhicules de l’égo)

La fréquentation des nuages

Est une école de pensée que seuls connaissent les courageux

C’est ainsi dans la nature

La faiblesse n’est pas une qualité

Le reconnaître ce n’est pas décider d’une fatalité

Ou d’un manque d’empathie

Car

On

Peut

Etre

Faible et fort à la fois

C’est cela la véritable force

La force quand elle te connais tu ne t’en sers pas contre les autres

Tu t’en sers pour grandir

Pour faire grandir une noble cause

La faiblesse quand elle te connais dans le cycle de l’impermanence des choses

Tu t’en sers pour te reposer

Réfléchir

Pour ensuite agir avec la force revenue.

 

C’est le chant de l’aigle.

Sa loi.

Sa vérité.

La loi de la selva peut-être, la loi

De la nature,

Toujours.

 

Carole Radureau (25/02/2024)

 

Je vous confie mon oiseau-totem, j’espère qu’il vous sera aussi bénéfique qu’à moi-même (à mettre en fond d'écran)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 24 Février 2024


Voici venu le grand cirque des bois
Où nul chapiteau ne se lève
Nulle entrée brève si ce n’est le numéro
Equilibriste, imitateur, collecteur, insectivore
Voici le tour de piste de la grande scène de la vie
Où le quotidien ne se joue pas
Où le rôle ne s’apprend pas
On ne rit pas, non, on n’attend pas de voir les clowns
On admire tout simplement les petits acteurs
Dans leur propre rôle très très sérieux.

La compagnie des passereaux

Ce n’est pas que je me prends pour un indien
En levant parfois ma huppe
C’est un phare éclairé
Pour éviter aux insectes
Le fracas ultime sur ma tête dure.

La compagnie des passereaux

La reine des acrobaties à fait couler son rimmel
Oh ! elle aurait pu éviter d’en mettre !
C’est naturel chez elle, elle est fille de Cléopâtre
(respect !)
A présent elle regarde tête en bas où le rimmel peut être
Là, sur la tête d’un hérisson !
Bon la reine des acrobaties abandonne
Un hérisson tout de même !
Laissons-lui pour sa parure nuptiale.

La compagnie des passereaux

Dans le buisson l’éclaireur rouge
N’a pas oublié sa lanterne
Elle bat au rythme de son cœur vert
De son âme déjà printanière
La luciole de son sang palpite
Ardemment !

La compagnie des passereaux

La mignonne que l’on rêve de voir à l’action
La petite bavarde, innocente et sincère
Qui tisse des nids d’art où la douceur est reine
Pour y lover de petits œufs aux ultrasons amoureux.

La compagnie des passereaux

La reine de la forêt à remisé le jaune pâle
Dans le tiroir aux parures d’hiver
Là, c’est le justaucorps de soleil qui brille, or pur
Elle a une belle allure
Son bec est frais, sa voix claire
Son œil vif
Carbonero est prête pour la nouvelle saisonnée !

La compagnie des passereaux

Petit discret, sautilleur de troncs
Bien à l’aise, enchâssé dans l’écorce
Plumage cryptique, le message est passé
Seul son bec recourbé nous indique la posture
Petit oiseau timide, toujours dernier en bas de l’affiche
Ne lui faites pas toujours jouer le rôle de doublure
Le second rôle
C’est un Jean Marais qui s’ignore, un Gérard Philipe qui a des tripes
C’est un grand de grand, quoi qu’on en dise !

La compagnie des passereaux

Roitelet, petit roi d’opérette
Toi, petit prince qui rêve de Mariano
Tu as tout appris de Tino Rossi
Pourtant la belle demeure cachée
Tu as chanté Josélito
Elle n’a pas daigné lever un cil
Alors tu lui concoctes une popote bien à toi
Une fricassée de mandibules
Une volaillée aux fines herbes
Pour lui vanter tes dons de cuisiniers
La belle ne connaît pas ton répertoire
Alors, par la gourmandise, petitou
Tu finiras bien par l’avoir !!

Carole Radureau (24/02/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 20 Février 2024

Signe.

 

Je prendrais tous tes mots

Et les effacerait.

C’est si simple à faire

Balayer,

D’un

Revers

De

Main

L’inspiration qui s’en vient.

Cahin-caha,

Bien droite sur ses pas mais sans âme

Pourquoi voir une âme dans les mots ?

Parce qu’ils parlent.

Parlent-ils car ils ont une voix ?

Je ne les entends pas.

Ils parlent à ton subconscient

Et c’est toi qui réponds.

Souvent, tu n’as que la moitié du contenu

Le plus beau s’est tu

Gardé dans la chambre de bonne

Là-haut, là-haut

Sous

Les

Combles.

