les nebuleuses

……fragments de Vivarais….

Les Dentelles du Cygne sont des artisanes du ciel

Elles n’en finissent plus de broder

De tricoter, de manipuler les soieries les plus fines

Sans jamais passer par les Routes de la soie.

Elles sont expertes en matières

En arts et en finesse

Elles jonglent toutes avec dextérité

Y ajoutant une belle créativité.

Les éléments y sont pour beaucoup me dites-vous ?

Sans doute.

Nullement, je ne veux voir cela

Il y a quelque part dans le cosmos

Un ciel de vie magique

Qui résonne et raisonne avec une tête de Poésie.

Pourquoi la poésie s’intéresserait-elle au cosmos, sinon ?

S’il n’y avait pas matière à broder des vers

A rimer comme un ver à soie dans son cocon

A borborigmer des espaces multicolores

Où le voile se prend pour un arc-en-ciel ?

Il y a comme une volute éternelle qui n’en finit plus

Qui s’évade dans toute cette ténébreuse nuit

Où rien ne semble Être

Elle vole avec ses lumineux éclats désirant tout

faire naître

Qu’éclosent les cygnes et qu’ils grandissent en paix.

Tout autour des tendres oiseaux blancs

Tout autour de leurs cous qui semblent faits

Pour des milliers de bisous

Le voile vient

Délicatement

Lui aussi les embrasser

Avec ses nuances sa palette de couleur

Qui vibre telle une truite arc-en-ciel se dorant

Sur le granit du soleil couchant.

Dans cette Constellation des Dentelles du Cygne les petites mains artisanes

Sont à la grande œuvre cosmique

Elles n’en finissent plus d’innover

Certes, propulsées par des gaz et des choses chimiques

Qu’il vaut mieux ignorer.

La toile est belle et le voile n’est pas de mariée.

Ici nul besoin d’union

Car tout est unité.

Carole Radureau (13/09/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse du Voile oriental

…fragments de Vivarais…..

Dans la Constellation de Céphée

Donnez-moi la Nébuleuse de l’Iris

Celle qui agit par réflexion*

Donnez-moi sa pensée.

Sa pensée (fleur) qui est sœur d’iris

Dans le jardin du ciel.

Sa pensée (réflexion) qui est sœur d’iris

Dans le jardin de l’Etre.

Réfléchis et réfléchis

Mais ne réfléchis pas trop

Les poussières que l’on réfléchit

Forment-elles des amas sacrés ?

Des amas ouverts sortes de pouponnières d’étoiles ?

Je réfléchis avec mon balai

Chiche : je fais un nuage de poussière

Quelle étoile pour illuminer mon propos ?

Du néant et de l’absence de ménage

Naissent les plus beaux cygnes galactiques

C’est dans la liberté des corps

Que se fixent les plus belles

Réflexions.

Carole Radureau (31/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse de l’Iris ou NGC 7023

• Nébuleuse par réflexion : nuages de poussière qui réfléchissent la lumière d’une ou plusieurs étoiles voisines. L’étoile qui illumine la Nébuleuse de l’Iris est HD 200775.

…..fragments de Vivarais….

La lyre, symbole de la poésie

Troubadour des étoiles

Qui frotte

Délicatement sa lyre

Chantant en occitan lunaire.

Lyre de tous les déterminants

Rimes en yeux persans

Tapis qui vole au-delà du temps

Vers en soie de brosse à dents.

L’univers ne fait pas exception

La poésie envahit tout

Elle s’insère dans un couloir

Frappant à toutes les portes

Elle glisse parfois son œil

Dans le trou de la serrure

Elle y observe si la lumière est pure

Pour y entrer et

Versifier

Lyre au demeurant

Bien accordée avec les outils célestes

Lyre et troubadour

Sous la surveillance de la Constellation

Que soient harmonieuses les paroles

Que la musique entraîne et jamais n’attriste

On peut très bien faire dans la délicatesse

Sans pour autant convoquer

Dame Tristesse.

Carole Radureau (28/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse de la Lyre ou M 57

…..fragments de Vivarais…..

Située à 10.000 années-lumière de la Terre

Dans la Constellation de Cassiopée

C’est une partie du Bras de Persée.

Qui suisje ?

Elle ouvre un large bec

Ne laisse pas tomber sa proie

Elle a pour modèle

Un personnage de jeux vidéos

L’un des tout premiers

Qui avalaient des lignes en lignes

En faisant couac-couac

En claquant du bec.

