terre-mere

Publié le 5 Novembre 2020

 

Sur le fil de l’automne

Couleurs chaudes, couleurs tièdes

Filet rutilant masse de froid

Sera ou ne sera pas

L’hiver accompli

L’été indien

La promesse de froid ?

 

Mon peuple croît

Non, il ne croit pas

Il est cartésien et sa fibre

Vient d’une profondeur que seuls

Connaissent les lombrics

Une histoire de contes telluriques

A eux seuls connue

Comme un conte de fées

A l’envers.

 

Il ne viendra pas notre petit cueilleur indigène

Nous allons pousser rapidement

Comme nous savons le faire

Tendre nos regards vers le pas

Qui

Essaie de se faire silence

Mais qui brise une brindille

Camouflée

Sous une large feuille.

 

Le monde des hommes est en retraite

Une retraite certainement prolongée

Répétée

Il y a un message clair pourtant dans leur crise

Nous autres les âmes des bois le comprenons

Mais eux ne semblent pas encore

Dans leur mémoire dans leur sagesse dans leur intelligence

L’avoir fixé dans un marbre définitif.

 

Ici et maintenant, tout va bien disons-nous

Le calme n’est pas trompeur

Le repos adéquat

Nécessaire

Période à réflexion

C’est toujours dans le calme que se construisent

Les chemins de vie

Non dans les bagarres

Il y a un air qui dit :

Prends le temps de vivre de regarder d’écouter

De vibrer aussi de ressentir d’admirer :

Ton quotidien est rempli de richesse

Peu importe où tu te trouves

Ton environnement est un coffre au trésor

Ignoré

Là tu as le son

Là tu as la fibre

Là tu as la lumière

Là tu as l’essentiel

Là tu as, oui tu as

La sublime connexion.

 

Se sentir un avec la terre-mère

Partout

Peut se faire

Foi de champignon

Qui n’est même pas bon d’après

Mais qu’importe

Je suis un fruit de cette terre-mère et comme un fruit

Je me comporte

Je nais, je grandis, à cette étape on me trouve joli

Je fusionne avec mon microcosme

Je me reproduis

Puis vient le temps de la sagesse

Mon bonnet s’affaisse sous mes tempes grisonnantes

Sous ce bonnet tant de pensées tant de connaissances

A transmettre avant de prendre,

Tranquille,

Le chemin du retour à la terre.

 

Mission accomplie.

 

Que faire d’autre que d’admirer et comprendre ?

Que faire si ce n’est entendre ?

Il y a entre ici et le cœur des étoiles

Des messages qui disent :

Coupe-le son des informations

Ecoute le ventre de la terre

Réciter un poème tellurique

Dans lequel

Le champignon est un troubadour.

 

Carole Radureau (05/11/2020)

 

Inspiré par cette photo de Serge et par le moment présent

Réflexions de champignon

La musique qui réchauffe le coeur et l'âme

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #2e vague la dernière, #Terre-mère

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Publié le 30 Octobre 2020

 

Deux facettes d’un même fruit :

Cœur de salade

Cœur de misère.

 

Je souris : tu souris !

Tu constateras que sur mon sourire

J’ai inscrit un visage de smiley

Celui qui est content

Un peu niais

Toujours satisfait.

 

 

Je pleure

Kiwi qui pleure

La temporalité la saison le froid

Inscrivent en moi un vent mauvais

Les larmes coulent mais qu’elles coulent !

Mon fruit

Intact

Reste fidèle à lui-même :

Coupez-le

Fleur aux petits yeux noirs

Pétillants

Chair au regard de selva

Une peau comme une enveloppe

Attendant

La chair à nouveau

Grattez un peu

Sous les larmes, sous la peau :

La salade de fruit.

 

Il y aura encore des fruits

Foi de kiwi ki rit je vous le dis

Il y aura des pleurs

Qui sècheront d’eux-mêmes

Foi de Qui pleure qui est toujours à l’heure du temps.

 

Carole Radureau (30/10/2020)

 

Inspiré par ces images de Serge-Hobo (merci, gracias)

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 27 Octobre 2020

 

 

Sur la colline :

Etincelle

Avec sa bague incrustée de sirènes ;

Sur la pente herbeuse :

Lueur

Lumineuse

Elle est là à te regarder :

Cueilleur

Petit indigène connaisseur des secrets

Des alcôves et des lieux

Sur tes pas, va l’alouette qui sait

Reconnaître la saveur du serpolet

Dans tes pas va l’hermine

Qui sait retrouver une ambiance d’autrefois.

