Publié le 8 Janvier 2024

Lune coiffée

 

Lune coiffée

Non pas démasquée

Comme pour cacher un crâne lisse

Une calvitie précoce

Lune mystérieuse

Qui a déposé dans les ténèbres

Un peu de son scalp terrifié

Lune-opale son ferment de lait

Tout irisé de perles véritables

Fluide qui fait naître dans la nuit

Les perles de la rosée

Cueillie le petit matin frais

Ambiance qui fait jaillir

Le pas feutré qui se lève pour manger un en-cas

Eclat qui irrigue les rêves d’un voile de pureté

Fait fuir le cauchemar d’un coup de projecteur

Lune décoiffée à présent

Tu nous as endormis et bercés

Maintenant il est temps, lune

De révéler ta face cachée.

 

Carole Radureau (06/01/2024)

 

Inspirée par cette photo de Serge

 

Les 3 visages de la lune - 1. Lune coiffée

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pierre de lune

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Publié le 6 Janvier 2024

Renaitre

 

 

S’approcher de l’aimant sauvage

 

Troquer une montre pour

Des nuages caracolant

 

Sourire aux reliefs

Apprivoiser les pentes

Repeigner les forêts

De terrasses ancestrales

Ardentes commissures des vallons

 

Epier les arbres pudiques

Et communier avec les mycéliums secrets

 

Offrir un silence

Au chant du crapaud nocturne

Un rictus béant

A la boussole étoilée

 

Comprendre sans les voir

Le mutisme du blaireau

La crainte du renard

 

Offrir de frileux croissants

Aux brumes du matin

Tirer la langue au rouge gorge

Joyeux serviteur de l’aube

 

serrer son enfance par la main

Frotter sa joue tout contre la liberté

 

Se promener en forêt

 

 

 Hobo-lullaby

Renaitre

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Publié le 5 Janvier 2024

 

Ici, précisément

Se trouve la trouée de lumière

Source d’enseignement

Vers la fontaine libératrice

Tes pas protégés par le feutre des ondes pures

Qui baignent la forêt en cet instant.

 

Le petit chemin qui ne mène nulle part

Sinon au grand tout qui te baigne

Comme la lumière du projecteur

Visant, précisément son parcours.

 

Marche, là où t’éclaire le chemin de vie

Tu n’es pas seul

La nature est ta mère, la lumière ta grand-mère

La terre est ta mère et toutes les femmes de l’univers

Veillent sur toi.

 

Ne fais pas de bruit, quand

Le silence est roi

Ne fais pas d’éclat, quand

La lumière est reine

Observe, écoute, relaxe-toi

Laisse-tomber tes épaules

Avec le poids trop lourd :

Ici c’est l’endroit !

Respire-bien, car ici c’est l’endroit

Sens-toi tout petit dans cet espace

Où tu es invité

Où tu dois entrer, respectueux

Et repartir, respectueux

En ayant reçu, pris et donné

Car en retour, il faut toujours

Un petit quelque chose

Dans ta poche, une pincée de thé

Un biscuit, qu’importe,

Des plantes séchées, il faut rendre

Quand on a reçu.

 

La lumière a accueilli

Ta quête de paix

Elle a guidé ton chemin

Peut-être n’as-tu pas observé l’oiseau convoité

Le champignon gourmand

La mésange voyageuse

Mais tu as recueilli quand même

Tu as recueilli la vie pure

Le silence précieux

La veine transparente et l’onde permanente

Rentre et sois heureux

Car un peu de temps est resté dans cet espace

Que tu aimerais retrouver

Comme une partie de toi.

 

Carole Radureau (05/01/2024)

 

Inspirée par cette photo de Gianni

 

Ici, précisément

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Gianni ou fragments de vie sauvage

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Publié le 4 Janvier 2024

……parle-moi de Ninhursag…..

 

 

 

 

Le magnifique désert qui s’affaire

Avec ses collines orangées à faire

de la mer son domaine rangé.

Kilomètres de plages où tombe, corps sage

Le sable dans cette eau tumultueuse

Ecumeuse et rageuse.