J’ai balayé tous tes mots, m’en veux-tu ?

Non, c’étaient des mots pas beaux car il leur manquait la parole.

Les mots sont toujours beaux.

Oui, mais pas tous les jours de l’année.

On les prend, on jongle avec

Il faut qu’ils aillent

Parfaitement avec le ton le thème le jour et l’âme

Puis qu’ils soient bien imprégnés

De l’encre de cœur (l’encre d’Encore).

 

J’aime jongler avec les mots.

Pourquoi ?

Car s’ils tombent

Ils ne font pas de bruit,

Si on les efface,

Ils ne nous en veulent pas,

Si on les change,

Jamais ils ne se vengent.

Les mots sont tout.

 

J’ai aperçu un signe sur le tronc.

Un cygne, blanc avec un long cou ?

Non un signe comme un signal

Quelque chose qui t’interpelle

Qui te dit stop :

Regarde-moi.

C’est un signe rouge.

C’est la couleur qui t’interpelle.

Peut-être.

J’y vois la lumière d’un phare

Le signe d’un nouveau départ

Ou peut-être plus de sang :

Comme si cela était possible.

 

C’est le signe du renouveau

La feuille double-face

Avec bien en vue son côté jour

Rouge comme une joue sous un ciel d’hiver

Avec le blanc comme gant de terre

Avec le ciel bleu comme univers

Le support comme un pupitre d’argent et d’or

Avec sa sève mystérieuse

Qui coule dans le bon sens

Irrigue

Tous

Nos

Sens

Et nous rend

Merveilleusement diserts avec nos bagages de mots

Toujours les mêmes toujours les mêmes

Rangés comme ci

Classés comme ça

Mariés avec amour les uns avec les autres

Qui dessinent des phrases qui n’ont jamais connu encore

Ce dessin

Qui coulent comme des rivières jamais asséchées

Qui ronronnent comme des chats jamais rayés

Qui murmurent comme des rus timides

Qui s’entendent parler mais qui ne dévoilent que ce qu’il faut

Qui jouent à la marelle sur les pas de la vie

Qui dansent le tango sur un air de bandonéon

Qui ne demandent pas pardon quand ils te marchent sur le pied

Des mots gonflés des mots coiffés des mots couleurs

Pour habiller les cœurs qui saignent

Des mots-maux comme vous les connaissez

Car ils sont souvent

Pansements

L’on sort sa trousse à pharmacie dedans

Il y a le mot Homéopathie

Ça soigne tout

Même les fautes d’orthographe

Les mots qui se prennent pour des girafes

N’en finissent plus de courir sur la page

Tu cours, cours, cours

Tu veux les rattraper

Leur dire stop

Songez à la chute

Il faut bien une fin à cette palabre

Il faut bien un point

Car, tout là-haut, il y a eu une majuscule

(ah ! comme je regrette la majuscule)

J’aurais dû oublier toute règle

Comme le signe me fait signe

Me dit maintenant il faut que tu t’arrêtes

Personne ne voudra lire un truc si long

Tu sais comment cela se passe

Les jours passent et les mots trépassent

S’ils sont trop nombreux on ne veut plus d’eux

On les met en prison

A vie pour 175 ans car ils en ont trop dit

Les mots parfois ne peuvent se taire

Car ils ont des principes

Ce sont des mots-militants

Rouges comme le signe

Rouge comme le point qui oubliera de finir

Un texte qui aimerait tant continuer

Jusqu’à la fin du tronc de l’arbre

Poursuivi qu’il est par le signe rouge

Qui l’entoure l’enserre le love comme seul

Le lierre sait le faire

Jusqu’à l’épouser, en faire sa moitié

Côté pile, côté face

Si je rougis

C’est que tu m’embrasses

Arbre

De

Mon

Cœur

 

Carole Radureau (20/02/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Agate mousse

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Publié le 19 Février 2024

 

J’habite dans un espace contraint

Un appartement locatif

Il est réservé aux bailleurs sociaux :

Ça va, il est pas trop cher !

J’ai pignon sur rue

Je peux participer à tous les ragots

Quand le boulanger arrive il klaxonne

Toutes les têtes aux bigoudis

Sont aux fenêtres :

Kicéti, kicéti, kicéti :

C’est l’pain, c’est l’pain :

Vite, avant qu’y en ai plus !

 

Mon petit chez moi est confortable

Seulement il y a proximité

J’entends tout des discussions des voisins

J’entends le chien qui aboie, le mioche qui pleure la nuit

Puis il y a parfois des indésirables

Des petites bêtes dont on ne peut se passer

Ça grouille un peu, ça me démange de partir

Là-bas au fond du bois

Dans une villégiature particulière

Au bord d’un lac

Avec moi tout seul

Dans ma petite chaumière.