Non, ce n’est pas la Constellation du Corbeau

Ni la Constellation de la Corneille Noire.

On dirait qu’elle a envie

De mordre à plein

Dans un nœud de câbles électriques

Ou bien de dévorer tant et tant de béton inutile.

Elle a une grande bouche

On ne peut pas dire le contraire

A moins d’être grossier

Elle aime les couacs

S’est faite emberlificotée

Par la passion humaine des jeux vidéo.

Alors, toujours pas ?

Carole Radureau (26/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de NGC 281 (dont vous trouverez le petit nom en réponse dans un commentaire)

…..fragments de Vivarais…..

Juste à côté de la Nébuleuse de l’Amérique du Nord

Les faiseuses d’étoiles dorment

La tête sous l’aile.

Le bec est bien calé dans le chaud du jabot

Seule manque la couleur du plumage

Un beau brun discret.

Ce voisin de l’Amérique du Nord du ciel

Evidemment ne peut être que

Pélican brun !

Il rêve le bel oiseau d’espace

Il rêve qu’il s’ébat au-dessus de l’océan

Qu’il plonge remontant tout un banc de poissons

Dans son rêve il a l’utilité de sa poche-épuisette

Car ici il ne pêche que des tritons-étoiles

Pour les intégrer au sein de la mare-galaxie.

C’est un pélican anobli

Un qui a gagné le droit de porter un nom de Nébuleuse

Pour un peu son bec en ferait bien des bulles

Pour arroser comme avec un grand cru

L’audace et l’opportunité.

Carole Radureau (24/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse du Pélican, IC 5070

…..fragments de Vivarais….

Née des rapides coups de vents stellaires

De l’étoile HD 192163 au nom si poétique

La Nébuleuse du croissant a grandi dans son aura luminescente

Et son désir de beurre frais.

Ou bien souhaitait-elle imiter Sieur Lune

Quand il rétrécit sa taille au maximum

Pour en faire un croissant taille-de-guêpe ?

La Nébuleuse n’a rien à copier.

Elle est un fruit de la nuit

Qui navigue dans un univers complexe

Au milieu d’étoiles aux noms poétiques (!).

Chanceuse se dit-elle d’avoir un petit nom

Pour que les terriens se souviennent d’elle

Surtout ceux qui n’ont pas la mémoire des nombres

On comprend que pour dénommer les milliards d’étoiles

Dans le ciel

Il y vaut mieux des chiffres que des noms

et

pourquoi pas pour

toutes

un

nom

poétique

à souhait ?

Carole Radureau (23/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse du Croissant, NGC 6888

…..fragments de Vivarais…..

Dans la série Donnez-moi

Donnez-moi la région du Balai de Sorcière

Avec ses franges en raphia, son manche en peuplier

Donnez-moi le balai en plus de la sorcière

Car il est temps de déverser sur le monde

La magie et la poésie.

La région des Dentelles du Cygne

Là où se brodent tant d’aventure

Avec pour toute allure le balai à réactionS

Qui vrombit et vrombit

En toute direction.

Sur cet engin, c’est Kiki la petite sorcière

Oh ! ne croyez pas qu’il s’agisse

D’une vieille sorcière méchante

Avec une verrue sur le nez

Des doigts crochus et un rire caverneux

Kiki la petite sorcière des Dentelles du cygne

C’est une sorcière Chamallow

Avec des sorts en nougat et en caramel au beurre salé.

Elle a fait une incursion sur terre une nuit

Chacun dormait profondément

Même les punaises diaboliques

Elle a prélevé un bon kilo de mûremûres

Pour se faire une délicieuse confiture

Avec un objectif non-gourmet.

Kiki la facétieuse a tout à coup décidé

D’orner de confitures les dentelles

Un peu trop blanches à son goût :

Elle vrombit, elle vrombit Kiki

Sur son balai supersonique

En éclaboussant les Dentelles du Cygne

Avec la mûremûre violette et odorante.

Le ciel ne serait donc plus le même

Les savants et patients observateurs

Jureraient qu’un épisode dramatique dans l’univers

S’était déroulé tout à coup

Imprévisible et impétueux

Voilant au regard humain toute une constellation

A cause d’une petite sorcière blagueuse.

Carole Radureau (21/08/2024)

Inspirée par cette image de Serge de la Nébuleuse du Balai de sorcière ou NGC 6960

…..fragments de Vivarais….