 

Mais il y a de la verdure !

Qui a semé les acacias ?

Il y a des oasis dans ce désert de lumière

D’oranges, d’arbres morts et de silice.

 

Ils marchent, marchent, marchent

Ils ont migré ici, petit troupeau

Evadé de la savane, pourquoi, pourquoi,

Pourquoi ?

Pour y trouver sécheresse, vie compliquée

Patience à cultiver

Vie dure, instants lents, instants présents.

 

Ils marchent, marchent, marchent

Les bosquets sont rares

L’eau est rare

L’ombre est rare

Ils ont la faim rivée aux entrailles

Gris au milieu du beige

Avec une pointe de persil sur pied

Pour tout repas.

 

Le soleil les enveloppe de son voile

Confus et tenace

Alors qu’ils marchent, marchent, marchent,

Accablés

La matriarche sait où trouver de l’eau

Elle a tout ce qu’il faut

Bien ancré dans sa mémoire

Pour sauver sa tribu.

 

Le petit marche à l’ombre

Il semble si fragile

Si fragile dans ces conditions terribles

L’ancien lui, n’en peut plus :

Ses larges pattes ne peuvent plus porter son poids

Il vacille, il est vieux, il a tout donné

Manger est un exercice compliqué dans ces conditions

Il ne peut que survivre

Quelques jours encore.

 

Ils marchent, marchent, marchent

Désert impitoyable, tu es pourtant accueillant

La vie existe en ton sein

La vie s’étend comme tes collines roussoyantes

Ton satin luminescent.

 

L’eau a été enfin trouvée, le lac, la source

Avec son défilé de verdure

Les éléphants sont les semeurs de crottes

Derrière elles naissent les pépinières

Derrière elles se nourrissent les pintades de Numidie

Voire les chacals aussi.

 

Ils marchent aussi calmement et légèrement

Que des éléphants

Ils ont fière allure dans ce défilé de désert

Ils survivront quoi qu’il en soit si la cheffe

Sait garder le cap, la

mémoire et la foi,

ils survivront

désert,

ne t’en fais pas,

ils sont venus pour ça.

 

Carole Radureau (04/01/2024)

 

Inspirée par cette vidéo sur les éléphants du désert en Namibie 

Aujourd’hui c’est le thème de la zoologie

Parle-moi de Ninhursag, déesse de la terre et déesse-mère des Sumériens

 

By Greg Willis from Arlington, VA, usa - Desert elephants in the Huab River, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11279200

By Greg Willis from Arlington, VA, usa - Desert elephants in the Huab River, CC BY-SA 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=11279200

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Le fil de la vie

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Publié le 3 Janvier 2024

Trouée de lumière dans un ciel couvert, sur l'une des nombreuses vallées utilisées par les yani pour la culture du riz dans le comté de Yuanyang Par Takeaway — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4561596

Trouée de lumière dans un ciel couvert, sur l'une des nombreuses vallées utilisées par les yani pour la culture du riz dans le comté de Yuanyang Par Takeaway — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=4561596

…….parle-moi de Ta-no-kami…….

 

 

 

Trouée de lumière

Percée de vase-clos

Tu as tout éclairé !

Le calme et l’eau ;

La petite géographie

Minutieusement établie

Le délicat tricot

Noué à flan de terrasse

Luisant de mille serpents de diamant.

 

Trouée de lumière

Tu as tout révélé !

La joie dans la témérité

Une passion mordante

Pour la géographie révélée

Telle une nécessité voyageuse :

Le prince est là ; bœuf au labour

Le dieu est là ; riz qui peaufine son discours

Le peuple est là : Les Hani bâtisseurs

Qui créèrent le paysage sans détruire aucunement

Le paysage premier.

 

Trouée de lumière

Comme un miracle évocateur

Projecteur de contentement

Quand on admire le travail accompli :

Oui l’homme sait faire preuve d’œuvre jolie

Ne détruisant pas paysage et vie

Œuvre utile et nécessaire

Que l’on découvre en ouvrant la fenêtre trouée

de

lumière.