 

Malgré tout, ça vit dans La Ruche

Ça bourdonne, ça fourmille d’idées

On peut taper à la porte de la voisine

S’il nous manque le lait pour la quiche

Ou l’œuf pour dorer la galette

On peut aussi boire le thé

En faisant comme dans le grand monde

Avec la petite coupelle pour déposer le sachet

Le sucrier en porcelaine

La pince à sucre en argent

Le petit doigt en l’air

Sans oublier les petits macarons tout frais décongelés.

 

On s’y croit presque.

 

Ce n’est pas toujours pratique.

Prenez-moi !

Je crèche sous les toits, sans ascenseur

Je dois me trimballer les courses

Descendre les poubelles

Parfois ça goutte à la montée et à la descente

Ensuite il faut nettoyer (enfin j’dis ça, c’est pour les gens « propres »)

Parfois je suis fatigué

Je n’ai pas dormi de la nuit

Les gens du dessous ont écouté du zouk que j’en aurais fait une crise de foie

Ça zoukait, ça zoukait !

Pis l’chien s’y est mis

Apportez-moi des boules quies !

Je n’en puis plus de cette proximité.

 

Tape, tape, tape.

Non, pas sur les bambous

Sur les tuyauteries

Parai-t-il que c’est une nouvelle méthode

Toute La Ruche l’entend

Ça lui vibre jusqu’aux dents,

Elle ne sait plus quoi faire.

 

 

Partir,

Partir,

Partir

Trouver sa Ruche à Magnanville

Dans le petit quartier près des pompiers

Une maison de plain pied

Avec un jardin tout autour

La famille nous dit : Oh ! mais y a un immeuble à côté ! Oui, mais

C'est pas nous….

Nous, on a eu la maison

C’est une maison -ruche

Avec les mêmes conditions en mieux

Trop d’la chance !

Ils croient tous que l’on est des nantis

Qui croit ça, hein, qui croit ça ?

 

On aimerait bien parfois se penser propriétaire

C’est un état d’esprit

(en plus d’en avoir les moyens)

La vie va comme j’te pousse

Et le jardin est notre bien le plus précieux

Il attend la visite de pics

Il invite tous les oiseaux

Parfois un pic vert s’y perd

Alors l’on est heureux.

 

Nous,

On n’a pas craché dans la Ruche

On est toujours des rucheux

On n’a pas fait fortune, hein, les zôtres, suivez mon regard !

On est heureux dans notre coin de verdure

Ici c’est le biotope de Magnanville

Venez y voir toute la vie, venez-y voir la roseraie

(où ce qu’il en reste)

Chacun y trouve son compte dans notre Ruche

On attend l’été que la vie s’y inscrive, que les sons se raniment

On y attend le printemps, que les oiseaux chantent

On ne sait pas, comme vous de quoi demain sera fait

C’est quoi déjà, ça :

Demain ?

 

No sé.

 

Carole Radureau (19/02/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

 

La ruche

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 17 Février 2024

Chante, Carbonero


Chante, Carbonero
Qu’y-a-t-il de plus beau ?
Là où ton chant fleurit
Le cours du temps, tout petit
Glisse au fond du bois
Tapi dans le taillis de la timidité.

Chante, Carbonero
Chante, Carbonero

Vis, Carbonero
Tu es la représentante de la force vive
La grande guerrière des airs
Celle qui sait attaquer sans faiblir
Le nid au tissage de fer
Extraire une à une les envahisseuses
En faire ton casse-croûte.

Chante, Carbonero

Rêve, Carbonero
Le jaune en toi est une promesse forte
Ton regard un bijou dévoilé
Il n’y a qu’une vérité c’est celle de ta présence
A toi cours la poésie, toute échevelée.

Chante, Carbonero

Fusionne, Carbonero
Nulle promesse, nulle attente
Juste ce petit peu de tempérance
Ce grand chambardement annonçant le printemps
Trop précoce ? Tu t’adaptes
En toi existent des ressources inutilisées
Tu nous montreras le chemin de la vraie voie,
Carbonero,
Tu es notre guide et notre messagère.

