Publié le 11 Juin 2021

Trèflitude

 

Je veux cultiver la trèflitude

En amont du temps qui cultive la tendance

Dans les marges de la culturité

 

Redonner aux sauvageonnes

Des lettres de noblesse

Tentée par la prodigalité

La grande profusion

 

Je veux de ces petites herbes que l’on dit « mauvaises »

Faire un tapis de rêve et de partage

Une mini prairie au sang de Pampa

Un havre de paix

 

Il n’est pas gagné le chant de profusion

Car l’ombre règne

Pourtant chaque année

Voit arriver des nouvelles habitantes :

Venez par où vous le souhaitez, joyeuses

Par les airs et le vent

Ou portées par le caca d’oiseau

Nicher dans ma Pampa ma grande aventure

 

Je ne sais ce que cela donnera

Ce qui est sûr : c’est ma joie d’admirer

Dans mon jardin, sans me déplacer,

Un espace sauvage.

 

Carole Radureau (11/06/2021)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 10 Juin 2021

 

Une minute de soleil

Suffit

A me rendre d’or

Et déjà le fruit de mon calice

Est un déjeuner sur l’herbe

 

J’ai rangé dans l’armoire du passé

Mon habit de châtaigne

Pour adopter la jupe évasée

Teinte au brou de noix

 

Il n’y a pas de dommage

Juste un colifichet de bonheur

Epinglé

Comme il se doit

D’un nom de Variegata

 

Une minute de soleil

A suffit à me rendre blond

Hé ! Je ne suis pas celui que l’on croit

Juste un sosie du lion

Sa crinière en avant

Juste pour signifier qu’ici

C’est l’iris, le roi.

 

Carole Radureau (10/06/2021)

inspirée par cette photo de Serge

La minute de soleil

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 9 Juin 2021

 

Elle est comme envoûtée

Par le romantisme ailé

La chaude évocation d’oiseaux en pamoison

Et de l’alcool éthéré du bois en putréfaction

 

Elle est inspirée par la géographie des nuages

Qu’elle devine plus que ne voit

A travers le rideau de feuillage

La grande toile-canopée

 

Elle est musicienne en son âme

La fougère qui ne manque pas d’air

S’essaierait bien au blues

Au jazz à la cueca puis à la valse péruvienne

Si tant est que parvienne à ses tendres oreilles

Eduquées

La musique des peuples la musique la vraie

Qui autant qu’un cœur de fougère

Rime sur des gammes de haute qualité.

 

Carole Radureau (09/06/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

La fougère qui ne manque pas d’air

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 8 Juin 2021

Voir rouge

 

Ne pas laisser la colère

Et la peur régler la demeure

En soit trouver la paix du coquelicot

 

Tu ne sais pas que seul l’air que tu vis maintenant

Est le vrai

Tu ne sais pas ce que sentent les coquelicots

 

Ils ont une certaine tendresse au cœur

Un velouté

Rouge

A partager

 

Et fondus dans le ton d’un décor

Ici ou là

La beauté jamais

Ne leur fait défaut

 

Je cherche en moi la feuille

Du rebond

La légitimité

 

Voir sur la vague rouge

Le tsunami de l’être

Le temporaire

Embarqué

 

Sur sa petite pirogue

Son air vagabond

L’emporte

 

Il est le fruit du hasard

Et de la paix sucrée

Le bonbon d’espérance.

 

Carole Radureau (0//06/2021)

 

Inspirée par cette photo de mon fils Jimmy (prise à Magnanville)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 7 Juin 2021

 

Sur le pont

Les soupirs tomberont sur le pont

Glisseront-ils

Ou bien de tout leur souffle

Résisteront-ils ?

 

Sous le pont

Combien de soupirs

Tombés dans la désuétude d’une corolle

Grande ouverte ?

 

Combien de soupirs

Gobés par une bouche adaptée à cela ?

 

Combien ont-ils réussi à forger

Sur l’enclume de la vérité

Un édifice digne de ce nom ?

 

De droite

De gauche

Au milieu

Va la tangente du soupir

Tiré à hue et à dia

Il étire son souffle

Au milieu d’une rivière de ténèbres.

 

Carole Radureau (07/06/2021)

 

Inspirée par cette photo de Serge

Le pont des soupirs

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 6 Juin 2021

A la flamme du maintenant. Regino Pedroso

.......écho de poète......

A la flamme du maintenant
Je concocte impatient la chanson de demain :
Je veux aspirer fort cette nouvelle époque
Dans ma grosse pipe de jade.
Curieuse, l’inquiétude a chassé le sommeil de mes yeux obliques.
Et pour sonder plus à fond l’horizon,
Je saute sur la vieille muraille du passé….
J’étais jusqu’à ces jours cérémonieux et pacifique !