 

Je me souviens de toi :

Etincelle

Lumineuse

De ses petites incrustations délicates

Sur ta coiffure bien ordonnée

Ton chapeau délicat

Bien dressé

Ton long cou de cygne avec sa bague

Evocatrice

Elle est bonne celle-ci tu peux la cueillir !

Et dans le pré

Tout plein d’elle et ses sœurs

Nous envoyaient des sourires

Ma tatan Philo son cageot sous le bras

Les ramassaient, les délicieuses

Moi, jamais je ne les avais goûtées

Je n’avais que pour toute connaissance

Que les roses des prés et les mousserons collectés

Sur les terrains verts des immeubles.

 

Et puis un autre souvenir de l’étincelle

L’unique

Sur le bord d’un chemin

Serge des bois qui l’a vue, l’a reconnue

Lui aussi c’est un indigène collecteur mais de Corrèze

La verte joyeuse,

Un qui connaît les secrets des sous-bois

Et sait écouter l’écho des lamelles dans leur ivoire de lait.

 

Cette cousine vite cuisinée

Avait finie dans une omelette

Délice et saveur

Parce que celle-ci, elle a un goût particulier

Un peu d’amertume, du caractère.

 

Je me souviendrais des deux fois de ma vie

Où j’ai dégusté cette lueur

Cette saveur au cœur évocatrice de partage

De souvenirs

Ici nous n’avons pas de délicieuse

Nous n’avons que des locataires qui ne disent pas leurs noms

Que l’on songe certainement mauvais

Pas ragoûtant pour un sou.

 

Je me souviens de ton parfum

Coulemelle

Je retrouve ta lumière

Ton petit parcours de « Reviens-y »

Ta grande générosité

Sur les pas du grand récolteur

Qui connaît par cœur la vérité secrète des sous-bois

Je rime, je vis, non, je ne déguste pas

Mais le cœur y est

Oui, le cœur y est.

 

Carole Radureau (27/10/2020)

 

Inspiré par cette photo de Serge-Hobo

Etincelle

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Les cueilleurs

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Publié le 7 Octobre 2020

Tueurs d’abeilles

 

La poésie

C’est une fleur aux mille lueurs

Qu’aime à butiner les abeilles

Cette poésie qui s’éveille chaque matin

Au son de l’éternel aujourd’hui

Celui qui doit se concentrer sur lui-même

Sans trop penser aux lendemains

Pourtant chaque jour les lendemains deviennent chargés

Alors que le jour même l’est également

C’est comme si les leçons n’étaient jamais apprises

Comme si chaque fois

Tout recommençait

Les tueurs d’abeilles reviennent

Les tueurs de gens tueurs de vie reviennent

Ceux qui étaient interdits (Ah ! les promesses d’élus)

Mais la vie vous ne l’avez pas compris

Elle se tient du bout d’une pince à épiler

Elle se regarde en fond de teint

Elle se tient là, dans la main

Comme une petite larme frêle

Qui a conscience de sa petitesse

L’humilité n’est pas la règle

Le sensé n’est pas la règle

Le respect n’est pas la règle

La santé n’est pas la règle oh !non

Le devenir n’est pas la règle

L’ego l’est

Le fric roi l’est

Le pouvoir l’est

L’expansionnisme l’est

L’inconscience humaine l’est

Avec ces règles vous pouvez essayer d’utiliser un compas

Dessiner un cercle

Vous savez comme celui qui compose tout élément des amérindiens

Leur cosmovision

Vous n’y arriverez pas

Il n’y a pas ou peu de cercle dans nos vies de civilisés (vous pouvez essayer de compter dans votre cadre de vie)

Il n’y a que des coins sur lesquels

Buter, buter, buter

Chaque jour prend ton coin dans la figure

Prend ton néonicotinoïde dans la glotte

Chaque jour cherche-là

L’harmonie

Cherche-là, la beauté

Cherche-le, l’équilibre

Si tu les trouves, surtout, prévient le poète

Il en fera un poème-cercle lumineux

Plein de rêves et d’espoirs

Plein de miel et de rires

Plein de fleurs et d’abeilles

Plein d’eau fraîche, d’air pur et de forêts

Reverdissant.