Carole Radureau (17/02/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 17 Février 2024

 

Je ne pourrais pas te montrer arbre que je viens de baptiser

Le maté à ton pied pour offrande est la force que je te donne

Fils des bois

Tu soutiens la colline de tes puissantes racines

Tu regardes ce ciel qui semble te happer, source vive

Avec lui sur ta cime le bleu est un bijou coiffant ta chevelure non encore dévoilée

Le bleu est un appel à rire et à rêver propulsés par tes bras

Je t’ai choisi ou est-ce toi qui m’a choisie, promeneuse, gravissant

Difficilement les escaliers de ta ruelle pentue

Ton tronc si droit est comme une invitation

Tes écorces si bien rangées donnent envie de décrire ton morse sylvestre

Tu domines un espace où peu te concurrencent

Le sous-bois est jonché de débris de tes frères tombés

Tout naturellement,

Tout

Naturellement,

Ici le ménage n’est pas fait et tant mieux

Seulement,

A y regarder de près, peu de bébés arbres semblent pousser

Nuls glands sur le sol cet hiver

Nuls petits germes promesses de renouveau

De repeuplement

Où sont-ils passés ?

Toi qui regardes le ciel droit dans les yeux

Toi qui a la taille, la force

De recevoir nos oiseaux

Dis-moi si là-haut dans le profond secret des nuages

Transparaît la moindre inquiétude ?

 

Vis le moment présent comme moi, dis-tu

Aspire le rayon de soleil à pleine peau, à pleins poumons

Rigole de ce qui est drôle

Rêve de ce qui est joli

Profite des premières floraisons

Respire quand l’air est encore pur

Demain sera un autre jour.

 

Carole Radureau (17/02/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #L'arbre qui fait parler de lui

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Publié le 16 Février 2024

Gardien de l’espace protégé

 

J’ai mis mon habit de poudre

De poudre de couleur jaune

Je suis le fils du mimosa

Je n’embaume pas, je garde

Je suis le gardien des lieux

Il faut les garder les lieux

Les surveiller car souvent

Ça fait n’importe quoi

Quand je le constate

Je glisse sur mon habit de mimosa

Un regard de circonstance

Derrière de grosses lunettes de fer

Je gronde et je gronde et je gronde

Parfois je grogne et grogne

Nul ne m’entend !

C’est désespérant !

Est-ce parce que je suis de la couleur du mimosa ?

Est-ce parce que le jaune est la couleur de la tendresse ?

Je fais les gros yeux rien ne se passe

Je suis tout-à-coup couleur-détresse

Personne ne le voit, dites-moi que vous, vous le voyez !

Je veux briller comme Dame Soleil

Porteur de son message et de sa lettre aux hommes

Je veux devenir citron, avec un petit peu plus de piquant

Une dose d’histamine qui hérisse les poils sur le dos des mains

Quand je serais jaune citron

Je chausserais des lunettes d’obsidienne

Personne ne dira : Je ne t’ai pas vu, Citron

Avec tes gros yeux de circonstances

Mais j’ai entendu la sentence, PROMIS !

Je ferais attention, attention, attention.......

 

Foi de papillon-gardien, gare à vous !

Soyez respectueux, que diable !

 

Carole Radureau (16/02/2024)

 

Inspirée par ces photos de Gianni

Gardien de l’espace protégé

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 16 Février 2024

 

Moque, moque-toi

Moque

Que tu te moques

Que tu rigoles

Fort

Que tu ricanes

Moque, moque-toi

De nous ?

 

Nous marchons sur les pas de tes vols

Nous déambulons sur ton territoire

Nous le violons peut-être

Moque, moque-toi

Ou bien tu chantes ton cri d’amour peut-être

Sur un ton un petit peu railleur

Moque, moque-toi

De tout.

 

Le chemin est parsemé de rires.

Le chemin est un grand éclat de rire.

Les oiseaux s’envolent sous tes rires

Traversent le chemin

Je les prends pour toi (sans mes lunettes)

Je les prends pour le geai (car le geai sait imiter)

De toi nulle trace sinon le rire

Le rire qui fait tache d’huile

Le ricanement accompagnant

Le guide-rire, le guide-rigolo, le guide-ornitho-rire

Le guide dans le bois

Moque, moque-toi

De nous ?

 

Carole Radureau (16/02/2024)

 

L’oiseau moqueur de Magnanville

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses

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Publié le 14 Février 2024

 

 

Tout notre amour

Dans la lutte pour la terre

Tout notre amour

Flottant sur la masse fragile des rivières

Tout notre amour dans le cœur asséché des zones humides

Tout notre amour pour reconstituer les frailejones

Beaucoup de force et de tendresse

A lever le poing face à la fonte des glaces

Nous ne stopperons pas l’échéance

Peut-être la ralentirons-nous si nous unissons

Notre amour

Pour tout ce qui est vivant

Si nous tissons notre amour

Pour tout ce qui fait de nous des êtres vivants

Si nous chantons notre amour

Pour tout ce que nous apporte la Terre-Mère

 