Regino Pedroso (Pensées du nouvel étudiant) traduction de Claude Couffon

A la flamme du maintenant

J’évite la rosée car ses gouttelettes trop tendres

Parfois m’endorment

 

Je siffle une chanson fausse sur une aire d’autrefois

Qui avait vaincu à la force des tempes

Les nuisances ténébreuses

 

Il n’est pas trop tard pour y croire encore

Même si quelque chose a changé et cela n’a rien à voir avec l’âge

Il y a des connaissances qui semblent intéresser chaque composante

De ce monde qui part à la dérive

Mais le sang qui bat dans les tempes

Est un verre qui ne veut pas tomber ivre

 

La réalité est un sang neuf jamais éprouvé

Lorsqu’il coule de toute sa virginité dans la rue

C’est un sang cru

Il faut reconnaître son sacrifice

Se dire que celui-ci aurait pu être évité

 

Et la paix et l’amour et l’égalité et la justice

Ne se gagnent pas dans une cour d’opérette

Dommage !!

 

Il serait bien sage et à-propos

Que les gardiens du temple se laissent amadouer

Par Julio ou Chanteclerc

Avec une larme aux yeux

 

Ils sont des gardiens que rien n’arrête

Surtout pas ce qui sent très fort

Car hélas sans compassion je le dis haut et fort

L’odeur nauséabonde est leur vertu

 

Et chaque jour je parle des roses

Je parle des fleurs

J’admire les tapis et compose une mélodie

Propre au merle sans souci et pourtant plein de soucis

 

Ne me dites pas que je n’ai pas parlé des fleurs

La chanson à moi, très connue appréciée et perçue

Comme il se doit comme une évocation

 

Je singe la rose dans sa petite tenue

Et mon esprit s’évade près du peuple péruvien

Qui risque gros car il risque gros

Surtout les peuples indigènes, le peuple d’en-bas

Et notre chère Amazonie

 

Je récite la rose dans sa grande garde-robe

Et mon âme pleure avec les victimes tombées sur les barricades

De l’honneur et de la dignité en Colombie

 

Et je souris à l’idée que les peuples chiliens

Pourraient débouler dans un jeu de quilles

Avec tout le poids de leurs traditions

Tout le poids de leur sagesse

Et leurs belles pensées

 

Quand la rose fleurit

L’étendard des luttes brille à travers elle

Et dans son cœur des milliers de lueurs

S’envolent telles des pensées aux ailes d’amour.

 

Carole Radureau (06/06/2021)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Lance-pierre, #Aragonite, #Echo de poète, #Pas un jour sans poème

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Publié le 5 Juin 2021

Tapis joli

 

Tapis joli aussi

Sur le sol

La rose a déposé son écot

Ce n’est pas l’écot du pauvre

Mais l’écot du riche amateur

De tendrement déposé

 

Et c’est un tapis qui reproduit

A plat

La beauté dans toutes ses nuances

Le violet le jaune le rose

Chacun à sa place sous son éditrice

Chacun à sa place dans le cycle de la vie

 

Qu’elle est belle la terre qui se couvre de pétale

Malgré l’humidité on sent une odeur de rose séchée

Une odeur d’autrefois

 

J’aime autant la rose en forme

Que la rose à plat

Même dans ses pièces détachées

Je la sens la merveille

Entre mes doigts

Frémir de cette joie de l’être.

 

Carole Radureau (05/06/2021)

 

Tapis joli

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 4 Juin 2021

 

C’est difficile de transmettre

L’on ne sait pas que l’on sait

Si personne ne veut le savoir

A quoi sert d’en parler ?

 

C’est difficile de se dire que les mots

Parfois

Partent au gré du vent

Jusque dans les limbes des anges

Que rien ne reste, non

 

Souvent l’on réalise quand les gens ne sont plus

Tout à coup on imagine le vide qu’ils laissent

Se dire qu’on n’a pas assez demandé

Se dire qu’on n’a pas assez écouté

C’est comme si l’on vit à côté des gens sans vraiment les voir

 

Nous les gens dits civilisés avons si peu à transmettre

Que nous reste-t-il de nos ancêtres

Si ce n’est de vagues souvenirs de fêtes ?

 

Il est où le bagage que je veux porter

Porter pour le transmettre à mon tour

Il est là dans mes veines et je le sens battre

Pourtant il y manque les mots

 

Il y manque le partage

Il y manque le parcours de la découverte

Et l’attention

 

Je le sens cet héritage

Il parle en moi depuis ma tendre enfance

C’est comme si je devais le reconstruire toute seule

En le transformant la vie aidant

Les choses changeant

Les données ne sont plus les mêmes

 

Je veux savoir d’où souffle le vent de ma naissance

Qui m’a transmis le gène des plantes

Pourquoi je n’ai pas réussi à le hisser

 

Laissez-moi découvrir seule les vérités

Les nuages sont mes compagnons

La lune ma sœur-mère

Le vent porte pour moi l’étendard des questions

Le merle chante à tue-tête ma recette.