 

L’espoir est un pollinisateur

Qui ne connaît pas son nom.

 

La vie est une mamelle déjà tarie.

 

Aimer c’est reconnaître la beauté.

 

La beauté n’est jamais cachée

Elle est là où tu poses

Ton regard d’enfant.

 

L’abeille est la reine de la beauté

L’ouvrière de la confidence

La dispensatrice de vie

La vie cette mamelle déjà tarie.

 

Carole Radureau (07/10/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 9 Septembre 2020

 

Je cherche des noms dans l’herbe

Ne pas effleurer l’espace, l’espace d’un moment

Le nuage a tricoté sa laine

L’araignée son fil barbelé

La petite pomme toute dure a roulé de tout son sang de pomme

Le merle a ri de la voir empêtrée dans les cheveux emmêlés de l’aurore

 

Je cherche des noms dans l’herbe

Je cherche un sang de terre qui n’a pas crié quand le forceps l’a tiré par la barbe

La terre est si convoitée !

On nous dit conflit agraire et la nuit oublie ses étoiles

Le mauvais rêve fait surface avec sa face de glaire

La terre crie nous l’entendons à peine

 

C’est un découpage minutieux pervers et fou

Des parts de gâteaux

Des grosses, des énormes, des toutes petites

Chacun en veut une, peu importe laquelle

Une part de terre-mère pour propriété

C’est couru c’est dans le vent c’est un grand désir de chacun

Mais pourquoi ?

 

La terre te fait mourir pour elle alors qu’elle t’avait dit :

Travaille –moi de ton vivant et de ton vivant je serais tienne

A ta mort du dormiras dans mon ventre chaud

Tu seras bien, régénéré, fruit de mes entrailles

Fleur des étoiles

 

Mais voilà que les autres veulent tout

Ils n’en ont jamais assez

Et moi je cherche des noms dans cette herbe folle

Comme pour dire la folie des hommes

 

Je les cherche et ne les trouve pas, je n’en veux pas

Je sais trop comment dire, comment leur dire, comment les dire

C’est faire trop d’honneur que de les nommer

L’herbe, elle

Est tendre

La terre la propulse comme une timide avec son feu aux joues

C’est à peine si les hommes

Lui laissent le temps de porter ses fruits : non, pas de graines :

Allergie !!

 

Je cherche des noms dans l’herbe

Tiens un trèfle à trois feuilles comme je les aime

Il est si commun

C’est le frère de l’autre trèfle à trois feuilles

Celui à qui l’on dit : trifolium

C’est son nom à lui

Ça y est j’en ai trouvé un !!

 

Carole Radureau (09/09/2020)

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 26 Juillet 2020

 

Je suis la tortue qui

Agite

Ses bras dans

L’océan de la complétude

 

Je suis le châtaignier qui

Nourrit

Son désir marron

Dans la forêt de la tempérance

 

Je suis le chardonneret juvénile qui

S’ébroue pour

Effacer la fadeur liquide

De la nuit

 

Je suis la roche volcanique qui

S’éboule en attendant mieux

 

Je suis la forêt endormie qui

Ne rêve que d’horizons lointains comme

Pour oublier

Cette odeur de brûlé, là

En son sein.

 

Carole Radureau (26/07/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 25 Juin 2020

#NoAGeopark - #AtsáGeoparkka

 

Para nuestros hijos

El bosque más verde y su alta savia;

Para nuestros hijos

Los gritos de los guacamayos y los monos aulladores

yendo a la cama por la noche;

Para nuestros hijos un agua pura y clara

Eternamente y en ella

Cientos de peces bailarines

Con las sirenas;

Para nuestros hijos, aire limpio y puro

Un deseo de respirar "à pleins poumons"

La naturaleza generosa sólo pide una cosa:

El respeto.

Nosotros, conocemos esa palabra

Y queremos hacerla cumplir;

Para nuestros hijos queremos una vida mejor

Una realidad que debe mantenerse

Aquí es donde vivimos y ellos nos siguen.

Aquí es donde luchamos para preservar la Madre Tierra;

Para nuestros hijos:

¡Gracias de antemano!

Para sus hijos igualmente :

Estamos luchando.

 

A los pueblos Wampis et Achuar para su lucha contra Geopark.