Tout notre amour

Pour voler avec vigueur auprès des oiseaux menacés

Tout notre amour

Pour les nettoyer des marées noires

Tout notre amour pour éviter que les océans

Deviennent des marmites bouillonnantes

Dans lesquelles la vie s’enfuit, la vie s’éteint

Tout notre amour pour un air plus pur

Pour que la vie puisse, sans masque aucun

Respirer à plein poumon

Tout notre amour pour créer des espaces vivifiants

Lutter contre la bétonisation, lutter

Contre toujours plus de prisons

Au lieu de champs à cultiver

Tout notre amour pour une agriculture saine

Pour que les fruits de la vie soient des fruits de santé

Non de mort

Tout notre amour pour comprendre les enjeux

Pour entendre les lanceurs d’alerte (dont je fais partie malgré moi)

Tout notre amour pour danser sur les volcans

Pour crier du toit des montagnes

Pour voler, majestueux avec le condor

Tout notre amour pour tout ce qu’il reste à faire

Pour l’immense tache, pour le devoir essentiel

Il ne faut pas tergiverser

Le jour des amoureux n’est-il pas ce jour

Où ce célèbre tout cet amour

Non pas égoïste et consommateur

Mais pluriel, empathique et militant ?

 

Tout cet amour, je le dépose dans le paquet commun

En attendant, patiemment

Vos dons.

 

Carole Radureau (14/02/2024)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 7 Février 2024

Par Brücke-Osteuropa — Travail personnel, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=7659309

 

Vibre, la corde sensible

Quand l’histoire est bien racontée :

Le petit cheval est mort !

Sa tête repose contre son ami

Qui recueille mot à mot son dernier souffle :

« Ami, de mes crins, de ma peau,

De mes boyaux, de mes os

Fabrique le Morin Khuur :

L’archer magique nous emmènera galoper de nouveau

Toi et moi dans la steppe ».

 

Pleure, pleure, pleure !

 

27.000 morts.

Gaza, l’abandonnée.

Non, Ziad, ici, pas de corde sensible.

Ici, la masse ne vibre pas.

Insensibilisation ? De morts,

N’y en a-t-il pas assez ?

A partir de quel nombre ?

A partir de combien d’images ?

Les images ? Elles n’existent pas.

Les visages ? Ils n’existent pas.

Les noms ? Ils sont inconnus (probablement

N’en ont-ils pas) :

Sauf quelques corps invisibles

Dans des linceuls, sacs plastique

Emballés face au trou, anonymes

En masse, dans

Le trou.

 

Seuls quelques-uns, ici (mais ne sont-ils pas des soutiens du Hamas ?)

Glissent sans effort l’archer

De l’empathie et de la compassion

Sur le corps vibrant du Morin Khuur :

 

Pleurent, pleurent, pleurent !

Crient, crient, crient !

Agissent, agissent, agissent !

 

…..pour que vibrent les cordes sensibles.

 

Combien de Morin Khuur

Pour que s’éveillent les consciences ?

Un orchestre, deux, trois,

Cent, mille ?

Nous vibrons peut-être aussi

A géométrie variable

L’histoire, peut-être

Est très mal racontée

Nous avons, peut-être chaussés

Les lunettes de l’inconscience

A défaut de monter sur le cheval

De la liberté au galop

Sur le cheval, le vent glisse avec lui,

Glissent les mots d’amour,

Glissent les paroles belles qui font pleurer

Face à l’injustice, face à l’innommable …..

 

« ….. »

 

Je me réfugie dans le bois du pic quand j’ai froid

J’y vais en volant,

J’y vais en me promenant :

Parfois son accès m’est interdit :

 

Pleure, pleure, pleure !

 

Ici, c’est mon refuge à moi

Je l’ai choisi (je le partage aussi sur le terrain, que sur le terrain)

Chacun le voit comme il veut.

 

J’aimerais que chacun ne nous ait un tel refuge

Y aller par le chemin

Y aller par la pensée

Où tu entres dans un lieu merveilleux

Où tout est calme, paix et source de vie

Se reconnecter à son moi profond

Laisser libre cours à sa propre vérité :

Oui, la corde sensible, chacun de nous l’a

Il suffit de la révéler

Afin de pouvoir enfin s’en servir :

 

Pleure, pleure, pleure, Morin Khuur !

Crie, crie, crie, mon cheval est toujours vivant !

Agit, agit, agit car

Là où s’étale la souffrance,

Là où règne l’injustice,

Là où se déroule l’intolérable :

Vibre, corde !!

 

Carole Radureau (07/02/2024)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Agate mousse

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