 

Carole Radureau (03/01/2024)

 

 

Parle-moi de Ta-no-kami « dieu de la rizière » sur le thème-clé de l’Ethno-écologie.

 

Images rizières du peuple Hani dans le Yuanyang

Par Takeaway — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8321857

Par Takeaway — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8321857

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Le fil de la vie

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Publié le 2 Janvier 2024

…….parle-moi de Quetzalcoatl…….

2. Au bain-Georges



Au bain-Georges
L’eau est bien froide
Accueillante, réconfortante
Oh : coquinou
Sa petite tête effrontée dépasse
On ne peut pas la manquer !

2. Au bain-Georges

Voilà ! mission accomplie !
Je suis tout propret
Mon plumage est aqua proof
Les gouttelettes glissent
Toutes timides sur ma cape couleur kaki
Et j’ai la goutte au menton.

2. Au bain-Georges

Tout est bien conçu dans cette salle de bains
Il y a même le perchoir !
Ah ! quel délicieux petit jardin, jugez donc :
Je viens de déjeuner directement dans la gamelle du chat
De délicieuses croquettes qui me remplissent rapidement le bidon
Maintenant je viens me désaltérer
Puis me baigner
Ensuite j’ai un perchoir pour sécher :
La belle vie de Georges dans le jardin de Rosacorleone.

2. Au bain-Georges

J’en tire ma révérence !
Et pour tout récompense :

2. Au bain-Georges

J’y retourne
J’ai oublié de laver sous les bras !



Carole Radureau (02/1/01/2024)

Inspirée par ces photos de Gianni

2. Au bain-Georges

A propos de « parle-moi de Quetzalcoatl….

Chaque jour il y aura un thème différent que je choisirais selon mon humeur pour alimenter un calendrier poétique 2024 sans stresser.

Le thème sera présenté par une catégorie symbolique souvent une muse ou un dieu ou déesse.

Aujourd’hui, Georges entre tout naturellement dans le thème Ornithologie. La muse choisie est Quetzalcoatl, le fameux serpent à plumes des peuples autochtones du Mexique que l’on retrouve sous différents noms.

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Oiseaux muses, #Gianni ou fragments de vie sauvage, #Le fil de la vie

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Publié le 1 Janvier 2024

......Parle-moi d'Uranie....

 

A 1600 années-lumière dans une prairie ouverte

Un troupeau d’appaloosa galope à lance-crinière.

Le chef est à la tête c’est lui que les hommes voient

Reposant leur vue et leurs idées dans la lunette magique.

Petits chevaux indiens

Sélectionnés par les autochtones

Fières montures des étoiles

Certaines ont élu domicile sur la magnifique Tête

Qui hennit de plaisir

Parfois de chatouillement.

Nous l’entendons dans nos rêves mais l’inconscient est de marbre

Le matin, jamais, ne nous en souvenons

Pourtant tout le jour nous entraîne dans la prairie

Tout le jour nous avons la crinière dans les yeux

Le désir de LIBERTE fortement ancrée au cœur

Tout ceci sans en être purement conscient.

C’est le chef de meute, le grand leader qui était dans sa vie terrestre

Le cheval d’un guerrier

Sans doute a-t-il trouvé la mort sur le champ de bataille

On le fêta dignement car il était très brave

Il était capable de s’approcher au plus près des bisons

Pour que le cavalier les flèche facilement

Il en fallait du courage pour un petit cheval

Ils étaient dressés comme de véritables flèches équidées

Des fusées tintinnabulantes d’étincelles aux robes piquetées

Comme des taches de rousseur diffuses

Jusque sur leurs croupes développées.

La Nébuleuse de la Tête de Cheval nous invite

A cultiver la LIBERTE à la conjuguer dans toutes les langues

Vibrez au chant du petit cheval appaloosa

Qui a gravé de ses sabots la prairie

Qui grave à présent le ciel étoilé de ses sabots d’obsidienne.

 

 

Carole Radureau (01/01/2023)

 

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse de la Tête de Cheval ou IC 434

 

 

1. La Nébuleuse de la Tête de Cheval

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Les nébuleuses, #Le fil de la vie

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