 

#AtsáGeoparkka #NoAGeopark

 

Carole Radureau (25/06/2020)

 

Version française

 

#NoAGeopark - #AtsáGeoparkka

Non à Geopark

 

Pour nos enfants

La forêt la plus verte et sa sève élevée ;

Pour nos enfants

A jamais les cris des aras et des singes hurleurs

Dans le soir se couchant ;

Pour nos enfants une eau pure et limpide

Coulant

Eternellement et en elle

Des centaines de poissons dansant

Auprès des sirènes ;

Pour nos enfants un air droit et pur

Une envie de respirer à plein poumons

La nature généreuse ne demande qu’une chose :

Le respect

Nous, nous connaissons ce mot

Et voulons le faire respecter ;

Pour nos enfants nous voulons une vie meilleure

Une réalité que l’on doit maintenir

C’est ici que l’on vit et eux après nous

C’est ici que l’on se bat pour préserver la terre-mère ;

Pour nos enfants :

Merci d’avance !

Pour vos enfants également :

Nous, nous nous battons.

 

Aux peuples Wampis et Achuar pour leur lutte contre Geopark.

 

#AtsáGeoparkka #NoAGeopark

 

Carole Radureau (25/06/2020)

 

 

Ci-dessous en suivant le lien vous aurez tous les détails traduits en français si vous aussi souhaitez soutenir les peuples Wampis et Achuar contre Geopark, merci pour eux.

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Le legs

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Publié le 21 Juin 2020

A la saison des petits fruits

A la saison des petits fruits

Le merle est ravi et

La fauvette ne s’arrête plus

De compter fleurette aux nuages.

 

Ceux qui veulent tout comparer

Tout classifier diront celui-ci chante mieux

Celui-là est le deuxième, celui-ci le troisième :

La nature elle, envoie les chants

Peu importe de quel gosier ils fusent

De quelle petite bête généreuse

Le chant porté par l’oiseau est un chant de la terre

Une communion essentielle avec la mère nature.

 

A la belle saison chacun ouvre son cœur

Son cri sa voix sa chanson son parler

Pour à sa façon

Dire son bonheur d’être en vie.

 

L’oiseau sorti du conte de la terre-mère

Comme né avec ce cordon autour du cou

Lui serrant la glotte et au lieu d’un sanglot jaillit

Un ruisseau.

 

Il est un rapport entre l’ici le terrestre et l’au-delà

Le cosmos

Le visible et l’invisible

Le permanent et l’impermanent, c’est qu’il est, lui,

L’oiseau

Ce révélateur.

 

Les âmes ils les transportent dans son bec comme une histoire

Toute faite

Toute fête

Au faîte de sa canopée il en fait

Un bal masqué d’âmes

Toutes plus vives les unes que les autres

Cette chair d’étoile est par l’oiseau

Distribuée en une fine poudre d’ange de mémoire et d’amour.

 

Conjugue-moi le verbe vivre à tous les je

Merle noir moqueur et rieur qui se fiche bien de la concurrence

Récite-moi le verbe aimer à tous les nous

Fauvette noire qui sait par cœur le chant du roucoule.

 

Je décrète la joie de vivre révélée par la nature enfin présente

Sur le plateau de l’évidence

Et dans le chant des oiseaux

La vraie vie est un cadeau.

 

Carole Radureau (21/06/2020)

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Oiseaux muses

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Publié le 18 Juin 2020

Le conte n’a pas encore sonné

Dans le cœur encore tiède du soleil

Chercher l’éloquence du verbe

Le conte n’a pas encore sonné

Trébuchant contre la margelle du rêve.

 

A l’heure où la couleur a sonné

Le chant de la fauvette tire un carreau dans la fenêtre du jour

Le petit oiseau est à l’école des savoirs

Peu de temps ont ses parents pour les lui transmettre.

 

Et la fleur a dirigé vers le soleil son message de profusion

El le chant a décidé de réécrire la poésie

La syllabe est du nectar d’amélanche tiré du lit de ma canopée

Et le merle n’aime pas la concurrence.

 

L’eau du marigot est douce et tiède

Comme une joue sur laquelle ne tombe plus la bise tendre

Rien de tel qu’un plumage propre pour écrire et rêver

Comme une ronde

Le verbe, la rime, le phrasé

Tombés raides amoureux dans la tasse de thé.

 

Carole Radureau (18/06/2020)

 

 

 

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Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère

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Publié le 22 Avril 2020

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Terre-mère, #Chronique du virus

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