Le poncho de nuages. Raúl Otero Reiche
Publié le 19 Mai 2021
Cordillère Royale Bolivie By LBM1948 - Own work, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=65883042
……écho de poète……
(….) Je naquis de l’enfantement de l’or
De la tourmente verte.
Il ne me manque ni le fouet de la foudre
Ni les rênes du vent,
Pour être le cavalier de l’aurore
Avec mon poncho de nuages
Et la guitare de cristal du fleuve
Sur les larges épaules de l’infini (….)
Raúl Otero Reiche, Chant à l’homme de la forêt (Canto al hombre de la selva) traduction Nicole Priollaud
J’ai parcouru l’âme entière de la cordillère
Suivant le sillon du condor
Et semé mes graines légères
A la volée du temps.
D’un nuage je dicte au vent ma leçon
C’est l’adéquation des verbes
La fusée du printemps rime en principe
La décision ultime.
Avec le sang de la selva j’écrirai le grand livre du monde
Puisant de l’encre dans celle venimeuse d’une minuscule grenouille
C’est poison et toxique la magie tellurique de la terre
Il convient de laisser
Rangées les choses
De savoir ne pas les exploiter
Je réciterai le serment sur le cerro de nuage
Détricotant les habitudes et brisant les compulsions
Rien qui ne soit simple vie à sa place dans ce monde
Immatériel
Rien qui ne soit beauté quand on a, au lever du jour
Le sourire de beauté en vue.
Carole Radureau (19/05/2021)