Le retour

Publié le 11 Mars 2023

Le retour

 

La lumière de retour comme la soie

Un petit soleil gros comme un pois

Le rayon passe un cap

Déjà, il est lumineux

C’est un horizon, un phare

Qui glisse sur le quotidien

 

Le froid est encore vif

Mais les oiseaux batifolent

On dirait que déjà,

Ils cherchent

Des bricoles pour construire leurs nids

Les oiseaux ont faim

Ils aiment trouver la table mise

Etre oiseau c’est savoir se contenter

De miettes, de minuscules offrandes

Reçues comme des trésors nationaux

 

 

 

La lumière aime se glisser

Sur le velouté des fleurs

Elle est un projecteur, elle

Les met en vedette

Pourquoi en effet

Est-ce ce narcisse là, qui brille

Comme chauffé par son éclat

Pourquoi est-ce cette pensée

Qui sourit de toutes ses dents ?

 

 

Alors que l’euphorbe continue

De mordre un peu sa pierre

Tout en se laissant glisser,

Serpent,

Au-delà du temps.

La lumière et son petit pois-soleil

Sont de retour

Pensons qu’elle n’a pas encore

Irrigué tout le monde

Plus le temps passe plus le monde des hommes

Semble

Se tourner vers les ténèbres

L’étau se resserre sur le cou de ceux qui sont,

Déjà,

Asservis

Les chaînes se ruent sur chevilles et poignets :

Ah ! comme ils regrettent le bon vieux temps

Du moyen-âge où les gueux trimaient

Jusqu’à leur mort sans jamais rien coûter !

Comme ils regrettent le servage et l’esclavage

Comme ils sont nostalgiques des pogroms

Des nettoyages ethniques….

 

Le peuple, lumière, est dans la rue

C’est le retour des idées révolutionnaires

Non, il ne faut pas continuer de se taire

Il faut se battre

Savoir pourquoi l’on se bat

Connaître notre histoire

Comment nous avons eu ces acquis

Reconnaître comme ils nous ont réussi

En cela, les trouver si précieux

Que jamais, nous ne voudrons les perdre !

 

Les autres n’ont pas la lumière a tous les étages

Coupons-leur, à quoi leur sert-elle ?

Une tête sans neurone n’a pas besoin de lumière

Que l’ombre de leur mental corrompu

Leur serve de parasol

Et la bougie est bien trop éclairante pour eux.

 A trop semer de ténèbres

Que récolteront-ils ?

 

Sinon des éclats de joie en réponse

Des chants, des danses, des réparties

Pourquoi pas des révoltes

Si le bouchon,

Trop loin,

Est poussé ?

 

Déjà les pavés se descellent

Déjà les colères montent crescendo

Croient-ils que la masse si énorme

Continuera

A danser, chanter, rimer

En écho, calmement, pacifiquement

Alors que pleuvent sur sa tête

Les bras d’honneur répétés ?

 

Ne jamais sous-estimer la force populaire

La lumière a choisi son camp

Je le sais, elle me l’a dit ce matin

Très tôt,

Avant de briller avec force

Le printemps sera sève

Il sera renouveau

Le printemps sera ouverture

Non enfermement

Le printemps du peuple sera beau

Car tout ce qui est semé, un jour

Lève

Selon la loi très fiable de la Terre-Mère

 

Sème peuple, sème,

Tes graines de révoltes

Tes semences de Ya ! Basta !

Sème, sème, s’aime

Car le verbe semer se conjugue au présent

Le verbe récolter le suit toujours

La récolte qui s’annonce risque d’être furieusement

Prospère

Car le pouvoir qui tremble

Est un pouvoir qui sait, déjà,

Avoir perdu.

 

Carole Radureau (11/03/2023)

 

Rédigé par caro et hobo

Publié dans #Chroniques de la révolte

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K
La lumière éclaire le bouquet de fleurs et donne de la clarté aux pierres.<br /> Ton texte est rempli d'espoir.<br /> Il est beau ton jardin et déjà très en avance.
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C
Je crois que l'on ne sait plus trop où l'on en est, question saisons. Quand le soleil brille il me semble toujours plus près de nous, plus lumineux, plus dangereux pour les yeux. Et il y a beaucoup de vent comme l'année dernière, je sais que c'est une année où l'on va subir encore le phénomène la Niña qui n'apporte pas grand chose de bon. En espérant que des choses bougent enfin (je les attends de la société civile, pas d'ailleurs évidemment).
H
il est beau le bourgeon chaleureux qui surgit du noir ;)
Répondre
C
Oui, en espérant qu'il soit fort.