Est-ce se tromper

Que de vouloir tremper

Sa trompe d’éléphant

Dans le grand décolleté de l’Espace ?

Vouloir,

Sans aucunes arrières pensées,

Grâce à elle

Aspirer, aspirer encore et encore

Des bébés étoiles

A adopter.

La galaxie est toute pleine d’enfants dans ses rues

Enfants étoiles,

Pris par le firmament, enfants étoiles

Qui errent comme des âmes en peine

A la recherche d’un foyer

Du moins, semble-t-il.

Est-ce se tromper

Que de vouloir

Un peu de force (la force qui trompe)

A cet univers

Les retirer ?

Oh oui, oh oui, oh oui !

Tu te trompes, Eléphant

L’étoile n’est pas fille de la savane

Elle est fille de la nuit,

L’enfant n’est pas espèce que l’on prélève,

Il est entité au sein d’un grand tout.

Si tu te servais de ta trompe

Pour illuminer ce grand espace

De jazz et de lumière ?

Saxophoner, claironner, trompetter, corner,

Didgeridouer…..

Ainsi, la gente sur terre,

En grand branlebas de combat

Le matin serait fraîche et dispose

Pour mettre à disposition des maîtres

Sa chair bien entremettante

Vendant comme il se doit

Sa force de travail.

Carole Radureau (16/08/2024)

Inspirée par cette image de Serge de la Nébuleuse de la Trompe d’éléphant, IC 1396

……fragments de Vivarais….

Donnez-moi la Nébuleuse de la Bulle

sans son gaz

j’y mets une tonne d’amour

à

déverser

sur

le monde.

Qu’il arrive vite, cet amour

que très vite la bulle

se perce

c'est très urgent, ça frise la folie

il faut à tout prix

que l’amour déboule

tel un chien dans un

jeu

de

quilles.

Donnez-moi la possibilité ;

Donnez-moi la force d’une galaxie.

J’aimerais que les temps changent

pour changer enfin en mieux.

Sans doute je suis utopiste

l’utopie n’est pourtant pas un rêve fou

elle fait écrire, elle porte la flèche et le poing

elle emporte sur le torrent d’amour

toutes les meilleurs volontés.

Toi, Nébuleuse de la Bulle

ta magie, ta

force, ton

aura, ta

passion, ton

éclairant néon, ta

fulgurante transparence, ton

désir de rester

cachée, ta

fugue altérée

donne-nous de ta force

juste un tout petit peu et perce-toi

le cœur que se déverse sur nous

la délicate amour nébuleuse.

Carole Radureau (12/08/2024)

Inspirée par cette photo de Serge de la Nébuleuse de la Bulle ou NGC 7635

Autre cosmopoème sur la Nébuleuse de la Bulle, écrit en mai 2022

Là où dorment les bébés étoiles

Où se forment leurs comètes dans la niche aux gamètes

Là où tressaillent en leur sommeil

Les petites têtes blondes évoquant la force des ondes

En leurs rêves lumineux,

L’aigle a marché.

Il a marché sur le sable gris des espérances

Sur la muqueuse jaune des fragilités

Il a cheminé sur les cendres des morts

Partis sans avoir pu dire au revoir

Il a volé dans l’ère du temps

Emportant avec lui le grand cerf-volant des justes

Aux couleurs de l’arc-en-ciel

Mais cela : peut-on le voir dans le ciel ténébreux ?

Emportant les espoirs, les lumières, les veilleuses,

Les pensées profondes, les chagrins inconsolables,

Les misères du monde non achevées,

Il a volé l’aigle des libertés perdues.

Non, le cerf-volant ne s’est pas échappé

Il est là, derrière l’aigle qui le domine

L’empêchant de céder au vent, aux tempêtes,

Aux colères nébuleuses

Il l’agite volant vite

Il le déploie volant lentement

Que chacun puisse bien voir, de la terre

Le message écrit dessus.

Et c’est pourquoi tant de personnes sur la terre

Bleue comme une orange

Ont pour objectif le don de double-vue

Scrutant le ciel

Le fouillant comme un sac dans lequel on a perdu son epipen

Alors qu’il y a une urgence vitale

S’insinuant dans la profondeur du ciel de terre

Afin de lire, bien clairement

Le message d’espoir de l’aigle.

Carole Radureau (23/03/2024)

Inspirée par cette photo envoyée par Serge de la Nébuleuse de l’Aigle