 

Carole Radureau (04/06/2021)

Une rosa centifolia qui se laisse bercer par les douces feuilles d'une arquebuse. Vous ne savez pas ce que c'est l'arquebuse ? Normal. Là, j'utilise son nom populaire, celui par lequel je la connais depuis l'enfance. En vérité il m'a fallu chercher son véritable nom, l'authentique comme on dit et j'ai découvert qu'elle s'appelait aurone citronnelle (artemisia abrotatum). Différentes vertus médicinales qui ont été rapportées dans le Capitulaire de Villis, si ça vous dit quelque chose. Mais vous voyez comme la transmission orale fait tout. Il faut juste se poser les bonnes questions et l'on voit que cette plant était connue en Auvergne d'où mon père l'a rapportée. Ce nom d'arquebuse lui vient de la liqueur d'arquebuse à base de plantes médicinales sensée guérir les blessures causées par les
Une rosa centifolia qui se laisse bercer par les douces feuilles d'une arquebuse. Vous ne savez pas ce que c'est l'arquebuse ? Normal. Là, j'utilise son nom populaire, celui par lequel je la connais depuis l'enfance. En vérité il m'a fallu chercher son véritable nom, l'authentique comme on dit et j'ai découvert qu'elle s'appelait aurone citronnelle (artemisia abrotatum). Différentes vertus médicinales qui ont été rapportées dans le Capitulaire de Villis, si ça vous dit quelque chose. Mais vous voyez comme la transmission orale fait tout. Il faut juste se poser les bonnes questions et l'on voit que cette plant était connue en Auvergne d'où mon père l'a rapportée. Ce nom d'arquebuse lui vient de la liqueur d'arquebuse à base de plantes médicinales sensée guérir les blessures causées par les

Une rosa centifolia qui se laisse bercer par les douces feuilles d'une arquebuse. Vous ne savez pas ce que c'est l'arquebuse ? Normal. Là, j'utilise son nom populaire, celui par lequel je la connais depuis l'enfance. En vérité il m'a fallu chercher son véritable nom, l'authentique comme on dit et j'ai découvert qu'elle s'appelait aurone citronnelle (artemisia abrotatum). Différentes vertus médicinales qui ont été rapportées dans le Capitulaire de Villis, si ça vous dit quelque chose. Mais vous voyez comme la transmission orale fait tout. Il faut juste se poser les bonnes questions et l'on voit que cette plant était connue en Auvergne d'où mon père l'a rapportée. Ce nom d'arquebuse lui vient de la liqueur d'arquebuse à base de plantes médicinales sensée guérir les blessures causées par les

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 3 Juin 2021

Alma rosa

 

Alma rosa

Ame rose et le cœur

Rose également et

La vie en rose aussi

 

Profites-en me dit-elle

Là est la plus belle saison

Celle où j’explose en mille étincelles

Où je révèle ma bonté

 

Fleuris-tu pour les abeilles, dis,

Dis, rose ?

 

Je fleuris pour éparpiller la vie

Pour écrire en lettres dorées sur les frontons de la vie

Je fleuris pour fêter

Pour que l’on fête aussi la beauté

Je fleuris pour remercier ma mère

La terre

C’est mon amour pour elle que vous voyez

Et si profite l’abeille profite le bourdon profite la cétoine

Profite l’homme

J’en ai mi alma rosa remplie de joie

Et j’aimerais, oui, j’aimerais

Que notre mère soit aussi par tous et toutes

Remerciée.

 

Carole Radureau (03/06/2021)

Alma rosa
Alma rosa

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème

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Publié le 2 Juin 2021

La petite cane

 

La petite cane qui va se baigner

Son œil noir tout maquillé

Elle a oublié son maillot

Le bas

Et puis le haut

 

C’est son habit de lumière

A elle, manque la robe somptueuse

L’apparat d’un mâle prompt et fier

Pourtant la petite cane est belle

 

Elle est belle

Elle est sensée la petite cane

Qui oublie de danser

Au bal du samedi soir

Car la Danse des canards

C’est démodé

Elle, ce qu’elle aime c’est se dandiner

Sans demander son reste

 

Elle n’est pas encore mère ?

La petite cane prospère

Ses si jolis canetons

Qui nagent derrière elle en cadence

Avec leurs physionomies d’enfance

Quand on regardait sur les télés en noir et blanc

Saturnin le canard jaune qu’on imaginait bien jaune

Qui nous faisait rire

Et aussi pleurer

 

La petite cane a du temps devant elle

C’est vrai ? Son espèce n’est pas menacée

Ouf !! dit-elle (car je le lui ai appris)

Un grand sourire conquis heureux généreux

A illuminé son bec et ses yeux vifs

Ont rit

Juste avant son plongeon.

 

Carole Radureau (02/06/2021)

 

Inspirées par ces images de mon fils Jimmy

La petite cane

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Pas un jour sans poème, #Oiseaux muses

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