fragments de morvan

......fragments de Morvan.....

Pie, notre amie
Bonjour !
Nous aimons te voir
Là où dans un détour
Volant au-dessus de nous
T’exprimant dans un arbre du jardin
Vivant
Ta vie de pie.

La jolie pie qui ne chante que dans les livres
Ou sur les paquets de bonbons
La jolie pie que certains détestent
Lui prêtant mille maux, mille choses dérangeantes
Pour l’ordre conformiste
La pie s’en moque
Elle le regarde celui aux noms d’oiseaux
Elle lui dit des paroles dans sa langue
Qui ne sont guères de bienvenue et de douceur :
Soyez impressionnés !

La pie vole au-dessus de nous
On dit qu’elle vole aussi et puis ?
Quoi de grave ?
Il faut savoir lâcher prise sur le matos
Se dire que la pie nous libère
Qu’elle nous envoie un signe
A nous de bien l’interpréter.

Car je suis de ceux qui pensent que les oiseaux nous enseignent
Il n’est que de les observer
Rien qui ne soit bien pensé
Rien qui ne dévie d’un iota du chemin
De l’action à accomplir
La pie nous observe
Elle a un cerveau non dénué de neurones
C’est sa force à elle que nul homme
Jamais ne vaincra.

Etre pie dans une autre vie pour voir le monde
Par le haut
Crier, voler, sautiller à la corde, éduquer ses petits,
Se faire respecter
C’est ça la vie de notre amie la pie
Les gestes simples de la vie
Sont ceux que l’homme a oublié
Dans le caddie de la civilisation.

Carole Radureau (01/12/2023)

Inspirée par cette photo de Serge
 

….fragments de Morvan….

La vision fugace du rapace
Comme un accident de parcours
Déposé sur le chemin du ciel
Comme une interrogation à tire d’aile

C’est lui : le royal
Celui que l’on n’attendait pas
Il est royal si l’on veut oublier l’histoire
Il est royal si l’on accorde tant soit peu
Une noblesse au nom
Qui ne sert que dans la poésie
Pour amplifier un vers ou une métaphore.

Tout royal qu’il est
Il est quand même bien menacé
C’est presque un oiseau rare que Serge a immortalisé
Dans le ciel du Morvan.

Empoisonné par sa nourriture
Ce royal ne refusant pas les charognes
A tout à coup trouvé un frein à ses habitudes alimentaires
Le poison était bien caché dans les victimes des hommes.

Pourtant des pays ont mené des programmes
Pour le maintenir et le reproduire, bref le sauver
En France je ne sais pas
Sans doute attend-t-on le dernier moment ?

Dans les espaces encore purs du Morvan
Le milan déploie des ailes royales à volonté
Il n’a que faire de sobriquets
Lui, on peut lui décliner dans tous les noms la proie
S’il ne la voit
Il n’y croit pas, même si c’est écrit en mapudungun !

Carole Radureau (28/11/2023)

Inspirée par cette photo de Serge du milan royal (milvus milvus)
 

…..fragments de Morvan…

Vaches blanches à l’herbe tendre

Prêtes à brouter tout un champ d’été

Prêtes à ruminer puis à chanter

Pour appeler à la traite

Appeler à la libération du lait sur la table des enfants.

Vaches à qui l’on dit tant de noms d’oiseaux

Vaches qui paissent tranquillement

Leurs petits veaux à l’ombre de pis remplis

Fontaine de jouvence

Vaches qui regardent les badauds en toute innocence :

Vaches étonnées !

Combien viennent à passer

Devant vos yeux de gentilles vaches ébahies

(Vaches à rôtis)

En toute innocence, vous rendez service

(De vos laits de vos chairs

De vos petits de vos peaux de vos viscères)

Gratuitement !

Vaches héroïnes

Que certains ne veulent plus voir pour cela dans leurs assiettes

Vaches maltraitées souvent

Qui n’ont pas comme ici le champ

Sous leurs pattes, la terre comme tapis

L’air frais comme ciel de lit

Pour finir au même endroit.

Petites vaches blanches

Mères des fromages

Mères des produits laitiers (même si j’y suis intolérante)

Je vous remercie pour l’ensemble des personnes

Qui acceptent d’une forme ou l’autre

Votre don.

Carole Radureau (24/11/2023)

Inspirée par ces photos de Serge

.......Fragments de Morvan......

Des nouvelles du cousin

Georges du Morvan ?

Il a créé une ode à la lune.

Formidable !!

Trop fort !!

Georges à tous les coups

C’est le meilleur

La rougeur poétique incarnée.

Tu sais, son ode fait le tour du monde

Elle a envahi les réseaux dits sociaux

Chacun avait envie en cette fin d’année

D’entendre un chant d’amour

Au lieu d’un chant de guerre

L’ode de Georges du Morvan

Est là, elle tombe à pic

C’est quasi le seul qui chante

Quand tous les autres se reposent la glotte.

Lui, Georges il a du coffre !

Il peut chanter dans le froid

Sous la lune !

La lune est ravie

Elle a rosit ses joues comme une opale des Andes

Seul Georges l’a vue.

C’était son quart d’heure particulier

Son tête-à-tête avec Dame Lune sa conquête

Car Georges le rouge rêve de "ir a la luna".

Ah Georges du Morvan !

Heureux d’avoir de tes bonnes nouvelles

Tu vois, ton chant nous ensorcelle

Ton ode nous vitamine

Elle nous rafraîchit la mine

Nous ragaillardit les écailles au cœur.

Merci Georges (du Morvan).

Carole Radureau (22/11/2023)

Inspirée par cette photo de Serge

…..fragments de Morvan…..

Dans le ciel du Morvan

Soudain l’oiseau croise

Le chemin de fer des nuages

Y aurait-il un message

A lire dans l’onde traversée ?

Il est sans doute un prédateur

Il n’est pas vraiment pressé

Sa longue vue indique

La piste à suivre sur le plancher :

Le chemin de terre des rongeurs.

Les ailes se déploient

Comme un cerf-volant qui n’ose

Dériver là où souffle

Allègrement le vent

Juste pour servir de parasol

Aux promeneurs occasionnels

Pour leur insuffler son tire d’aile

Qui, comme on le sait

Est un concentré de poésie.

Carole Radureau (21/11/2023)

Inspirée par cette photo de Serge